Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
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Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
https://web.archive.org/web/20180901034127/http://clouscard-alerte.org/index.php/2016/12/07/873/
Le 30 Avril 2002, Michel Clouscard signe une tribune dans “L’Humanité”:
“Les Trente Honteuses” (téléchargeable ici)
https://www.humanite.fr/node/264476
Il se trouve que cela fait suite à une date importante de l’histoire politique française, puisque le 21 Avril 2002, M. Lionel Jospin, le candidat de la gauche social-démocrate (PS) n’arrive pas au second tour de l’élection présidentielle: 16,18% des suffrages exprimées. Au contraire ‚Äî coup de tonnerre! ‚Äì c’est bien M. Jean Marie Le Pen, candidat du Front National, qui obtient 16,86% des suffrages exprimés et il sera opposé au candidat de la droite libérale, Jacques Chirac, président sortant qui recueille 19,88% des suffrages exprimés…
La surprise des commentateurs médiatiques était réelle, d’autant plus que ni les modèles de la “sociologie électorale” ni l’estimation statistique des sondages n’avaient prévu le vote. Le vote F.N. demeurant un vote “tabou” semble-t-il et il serait difficile de le dire, donc de l’estimer en interrogeant les membres du corps électoral.
Alors, comment Michel Clouscard analysait-il l’émergence du Front National en 2002 – 2003?
Pourquoi ce professeur de sociologie à l’Université de Poitiers va-t-il débuter son intervention immédiate, “à chaud”, après le 21 Avril 2002, par une analyse de la société française après Mai 68? Le lien peut sembler faible et proposer un cadre d’analyse figé, voire obsessionnel pour analyser la monde d’un populisme de droite comme réponse à la crise économique. Mais, pourtant, existe-t-il un lien sous-jacent et peu commenté entre la société libérale libertaire d’après Mai 68, la sociologie du travail et du chômage, la crise économique, politique et technocratique du libéralisme social-démocrate post-austérité et les observations d’un vote F.N. qui touche des catégories socio-professionnelles et des tranches d’√¢ge nouvelles?
On le sait l’offre politique modernisée du Front National a évolué depuis 2003 et donc l’analyse de Clouscard est sans doute celle d’un moment historique déjà dépassé. Mais on commettrait une lourde erreur d’analyse si on ne cherchait pas à confronter ces évolutions récentes du Front National pour relire les propos de Clouscard et mettre à l’épreuve la logique de sa modélisation sociologique. Celui-ci avait-il “cerné” la dynamique interne des évolutions idéologiques et tactiques du Front National? Sa modélisation de la société française depuis le Plan Marshall et la mise en route de la technocratie libérale (qui culmine avec l’Union Européeenne) permettait-elle d’envisager l’évolution du Front National de la “dédiabolisation” comme une “synthèse du populisme et du national-socialisme traditionnel”? Et qu’est-ce que cela veut dire? On le sait, le terme de “populisme” est largement dévoyé pour renvoyer au néant la révolte des masses, de droite comme de gauche. Et de nombreux électeurs du Front National, parfois anciennement communistes, ne sont guère effrayés par l’intimidation rhétorique du vocable “populisme”.
Mais comment Clouscard entend-il le terme de populisme? N’est-ce pas selon la définition classique (wikipedia):
Que peut nous apprendre la réflexion du sociologue sur la contradiction entre la “permissivité sur le consommation” et la “répression sur le travail” dans son approche d’un vote Front National? Le vote Front National, on l’a constaté, défie les catégories d’analyse traditionnelles et les tabous idéologiques de nombre de commentateurs politiques, analystes médiatiques, etc.
Mais comment opère le “charme” des métamorphoses de la “dédiabolisation”?
On le sait la victoire électoral d’un parti politique est toujours la rencontre entre un discours et un “rassemblement” d’électeurs. C’est l’alchimie réussie entre un programme politique, comme “volonté” et “imaginaire” pour l’action politique de résolution des crises, et un ensemble parfois hétéroclite de citoyens qui s’y reconnaissent?
Mais comment fonctionne la stratégie de “dédiabolisation” du Front National? A qui s’adresse-t-elle? Idéologiquement et sociologiquement? Comment penser la sociologie hétéroclite qui préfère voter Front National plutôt que reconduire l’Union Européenne et sa piteuse politique d’austérité? Outre les “clientèles” acquises du “Front National de Papa” (celui de Marine Le Pen), quels sont les nouveaux segments de la société française qui se tournent vers le F.N.? Comment penser la dynamique des conquêtes sociologiques du Front National?
