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Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Publié le 25 septembre 2020 (Mise à jour le 29/09) Imprimer Télécharger le PDF
Par Augustine Passilly
Dans l’ouvrage On savait, mais quoi ?, l’historien Claude Langlois revient sur plus de deux siècles d’abus sexuels au sein de cette institution et propose des pistes de réflexion contre ces crimes.
Très médiatisée ces dernières années, la pédophilie au sein de l’Eglise catholique s’inscrit en réalité dans le temps long. C’est ce que démontre l’historien Claude Langlois dans son ouvrage On savait, mais quoi ? (1), sorti quelques semaines avant le confinement et consacré à ce fléau « de la Révolution à nos jours ». Une période qui correspond à l’émergence du système judiciaire moderne et permet de tracer des pistes pour parvenir à endiguer un phénomène malheureusement toujours d’actualité.
Une instance sacerdotale dès 1950
« Je connaissais un peu ce sujet pour avoir notamment travaillé sur la volonté du Vatican de mettre fin à l’autonomie des couples en matière de régulation des naissances, explique Claude Langlois. J’ai donc tenté de répondre de manière civique à la question de savoir si les évêques étaient, au cours des deux siècles passés, au courant des crimes sexuels perpétrés par les prêtres. »
La première partie de l’ouvrage s’arrête en 1945, date à laquelle un changement majeur se produit, selon l’auteur, « avec la mise en place d’un début de bureaucratie au sein de l’Eglise. Puis, en 1950, est créée une sorte d’instance sacerdotale pour venir en aide à l’ensemble des évêques de France et des colonies responsables de prêtres ayant des problèmes avec l’alcool ou le sexe – dans la majorité des cas avec des tendances pédophiles. »
Par Augustine Passilly
Dans l’ouvrage On savait, mais quoi ?, l’historien Claude Langlois revient sur plus de deux siècles d’abus sexuels au sein de cette institution et propose des pistes de réflexion contre ces crimes.
Très médiatisée ces dernières années, la pédophilie au sein de l’Eglise catholique s’inscrit en réalité dans le temps long. C’est ce que démontre l’historien Claude Langlois dans son ouvrage On savait, mais quoi ? (1), sorti quelques semaines avant le confinement et consacré à ce fléau « de la Révolution à nos jours ». Une période qui correspond à l’émergence du système judiciaire moderne et permet de tracer des pistes pour parvenir à endiguer un phénomène malheureusement toujours d’actualité.
Une instance sacerdotale dès 1950
« Je connaissais un peu ce sujet pour avoir notamment travaillé sur la volonté du Vatican de mettre fin à l’autonomie des couples en matière de régulation des naissances, explique Claude Langlois. J’ai donc tenté de répondre de manière civique à la question de savoir si les évêques étaient, au cours des deux siècles passés, au courant des crimes sexuels perpétrés par les prêtres. »
La première partie de l’ouvrage s’arrête en 1945, date à laquelle un changement majeur se produit, selon l’auteur, « avec la mise en place d’un début de bureaucratie au sein de l’Eglise. Puis, en 1950, est créée une sorte d’instance sacerdotale pour venir en aide à l’ensemble des évêques de France et des colonies responsables de prêtres ayant des problèmes avec l’alcool ou le sexe – dans la majorité des cas avec des tendances pédophiles. »
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Plaristes a écrit:Aujourd'hui tu fais un porno entre une nonne et un prêtre, les gens disent : "Enfin une nonne qui a eu la bonne idée de vider les couilles du prêtres avant d'aller voir les enfants de coeur."
Alors là, tu vas te mettre à dos définitivement notre catho intégriste
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Volog a écrit:Publié le 25 septembre 2020 (Mise à jour le 29/09) Imprimer Télécharger le PDF
Par Augustine Passilly
Dans l’ouvrage On savait, mais quoi ?, l’historien Claude Langlois revient sur plus de deux siècles d’abus sexuels au sein de cette institution et propose des pistes de réflexion contre ces crimes.
Très médiatisée ces dernières années, la pédophilie au sein de l’Eglise catholique s’inscrit en réalité dans le temps long. C’est ce que démontre l’historien Claude Langlois dans son ouvrage On savait, mais quoi ? (1), sorti quelques semaines avant le confinement et consacré à ce fléau « de la Révolution à nos jours ». Une période qui correspond à l’émergence du système judiciaire moderne et permet de tracer des pistes pour parvenir à endiguer un phénomène malheureusement toujours d’actualité.
