5 mars 1953 Joseph Staline mort. Qu’il reste dans sa tombe !
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5 mars 1953 Joseph Staline mort. Qu’il reste dans sa tombe !
5 mars 1953 Joseph Staline mort. Qu’il reste dans sa tombe !
1) 5 Mars 1953 : la mort de Staline
Joseph Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline, est mort comme il a toujours vécu : dans une atmosphère autocratique de méfiance politicienne, de complot, de mensonge, de cruauté, de mort.
Le 28 février au soir, il avait invité à manger, dans sa datcha de Kountsevo (campagne à une demi-heure du Kremlin), les croquemorts des grandes purges, aucun n’ayant adhéré au Parti avant 1917 :
- Beria (coeur du totalitarisme stalinien en tant que chef de la division des affaires politiques secrètes du guépéou en Transcaucasie puis chef du NKVD).
- Malenkov (né dans une grande famille aristocratique, cet incapable devient dès l’adolescence un homme de confiance de Joseph Djougachvili ; comme dirigeant du NKVD avec Iejov et Beria, il est un acteur central des grandes purges qui liquident la vieille garde bolchevique en 1937 1938 avec 150000 morts sur la conscience d’après Montefiore ; Président du Conseil des ministres de 1953 à 1955, il finira sa vie dans la pénitence religieuse comme bedeau d’une église orthodoxe)
- le maréchal Boulganine, ancien de la tchéka devenu vice-commissaire du comité d’Etat à la défense
- Krouchtchev (ancien forgeron devenu commissaire politique durant la guerre civile puis homme de confiance de Kaganovitch et de Staline devenu un rouage important des purges de 1937 1939, en particulier en Ukraine).
Le groupe avait bien mangé et surtout bien bu.
Durant toute la nuit et la journée du 1er mars, Staline reste dans sa chambre que personne n’ose ouvrir ; il est victime d’une hémorragie cérébrale. Entre 22 et 23 heures, un officier de sa garde nommé Lozgatchev, se permet de pousser la porte pour transmettre le courrier arrivé du Kremlin. Staline gît sur le sol en maillot de corps, son pyjama inondé d’urine, vivant, conscient mais muet, incapable de bouger. L’officier prévient aussitôt son supérieur (colonel Starostine) qui en réfère à son supérieur (Ignatiev, chef de la sécurité d’Etat), qui lui aussi en informe ses plus hauts supérieurs. Malenkov, Krouchtchev et Boulganine sont alors informés mais ils décident de ne rien faire sans l’aval du puissant Beria qu’ils n’arrivent à joindre, probablement en compagnie d’une dame, ici ou là.
Beria ayant été retrouvé, Malenkov et lui retournent auprès du vojd (guide) vers 3 heures du matin le 2 mars.
A ce moment-là, Staline connaît de graves problèmes de santé depuis au moins 24 heures. Personne n’a encore appelé un médecin. Pourquoi ?
- d’une part, son caractère très coléreux est bien connu et craint de la part de sa gouvernante Boutouzova comme des militaires présents à Kountsevo. Joseph ne supporte pas en particulier être dérangé en petite tenue dans son appartement ; aussi, personne n ’a osé ouvrir sa porte durant les heures où il aurait pu sans aucun doute être sauvé.
- d’autre part, Staline a lancé publiquement le 13 janvier une offensive contre le dernier " complot" de son invention : l’Affaire des médecins, dite aussi Complot des blouses blanches. Parmi les centaines d’inculpés et les neuf arrêtés, se trouvent son médecin personnel (Vinogradov), le général et médecin-chef de l’armée soviétique (Miron Vovsi), de nombreux castors insérés là dans le cadre de l’antisémitisme stalinien en cours.
Personne n’a encore pris une initiative personnelle intelligente. Pourquoi ? parce que le système hiérarchique et autocratique stalinien se retourne contre sa figure symbolique, le fameux "Petit père des peuples".
Que font Beria et Malenkov lorsqu’il sont enfin au chevet de Staline ? Ils ordonnent au personnel et militaires présents de "laisser dormir tranquille, le camarade Staline" et de ne rien révéler à l’extérieur. Depuis l’avant-dernier complot imaginé par Staline (dit complot mingrélien) Beria se sait en sursis dans le système policier en place. Il sait qu’une enquête le vise et que le sort de ses prédécesseurs Iagoda et Iejov l’attend. Le décès du "guide" l’arrangerait.