Certes, il y a le rejet légitime de la gestion ultra-libérale et objectivement anti-sociale d’une élite libérale, de gauche comme de droite. Mais cela n’explique pas toute la dynamique sociologique convergente depuis la rénovation idéologique et politique entreprise depuis notamment l’arrivée de M. Florian Philippot. Selon quelles alliances synchrétiques et selon quels compromis historiques (parfois source de tensions internes dans le F.N.), un nouveau bloc historique est-il en train de contester le bipartisme libéral traditionnel?
Michel Clouscard concluait sa tribune du 30 Avril 2002 par ces phrases:
La réflexion de Clouscard demeure-t-elle pertinente pour penser l’actuelle dynamique “Bleue Marine” qui s’annonce importante et symptomatique d’une crise sociale réelle? L’expression des “frustrés revanchards” est clairement polémique et elle demande plus d’explications sur le sens précis que lui donne Clouscard. Car il soutient que “c’est la société mise en place par Cohn-Bendit qui est à l’origine de l’électorat de Le Pen.” Quelle thèse!! Et pourtant…
Nous proposons à la lecture un nouvel extrait de “Refondation Progressiste” (2003) qui éclaire la signification de cette expression. J’indique que j’ai rajouté une ligne sur le tableau original au sujet du passage de la “double exploitation” au “narcissisme”…
Tiens Marine Le Pen est devenu un motif de “selfie”… Le “diable” de la répression et de l’austérité “répressive” a-t-il compris qu’il fallait être “permissif” pour accéder au pouvoir? Ne jamais sous-estimer des gens très intelligents et qui ont fait un travail théorique considérable notamment à partir de et autour de Clouscard. A mon humble avis…
On lira sans doute avec profit cette analyse de Clouscard, issue d’une modélisation plus conséquente encore de l’évolution idéologique de la droite “anti-mondialisation”…
S.B
La synthèse du populisme et du national-socialisme
Le reste c'est un livre que j’ai à la maison je copierai les tableaux cependant.
https://media.discordapp.net/attachments/597466759691239444/775300002175385600/schizophrenie-sociale.png
Le 30 Avril 2002, Michel Clouscard signe une tribune dans “L’Humanité”:
“Les Trente Honteuses” (téléchargeable ici)
https://www.humanite.fr/node/264476
- Spoiler:
- En Mai 68, un psychodrame s'est joué au sommet de l'État; il révéla, à l'évidence, les enjeux de l'histoire, incarnée selon trois rôles mythiques : le père sévère (de Gaulle), l'enfant terrible (Cohn-Bendit), le libéral débonnaire (Pompidou). C'est l'affrontement des trois situations de la bourgeoisie, des trois systèmes idéologiques possibles. En scène : la " vieille France " vertueuse issue de la victoire sur le fascisme et, d'autre part, la " nouvelle France " qui se cherchait et qui s'est accomplie dans la synthèse d'un libéralisme ô combien répressif dans l'acte de produire et ô combien permissif dans l'acte de consommer. Il a donc fallu l'alliance sournoise du libéral et du libertaire pour liquider le " Vieux ", qui a dû s'en aller. Après ce meurtre rituel du père, a été accordée, au sommet, par l'État, la permission du permissif qui a donné accès au marché du désir.
Mai 68 annonce aussi le partage du gâteau entre les trois pouvoirs constitutifs de l'actuel consensus : libéral, social-démocrate, libertaire. Au premier, est dévolue la gestion économique, au second la gestion administrative, au troisième celle des mours devenues nécessaires au marché du désir, On aura ainsi la " nouvelle France ". Ce trio consensuel n'est pas monolithique. Au contraire : c'est un système mouvant toujours recommencé d'alliances, d'échanges, de compromissions. Et chaque terme n'accède au pouvoir que dans la mesure où il consent à celui des autres: la langue de bois appelle ça " tolérance ". Ainsi en est-il de l'ordre nouveau. Les trois principes constitutifs et antagonistes de la France se sont en fait hypocritement réconciliés dans un commun reniement des valeurs originelles. La production capitaliste gérée par les politiciens de l'alternance et de la cohabitation est consommée selon le modèle libertaire. Cela s'appelle aussi : fin des valeurs, fin de l'histoire, et dénégation de la lutte des classes.