Une instance sacerdotale dès 1950
« Je connaissais un peu ce sujet pour avoir notamment travaillé sur la volonté du Vatican de mettre fin à l’autonomie des couples en matière de régulation des naissances, explique Claude Langlois. J’ai donc tenté de répondre de manière civique à la question de savoir si les évêques étaient, au cours des deux siècles passés, au courant des crimes sexuels perpétrés par les prêtres. »
La première partie de l’ouvrage s’arrête en 1945, date à laquelle un changement majeur se produit, selon l’auteur, « avec la mise en place d’un début de bureaucratie au sein de l’Eglise. Puis, en 1950, est créée une sorte d’instance sacerdotale pour venir en aide à l’ensemble des évêques de France et des colonies responsables de prêtres ayant des problèmes avec l’alcool ou le sexe – dans la majorité des cas avec des tendances pédophiles. »
Une prise de conscience dans les années 2000
Or, après étude du fonctionnement de cet organisme, l’historien estime que « le problème c’est que la solution a souvent consisté à déplacer le prêtre d’une paroisse à une autre, en essayant d’entraver autant que possible l’action de la justice. D’autres institutions ont fait la même chose, remarque Claude Langlois. La difficulté pour l’Eglise catholique étant de s’être revendiquée garante de la morale sexuelle. Le bâton lui est en quelque sorte revenu… »
Il a fallu attendre la condamnation en 2000 du père René Bissey dans le diocèse de Bayeux et Lisieux (Calvados) pour que les évêques soient mis devant leur responsabilité. C’est donc à cette date que débute la troisième partie de l’ouvrage, qui traite aussi de l’affaire du père Bernard Preynat à l’origine de la démission du cardinal Philippe Barbarin de l’archevêché de Lyon.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Remettre en cause le modèle du prêtre
« L’Eglise catholique française a alors compris qu’il fallait instaurer une commission et donner la parole aux victimes », poursuit l’auteur. Ce qui se concrétise avec la naissance de la Commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels sur mineurs commis au sein de l’Église, pilotée par le haut-fonctionnaire Jean-Marc Sauvé.
La quatrième et dernière partie du livre est scindée en deux chapitres. L’un consacré aux difficultés pour l’Eglise de reconnaître l’homosexualité, l’autre à sa manière d’accompagner les victimes de prêtres pédophiles.
Avant que Claude Langlois conclut sur le cléricalisme. « On est face à un modèle systémique où le prêtre conjugue sur sa personne des autorités politiques, morales et liturgiques. Ça fait beaucoup et entraîne parfois des abus d’autorité et de pouvoir voire des abus sexuels, résume l’historien. Je pense que c’est ce modèle du prêtre qu’il faudrait déconstruire. »
« L’Eglise catholique française a alors compris qu’il fallait instaurer une commission et donner la parole aux victimes », poursuit l’auteur. Ce qui se concrétise avec la naissance de la Commission d’enquête indépendante sur les abus sexuels sur mineurs commis au sein de l’Église, pilotée par le haut-fonctionnaire Jean-Marc Sauvé.
La quatrième et dernière partie du livre est scindée en deux chapitres. L’un consacré aux difficultés pour l’Eglise de reconnaître l’homosexualité, l’autre à sa manière d’accompagner les victimes de prêtres pédophiles.
Avant que Claude Langlois conclut sur le cléricalisme. « On est face à un modèle systémique où le prêtre conjugue sur sa personne des autorités politiques, morales et liturgiques. Ça fait beaucoup et entraîne parfois des abus d’autorité et de pouvoir voire des abus sexuels, résume l’historien. Je pense que c’est ce modèle du prêtre qu’il faudrait déconstruire. »
Dernière édition par Volog le Dim 3 Oct 2021 - 20:59, édité 1 fois
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Volog a écrit:Un livre retrace l’Histoire de la pédophilie dans l’Eglise catholique
On savait, mais quoi ?, Claude Langlois, Seuil, 240 p., 20 €.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
rien qu'en allemagne , combien en France 25 000 ????et donc dans le monde quelques million de pédocriminels !Volog a écrit:aPOTRE a écrit: 100 000 dans le clergé , et quelques millions dans tout le reste et dans le monde , sans oublier la prostitution infantile !
apotre, je comprends ta souffrance, mais le sujet de ce topic aborde la "" Pédocriminalité dans l'Eglise ""
Les médias en parlent, le 5, le rapport sera rendu public, et il est question de 100 000 mineurs victimes.
Vaudrait mieux que tu partes en vacances quelques jours pour ne pas trop souffrir .....
INTERNATIONAL
ALLEMAGNE
Près de 30 000 suspects dans une vaste affaire de pédophilie en Allemagne
Les enquêteurs ont découvert, à l’automne 2019, des contenus pédopornographiques en provenance Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Dans la foulée, plusieurs groupes de discussion, comptant plusieurs milliers de participants, ont été mis au jour.
Le Monde avec AFP
Publié le 29 juin 2020 à 16h09 - Mis à jour le 29 juin 2020 à 16h18
Temps deLecture 1 min.
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Comme c'est la religion chrétienne vous pensez qu'on peut tout dire sans limite, qu'il n'y a pas de conséquences. Encore une fois essayez d'imaginer le même genre de haine obscène s'en prenant à d'autres religions, ou a des races précises.
Continuez si cela vous amuse, sachez que tout se paye un jour et j'aurais au moins essayé de vous prévenir.
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Ferdinand de Talmont- Vénérable
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Frère Barnabé aime ce message
Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Pédophilie dans l’église : plus de 40 ans de silence publié le 30 septembre 2016
En 10 mois, 400 personnes se sont dit victimes d'abus sexuels (90% commis par des prêtres). Pour comprendre Laetitia Saavedra a enquêté sur un prêtre qui a pu agir pendant 40 ans.
Tous les témoignages n'ont pas pu être vérifiés, mais le chiffre demeure impressionnant. Entre novembre 2015 et septembre 2016, 400 personnes se sont manifestées auprès de l’association La parole libérée pour dénoncer des agressions sexuelles qu’elles auraient subies de la part de prêtres. Certaines personnes ont parlé pour la première fois. La plupart des faits dénoncés se sont déroulés il y a plusieurs décennies, et sont prescrits.