L’arrivée d’une équipe médicale relève de l’initiative de Krouchtchev, adversaire de Beria. Celle-ci parvient auprès du malade vers 7 heures du matin, le 3 mars, quarante huit heures après le début du malaise. Elle diagnostique une grave hémorragie de l’artère cérébrale gauche.
Dans les premières heures du 5 mars 1953, l’agonie de Staline commence. En quelques heures, il décède. Une nouvelle démonstration de la nature du stalinisme éclate alors :
- avant d’annoncer la mort les principaux candidats à la succession s’affrontent. Krouchtchev, Malenkov, Boulgagine et Joukov éliminent Beria ; le premier se charge des obsèques, le second devient le nouveau secrétaire du parti et chef de l’Etat avant d’être déboulonné par le précédent.
- l’annonce publique de la mort de Staline date seulement du 8 mars 1953.
la suite sur : https://www.gauchemip.org/spip.php?article1298
1) 5 Mars 1953 : la mort de Staline
Joseph Vissarionovitch Djougachvili, dit Staline, est mort comme il a toujours vécu : dans une atmosphère autocratique de méfiance politicienne, de complot, de mensonge, de cruauté, de mort.
Le 28 février au soir, il avait invité à manger, dans sa datcha de Kountsevo (campagne à une demi-heure du Kremlin), les croquemorts des grandes purges, aucun n’ayant adhéré au Parti avant 1917 :
- Beria (coeur du totalitarisme stalinien en tant que chef de la division des affaires politiques secrètes du guépéou en Transcaucasie puis chef du NKVD).
- Malenkov (né dans une grande famille aristocratique, cet incapable devient dès l’adolescence un homme de confiance de Joseph Djougachvili ; comme dirigeant du NKVD avec Iejov et Beria, il est un acteur central des grandes purges qui liquident la vieille garde bolchevique en 1937 1938 avec 150000 morts sur la conscience d’après Montefiore ; Président du Conseil des ministres de 1953 à 1955, il finira sa vie dans la pénitence religieuse comme bedeau d’une église orthodoxe)
- le maréchal Boulganine, ancien de la tchéka devenu vice-commissaire du comité d’Etat à la défense
- Krouchtchev (ancien forgeron devenu commissaire politique durant la guerre civile puis homme de confiance de Kaganovitch et de Staline devenu un rouage important des purges de 1937 1939, en particulier en Ukraine).
Le groupe avait bien mangé et surtout bien bu.
Durant toute la nuit et la journée du 1er mars, Staline reste dans sa chambre que personne n’ose ouvrir ; il est victime d’une hémorragie cérébrale. Entre 22 et 23 heures, un officier de sa garde nommé Lozgatchev, se permet de pousser la porte pour transmettre le courrier arrivé du Kremlin. Staline gît sur le sol en maillot de corps, son pyjama inondé d’urine, vivant, conscient mais muet, incapable de bouger. L’officier prévient aussitôt son supérieur (colonel Starostine) qui en réfère à son supérieur (Ignatiev, chef de la sécurité d’Etat), qui lui aussi en informe ses plus hauts supérieurs. Malenkov, Krouchtchev et Boulganine sont alors informés mais ils décident de ne rien faire sans l’aval du puissant Beria qu’ils n’arrivent à joindre, probablement en compagnie d’une dame, ici ou là.
Beria ayant été retrouvé, Malenkov et lui retournent auprès du vojd (guide) vers 3 heures du matin le 2 mars.
A ce moment-là, Staline connaît de graves problèmes de santé depuis au moins 24 heures. Personne n’a encore appelé un médecin. Pourquoi ?
- d’une part, son caractère très coléreux est bien connu et craint de la part de sa gouvernante Boutouzova comme des militaires présents à Kountsevo. Joseph ne supporte pas en particulier être dérangé en petite tenue dans son appartement ; aussi, personne n ’a osé ouvrir sa porte durant les heures où il aurait pu sans aucun doute être sauvé.
- d’autre part, Staline a lancé publiquement le 13 janvier une offensive contre le dernier " complot" de son invention : l’Affaire des médecins, dite aussi Complot des blouses blanches. Parmi les centaines d’inculpés et les neuf arrêtés, se trouvent son médecin personnel (Vinogradov), le général et médecin-chef de l’armée soviétique (Miron Vovsi), de nombreux castors insérés là dans le cadre de l’antisémitisme stalinien en cours.