Protagoras aura donc eu la mission d'inventer pour le conseil un code qui permet " la communication " entre les trois pouvoirs. Il aura fourni aux trois étapes du déploiement libertaire ses trois discours ; d'abord, le discours promoteur de Mai 68, en termes existentiels et culturels, ensuite, celui, initiatique, qui établit la pratique économique du libéralisme social-libertaire, son mode d'emploi, et pour finir celui, démolisseur en termes politiques, de ce qu'il a adoré. Les durables conséquences de Mai 68 laissent apparaître le but recherché, la finalité même de la stratégie du néolibéralisme : la mise en place de deux appropriations, celle du champ de l'économie politique, celle du champ de la conscience humaine. Le lit du néofascisme est fait. L'exploitation et le développement maximal de la contradiction constitutive du libéralisme définissent le libéralisme absolu, terminal. Celui-ci a su développer deux marchés (le marché... des marchés traditionnels et le marché du désir), une double exploitation (celle du terrorisme économique et celle de la permissivité des mours), une double économie (du diurne et du nocturne, du licite et de l'interdit) inventant ainsi un double système de profit.
Le marché est virtuellement infini puisque la gestion libérale couvre et accapare tout à la fois et le principe de réalité, et le principe de plaisir. Pourtant, aucune économie. politique, " bourgeoise " ou marxiste, n'a théorisé cette complémentarité, cette dualité propre à l'ultralibéralisme sauvage! Le marché du désir, de l'interdit, du nocturne a métamorphosé le marché officiel, légal, juridique selon trois déterminations capitales ; en lui adjoignant tout un nouveau système de profit, en lui servant de vitrine publicitaire, de promotion (libéralisation des mours), en lui injectant clandestinement d'énormes capitaux. Ainsi a pu être sauvée, certes d'une manière relative et provisoire, une économie en crise. Aussi, la conscience humaine s'est-elle structurée selon la contradiction du libéralisme tellement celle-ci était et demeure oppressante: c'est le nouveau statut de l'aliénation.
Avant " les trente honteuses ", la société était organisée, on le sait, selon cette dualité: classe ouvrière, exploitée, et bourgeoisie, potentiellement ou réellement consommatrice. Les uns produisaient sans jouir, les autres pouvaient jouir sans produire. Le déferlement des nouvelles couches moyennes a bouleversé cette répartition conflictuelle, de classe: maintenant, le conflit est dans les têtes, intériorisé, c'est la nouvelle structure de la conscience et de l'inconscient. Car ce sont les mêmes qui tantôt travaillent et tantôt consomment, selon les incontournables modèles de l'exploitation du travailleur et de la permissivité du temps libre, de la consommation libidinale, ludique, marginale ! Tantôt esclaves, tantôt maîtres du monde ! Alors s'opère un dédoublement schizophrénique, une causalité folle : pour jouir, je m'exploite moi-même. " Je " est un autre, mon contraire... mon patron ! Le néofascisme sera l'ultime expression du libéralisme social-libertaire, de l'ensemble qui commence en Mai 68. Sa spécificité tient dans cette formule : " Tout est permis, mais rien n'est possible. " · la permissivité de l'abondance, de la croissance, des nouveaux modèles de consommation, succède l'interdit de la crise, de la pénurie, de la paupérisation absolue. Ces deux composantes historiques fusionnent dans les têtes, dans les esprits, créant ainsi les conditions subjectives du néofascisme. Voici venu le temps des frustrés revanchards...
Il se trouve que cela fait suite à une date importante de l’histoire politique française, puisque le 21 Avril 2002, M. Lionel Jospin, le candidat de la gauche social-démocrate (PS) n’arrive pas au second tour de l’élection présidentielle: 16,18% des suffrages exprimées. Au contraire ‚Äî coup de tonnerre! ‚Äì c’est bien M. Jean Marie Le Pen, candidat du Front National, qui obtient 16,86% des suffrages exprimés et il sera opposé au candidat de la droite libérale, Jacques Chirac, président sortant qui recueille 19,88% des suffrages exprimés…
La surprise des commentateurs médiatiques était réelle, d’autant plus que ni les modèles de la “sociologie électorale” ni l’estimation statistique des sondages n’avaient prévu le vote. Le vote F.N. demeurant un vote “tabou” semble-t-il et il serait difficile de le dire, donc de l’estimer en interrogeant les membres du corps électoral.