Ces témoignages n’ont pas fait l’objet d’une enquête, mais ils en disent long sur un phénomène qui a longtemps été sous-estimé en France. Et sur la chape de plomb qui a régné jusqu’à il y a peu. Pour comprendre comment cela a été possible, nous avons enquêté sur une affaire terrible et révélatrice, celle d’un prêtre, que nous appellerons le « père René », qui a reconnu avoir agressé une quinzaine d’enfants durant une quarantaine d’années.
En 10 mois, 400 personnes se sont dit victimes d'abus sexuels (90% commis par des prêtres). Pour comprendre Laetitia Saavedra a enquêté sur un prêtre qui a pu agir pendant 40 ans.
Tous les témoignages n'ont pas pu être vérifiés, mais le chiffre demeure impressionnant. Entre novembre 2015 et septembre 2016, 400 personnes se sont manifestées auprès de l’association La parole libérée pour dénoncer des agressions sexuelles qu’elles auraient subies de la part de prêtres. Certaines personnes ont parlé pour la première fois. La plupart des faits dénoncés se sont déroulés il y a plusieurs décennies, et sont prescrits.
Ces témoignages n’ont pas fait l’objet d’une enquête, mais ils en disent long sur un phénomène qui a longtemps été sous-estimé en France. Et sur la chape de plomb qui a régné jusqu’à il y a peu. Pour comprendre comment cela a été possible, nous avons enquêté sur une affaire terrible et révélatrice, celle d’un prêtre, que nous appellerons le « père René », qui a reconnu avoir agressé une quinzaine d’enfants durant une quarantaine d’années.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Dans les années 1970, le père René a tenu sur une radio, des propos sur l’amour, qui, rétrospectivement, font froid dans le dos : « Je pense que ce qui est nécessaire à toute personne humaine, c’est la relation d’amour, d’amitié. Je crois que les gens mariés ont besoin des célibataires et que les célibataires ont besoin des gens mariés parce que je crois que c’est très complémentaire ». Le prêtre ajoute :
On peut pas vivre sans amour et c’est parce que je crois à l’amour que je suis célibataire.
On peut pas vivre sans amour et c’est parce que je crois à l’amour que je suis célibataire.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Sa stratégie : mettre en confiance des parents
Le Père René est issu d’une famille bourgeoise de province. Son père aurait bien aimé lui transmettre l’entreprise familiale, mais en 1958, il choisit d’entrer dans les ordres. Il exerce dans deux diocèses avant d’être muté à Paris dans les années 1960, où on lui confie des responsabilités importantes.
C’est un bel homme, grand et charismatique. Tous ceux qui l’ont connu disent qu’il émane de lui une énergie positive. Il adore les enfants et encadre des scouts, et se surnomme lui-même « l’idole des jeunes ». Cela pourrait prêter à sourire s’il n’était soupçonné d’agressions sexuelles sur des enfants. Parmi ses victimes, un père et son fils à vingt ans d’écart, un enfant de 4 ans, des membres de sa propre famille, un jeune trisomique alors âgé d’une dizaine d’années. On reste sans voix devant l’énormité des faits.
Le Père René ne choisissait pas ses victimes au hasard. Il était très proche de leurs parents, quand il n’était pas leur oncle ou leur grand-oncle.
Le prêtre a par exemple, agressé les quatre fils d’Anne et de Robert, un couple de chrétiens très impliqués dont il a été l’ami et le référent spirituel pendant 25 ans.
Le Père René est issu d’une famille bourgeoise de province. Son père aurait bien aimé lui transmettre l’entreprise familiale, mais en 1958, il choisit d’entrer dans les ordres. Il exerce dans deux diocèses avant d’être muté à Paris dans les années 1960, où on lui confie des responsabilités importantes.
C’est un bel homme, grand et charismatique. Tous ceux qui l’ont connu disent qu’il émane de lui une énergie positive. Il adore les enfants et encadre des scouts, et se surnomme lui-même « l’idole des jeunes ». Cela pourrait prêter à sourire s’il n’était soupçonné d’agressions sexuelles sur des enfants. Parmi ses victimes, un père et son fils à vingt ans d’écart, un enfant de 4 ans, des membres de sa propre famille, un jeune trisomique alors âgé d’une dizaine d’années. On reste sans voix devant l’énormité des faits.
Le Père René ne choisissait pas ses victimes au hasard. Il était très proche de leurs parents, quand il n’était pas leur oncle ou leur grand-oncle.
