Les échecs sur le Social - La Pauvreté - Le handicap - Le Logement -Partie 3
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Oligark- Impétrant
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Date d'inscription : 31/01/2022
Re: Les échecs sur le Social - La Pauvreté - Le handicap - Le Logement -Partie 3
«On s'en sort grâce à l'entraide familiale»
*Andrée, 82 ans, Marie-Hélène, 56 ans, Philippe, 34 ans, trois générations témoignent de l'évolution de leurs conditions de vie. Retour sur le siècle d'une famille toulousaine.
« Je suis fille de mutilé de guerre. Mon père avait un emploi réservé aux espaces verts et ma mère faisait de la confection à domicile. Sauf pendant la guerre, nous n'avons jamais eu faim et nous étions logés par mes grands-parents. » La jeunesse d'Andrée fut simple et heureuse. Elle commence à travailler à 16 ans, se marie à 20. Elle voit alors la mer pour la première fois. « C'était à Canet. Nous y sommes allés en vélo. » Andrée n'a pas souvenir d'avoir eu « la peur du lendemain. » « Mais j'habitais chez mes beaux-parents. »
Elle cesse de travailler à la naissance de son premier enfant. Elle en aura deux. En 1965, le couple fait construire une maison, à Toulouse, et, trois ans plus tard, rachète une ferme, près d'Auterive, patiemment restaurée le week-end. « Tout a changé avec l'inflation. On a pu emprunter et les salaires ont vite augmenté. » Jamais la famille n'a cédé aux sirènes de la consommation à outrance : « Mon fils a fait toute l'école avec le cartable de son père. » Veuve depuis 12 ans, Andrée touche une retraite de 1 100 € par mois, et dispose du fruit de ses économies. « Ma chance est que nous n'avons pas eu à payer de loyer, de crèche, ou de maison de retraite. L'entraide dans notre famille a fait de nous des privilégiés. »
Son petit-fils, Philippe, le reconnaît aussi. Il bénéficie à son tour de la maison construite par ses aînés. « Je suis informaticien avec 1 200 € par mois. Si je devais payer un loyer, à 700 € le T2 en ville, je ne sais pas comment je m'en sortirais. Je sais que j'ai accès à plus de choses que ma grand-mère, les congés, les loisirs, les services. ça coûte cher, mais toute la société est basée dessus, c'est difficile de s'en extraire. Mes parents en ont pleinement profité. Aujourd'hui, on touche les limites. »
Marie-Hélène, sa mère, l'admet: «Nous avons fait moins de sacrifices que nos parents pour arriver au même niveau. » Divorcée, remariée, elle gère la société de son époux décédé il y a peu. « Nous avons eu plus de confort matériel, nos enfants aussi, mais pas forcément plus de bonheur. Il y a 50 ans, il y avait des familles nombreuses, sans beaucoup d'argent, mais dont les enfants ont bénéficié toute leur vie de leur enfance heureuse. »
Qui est pauvre ?
Un édifiant sondage paru il y a quelques années montre que 57% des 20-30 pensent qu'ils vivront moins bien que leurs parents. Plus récemment, un Français sur trois pensait qu'il pouvait devenir SDF. Ces sondages montrent que les perceptions et craintes s'éloignent parfois de la réalité et qu'une grande part des frustrations naît du sentiment d'injustice.
Deux critères objectifs sont utilisés pour définir le taux de pauvreté : la France retient le seuil de 50 % du niveau de vie médian, l'Europe 60%. En 2006, la France comptait donc entre 3,7 et 7,9 millions de personnes pauvres, soit entre 7,1 et 13,2 % de la population.
En clair, sont considérées comme pauvres en France, les personnes seules touchant moins de 681€ par mois, les couples avec moins de 1022 €, les familles avec deux jeunes enfants, avec moins de 1430€.
Ces revenus permettent encore souvent de se loger, de manger, d'avoir l'eau chaude (moins de 1% des ménages ne l'ont pas), mais ils impactent les conditions de vie et excluent de la norme. Ainsi, 32,3 % de la population ne peut pas se payer une semaine de vacances dans l'année, la même proportion n'a pas assez pour remplacer un meuble, et 10 %n'ont pas les moyens de recevoir des amis ou de la famille...
Oligark- Impétrant
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Re: Les échecs sur le Social - La Pauvreté - Le handicap - Le Logement -Partie 3
Oligark a écrit:
«On s'en sort grâce à l'entraide familiale»
Et non pas à la politique capitaliste de ces véroles de politiciens!