Alors, comment Michel Clouscard analysait-il l’émergence du Front National en 2002 – 2003?
Pourquoi ce professeur de sociologie à l’Université de Poitiers va-t-il débuter son intervention immédiate, “à chaud”, après le 21 Avril 2002, par une analyse de la société française après Mai 68? Le lien peut sembler faible et proposer un cadre d’analyse figé, voire obsessionnel pour analyser la monde d’un populisme de droite comme réponse à la crise économique. Mais, pourtant, existe-t-il un lien sous-jacent et peu commenté entre la société libérale libertaire d’après Mai 68, la sociologie du travail et du chômage, la crise économique, politique et technocratique du libéralisme social-démocrate post-austérité et les observations d’un vote F.N. qui touche des catégories socio-professionnelles et des tranches d’√¢ge nouvelles?
“Faut-il s’étonner (…) de trouver dans cet électorat des jeunes, des chômeurs, des employés, des ouvriers?”demande Clouscard dans “Refondation Progressiste” (2003).
On le sait l’offre politique modernisée du Front National a évolué depuis 2003 et donc l’analyse de Clouscard est sans doute celle d’un moment historique déjà dépassé. Mais on commettrait une lourde erreur d’analyse si on ne cherchait pas à confronter ces évolutions récentes du Front National pour relire les propos de Clouscard et mettre à l’épreuve la logique de sa modélisation sociologique. Celui-ci avait-il “cerné” la dynamique interne des évolutions idéologiques et tactiques du Front National? Sa modélisation de la société française depuis le Plan Marshall et la mise en route de la technocratie libérale (qui culmine avec l’Union Européeenne) permettait-elle d’envisager l’évolution du Front National de la “dédiabolisation” comme une “synthèse du populisme et du national-socialisme traditionnel”? Et qu’est-ce que cela veut dire? On le sait, le terme de “populisme” est largement dévoyé pour renvoyer au néant la révolte des masses, de droite comme de gauche. Et de nombreux électeurs du Front National, parfois anciennement communistes, ne sont guère effrayés par l’intimidation rhétorique du vocable “populisme”.
Mais comment Clouscard entend-il le terme de populisme? N’est-ce pas selon la définition classique (wikipedia):
“Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques qui fait appel aux intérêts du “peuple”(d’o√π son nom) et prône à son recours, tout particulièrement en opposant ses intérêts avec ceux de “l’élite”, qu’il prend pour cible de ses critiques, s’incarnant dans une figure charismatique et soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique”.
Que peut nous apprendre la réflexion du sociologue sur la contradiction entre la “permissivité sur le consommation” et la “répression sur le travail” dans son approche d’un vote Front National? Le vote Front National, on l’a constaté, défie les catégories d’analyse traditionnelles et les tabous idéologiques de nombre de commentateurs politiques, analystes médiatiques, etc.
Mais comment opère le “charme” des métamorphoses de la “dédiabolisation”?
On le sait la victoire électoral d’un parti politique est toujours la rencontre entre un discours et un “rassemblement” d’électeurs. C’est l’alchimie réussie entre un programme politique, comme “volonté” et “imaginaire” pour l’action politique de résolution des crises, et un ensemble parfois hétéroclite de citoyens qui s’y reconnaissent?
Mais comment fonctionne la stratégie de “dédiabolisation” du Front National? A qui s’adresse-t-elle? Idéologiquement et sociologiquement? Comment penser la sociologie hétéroclite qui préfère voter Front National plutôt que reconduire l’Union Européenne et sa piteuse politique d’austérité? Outre les “clientèles” acquises du “Front National de Papa” (celui de Marine Le Pen), quels sont les nouveaux segments de la société française qui se tournent vers le F.N.? Comment penser la dynamique des conquêtes sociologiques du Front National?
Certes, il y a le rejet légitime de la gestion ultra-libérale et objectivement anti-sociale d’une élite libérale, de gauche comme de droite. Mais cela n’explique pas toute la dynamique sociologique convergente depuis la rénovation idéologique et politique entreprise depuis notamment l’arrivée de M. Florian Philippot. Selon quelles alliances synchrétiques et selon quels compromis historiques (parfois source de tensions internes dans le F.N.), un nouveau bloc historique est-il en train de contester le bipartisme libéral traditionnel?
