Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
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Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
par BOURDILLON François, CROZIER Sophie , DORMONT Brigitte , FASSIN Didier, GERVAIS Anne, GRIMALDI André, HARTEMANN Agnès, JOUVE Jean-Luc, MILLERON Olivier, SALACHAS François, VERNANT Jean-Paul
Monsieur le Président
Un grand nombre de soignants s’apprêtent à s’abstenir ou même à voter pour une candidate dont le programme inclut la discrimination des personnes pour l’accès aux soins, mettant à mal les valeurs d’égalité et de solidarité de l’humanisme médical, ce qui donne la mesure de l’ampleur du désastre en cours. Les professionnels de santé ont pour mission de soigner pareillement tous les malades quels que soient leur religion, la couleur de leur peau, leurs idées politiques ou leur statut social.
La colère ou le dépit des soignants s’explique par l’empilement depuis plus de dix ans de promesses, non tenues. Comment savoir quel candidat se présente ? Celui qui disait aux hospitaliers qu’il n’y a « pas d’argent magique », celui de mars 2020 qui découvrait « qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » ou celui qui expliquait récemment qu’« on a jamais fait autant pour l’hôpital » ? Pourtant, les faits sont têtus : il a fallu la pandémie et la mobilisation des blouses blanches saluée par l’ensemble de la population pour que le gouvernement accepte l’augmentation des salaires que jusque-là il refusait. Après le Ségur de la santé, la France est passée pour le salaire infirmier (par rapport au salaire moyen du pays) de la honteuse 28e place sur 32 pays de l’OCDDE à la médiocre 16e place.
Quant aux 19 milliards promis pour l’investissement (dont 2 sont mis en réserve), ils sont programmés sur dix ans et concernent à la fois l’hôpital et la ville. Ils viennent à peine compenser les mesures d’économies imposées ces dix dernières années et l’alourdissement des coûts non pris en compte dans les budgets hospitaliers. La communication sur le Ségur a donné le change mais les modes de financement et de gestion de l’hôpital n’ont pas été changés. Le gouvernement a repris d’une main ce qu’il a donné de l’autre.
Et le constat à la fin de votre quinquennat est dramatique : l’hôpital public est à genoux après dix ans de rigueur budgétaire associée à un management d’entreprise commerciale, c’est-à-dire d’application du « toujours plus avec toujours moins » jusqu’à l’épuisement actuel des personnels hospitaliers. Les Français vivent au quotidien des difficultés d’accès aux soins : fermetures totales ou partielles de services d’urgences, fermeture de milliers de lits faute de personnels soignants, attente prolongée sur des brancards, prises en charge en mode dit « dégradé », interventions chirurgicales repoussées, adolescents suicidaires ne pouvant être pris en charge en pédopsychiatrie, unités d’urgences neurovasculaires fermées….
Si vous voulez convaincre des soignants de voter pour vous, il vous faut dire clairement que le service public hospitalier – mots que vous semblez avoir du mal à prononcer - est un bien commun dont les ressources doivent être sanctuarisées et qu’il est exclu de privatiser.
Mais il vous faut aussi prendre des engagements précis :
1. les salaires des soignants doivent être au moins égaux à ceux des pays européens voisins.
2. chaque établissement de santé doit fixer pour chaque unité de soins, le quota de personnels soignants présents nécessaire pour assurer la sécurité et la qualité des soins.
Pour cela 100 000 infirmières et aides-soignantes doivent être embauchés et formés dans les hôpitaux (et autant dans les EHPAD). La validation des acquis d’expériences professionnelles et des acquis de formation doit permettre une progression de carrière et de salaire.
3. la santé doit être prise en charge à 100% par la Sécurité sociale pour les soins de premier recours chez le médecin généraliste et pour les soins hospitaliers, en supprimant dans ces deux cas le « ticket modérateur ». Respectivement de 30% pour la ville et de 20% pour l’hôpital, ces restes à charge pour les patients obligent l’ensemble des citoyens à payer en plus de leur cotisation et de la CSG pour la Sécurité sociale, une assurance dite complémentaire dont le montant des primes augmente chaque année de 5%.