Son petit-fils, Philippe, le reconnaît aussi. Il bénéficie à son tour de la maison construite par ses aînés. « Je suis informaticien avec 1 200 € par mois. Si je devais payer un loyer, à 700 € le T2 en ville, je ne sais pas comment je m'en sortirais. Je sais que j'ai accès à plus de choses que ma grand-mère, les congés, les loisirs, les services. ça coûte cher, mais toute la société est basée dessus, c'est difficile de s'en extraire. Mes parents en ont pleinement profité. Aujourd'hui, on touche les limites. »
Marie-Hélène, sa mère, l'admet: «Nous avons fait moins de sacrifices que nos parents pour arriver au même niveau. » Divorcée, remariée, elle gère la société de son époux décédé il y a peu. « Nous avons eu plus de confort matériel, nos enfants aussi, mais pas forcément plus de bonheur. Il y a 50 ans, il y avait des familles nombreuses, sans beaucoup d'argent, mais dont les enfants ont bénéficié toute leur vie de leur enfance heureuse. »
Qui est pauvre ?
Un édifiant sondage paru il y a quelques années montre que 57% des 20-30 pensent qu'ils vivront moins bien que leurs parents. Plus récemment, un Français sur trois pensait qu'il pouvait devenir SDF. Ces sondages montrent que les perceptions et craintes s'éloignent parfois de la réalité et qu'une grande part des frustrations naît du sentiment d'injustice.
Deux critères objectifs sont utilisés pour définir le taux de pauvreté : la France retient le seuil de 50 % du niveau de vie médian, l'Europe 60%. En 2006, la France comptait donc entre 3,7 et 7,9 millions de personnes pauvres, soit entre 7,1 et 13,2 % de la population.
En clair, sont considérées comme pauvres en France, les personnes seules touchant moins de 681€ par mois, les couples avec moins de 1022 €, les familles avec deux jeunes enfants, avec moins de 1430€.
Ces revenus permettent encore souvent de se loger, de manger, d'avoir l'eau chaude (moins de 1% des ménages ne l'ont pas), mais ils impactent les conditions de vie et excluent de la norme. Ainsi, 32,3 % de la population ne peut pas se payer une semaine de vacances dans l'année, la même proportion n'a pas assez pour remplacer un meuble, et 10 %n'ont pas les moyens de recevoir des amis ou de la famille...
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Re: Les échecs sur le Social - La Pauvreté - Le handicap - Le Logement -Partie 3
Oligark a écrit:Oligark a écrit:
«On s'en sort grâce à l'entraide familiale»
Et non pas à la politique capitaliste de ces véroles de politiciens!
Son petit-fils, Philippe, le reconnaît aussi. Il bénéficie à son tour de la maison construite par ses aînés. « Je suis informaticien avec 1 200 € par mois. Si je devais payer un loyer, à 700 € le T2 en ville, je ne sais pas comment je m'en sortirais. Je sais que j'ai accès à plus de choses que ma grand-mère, les congés, les loisirs, les services. ça coûte cher, mais toute la société est basée dessus, c'est difficile de s'en extraire. Mes parents en ont pleinement profité. Aujourd'hui, on touche les limites. »
Marie-Hélène, sa mère, l'admet: «Nous avons fait moins de sacrifices que nos parents pour arriver au même niveau. » Divorcée, remariée, elle gère la société de son époux décédé il y a peu. « Nous avons eu plus de confort matériel, nos enfants aussi, mais pas forcément plus de bonheur. Il y a 50 ans, il y avait des familles nombreuses, sans beaucoup d'argent, mais dont les enfants ont bénéficié toute leur vie de leur enfance heureuse. »
Qui est pauvre ?
Un édifiant sondage paru il y a quelques années montre que 57% des 20-30 pensent qu'ils vivront moins bien que leurs parents. Plus récemment, un Français sur trois pensait qu'il pouvait devenir SDF. Ces sondages montrent que les perceptions et craintes s'éloignent parfois de la réalité et qu'une grande part des frustrations naît du sentiment d'injustice.
Deux critères objectifs sont utilisés pour définir le taux de pauvreté : la France retient le seuil de 50 % du niveau de vie médian, l'Europe 60%. En 2006, la France comptait donc entre 3,7 et 7,9 millions de personnes pauvres, soit entre 7,1 et 13,2 % de la population.
En clair, sont considérées comme pauvres en France, les personnes seules touchant moins de 681€ par mois, les couples avec moins de 1022 €, les familles avec deux jeunes enfants, avec moins de 1430€.
Ces revenus permettent encore souvent de se loger, de manger, d'avoir l'eau chaude (moins de 1% des ménages ne l'ont pas), mais ils impactent les conditions de vie et excluent de la norme. Ainsi, 32,3 % de la population ne peut pas se payer une semaine de vacances dans l'année, la même proportion n'a pas assez pour remplacer un meuble, et 10 %n'ont pas les moyens de recevoir des amis ou de la famille...
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