Michel Clouscard concluait sa tribune du 30 Avril 2002 par ces phrases:
“A la permissivité de l’abondance, de la croissance, des nouveaux modèles de consommation, succède l’interdit de la crise, de la pénurie, de la paupérisation absolue. Ces deux composantes historiques fusionnent dans les têtes, dans les esprits, créant ainsi les conditions subjectives du néo-fascisme. Voici venu le temps des frustrés revanchards…”
La réflexion de Clouscard demeure-t-elle pertinente pour penser l’actuelle dynamique “Bleue Marine” qui s’annonce importante et symptomatique d’une crise sociale réelle? L’expression des “frustrés revanchards” est clairement polémique et elle demande plus d’explications sur le sens précis que lui donne Clouscard. Car il soutient que “c’est la société mise en place par Cohn-Bendit qui est à l’origine de l’électorat de Le Pen.” Quelle thèse!! Et pourtant…
Nous proposons à la lecture un nouvel extrait de “Refondation Progressiste” (2003) qui éclaire la signification de cette expression. J’indique que j’ai rajouté une ligne sur le tableau original au sujet du passage de la “double exploitation” au “narcissisme”…
Tiens Marine Le Pen est devenu un motif de “selfie”… Le “diable” de la répression et de l’austérité “répressive” a-t-il compris qu’il fallait être “permissif” pour accéder au pouvoir? Ne jamais sous-estimer des gens très intelligents et qui ont fait un travail théorique considérable notamment à partir de et autour de Clouscard. A mon humble avis…
On lira sans doute avec profit cette analyse de Clouscard, issue d’une modélisation plus conséquente encore de l’évolution idéologique de la droite “anti-mondialisation”…
S.B
La synthèse du populisme et du national-socialisme
Le reste c'est un livre que j’ai à la maison je copierai les tableaux cependant.
https://media.discordapp.net/attachments/597466759691239444/775300002175385600/schizophrenie-sociale.png
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Y'avait que l'Huma pour publier un tel torchon ! Parce que le camarade Clouscard ne connait rien au National-Socialisme et au fascisme et bien sur encore moins que rien du "populisme"...
Faudrait, de temps en temps, aller dans la recherche historique, pas dans les recueils à destination du militant cégétiste de base !
Faudrait, de temps en temps, aller dans la recherche historique, pas dans les recueils à destination du militant cégétiste de base !
Alpha55- Connaisseur
- Messages : 855
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Les Angles
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Il en sait pas grand chose en effet, les avancées récentes dans la recherche sur le sujet (car il a fallu que les historiens se battent pour que l'ont puisse étudier la question du III° reich sous un angle scientifique et non pas politique), ne lui était pas accessible.
Ceci il n'a pas tord sur un point, l'idéologie fasciste se base sur la raréfication des marchandises. Le fascisme est le résultat de la crise (qui commence dès qu'ont arrête l'économie de guerre selon annie lacroix riz), c'est quand le libéralisme ne peut plsu gérer la crise du capital que le fascisme arrive !
Et puis vous allez pas défendre JMLP....
Ha mais oui vous êtes Vichystes vous.
Ceci dit ceux que l'ont appelle populiste feraient un peu honte aux populistes américains du 19° siècle !
Ceci il n'a pas tord sur un point, l'idéologie fasciste se base sur la raréfication des marchandises. Le fascisme est le résultat de la crise (qui commence dès qu'ont arrête l'économie de guerre selon annie lacroix riz), c'est quand le libéralisme ne peut plsu gérer la crise du capital que le fascisme arrive !
Et puis vous allez pas défendre JMLP....
Ha mais oui vous êtes Vichystes vous.
Ceci dit ceux que l'ont appelle populiste feraient un peu honte aux populistes américains du 19° siècle !
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Ne pas oublier non plus que le fascisme est issu de l'extrême-gauche italienne ! Ce que passe sous silence Annie Lacroix-Riz, la plus stalinienne de nos historiennes...
Alpha55- Connaisseur
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Les Angles
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Moi ce qui me dérange sur l'analyse de Plaristes, c'est qu'il veut à tout prix faire coller le fascisme à un modèle économique libéral. Ca peut évidement ... mais l'essence du fascisme n'est pas économique, elle vient de la guerre de sa violence.