4. la Tarification à l’activité (T2A) doit être limitée aux soins programmés et standardisés avec des tarifs correspondant au coût moyen réel des soins. Il faut donc abandonner l’idée de l’hôpital entreprise.
5 L’objectif national des dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) doit redevenir un objectif et cessé d’être un budget contraint, mettant systématiquement chaque année les hôpitaux publics en déficit. L’ONDAM doit être fixé en fonction de l’évolution réelle des besoins et des charges. Les économies en santé ne doivent porter que sur les prescriptions et les actes injustifiés, sur les frais de gestion exorbitants et sur les bénéfices commerciaux excessifs. La part consacrée à la prévention dans le budget de la santé doit être doublée.
Les belles promesses et l’appel à la défense des valeurs républicaines ne suffiront pas compte tenu de l’ampleur de la perte de confiance dont vous faites l’objet. Une réponse positive à ces propositions, pourrait permettre de convaincre des hésitants ou des abstentionnistes de voter pour vous
François Bourdillon, médecin de santé publique, ancien président de Santé publique France
Sophie Crozier, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière APHP
Brigitte Dormont professeur d’économie de la santé Paris Dauphine
Didier Fassin, médecin de santé publique, professeur au Collège de France,
Anne Gervais, médecin hépatologue CHU Bichat APHP,
André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie CHU Pitié-Salpêtrière
Agnès Hartemann, professeure de diabétologie, cheffe de service, CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Luc Jouve, professeur de chirurgie pédiatrique AP-HM Marseille
Olivier Milleron, médecin cardiologue CHU Bichat
François Salachas, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Paul Vernant, professeur émérite d’hématologie CHU Necker APHP.
par BOURDILLON François, CROZIER Sophie , DORMONT Brigitte , FASSIN Didier, GERVAIS Anne, GRIMALDI André, HARTEMANN Agnès, JOUVE Jean-Luc, MILLERON Olivier, SALACHAS François, VERNANT Jean-Paul
Monsieur le Président
Un grand nombre de soignants s’apprêtent à s’abstenir ou même à voter pour une candidate dont le programme inclut la discrimination des personnes pour l’accès aux soins, mettant à mal les valeurs d’égalité et de solidarité de l’humanisme médical, ce qui donne la mesure de l’ampleur du désastre en cours. Les professionnels de santé ont pour mission de soigner pareillement tous les malades quels que soient leur religion, la couleur de leur peau, leurs idées politiques ou leur statut social.
La colère ou le dépit des soignants s’explique par l’empilement depuis plus de dix ans de promesses, non tenues. Comment savoir quel candidat se présente ? Celui qui disait aux hospitaliers qu’il n’y a « pas d’argent magique », celui de mars 2020 qui découvrait « qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » ou celui qui expliquait récemment qu’« on a jamais fait autant pour l’hôpital » ? Pourtant, les faits sont têtus : il a fallu la pandémie et la mobilisation des blouses blanches saluée par l’ensemble de la population pour que le gouvernement accepte l’augmentation des salaires que jusque-là il refusait. Après le Ségur de la santé, la France est passée pour le salaire infirmier (par rapport au salaire moyen du pays) de la honteuse 28e place sur 32 pays de l’OCDDE à la médiocre 16e place.
Quant aux 19 milliards promis pour l’investissement (dont 2 sont mis en réserve), ils sont programmés sur dix ans et concernent à la fois l’hôpital et la ville. Ils viennent à peine compenser les mesures d’économies imposées ces dix dernières années et l’alourdissement des coûts non pris en compte dans les budgets hospitaliers. La communication sur le Ségur a donné le change mais les modes de financement et de gestion de l’hôpital n’ont pas été changés. Le gouvernement a repris d’une main ce qu’il a donné de l’autre.