Le prêtre a par exemple, agressé les quatre fils d’Anne et de Robert, un couple de chrétiens très impliqués dont il a été l’ami et le référent spirituel pendant 25 ans.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
A aucun moment ils n’ont imaginé qu’il ait pu faire du mal à leurs enfants. « Nous nous voyions chaque semaine, raconte Anne, il nous apportait beaucoup spirituellement. On avait l’impression qu’il avait une connivence avec les enfants. »
On n’imaginait pas qu’il avait ces deux facettes, ce Mister Hyde et Docteur Jekill en lui…
Derrière l’excellent ami, se cachait un prédateur. Pour s’en rendre compte, il suffit de parler avec une femme que nous appellerons Florence. Elle est la petite nièce du prêtre, aujourd’hui âgée de 36 ans. A l’époque, c’est une enfant que le père René sort et invite chez lui à dormir régulièrement :
« A partir de 7 ans environ, raconte-t-elle, il procédait toujours de la même façon. Il m’emmenait au restaurant et au cinéma, et lorsqu’on rentrait chez lui, souvent il m’attirait sur ses genoux, et dans un climat de confiance il se mettait à me caresser d’abord sur le corps et puis sur le sexe. » Elle poursuit :
Il présentait les choses comme s’il avait une vocation à faire mon éducation sexuelle.
On n’imaginait pas qu’il avait ces deux facettes, ce Mister Hyde et Docteur Jekill en lui…
Derrière l’excellent ami, se cachait un prédateur. Pour s’en rendre compte, il suffit de parler avec une femme que nous appellerons Florence. Elle est la petite nièce du prêtre, aujourd’hui âgée de 36 ans. A l’époque, c’est une enfant que le père René sort et invite chez lui à dormir régulièrement :
« A partir de 7 ans environ, raconte-t-elle, il procédait toujours de la même façon. Il m’emmenait au restaurant et au cinéma, et lorsqu’on rentrait chez lui, souvent il m’attirait sur ses genoux, et dans un climat de confiance il se mettait à me caresser d’abord sur le corps et puis sur le sexe. » Elle poursuit :
Il présentait les choses comme s’il avait une vocation à faire mon éducation sexuelle.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Cette « vocation », le prêtre s’était engagée à ce qu’elle s’arrête à la puberté de Florence : « Il m’avait dit que lorsque je deviendrai une femme, je serai réglée, et il ne pourrait plus toucher mon corps, que ce jour-là on ferait tous les deux une grande fête. J’étais évidemment très mal à l’aise avec cette idée. Quand j’ai eu mes règles, il a accueilli la nouvelle avec beaucoup moins d’enthousiasme, je pense que pour lui ça signait la fin de ses attouchements. Evidemment j’en étais soulagée ».
On le voit, le prêtre agit méthodiquement avec ses victimes. Outre cette « vocation éducative » le père René utilise le jeu pour attirer l’attention des plus petits. Un cousin d’Anne, qui a aujourd’hui 57 ans, et qui a lui aussi subi une tentative d’agression de la part du prêtre s’en souvient très précisément : « Je devais avoir 8 ou 9 ans, il était en vacances chez mes grands-parents, en Bretagne. A la fin du repas on pliait notre serviette tous, et il avait un petit rituel, de plier sa serviette d’une forme longue, phallique quoi. Il mettait cette forme dans sa main et il la caressait, il la faisait sauter dans sa main, en parlant de petite souris, et il nous faisait caresser sa serviette. Il pensait à son sexe quand on caressait la souris, ça me semble évident... »
On le voit, le prêtre agit méthodiquement avec ses victimes. Outre cette « vocation éducative » le père René utilise le jeu pour attirer l’attention des plus petits. Un cousin d’Anne, qui a aujourd’hui 57 ans, et qui a lui aussi subi une tentative d’agression de la part du prêtre s’en souvient très précisément : « Je devais avoir 8 ou 9 ans, il était en vacances chez mes grands-parents, en Bretagne. A la fin du repas on pliait notre serviette tous, et il avait un petit rituel, de plier sa serviette d’une forme longue, phallique quoi. Il mettait cette forme dans sa main et il la caressait, il la faisait sauter dans sa main, en parlant de petite souris, et il nous faisait caresser sa serviette. Il pensait à son sexe quand on caressait la souris, ça me semble évident... »
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
tu bandes comme un taureau quand tu vois des enfants violé dans le christianisme !!!Volog a écrit:Pédophilie dans l’église : plus de 40 ans de silence publié le 30 septembre 2016
En 10 mois, 400 personnes se sont dit victimes d'abus sexuels (90% commis par des prêtres). Pour comprendre Laetitia Saavedra a enquêté sur un prêtre qui a pu agir pendant 40 ans.
Tous les témoignages n'ont pas pu être vérifiés, mais le chiffre demeure impressionnant. Entre novembre 2015 et septembre 2016, 400 personnes se sont manifestées auprès de l’association La parole libérée pour dénoncer des agressions sexuelles qu’elles auraient subies de la part de prêtres. Certaines personnes ont parlé pour la première fois. La plupart des faits dénoncés se sont déroulés il y a plusieurs décennies, et sont prescrits.
Ces témoignages n’ont pas fait l’objet d’une enquête, mais ils en disent long sur un phénomène qui a longtemps été sous-estimé en France. Et sur la chape de plomb qui a régné jusqu’à il y a peu. Pour comprendre comment cela a été possible, nous avons enquêté sur une affaire terrible et révélatrice, celle d’un prêtre, que nous appellerons le « père René », qui a reconnu avoir agressé une quinzaine d’enfants durant une quarantaine d’années.
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Prince a écrit:Comme c'est la religion chrétienne vous pensez qu'on peut tout dire sans limite, qu'il n'y a pas de conséquences. Encore une fois essayez d'imaginer le même genre de haine obscène s'en prenant à d'autres religions, ou a des races précises.