Les premieres chemises brunes sont des gens qui avaient la nostalgie de la guerre, sa brutalité, la fascination de l'ordre millitaire, la passion de la mort et qui ont été incapables de retourner à la vie civile alors ils ont voulu que la société entière ressemble à l'armée ...
idem pour les fascistes plus modernes issues de l'OAS par exemple ...
Les premieres chemises brunes sont des gens qui avaient la nostalgie de la guerre, sa brutalité, la fascination de l'ordre millitaire, la passion de la mort et qui ont été incapables de retourner à la vie civile alors ils ont voulu que la société entière ressemble à l'armée ...
idem pour les fascistes plus modernes issues de l'OAS par exemple ...
Francis XV- Sage
- Messages : 6981
Date d'inscription : 28/07/2020
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Alpha55 a écrit:Ne pas oublier non plus que le fascisme est issu de l'extrême-gauche italienne ! Ce que passe sous silence Annie Lacroix-Riz, la plus stalinienne de nos historiennes...
Vous parlez en terme de racine idéologiques ce qui 'na aucuns sens, Musso a abandonné le socialisme.
De plus Gentille et le banquier juif fasciste (qui était le meilleur pote de Musso) sont tout autant de preuve qui pointe dans l'autre sens.......
Les tentatives d'établir des liens entre le Marxisme Léninisme et Fascisme sont confuse et pas concluantes, ça ne peut se faire qu'au prix d’amalgame entre syndicalisme et corporatisme...
Autrement dit Musso a changé de camp !!!
Francis15 a écrit:Moi ce qui me dérange sur l'analyse de Plaristes, c'est qu'il veut à tout prix faire coller le fascisme à un modèle économique libéral.
Les U.S.A c'est pas libérale? Et pourtant ils ont un complexe militaro industriel monstrueux, une CIA en roue libre qui exerce sa tyrannie partout !
Et d'ailleurs concernant le complexe Militaro Industriel, les Amerloques se sont liés d'amitié avec les nazis récupérés via les ratelines, là où la France et l'URSS utilisaient juste le savoir technique des ingénieurs allemands...
Les U.S.A ont voulu utiliser de manière plus ou moins discrète le nazisme dans la guerre froide, en reprenant de manière éhonté la propagande nazi, d'ailleurs la vision du front est encore souvent celle reportée par les nazis !
Même si l'historiographie dominante est forcées de contremaître le point de vu Russe de nos jours...
Francis15 a écrit:Les premieres chemises brunes sont des gens qui avaient la nostalgie de la guerre, sa brutalité, la fascination de l'ordre millitaire, la passion de la mort et qui ont été incapables de retourner à la vie civile alors ils ont voulu que la société entière ressemble à l'armée ...
Ne vois-tu pas Ejainiste? Et sa fascination pour la guerre civile qui vient? Faut-il que je reposte une énième fois ce passage de refondation progressiste où la violence c'est comme une bouffe à la récrée (car selon Clouscard la violence se consomme...)
Les aspirations de Vigilante....
Ceci dit, pas besoin d'aller juste là, il suffit de Lire Mussolini et Gentille sur ce qu'est le fascisme pour se rendre compte que le discours macroniste est très fascisant, ne serait-ce que par la rhétorique des winners et loosers !
Ou d'aller du côté du management nazi :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/du-crime-nazi-au-management-moderne-une-histoire-commune.
Lisez Reinhard Höhn.
Désolé je suis imminemment marxiste ----> La structure prime sur la super structure.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Plaristes a écrit:
Les U.S.A c'est pas libérale?.
Oui les U.S.A c'est libéralE. Mais c'est pas fasciste (même s'il y a des fascistes qui traainent) à un moment faut arrêter de raconter des grosses conneries.
Plaristes a écrit:
Et pourtant ils ont un complexe militaro industriel monstrueux, une CIA en roue libre qui exerce sa tyrannie partout !
Genre la Russie n'a pas de complexe millitaro-industriel, et pas de service secrets, et encore moins du temps de l'URSS
Plaristes a écrit:
Et d'ailleurs concernant le complexe Militaro Industriel, les Amerloques se sont liés d'amitié avec les nazis récupérés via les ratelines, là où la France et l'URSS utilisaient juste le savoir technique des ingénieurs allemands...
Bla bla bla prout prout ...