Et le constat à la fin de votre quinquennat est dramatique : l’hôpital public est à genoux après dix ans de rigueur budgétaire associée à un management d’entreprise commerciale, c’est-à-dire d’application du « toujours plus avec toujours moins » jusqu’à l’épuisement actuel des personnels hospitaliers. Les Français vivent au quotidien des difficultés d’accès aux soins : fermetures totales ou partielles de services d’urgences, fermeture de milliers de lits faute de personnels soignants, attente prolongée sur des brancards, prises en charge en mode dit « dégradé », interventions chirurgicales repoussées, adolescents suicidaires ne pouvant être pris en charge en pédopsychiatrie, unités d’urgences neurovasculaires fermées….
Si vous voulez convaincre des soignants de voter pour vous, il vous faut dire clairement que le service public hospitalier – mots que vous semblez avoir du mal à prononcer - est un bien commun dont les ressources doivent être sanctuarisées et qu’il est exclu de privatiser.
Mais il vous faut aussi prendre des engagements précis :
1. les salaires des soignants doivent être au moins égaux à ceux des pays européens voisins.
2. chaque établissement de santé doit fixer pour chaque unité de soins, le quota de personnels soignants présents nécessaire pour assurer la sécurité et la qualité des soins.
Pour cela 100 000 infirmières et aides-soignantes doivent être embauchés et formés dans les hôpitaux (et autant dans les EHPAD). La validation des acquis d’expériences professionnelles et des acquis de formation doit permettre une progression de carrière et de salaire.
3. la santé doit être prise en charge à 100% par la Sécurité sociale pour les soins de premier recours chez le médecin généraliste et pour les soins hospitaliers, en supprimant dans ces deux cas le « ticket modérateur ». Respectivement de 30% pour la ville et de 20% pour l’hôpital, ces restes à charge pour les patients obligent l’ensemble des citoyens à payer en plus de leur cotisation et de la CSG pour la Sécurité sociale, une assurance dite complémentaire dont le montant des primes augmente chaque année de 5%.
4. la Tarification à l’activité (T2A) doit être limitée aux soins programmés et standardisés avec des tarifs correspondant au coût moyen réel des soins. Il faut donc abandonner l’idée de l’hôpital entreprise.
5 L’objectif national des dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) doit redevenir un objectif et cessé d’être un budget contraint, mettant systématiquement chaque année les hôpitaux publics en déficit. L’ONDAM doit être fixé en fonction de l’évolution réelle des besoins et des charges. Les économies en santé ne doivent porter que sur les prescriptions et les actes injustifiés, sur les frais de gestion exorbitants et sur les bénéfices commerciaux excessifs. La part consacrée à la prévention dans le budget de la santé doit être doublée.
Les belles promesses et l’appel à la défense des valeurs républicaines ne suffiront pas compte tenu de l’ampleur de la perte de confiance dont vous faites l’objet. Une réponse positive à ces propositions, pourrait permettre de convaincre des hésitants ou des abstentionnistes de voter pour vous
François Bourdillon, médecin de santé publique, ancien président de Santé publique France
Sophie Crozier, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière APHP
Brigitte Dormont professeur d’économie de la santé Paris Dauphine
Didier Fassin, médecin de santé publique, professeur au Collège de France,
Anne Gervais, médecin hépatologue CHU Bichat APHP,
André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie CHU Pitié-Salpêtrière
Agnès Hartemann, professeure de diabétologie, cheffe de service, CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Luc Jouve, professeur de chirurgie pédiatrique AP-HM Marseille
Olivier Milleron, médecin cardiologue CHU Bichat
François Salachas, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Paul Vernant, professeur émérite d’hématologie CHU Necker APHP.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
L'hôpital public est à genoux. Il y a trop de bureaurates qu'il faut virer. Un tiers de personnel inutile.
Et puis il y a des soignants incompétents qui foutent rien entre deux grosses bourdes. Là encore 1/3 à virer. Puis il a des lits d'hôpital détournés de leur usage. Il y a trop de lits.
Et puis il y a des gens qui n'ont rien à y faire pris en charge casés et repas payés... au lieu de s'occuper des malades et de la propreté dans les hôpitaux publics.