Continuez si cela vous amuse, sachez que tout se paye un jour et j'aurais au moins essayé de vous prévenir.
Comme en Espagne, où l’église a payé son anti-communisme. De manière atroce et parfois pas toujours mérité.
Ou en Russie, bon en Russie il étaient plus tolérants, et c'était un nettoyage plus pragmatique que idéologique et c'était mérité !
En Espagne l’athéisme forcené des anars était vraiment dégelasse ! L'athéïsme d'état soviétique se limitait à des campagne de propagande et la répression de pope réfractaires. La liberté de culte était garantie.
La majorité des Russes était orthodoxes.
Ceci dit en tant que communiste je vois beaucoup d'anti-communiste qui vomissent leur haine sur notre mouvement et je les pardonne car ils ne savent pas ce qu'ils disent !
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
J’étais choqué… je me suis dit que si j’avais parlé ce jour-là, peut-être que rien ne serait arrivé.
Le cousin d’Anne ne peut pas contenir ses larmes lorsqu’il en parle. Son témoignage confirme la stratégie perverse du Père René : jouer sur la fibre enfantine pour attirer ses proies. La petite souris en est un exemple. Mais il y en a une autre : raconter des histoires aux enfants, notamment celle des Trois Petits Cochons. Sauf que pour un des fils d’Anne ce conte a tourné au cauchemar :
« Mon fils, raconte Anne, m’a dit après « les Trois petits cochons pour moi c’est une horreur, parce que pendant qu’il nous racontait l’histoire il avait la main sous les draps ». Anne poursuit : « Il les prenait dans son lit le matin pour ne pas réveiller les parents, il les appelait pour venir se faire raconter des histoires. Donc ils venaient, les petits, pour rire. Mais il y en avait un qui, dans le lot, avait une main baladeuse sur lui. On a su qu’ils allaient dans le lit du prêtre, mais on n’avait pas imaginé qu’il pouvait avoir ce côté malsain et cette attitude perverses vis-à-vis d’eux. »
Le cousin d’Anne ne peut pas contenir ses larmes lorsqu’il en parle. Son témoignage confirme la stratégie perverse du Père René : jouer sur la fibre enfantine pour attirer ses proies. La petite souris en est un exemple. Mais il y en a une autre : raconter des histoires aux enfants, notamment celle des Trois Petits Cochons. Sauf que pour un des fils d’Anne ce conte a tourné au cauchemar :
« Mon fils, raconte Anne, m’a dit après « les Trois petits cochons pour moi c’est une horreur, parce que pendant qu’il nous racontait l’histoire il avait la main sous les draps ». Anne poursuit : « Il les prenait dans son lit le matin pour ne pas réveiller les parents, il les appelait pour venir se faire raconter des histoires. Donc ils venaient, les petits, pour rire. Mais il y en avait un qui, dans le lot, avait une main baladeuse sur lui. On a su qu’ils allaient dans le lit du prêtre, mais on n’avait pas imaginé qu’il pouvait avoir ce côté malsain et cette attitude perverses vis-à-vis d’eux. »
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Cette attitude perverse, le père René lui laisse libre cours pendant près de 40 ans. 40 ans pendant lesquels aucun des parents ne se rendra compte de rien... jusqu’à ce que le petit neveu du prêtre, le frère de Florence qui lui aussi a été agressé sexuellement entre 7 et 14 ans, se confie à sa mère. Il a alors 20 ans. Comment cela se fait-il qu’aucun des enfants n’ait parlé plus tôt ? Certes, le neveu du père René dit avoir parlé au début des années 60, mais sa mère n’a pas voulu entendre. Si les autres ont attendu 40 ans pour parler, c’est parce que cet homme leur semblait au-dessus de tout soupçon, comme l’explique Florence :
« Dans notre famille, il occupait une place centrale parce qu’il était le grand-oncle, mais aussi par son statut de prêtre. Il nous a baptisé mon frère et moi et il a participé à la célébration de ma première communion. Il a marié mes parents, mes oncles et tantes. »
Il a célébré la messe d’enterrement de mon père peu de temps avant les révélations.
Mais si les enfants ont gardé si longtemps le silence, c’est aussi parce qu’ils étaient convaincus que leurs parents approuvaient ce qui se passait. Comme l’a raconté Florence, le père René voulait organiser une fête lorsqu’elle aurait ses règles. Il propose la même chose à l’un des enfants d’Anne : lorsqu’il sera pubère, il fera un grand gâteau qu’il partagera avec toute sa famille. Robert, le mari d’Anne, a fini par le comprendre quand ce fils ose parler, une fois adulte :
« Dans notre famille, il occupait une place centrale parce qu’il était le grand-oncle, mais aussi par son statut de prêtre. Il nous a baptisé mon frère et moi et il a participé à la célébration de ma première communion. Il a marié mes parents, mes oncles et tantes. »
Il a célébré la messe d’enterrement de mon père peu de temps avant les révélations.
Mais si les enfants ont gardé si longtemps le silence, c’est aussi parce qu’ils étaient convaincus que leurs parents approuvaient ce qui se passait. Comme l’a raconté Florence, le père René voulait organiser une fête lorsqu’elle aurait ses règles. Il propose la même chose à l’un des enfants d’Anne : lorsqu’il sera pubère, il fera un grand gâteau qu’il partagera avec toute sa famille. Robert, le mari d’Anne, a fini par le comprendre quand ce fils ose parler, une fois adulte :
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Ce fils agressé régulièrement avait toutes raisons de croire que nous étions, ses parents, des complices.