Comme si les Russes n'avaient pas essayé de faire pareil ... la différence c'est qu'a choisir les ingénieurs on préféré aller à l'Ouest.
Plaristes a écrit:
Les U.S.A ont voulu utiliser de manière plus ou moins discrète le nazisme dans la guerre froide, en reprenant de manière éhonté la propagande nazi, d'ailleurs la vision du front est encore souvent celle reportée par les nazis !
Au cas où ça t'aurait échappé la principale inspiration des nazis en terme de propagande c'était l'URSS, et Hitler avait un poster de Staline dans sa chambre ...
Tu devrais être content les U.S.A. se sont donc laargement inspirés de l'URSS stalinienne par nazis interposés pour leurs méthodes
Francis15 a écrit:
Ne vois-tu pas Ejainiste? Et sa fascination pour la guerre civile qui vient?
Bin techniquement les Islamistes sont un peu dans le même état d'esprit que les nazis.
Francis15 a écrit:
Ou d'aller du côté du management nazi :
Qui vient à la base du management soviétique ...
Francis XV- Sage
- Messages : 6981
Date d'inscription : 28/07/2020
Re: Critique de la synthèse du populisme et du national-socialisme (Refondation Progressiste 2003)
Francis15 a écrit:Au cas où ça t'aurait échappé la principale inspiration des nazis en terme de propagande c'était l'URSS, et Hitler avait un poster de Staline dans sa chambre ...
Goebbels avait des sources occidentales.
C'est dans un reportage d'arte plus dispo.... La fabrique du consentement je crois.
Francis15 a écrit:Oui les U.S.A c'est libéralE. Mais c'est pas fasciste (même s'il y a des fascistes qui traainent) à un moment faut arrêter de raconter des grosses conneries.
Vous ignorez la connivence entre le libéralisme et le fascisme.
Les Stay-Behind opération ça vous dit quelque chose?
La guerre froide culturelle ça vous dit quelque chose?
Pinochet, ça vous idt quelque chose? Tahtcher et Pinochet, et les dire de Hayek sur Pinochet ça ne fait pas tilt?
Francis15 a écrit:Genre la Russie n'a pas de complexe millitaro-industriel, et pas de service secrets, et encore moins du temps de l'URSS clown
C'est pas pieuvre qu'est la CIA.
Est-ce que ça fait des tarés Islamophobes en mode full survivalisme des types biens?Francis15 a écrit:Bin techniquement les Islamistes sont un peu dans le même état d'esprit que les nazis.
Mythe des jumeaux Totalitaire infondé, Reinhard Höhn prend inspiration sur le management Français, qu'il trouve trop rigide trop étatique.Francis15 a écrit:Qui vient à la base du management soviétique ...
Surtout, Johann Chapoutot souligne un paradoxe : une conception du travail non autoritaire mis en place par un régime illibéral, où employé et ouvrier consentent à leur sort dans un espace de liberté et d’autonomie construits autour de l’imaginaire de la "liberté germanique", un vieux topos entretenu par le Reich pour justifier ce fonctionnement et cette organisation du travail "par la joie" (durch freude). Animés par des politiques sociales et un fonctionnement d'entreprise favorisant le plaisir et le loisir, "l’heure, nous dit Johann Chapoutot, n’est pas encore aux baby-foot, aux cours de yoga ni aux _Chief Happiness Officers_, mais le principe et l’esprit sont bien les mêmes" (p.74) - les travailleurs obéissent à la Führung, une forme de pouvoir qui leur dicte les fins à atteindre mais qui reporte sur eux la responsabilité des moyens, car il n’y a que dans la manière de remplir ces objectifs qu’ils sont libres d’agir. Des méthodes pensées et prônées par des intellectuels, hauts fonctionnaires et administrateurs soucieux de mener le pays vers la prospérité en enjoignant de faire plus par la souplesse d’esprit, la rapidité d’exécution et la flexibilité.
Chaputot a écrit:
Les managers nazis reprochent aux Français d’être trop centralisateurs et trop autoritaires. C’est pour ça qu’ils opposent à l’administration à la française, centralisatrice, verticale et hiérarchique(…) le management à l’Allemande, qui, de manière assez contre intuitive pour nous, est libéral. (Johann Chapoutot)
Ecoutes ce que dit l'historien Francis.
On t'as MENTI à l'école !!!!
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
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