La bourgeoisie face à la mondialisation
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La bourgeoisie face à la mondialisation
Existe-t-il une bourgeoisie mondiale ? Vaste question qui n’est pas sans importance pour apprécier la nature des forces dominantes en présence à l’heure de la mondialisation, et donc le type de rapport de force qu’elles sont susceptibles de construire. État des lieux en matière de classes dominantes de la part du neuf, et du vieux qui se coule dans le neuf.
Alors que la globalisation des échanges est souvent envisagée comme un processus purement économique et financier, il faut rappeler que dans ce mouvement se jouent aussi des rapports sociaux de domination. Les travailleurs manuels et une partie de la petite bourgeoisie subissent les effets des politiques néolibérales conduites au nom du mythe de la « globalisation ». Inversement, la position des fractions des classes dominantes dont les intérêts sont liés à l’internationalisation des échanges se trouve renforcée, et les rapports de force au sein de la bourgeoisie elle-même pourraient bien être modifiés. Denis Duclos analyse ainsi l’émergence d’une « hyperbourgeoisie » organisée en réseaux mondiaux, bien distincte des anciennes bourgeoisies nationales qu’elle est, selon lui, amenée à remplacer : ses prétentions humanistes, universalistes et multiraciales dissimulent un mépris de la culture bourgeoise au nom du culte d’une techno-culture d’emblée mondialisée.
Mais les classes sociales n’apparaissent pas ex nihilo, elles ne sont pas non plus mécaniquement produites par les transformations économiques. La similitude des intérêts liés à la participation aux affaires internationales ne suffit pas à produire un groupe social, d’autant que, par le jeu de la concurrence et des mouvements de fusion-acquisition, ces intérêts sont loin d’être toujours convergents. Il faut s’interroger sur les mécanismes, non seulement économiques mais aussi historiques et sociaux, qui peuvent fonder la cohésion d’une telle classe internationale.
De fait, le cosmopolitisme des hautes classes ne date pas de la globalisation des affaires de ces dernières décennies. Il est sans doute aussi ancien que les échanges eux-mêmes. Les réseaux internationaux de marchands, unis par des échanges épistolaires et commerciaux, par la circulation des personnes et la fréquence des inter-mariages ont joué un rôle clé dans la genèse des liens commerciaux entre les riches cités d’Europe entre les xive et xviie siècle .
Entre la fin du xvie siècle et le xixe siècle, le cosmopolitisme des élites occupe une place décisive dans la formation de la haute finance. Le cas des frères Rothschild, implantés à Francfort, Londres, Paris, Vienne et Naples, illustre bien la force de ce capitalisme familial à une époque où les supports institutionnels à la circulation internationale de l’information sont limités. Les grandes fortunes ont de longue date une composante internationale .
C’est au regard de cette ancienneté qu’on peut mettre en lumière les traits spécifiques de l’internationalisation actuelle des classes dirigeantes, et s’interroger sur la redéfinition des principes de hiérarchisation sociale au sein de la bourgeoisie.
Alors que la globalisation des échanges est souvent envisagée comme un processus purement économique et financier, il faut rappeler que dans ce mouvement se jouent aussi des rapports sociaux de domination. Les travailleurs manuels et une partie de la petite bourgeoisie subissent les effets des politiques néolibérales conduites au nom du mythe de la « globalisation ». Inversement, la position des fractions des classes dominantes dont les intérêts sont liés à l’internationalisation des échanges se trouve renforcée, et les rapports de force au sein de la bourgeoisie elle-même pourraient bien être modifiés. Denis Duclos analyse ainsi l’émergence d’une « hyperbourgeoisie » organisée en réseaux mondiaux, bien distincte des anciennes bourgeoisies nationales qu’elle est, selon lui, amenée à remplacer : ses prétentions humanistes, universalistes et multiraciales dissimulent un mépris de la culture bourgeoise au nom du culte d’une techno-culture d’emblée mondialisée.
Mais les classes sociales n’apparaissent pas ex nihilo, elles ne sont pas non plus mécaniquement produites par les transformations économiques. La similitude des intérêts liés à la participation aux affaires internationales ne suffit pas à produire un groupe social, d’autant que, par le jeu de la concurrence et des mouvements de fusion-acquisition, ces intérêts sont loin d’être toujours convergents. Il faut s’interroger sur les mécanismes, non seulement économiques mais aussi historiques et sociaux, qui peuvent fonder la cohésion d’une telle classe internationale.
De fait, le cosmopolitisme des hautes classes ne date pas de la globalisation des affaires de ces dernières décennies. Il est sans doute aussi ancien que les échanges eux-mêmes. Les réseaux internationaux de marchands, unis par des échanges épistolaires et commerciaux, par la circulation des personnes et la fréquence des inter-mariages ont joué un rôle clé dans la genèse des liens commerciaux entre les riches cités d’Europe entre les xive et xviie siècle .
Entre la fin du xvie siècle et le xixe siècle, le cosmopolitisme des élites occupe une place décisive dans la formation de la haute finance. Le cas des frères Rothschild, implantés à Francfort, Londres, Paris, Vienne et Naples, illustre bien la force de ce capitalisme familial à une époque où les supports institutionnels à la circulation internationale de l’information sont limités. Les grandes fortunes ont de longue date une composante internationale .
C’est au regard de cette ancienneté qu’on peut mettre en lumière les traits spécifiques de l’internationalisation actuelle des classes dirigeantes, et s’interroger sur la redéfinition des principes de hiérarchisation sociale au sein de la bourgeoisie.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32866
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: La bourgeoisie face à la mondialisation
-----> Dialectique c'est pas évident à comprendre et encore moins à expliquer mais c'est un jeu dialectique.
Ceci dit toute s'est accéléré après la première guerre mondiale avec la formation de l'€urope quia échoué et fini en III° reich. (Lire Annie lacroix riz aux origines du carcan €uropéen ou voir la conf d'Asselineau à ce sujet.)
Après la suprématie des U.S fin deuxième, puis la chute de l'URSS le camp atlantiste voit émerger une bourgeoisie trans nationale, la bourgeoisie Française par exemple est carrément une bourgeoisie créole inféodée à washington, elle comparable à la famille bongo ou autre larbins de nos néos-colonies, néo-colonies que les amerloque son tendance à "nous" piquer (même si nous en faîte on a rarement vu les sous-sous des réseaux Foccarts.)
Ceci dit toute s'est accéléré après la première guerre mondiale avec la formation de l'€urope quia échoué et fini en III° reich. (Lire Annie lacroix riz aux origines du carcan €uropéen ou voir la conf d'Asselineau à ce sujet.)
Après la suprématie des U.S fin deuxième, puis la chute de l'URSS le camp atlantiste voit émerger une bourgeoisie trans nationale, la bourgeoisie Française par exemple est carrément une bourgeoisie créole inféodée à washington, elle comparable à la famille bongo ou autre larbins de nos néos-colonies, néo-colonies que les amerloque son tendance à "nous" piquer (même si nous en faîte on a rarement vu les sous-sous des réseaux Foccarts.)
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
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