« Ce prêtre qui l’agressait, c’était un ami de ses parents, poursuit Robert, ça explique à mon avis pourquoi, quand enfin ce fils décide de parler, c’est-à-dire quand il a 26 ans, il m’a dit « alors ? Tu me crois ? ». J’étais saisi parce qu’évidemment c’était lui que j’allais croire. Le prédateur l’avait enfermé dans sa honte. »
C’est ainsi que le père René a réussi à obtenir le silence des enfants, sans contraintes et sans même devoir les menacer.
Ce silence est finalement rompu en 1996, quand le petit-neveu, le frère de Florence parle à sa mère. Une réunion de famille est organisée. D’autres révèlent qu’ils ont eux aussi été ses victimes. La famille se divise. Certains vont alors soutenir les enfants, mais d’autres prendront le parti du prêtre. Et cela dure encore aujourd’hui. En revanche, la famille d’Anne et Robert, qui n’a aucun lien de parenté avec le père René, fait bloc autour des enfants. Les parents se sentent trahis et ils demandent des explications à leur ancien ami de 25 ans. Dans des courriers adressés à Robert et à Anne, le prêtre reconnaît les faits et se justifie :
J’ai cru que ces attouchements pouvaient exprimer mon affection et la confiance qu’ils me faisaient.
« Ce prêtre qui l’agressait, c’était un ami de ses parents, poursuit Robert, ça explique à mon avis pourquoi, quand enfin ce fils décide de parler, c’est-à-dire quand il a 26 ans, il m’a dit « alors ? Tu me crois ? ». J’étais saisi parce qu’évidemment c’était lui que j’allais croire. Le prédateur l’avait enfermé dans sa honte. »
C’est ainsi que le père René a réussi à obtenir le silence des enfants, sans contraintes et sans même devoir les menacer.
Ce silence est finalement rompu en 1996, quand le petit-neveu, le frère de Florence parle à sa mère. Une réunion de famille est organisée. D’autres révèlent qu’ils ont eux aussi été ses victimes. La famille se divise. Certains vont alors soutenir les enfants, mais d’autres prendront le parti du prêtre. Et cela dure encore aujourd’hui. En revanche, la famille d’Anne et Robert, qui n’a aucun lien de parenté avec le père René, fait bloc autour des enfants. Les parents se sentent trahis et ils demandent des explications à leur ancien ami de 25 ans. Dans des courriers adressés à Robert et à Anne, le prêtre reconnaît les faits et se justifie :
J’ai cru que ces attouchements pouvaient exprimer mon affection et la confiance qu’ils me faisaient.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Dans un courrier, le père René menace les parents des enfants.
Comme il sait très bien que ce qu’il a fait est pénalement répréhensible, il fait tout pour les convaincre de ne pas ébruiter l’affaire :
Il serait catastrophique que vos enfants portent plainte. Que gagnerons-nous d’un scandale public ?
Comme il sait très bien que ce qu’il a fait est pénalement répréhensible, il fait tout pour les convaincre de ne pas ébruiter l’affaire :
Il serait catastrophique que vos enfants portent plainte. Que gagnerons-nous d’un scandale public ?
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Anne et Robert encouragent tout de même leurs quatre enfants à porter plainte. Une plainte qui ne débouchera sur rien, puisque les faits sont prescrits. L’affaire s’arrêtera là, comme pour beaucoup de victimes dans ce cas.
Le silence de l’église
Avant que les enfants d’Anne et Robert ne se confient, le père René avait informé un autre prêtre de ses tendances pédophiles. Quel rôle a donc joué l’église dans cette affaire ?
Nous sommes alors en 1996, et lorsque la famille de Florence apprend ce que le prêtre a fait à ses enfants, elle demande au Père René de se faire suivre par son confesseur un autre un prêtre dont il est proche. La famille veut qu’il consulte un psychiatre pour qu’il se soigne.
Si le père René va bien voir un psychiatre, il semble que le prêtre qui a recueilli ses confidences n’ait jamais informé le diocèse de Paris de ce qu’il avait appris. Or, dans le même temps, le diocèse décide de muter le Père René dans une autre paroisse où il pourra continuer à enseigner le catéchisme… ce que la famille n’accepte pas. Elle fait intervenir son avocat, qui écrit au cardinal Lustiger, alors archevêque de Paris :
Le silence de l’église
Avant que les enfants d’Anne et Robert ne se confient, le père René avait informé un autre prêtre de ses tendances pédophiles. Quel rôle a donc joué l’église dans cette affaire ?
Nous sommes alors en 1996, et lorsque la famille de Florence apprend ce que le prêtre a fait à ses enfants, elle demande au Père René de se faire suivre par son confesseur un autre un prêtre dont il est proche. La famille veut qu’il consulte un psychiatre pour qu’il se soigne.