Personne n’a encore pris une initiative personnelle intelligente. Pourquoi ? parce que le système hiérarchique et autocratique stalinien se retourne contre sa figure symbolique, le fameux "Petit père des peuples".
Que font Beria et Malenkov lorsqu’il sont enfin au chevet de Staline ? Ils ordonnent au personnel et militaires présents de "laisser dormir tranquille, le camarade Staline" et de ne rien révéler à l’extérieur. Depuis l’avant-dernier complot imaginé par Staline (dit complot mingrélien) Beria se sait en sursis dans le système policier en place. Il sait qu’une enquête le vise et que le sort de ses prédécesseurs Iagoda et Iejov l’attend. Le décès du "guide" l’arrangerait.
L’arrivée d’une équipe médicale relève de l’initiative de Krouchtchev, adversaire de Beria. Celle-ci parvient auprès du malade vers 7 heures du matin, le 3 mars, quarante huit heures après le début du malaise. Elle diagnostique une grave hémorragie de l’artère cérébrale gauche.
Dans les premières heures du 5 mars 1953, l’agonie de Staline commence. En quelques heures, il décède. Une nouvelle démonstration de la nature du stalinisme éclate alors :
- avant d’annoncer la mort les principaux candidats à la succession s’affrontent. Krouchtchev, Malenkov, Boulgagine et Joukov éliminent Beria ; le premier se charge des obsèques, le second devient le nouveau secrétaire du parti et chef de l’Etat avant d’être déboulonné par le précédent.
- l’annonce publique de la mort de Staline date seulement du 8 mars 1953.
la suite sur : https://www.gauchemip.org/spip.php?article1298
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32822
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: 5 mars 1953 Joseph Staline mort. Qu’il reste dans sa tombe !
Ça empêche pas de Sale trotskard de le detterer dès qu'on fouille les dossiers de trostksard vendus à l’impérialisme à Franco la CIA. Comme de bonnes Sainte nitouche !
Beria, faut comprendre, le type était un saligaud, même par nos standard à nous.
Mais il n'était pas communiste, enfin ouvertement pas communiste il a été choisi, à une période oud es forces anti-communiste tel que Iejov & co se cachaient derrière un excès de Zèle
Je ne comprends pas pourquoi Khroutchev, bourreau de l'Ukraine, l'a fait flingué, même pour le symbole au final ils avaient une vision des choses assez similaire.... Si Khroutchev a pu maquiller ses crimes en ukraine pourquoi pas ceux de Beria? Après tout Khroutchev vu qu'il avait trahi Iejov & consort, il avait obtenu une place proche de Staline, d'ailleurs quand Staline a commencé à rédiger l'ébauche des réforme démocratique de 1947 (jamais appliquées), vu que ça incluait la séparation du parti et d l'état il n'a invité que ses plus proches soutiens dont Khroutchev.
Khroutchev a fait censuré le 19° congrès du parti où ces réfomes devaient être mise en place.
Il aurait donc très bien pu mettre sa rivalité avec Beria de côté.
Beria, faut comprendre, le type était un saligaud, même par nos standard à nous.
Mais il n'était pas communiste, enfin ouvertement pas communiste il a été choisi, à une période oud es forces anti-communiste tel que Iejov & co se cachaient derrière un excès de Zèle
Je ne comprends pas pourquoi Khroutchev, bourreau de l'Ukraine, l'a fait flingué, même pour le symbole au final ils avaient une vision des choses assez similaire.... Si Khroutchev a pu maquiller ses crimes en ukraine pourquoi pas ceux de Beria? Après tout Khroutchev vu qu'il avait trahi Iejov & consort, il avait obtenu une place proche de Staline, d'ailleurs quand Staline a commencé à rédiger l'ébauche des réforme démocratique de 1947 (jamais appliquées), vu que ça incluait la séparation du parti et d l'état il n'a invité que ses plus proches soutiens dont Khroutchev.
Khroutchev a fait censuré le 19° congrès du parti où ces réfomes devaient être mise en place.
Il aurait donc très bien pu mettre sa rivalité avec Beria de côté.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
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