Les médias sont-ils chargés de remplir les réunions des extrêmes-droites ?

[Vladimir de Volog]

Qui aurait pu croire qu’un jour les bulletins d’informations sur la radio publique et d’autres médias aurait pu faire l’ouverture de leurs journaux sur un combat ou un choix entre deux extrêmes droites ?

C’est pourtant ce qui se passe ce samedi 5 février 2022. La veille, le 4, tout le débat télévisé résumait l’élection présidentielle à une course Macron-Pécresse-Le Pen-Zemmour sans jamais parler des conséquences de leurs orientations politiques, (anti)sociales, (anti)démocratiques, (anti)écologiques sur la vie quotidienne des familles populaires.

Et, après avoir fait tout cela, les fins d’émissions se terminent par « le bas niveau » de la gauche dans les sondages, ceci afin de continuer à décourager les électrices et les électeurs de gauche.

Pourquoi tant de bruit sur les deux meetings d’extrême-droite ? Les médias sont-ils chargés de remplir les réunions des extrêmes-droites ?

Pendant ce temps, le Président de la République mène campagne avec tous les moyens de l’État.

Pendant ce temps, nous vivons dans un pays où le Covid et ses effets avait subitement disparu, comme si tous les enfants avaient eu normalement école en janvier, comme si les chiffres du chômage pouvaient cacher l’insupportable vie des chômeurs, comme si les hausses de prix n’étaient que banalités.

Attention, si on n’y prend garde et laissons faire, comme un moment naturel, on court à une catastrophe démocratique que les citoyennes et citoyens paieront cher. « Laisser aller les choses, voilà la catastrophe », alertait Walter Benjamin

[Jean-Louis de Toqueville]

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C'est pas choquant, la gauche est complètement hors jeu de cette élection comme je le dis depuis 4 ou 5 mois, il n'y a que toi et les gauchistes qui ne le voient pas.

Ensuite, l'un des événements majeurs de l'élection, c'est le score exceptionnellement élevé des droites et de l'extrême droite, qui paraissent missibles du point de vue des électeurs.

Enfin, le duel Le Pen Zemmour passionne les médias, donc ils en parlent. A gauche, hormis Mélenchon qui braille d'estrade en estrade, il n'y a personne. Hidalgo est muette, Taubira pas du tout dans le coup et les dirigeants du PS ne s'expriment pas.

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[Vladimir de Volog]

Zemmour-Le Pen, duel factice à distance - Extrême droite Les deux candidats tenaient meeting le même jour à Lille et à Reims. Alors que la bataille pour la suprématie nationaliste fait rage, entre invectives personnelles et guerre des ralliements, le fond idéologique n’y diffère en rien.

Et l’audience des idées fascisantes s’étend.
Depuis toujours, les représentants de l’extrême droite ont horreur qu’on les appelle ainsi. Mais samedi, fait inédit sous la Ve République, il y avait deux candidats d’extrême droite pour le prix d’un. Initialement prévu le 15 janvier, le meeting de lancement de campagne de Marine Le Pen, rebaptisé « Convention présidentielle », se tenait finalement à Reims, « berceau de notre histoire millénaire ».

Éric Zemmour n’a pu s’empêcher de jouer les fiers-à-bras en organisant son meeting le même jour, avec une jauge supérieure, bataille des chiffres oblige. Il a choisi Lille pour annoncer sa « révolution économique et sociale » aux forts relents ultralibéraux, quand la cheffe du RN présentait un programme de politique générale.

Depuis plusieurs semaines, les défections – surtout de membres du RN vers Zemmour – et les invectives volent. D’autant plus que l’émergence de l’ex-journaliste du Figaro menace la qualification au second tour de l’héritière Le Pen : un sondage Ipsos donnait dimanche les deux candidats au coude-à-coude, à 14 %, même si la plupart des autres études oscillent entre deux et trois points d’écart.

Mais les ralliements, de Gilbert Collard à l’eurodéputée guadeloupéenne RN Maxette Pirbakas, en passant par celle de sa nièce Marion Maréchal, qui l’évoque à demi-mot, sont mis à profit par Éric Zemmour pour évoquer une dynamique. Laquelle le pousse à accentuer encore sa radicalisation.

Comme à son habitude, Éric Zemmour n’a craint aucune outrance, évoquant « ces quartiers entiers, à Lille comme ailleurs, où l’islam se répand, qui échappent à la République, dont les lois sont remplacées par la charia ». Jusqu’à l’insulte aux Roubaisiens, dont la ville est qualifiée d’ « Afghanistan à deux heures de Paris ».

[Jean-Louis de Toqueville]

Zemmour-Le Pen, duel factice à distance - Extrême droite Les deux candidats tenaient meeting le même jour à Lille et à Reims. Alors que la bataille pour la suprématie nationaliste fait rage, entre invectives personnelles et guerre des ralliements, le fond idéologique n’y diffère en rien.

Et l’audience des idées fascisantes s’étend.
Depuis toujours, les représentants de l’extrême droite ont horreur qu’on les appelle ainsi. Mais samedi, fait inédit sous la Ve République, il y avait deux candidats d’extrême droite pour le prix d’un. Initialement prévu le 15 janvier, le meeting de lancement de campagne de Marine Le Pen, rebaptisé « Convention présidentielle », se tenait finalement à Reims, « berceau de notre histoire millénaire ».

Éric Zemmour n’a pu s’empêcher de jouer les fiers-à-bras en organisant son meeting le même jour, avec une jauge supérieure, bataille des chiffres oblige. Il a choisi Lille pour annoncer sa « révolution économique et sociale » aux forts relents ultralibéraux, quand la cheffe du RN présentait un programme de politique générale.

Depuis plusieurs semaines, les défections – surtout de membres du RN vers Zemmour – et les invectives volent. D’autant plus que l’émergence de l’ex-journaliste du Figaro menace la qualification au second tour de l’héritière Le Pen : un sondage Ipsos donnait dimanche les deux candidats au coude-à-coude, à 14 %, même si la plupart des autres études oscillent entre deux et trois points d’écart.

Mais les ralliements, de Gilbert Collard à l’eurodéputée guadeloupéenne RN Maxette Pirbakas, en passant par celle de sa nièce Marion Maréchal, qui l’évoque à demi-mot, sont mis à profit par Éric Zemmour pour évoquer une dynamique. Laquelle le pousse à accentuer encore sa radicalisation.

Comme à son habitude, Éric Zemmour n’a craint aucune outrance, évoquant « ces quartiers entiers, à Lille comme ailleurs, où l’islam se répand, qui échappent à la République, dont les lois sont remplacées par la charia ». Jusqu’à l’insulte aux Roubaisiens, dont la ville est qualifiée d’ « Afghanistan à deux heures de Paris ».

Source: le torchon rouge stalinien "l'inhumanité":
https://www.humanite.fr/politique/eric-zemmour/zemmour-le-pen-duel-factice-distance-737217


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