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Baisse des effectifs de la police sur la voie publique
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Baisse des effectifs de la police sur la voie publique
Les recrutements massifs de ces dernières années ont à peine compensé les nombreux départs en retraite, dont certains ont été anticipés par l’effet de l’accumulation d’heures supplémentaires converties en congés. En dix ans, les effectifs policiers n’ont progressé que de 1 %, soit 1 179 ETPT supplémentaires. Dans le détail, certaines missions de police ont même perdu des postes. C’est le cas des policiers affectés dans les services de «sécurité et paix publique» où les effectifs ont baissé de 10 % en dix ans (51 494 ETPT en 2010, 47 837 en 2015, 46 229 en 2020). Tandis que ceux de la «police des étrangers et des transports aériens» ont progressé de 31 % (11 116 ETPT en 2010, 14 552 en 2020).
La baisse des effectifs de voie publique est corroborée par un autre indicateur : le taux d’engagement des effectifs sur le terrain. Les magistrats financiers notent depuis 2011 «une baisse continue de la présence sur la voie publique», avec un taux d’environ 39 % cette année-là à un peu moins de 37 % en 2020. Un état de fait qui n’empêche pas Emmanuel Macron et les différents ministres de marteler depuis le début du quinquennat qu’ils mettent «plus de bleu sur le terrain». «La nouvelle doctrine d’emploi annoncée en août 2017, la «police de la sécurité du quotidien» ne s’est pas, pour l’instant, traduite par une plus grande présence policière sur le terrain», relève sobrement la Cour des comptes.
«Désaffection de la filière investigation»
Sur le travail judiciaire des policiers, les observations des magistrats financiers sont tout aussi corrosives. «La police judiciaire, qui doit faire face à 3,9 millions de procédures par an, est également en difficulté, remarquent-ils. Elle n’attire plus les policiers confirmés et ses résultats sont marqués par un faible niveau d’élucidation des délits de bas et milieu de spectre, correspondant pour nos concitoyens à la délinquance du quotidien.» Une «désaffection de l’ensemble de la filière investigation au plan national et plus particulièrement dans le ressort de la préfecture de police de Paris», que Libération avait raconté récemment.
L’augmentation des effectifs globaux des services judiciaires de 10 % (39 738 ETPT en 2010, 43 821 en 2020) ne suffit pas à occulter ce constat désastreux. Car cette hausse cache en réalité plusieurs problèmes. Le niveau de compétences des policiers affectés dans ces unités a largement baissé : ils sont moins gradés, moins formés et sont moins nombreux à être habilités officiers de police judiciaire.
Concernant la délinquance économique et financière, les services spécialisés ne prennent en charge que 2 % des affaires, relève la Cour des comptes. Le reste revient aux commissariats. «Or le faible niveau de formation des enquêteurs de ces services sur cette thématique engendre des taux de réponse très faibles aux plusieurs centaines de milliers d’affaires enregistrées par les parquets.»
Les magistrats financiers observent que les taux d’élucidation des affaires, «même s’ils constituent un indicateur imparfait, sont révélateurs des difficultés de traitement des infractions par les services judiciaires de proximité». Ce taux stagne par exemple autour de 10 % concernant les cambriolages et passe de 67 % à 62,6 % en dix ans concernant les homicides. Là encore, le constat paraît bien éloigné de l’autopromotion du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors de ses abondantes prises de parole sur les «résultats» des forces de sécurité.
Libération Ismaël Halissat
La baisse des effectifs de voie publique est corroborée par un autre indicateur : le taux d’engagement des effectifs sur le terrain. Les magistrats financiers notent depuis 2011 «une baisse continue de la présence sur la voie publique», avec un taux d’environ 39 % cette année-là à un peu moins de 37 % en 2020. Un état de fait qui n’empêche pas Emmanuel Macron et les différents ministres de marteler depuis le début du quinquennat qu’ils mettent «plus de bleu sur le terrain». «La nouvelle doctrine d’emploi annoncée en août 2017, la «police de la sécurité du quotidien» ne s’est pas, pour l’instant, traduite par une plus grande présence policière sur le terrain», relève sobrement la Cour des comptes.
«Désaffection de la filière investigation»
Sur le travail judiciaire des policiers, les observations des magistrats financiers sont tout aussi corrosives. «La police judiciaire, qui doit faire face à 3,9 millions de procédures par an, est également en difficulté, remarquent-ils. Elle n’attire plus les policiers confirmés et ses résultats sont marqués par un faible niveau d’élucidation des délits de bas et milieu de spectre, correspondant pour nos concitoyens à la délinquance du quotidien.» Une «désaffection de l’ensemble de la filière investigation au plan national et plus particulièrement dans le ressort de la préfecture de police de Paris», que Libération avait raconté récemment.
L’augmentation des effectifs globaux des services judiciaires de 10 % (39 738 ETPT en 2010, 43 821 en 2020) ne suffit pas à occulter ce constat désastreux. Car cette hausse cache en réalité plusieurs problèmes. Le niveau de compétences des policiers affectés dans ces unités a largement baissé : ils sont moins gradés, moins formés et sont moins nombreux à être habilités officiers de police judiciaire.
Concernant la délinquance économique et financière, les services spécialisés ne prennent en charge que 2 % des affaires, relève la Cour des comptes. Le reste revient aux commissariats. «Or le faible niveau de formation des enquêteurs de ces services sur cette thématique engendre des taux de réponse très faibles aux plusieurs centaines de milliers d’affaires enregistrées par les parquets.»
Les magistrats financiers observent que les taux d’élucidation des affaires, «même s’ils constituent un indicateur imparfait, sont révélateurs des difficultés de traitement des infractions par les services judiciaires de proximité». Ce taux stagne par exemple autour de 10 % concernant les cambriolages et passe de 67 % à 62,6 % en dix ans concernant les homicides. Là encore, le constat paraît bien éloigné de l’autopromotion du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors de ses abondantes prises de parole sur les «résultats» des forces de sécurité.
Libération Ismaël Halissat
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Date d'inscription : 10/10/2021
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