Si le père René va bien voir un psychiatre, il semble que le prêtre qui a recueilli ses confidences n’ait jamais informé le diocèse de Paris de ce qu’il avait appris. Or, dans le même temps, le diocèse décide de muter le Père René dans une autre paroisse où il pourra continuer à enseigner le catéchisme… ce que la famille n’accepte pas. Elle fait intervenir son avocat, qui écrit au cardinal Lustiger, alors archevêque de Paris :
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Devant tant d’irresponsabilité de la part de l’Eglise, mon client entend désormais se tourner vers la justice.
Après cette lettre, Monseigneur Vingt-Trois, qui est alors évêque auxiliaire du diocèse de Paris, reporte la mutation du Père René :
Après cette lettre, Monseigneur Vingt-Trois, qui est alors évêque auxiliaire du diocèse de Paris, reporte la mutation du Père René :
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Le diocèse semble avoir enfin compris qu’il faut l’isoler, sauf que dans le même temps, il autorise le père René à revenir à Paris pour célébrer un mariage. L’avocat ne l’accepte pas non plus et écrit à nouveau une lettre à Monseigneur Vingt-Trois :
Le fait que vous trouviez normal qu’il revienne me révolte. L’abbé est un danger pour les jeunes.
Le fait que vous trouviez normal qu’il revienne me révolte. L’abbé est un danger pour les jeunes.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Dans la foulée, la famille de Florence porte plainte. Après cette mise au point, le Père René est finalement envoyé à Landévennec. L’affaire est classée, pourrait-on dire… sauf qu’à Landévennec, le Père René n’est pas vraiment à l’isolement. Pour s’en rendre compte, il faut se rendre à Landévennec, où ce qui frappe en premier, c’est que ce village est fréquenté par beaucoup de jeunes, y compris sur les terrains de l’abbaye, comme le confirme Jean Heydon, le patron d’une chambre d’hôte du village :
« Il y a beaucoup de scouts ici, les scouts d’Europe, les scouts marins qui campent un peu partout et aussi sur les terrains de l’abbaye. Une certaine partie est logée là-haut, dans le champ qui tient lieu de camping à l’abbaye. J’ai toujours vu des scouts partout. Ils ont toujours campé là, certaines personnes leurs prêtent des terrains pour camper. »
A priori, le prêtre est dans une abbaye, à l’isolement, donc cela ne pose pas de problème. Sauf qu’un courrier montre que dans les faits, il n’y a pas vraiment d’isolement. Ce courrier, c’est une lettre que le Père René envoie à Anne et Robert :
Je ne suis pas cloîtré, je découvre l’extrême Bretagne dans les horaires de l’abbaye que je m’impose.
« Il y a beaucoup de scouts ici, les scouts d’Europe, les scouts marins qui campent un peu partout et aussi sur les terrains de l’abbaye. Une certaine partie est logée là-haut, dans le champ qui tient lieu de camping à l’abbaye. J’ai toujours vu des scouts partout. Ils ont toujours campé là, certaines personnes leurs prêtent des terrains pour camper. »
A priori, le prêtre est dans une abbaye, à l’isolement, donc cela ne pose pas de problème. Sauf qu’un courrier montre que dans les faits, il n’y a pas vraiment d’isolement. Ce courrier, c’est une lettre que le Père René envoie à Anne et Robert :
Je ne suis pas cloîtré, je découvre l’extrême Bretagne dans les horaires de l’abbaye que je m’impose.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
La liberté de mouvement du père René pendant son séjour à Landevennec est confirmée par Anne et Robert qui, lors d’une visite à l’abbaye durant l’été 1997, ont passé la journée avec le prêtre, en balade et au restaurant.
Rien ne dit pour autant qu’il y ait eu un incident à Landévennec, mais si c’était à refaire, cela se passerait autrement. C’est en tout cas ce que confie l’abbé Jean-Michel Grimaud.
Il officie à l’abbaye de Landévennec et explique comment il s’y prendrait aujourd’hui :
Si on nous demande d’accueillir une personne qui a commis des actes graves, ça se ferait avec la justice.
« A l’époque, c’était des histoires de touche-pipi »
En novembre 1999, le père René est reconnu coupable d’agressions sexuelles sur Florence, son frère et leur cousin, par personne ayant autorité. Il est condamné à 3 ans de prison avec sursis, accompagnés de trois ans de mise à l’épreuve. Il ne sera donc pas incarcéré, et en 2000 il sera interdit de messe et de catéchisme par le diocèse de Paris. Suite à cette condamnation, Florence et son frère, les victimes du prêtre, ont ressenti à la fois du soulagement et de la colère : « Le procès a été pour nous quelque chose d’essentiel pour mon frère et moi. Nous avons ressenti un double sentiment. Nous avons été apaisés par ce procès parce qu’enfin le père René était reconnu coupable par la société et que la société, par l’intermédiaire de la justice, nous reconnaissait victimes ».
Rien ne dit pour autant qu’il y ait eu un incident à Landévennec, mais si c’était à refaire, cela se passerait autrement. C’est en tout cas ce que confie l’abbé Jean-Michel Grimaud.
Il officie à l’abbaye de Landévennec et explique comment il s’y prendrait aujourd’hui :
Si on nous demande d’accueillir une personne qui a commis des actes graves, ça se ferait avec la justice.