Et puis il y a des soignants incompétents qui foutent rien entre deux grosses bourdes. Là encore 1/3 à virer. Puis il a des lits d'hôpital détournés de leur usage. Il y a trop de lits.
Et puis il y a des gens qui n'ont rien à y faire pris en charge casés et repas payés... au lieu de s'occuper des malades et de la propreté dans les hôpitaux publics.
Jeannot Lapin- Sage
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Date d'inscription : 31/07/2021
Jean-Louis de Toqueville aime ce message
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Macron soyez gentil, c'est pas bien d'être méchant Manu Macron surtout qu'on a voté pour vous.
Faut être gentil.
@Lapinou les bureaucrate sont là pour privatiser le machin.
Faut être gentil.
@Lapinou les bureaucrate sont là pour privatiser le machin.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32725
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Plaristes a écrit:...
@Lapinou les bureaucrate sont là pour privatiser le machin.
Pour titriser et mondialiser le machin. (le dogme d'une entité Mondialisée et hégémonique NoBorders, entre riches investisseurs qui le valent bien) ... avec "flat taxe" en cadeaux payée par les ménages français.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20632
Date d'inscription : 02/01/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Date d'inscription : 12/03/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Au lieu d'un bizutage, des petites danses d'intégration, non ? Hum ?
Le six tape, hum ?
Vous avez saisi la nuance ?
Le six tape, hum ?
Vous avez saisi la nuance ?
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Volog a écrit:
Rien ne sera fait, on le sait déjà !
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32725
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
:) ... toi ôssi soit médecin pour médecin avec Wini !
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Volog a écrit:Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
par BOURDILLON François, CROZIER Sophie , DORMONT Brigitte , FASSIN Didier, GERVAIS Anne, GRIMALDI André, HARTEMANN Agnès, JOUVE Jean-Luc, MILLERON Olivier, SALACHAS François, VERNANT Jean-Paul
Monsieur le Président
Un grand nombre de soignants s’apprêtent à s’abstenir ou même à voter pour une candidate dont le programme inclut la discrimination des personnes pour l’accès aux soins, mettant à mal les valeurs d’égalité et de solidarité de l’humanisme médical, ce qui donne la mesure de l’ampleur du désastre en cours. Les professionnels de santé ont pour mission de soigner pareillement tous les malades quels que soient leur religion, la couleur de leur peau, leurs idées politiques ou leur statut social.
La colère ou le dépit des soignants s’explique par l’empilement depuis plus de dix ans de promesses, non tenues. Comment savoir quel candidat se présente ? Celui qui disait aux hospitaliers qu’il n’y a « pas d’argent magique », celui de mars 2020 qui découvrait « qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » ou celui qui expliquait récemment qu’« on a jamais fait autant pour l’hôpital » ? Pourtant, les faits sont têtus : il a fallu la pandémie et la mobilisation des blouses blanches saluée par l’ensemble de la population pour que le gouvernement accepte l’augmentation des salaires que jusque-là il refusait. Après le Ségur de la santé, la France est passée pour le salaire infirmier (par rapport au salaire moyen du pays) de la honteuse 28e place sur 32 pays de l’OCDDE à la médiocre 16e place.
Quant aux 19 milliards promis pour l’investissement (dont 2 sont mis en réserve), ils sont programmés sur dix ans et concernent à la fois l’hôpital et la ville. Ils viennent à peine compenser les mesures d’économies imposées ces dix dernières années et l’alourdissement des coûts non pris en compte dans les budgets hospitaliers. La communication sur le Ségur a donné le change mais les modes de financement et de gestion de l’hôpital n’ont pas été changés. Le gouvernement a repris d’une main ce qu’il a donné de l’autre.
Et le constat à la fin de votre quinquennat est dramatique : l’hôpital public est à genoux après dix ans de rigueur budgétaire associée à un management d’entreprise commerciale, c’est-à-dire d’application du « toujours plus avec toujours moins » jusqu’à l’épuisement actuel des personnels hospitaliers. Les Français vivent au quotidien des difficultés d’accès aux soins : fermetures totales ou partielles de services d’urgences, fermeture de milliers de lits faute de personnels soignants, attente prolongée sur des brancards, prises en charge en mode dit « dégradé », interventions chirurgicales repoussées, adolescents suicidaires ne pouvant être pris en charge en pédopsychiatrie, unités d’urgences neurovasculaires fermées….
