La considération pour la jeunesse, un révélateur
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La considération pour la jeunesse, un révélateur
La considération pour la jeunesse, un révélateur
Dites-moi ce que vous prévoyez pour les jeunes et je vous dirai qui vous êtes.
Le regard porté sur la jeunesse en dit long sur le projet de société plus global de celui ou de celle qui le porte. La considération, le temps et l’argent que la société doit consacrer à sa jeunesse devrait être au cœur des débats, mais n’est dans la période jamais discuté en profondeur. Et pour cause, obnubilés par leur stratégie électoraliste, la plupart des candidats à l’élection présidentielle considèrent que la jeunesse n’est pas la clef de leur victoire dans les urnes, puisqu’elle est minoritaire en nombre parmi les votants.
Certains pleurent des larmes de crocodiles sur l’horrible dette financière que l’on laisserait aux futures générations si le déficit budgétaire de l’Etat n’était pas réduit, mais dans le même temps ne font rien d’autres que des beaux discours contre le changement climatique qui aura un impact majeur sur leur vie. D’autres voient les jeunes comme au mieux des fainéants, au pire des délinquants à remettre sur le droit chemin. C’est ainsi que le « contrat d’engagement jeune » de Macron, qui ne fait que recycler des allocations existantes, exige en contrepartie qu’ils se forment, sous-entendant ainsi que l’oisiveté serait leur première tentation.
Rares sont celles et ceux qui portent un regard enthousiaste et confiant sur la jeunesse, et elle le leur rend bien. Et pourtant, une société dans laquelle jusqu’à 80 % des jeunes s’abstiennent aux élections va droit à sa perte. Car la jeunesse n’est pas simplement une classe d’âge - elle n’est d’ailleurs pas homogène – mais des compétences professionnelles, des aspirations des jeunes et de leur implication dans le destin commun de la société, dépend en grande partie ce que sera l’avenir.
Se consacrer à la jeunesse c’est aussi porter haut la considération pour celles et ceux qui participent à la prise en charge et à l’émancipation des enfants depuis leur naissance : les sages-femmes et les professionnels de la puériculture et de la petite enfance, les enseignants mais aussi les éducateurs ou les AESH. C’est investir pour l’avenir que de revaloriser les salaires de ces métiers mal rémunérés en France par rapport à la moyenne de l’OCDE, et de recruter.
Une jeunesse avec un haut niveau de qualification, émancipée et investie dans le collectif est au cœur du projet de l’Avenir en commun. C’est à la fois un projet de société et la condition nécessaire de sa réussite : développer les lycées professionnels pour accompagner les jeunes vers des qualifications techniques pointues essentielles pour la planification écologique, permettre leur indépendance financière sans petits boulots qui les empêchent de se consacrer à leurs études via une allocation d’autonomie et les impliquer par le service citoyen obligatoire dans des tâches d’intérêt général qui fondent le sentiment d’appartenance à un destin commun. Voilà trois exemples de mesures qui ne sont pas destinées à la jeunesse pour elle-même mais pour la place qu’elle doit prendre dans le projet de société global de l’Avenir en commun.
Claire Mazin
Dites-moi ce que vous prévoyez pour les jeunes et je vous dirai qui vous êtes.
Le regard porté sur la jeunesse en dit long sur le projet de société plus global de celui ou de celle qui le porte. La considération, le temps et l’argent que la société doit consacrer à sa jeunesse devrait être au cœur des débats, mais n’est dans la période jamais discuté en profondeur. Et pour cause, obnubilés par leur stratégie électoraliste, la plupart des candidats à l’élection présidentielle considèrent que la jeunesse n’est pas la clef de leur victoire dans les urnes, puisqu’elle est minoritaire en nombre parmi les votants.
Certains pleurent des larmes de crocodiles sur l’horrible dette financière que l’on laisserait aux futures générations si le déficit budgétaire de l’Etat n’était pas réduit, mais dans le même temps ne font rien d’autres que des beaux discours contre le changement climatique qui aura un impact majeur sur leur vie. D’autres voient les jeunes comme au mieux des fainéants, au pire des délinquants à remettre sur le droit chemin. C’est ainsi que le « contrat d’engagement jeune » de Macron, qui ne fait que recycler des allocations existantes, exige en contrepartie qu’ils se forment, sous-entendant ainsi que l’oisiveté serait leur première tentation.
Rares sont celles et ceux qui portent un regard enthousiaste et confiant sur la jeunesse, et elle le leur rend bien. Et pourtant, une société dans laquelle jusqu’à 80 % des jeunes s’abstiennent aux élections va droit à sa perte. Car la jeunesse n’est pas simplement une classe d’âge - elle n’est d’ailleurs pas homogène – mais des compétences professionnelles, des aspirations des jeunes et de leur implication dans le destin commun de la société, dépend en grande partie ce que sera l’avenir.
Se consacrer à la jeunesse c’est aussi porter haut la considération pour celles et ceux qui participent à la prise en charge et à l’émancipation des enfants depuis leur naissance : les sages-femmes et les professionnels de la puériculture et de la petite enfance, les enseignants mais aussi les éducateurs ou les AESH. C’est investir pour l’avenir que de revaloriser les salaires de ces métiers mal rémunérés en France par rapport à la moyenne de l’OCDE, et de recruter.
Une jeunesse avec un haut niveau de qualification, émancipée et investie dans le collectif est au cœur du projet de l’Avenir en commun. C’est à la fois un projet de société et la condition nécessaire de sa réussite : développer les lycées professionnels pour accompagner les jeunes vers des qualifications techniques pointues essentielles pour la planification écologique, permettre leur indépendance financière sans petits boulots qui les empêchent de se consacrer à leurs études via une allocation d’autonomie et les impliquer par le service citoyen obligatoire dans des tâches d’intérêt général qui fondent le sentiment d’appartenance à un destin commun. Voilà trois exemples de mesures qui ne sont pas destinées à la jeunesse pour elle-même mais pour la place qu’elle doit prendre dans le projet de société global de l’Avenir en commun.
Claire Mazin
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