« A l’époque, c’était des histoires de touche-pipi »
En novembre 1999, le père René est reconnu coupable d’agressions sexuelles sur Florence, son frère et leur cousin, par personne ayant autorité. Il est condamné à 3 ans de prison avec sursis, accompagnés de trois ans de mise à l’épreuve. Il ne sera donc pas incarcéré, et en 2000 il sera interdit de messe et de catéchisme par le diocèse de Paris. Suite à cette condamnation, Florence et son frère, les victimes du prêtre, ont ressenti à la fois du soulagement et de la colère : « Le procès a été pour nous quelque chose d’essentiel pour mon frère et moi. Nous avons ressenti un double sentiment. Nous avons été apaisés par ce procès parce qu’enfin le père René était reconnu coupable par la société et que la société, par l’intermédiaire de la justice, nous reconnaissait victimes ».
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Ce qui fait la gravité du problème c'est les prêtres pédophiles envoyés aux bahamas pour se retirer.
Ainsi que les équipes de nettoyeurs.
Ainsi que les équipes de nettoyeurs.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Pédocriminalité dans l’Eglise : Au moins 216.000 victimes depuis 1950 , dit le rapport Sauvé
Nous avons été surpris et déçus de la clémence de la peine pour des faits à la fois de pédophilie et incestueux. On imaginait qu’il aurait une peine de prison ferme, et pas seulement du sursis.
.
Dans cette affaire, le diocèse considère qu’il n’a rien à se reprocher. Il affirme qu’il n’était au courant de rien avant la plainte de 1997. Il semble pourtant, que, dès 1958, certains membres de l’église avaient été alertés sur le cas du prêtre. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le père René lui-même à la police. C’est ce qu’apprend Robert, le père des quatre enfants agressés par le prêtre, lorsqu’il va voir la Brigade des Mineurs pour porter plainte en 2000. Un policier lui confie à propos du prêtre :
« Il y a déjà eu un dossier contre lui, il a été mis en accusation par ses neveux et petits neveux et il a été jugé, j’ai fait l’instruction de son dossier et il m’avait dit que dès le début de son ministère de prêtre, il avait ressenti ces pulsions sexuelles et pédophiles. Il était allé voir son évêque pour lui dire qu’il ne voulait plus être prêtre si c’était pour faire la même chose. A ce moment-là, cet évêque l’envoie sur Paris pour se faire soigner », conclut le policier.
Robert est consterné : « Un prêtre qui se sent pédophile, qui dit « il faut m’aider ou me retirer de ma fonction de prêtre » on lui dit « oui c’est ennuyeux ce qui vous arrive, on va vous bouger ». Je m’imagine quelle réaction il a eu en face de sa hiérarchie, qui lui laisse entendre que ce n’est pas si grave que ça. »
Le père René lui-même aurait donc alerté sa hiérarchie dès 1958, et rien ne se serait passé mais cette information est impossible à vérifier puisque l’évêque dont il parle est mort, et qu’il n’y a aucune trace de cet épisode dans les archives. Monseigneur de Moulins Beaufort, l’évêque auxiliaire de Paris, dit que son diocèse n’a rien à se reprocher puisqu’il « n’a rien su avant la lettre de l’avocat du 21 juin 1997 », qu’ « il n’y a aucune trace de quoique ce soit » :
Le dossier a été techniquement très bien traité par le diocèse de Paris. L’archevêque a tout de suite réagi.
.
Dans cette affaire, le diocèse considère qu’il n’a rien à se reprocher. Il affirme qu’il n’était au courant de rien avant la plainte de 1997. Il semble pourtant, que, dès 1958, certains membres de l’église avaient été alertés sur le cas du prêtre. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le père René lui-même à la police. C’est ce qu’apprend Robert, le père des quatre enfants agressés par le prêtre, lorsqu’il va voir la Brigade des Mineurs pour porter plainte en 2000. Un policier lui confie à propos du prêtre :
« Il y a déjà eu un dossier contre lui, il a été mis en accusation par ses neveux et petits neveux et il a été jugé, j’ai fait l’instruction de son dossier et il m’avait dit que dès le début de son ministère de prêtre, il avait ressenti ces pulsions sexuelles et pédophiles. Il était allé voir son évêque pour lui dire qu’il ne voulait plus être prêtre si c’était pour faire la même chose. A ce moment-là, cet évêque l’envoie sur Paris pour se faire soigner », conclut le policier.
Robert est consterné : « Un prêtre qui se sent pédophile, qui dit « il faut m’aider ou me retirer de ma fonction de prêtre » on lui dit « oui c’est ennuyeux ce qui vous arrive, on va vous bouger ». Je m’imagine quelle réaction il a eu en face de sa hiérarchie, qui lui laisse entendre que ce n’est pas si grave que ça. »
Le père René lui-même aurait donc alerté sa hiérarchie dès 1958, et rien ne se serait passé mais cette information est impossible à vérifier puisque l’évêque dont il parle est mort, et qu’il n’y a aucune trace de cet épisode dans les archives. Monseigneur de Moulins Beaufort, l’évêque auxiliaire de Paris, dit que son diocèse n’a rien à se reprocher puisqu’il « n’a rien su avant la lettre de l’avocat du 21 juin 1997 », qu’ « il n’y a aucune trace de quoique ce soit » :
Le dossier a été techniquement très bien traité par le diocèse de Paris. L’archevêque a tout de suite réagi.
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