Si vous voulez convaincre des soignants de voter pour vous, il vous faut dire clairement que le service public hospitalier – mots que vous semblez avoir du mal à prononcer - est un bien commun dont les ressources doivent être sanctuarisées et qu’il est exclu de privatiser.
Mais il vous faut aussi prendre des engagements précis :
1. les salaires des soignants doivent être au moins égaux à ceux des pays européens voisins.
2. chaque établissement de santé doit fixer pour chaque unité de soins, le quota de personnels soignants présents nécessaire pour assurer la sécurité et la qualité des soins.
Pour cela 100 000 infirmières et aides-soignantes doivent être embauchés et formés dans les hôpitaux (et autant dans les EHPAD). La validation des acquis d’expériences professionnelles et des acquis de formation doit permettre une progression de carrière et de salaire.
3. la santé doit être prise en charge à 100% par la Sécurité sociale pour les soins de premier recours chez le médecin généraliste et pour les soins hospitaliers, en supprimant dans ces deux cas le « ticket modérateur ». Respectivement de 30% pour la ville et de 20% pour l’hôpital, ces restes à charge pour les patients obligent l’ensemble des citoyens à payer en plus de leur cotisation et de la CSG pour la Sécurité sociale, une assurance dite complémentaire dont le montant des primes augmente chaque année de 5%.
4. la Tarification à l’activité (T2A) doit être limitée aux soins programmés et standardisés avec des tarifs correspondant au coût moyen réel des soins. Il faut donc abandonner l’idée de l’hôpital entreprise.
5 L’objectif national des dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) doit redevenir un objectif et cessé d’être un budget contraint, mettant systématiquement chaque année les hôpitaux publics en déficit. L’ONDAM doit être fixé en fonction de l’évolution réelle des besoins et des charges. Les économies en santé ne doivent porter que sur les prescriptions et les actes injustifiés, sur les frais de gestion exorbitants et sur les bénéfices commerciaux excessifs. La part consacrée à la prévention dans le budget de la santé doit être doublée.
Les belles promesses et l’appel à la défense des valeurs républicaines ne suffiront pas compte tenu de l’ampleur de la perte de confiance dont vous faites l’objet. Une réponse positive à ces propositions, pourrait permettre de convaincre des hésitants ou des abstentionnistes de voter pour vous
François Bourdillon, médecin de santé publique, ancien président de Santé publique France
Sophie Crozier, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière APHP
Brigitte Dormont professeur d’économie de la santé Paris Dauphine
Didier Fassin, médecin de santé publique, professeur au Collège de France,
Anne Gervais, médecin hépatologue CHU Bichat APHP,
André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie CHU Pitié-Salpêtrière
Agnès Hartemann, professeure de diabétologie, cheffe de service, CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Luc Jouve, professeur de chirurgie pédiatrique AP-HM Marseille
Olivier Milleron, médecin cardiologue CHU Bichat
François Salachas, médecin neurologue CHU Pitié-Salpêtrière
Jean-Paul Vernant, professeur émérite d’hématologie CHU Necker APHP.
Source: le torchon rouge midi insoumis
https://www.gauchemip.org/spip.php?article41794
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Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Ils n'ont pas eu leurs 200 euros, les salopes là déjà, en serrant la visse à "qui se doit" ?
C'est combien la pipe maintenant ?
C'est combien la pipe maintenant ?
Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Jeannot Lapin a écrit:L'hôpital public est à genoux. Il y a trop de bureaurates qu'il faut virer. Un tiers de personnel inutile.
Et puis il y a des soignants incompétents qui foutent rien entre deux grosses bourdes. Là encore 1/3 à virer. Puis il a des lits d'hôpital détournés de leur usage. Il y a trop de lits.
Et puis il y a des gens qui n'ont rien à y faire pris en charge casés et repas payés... au lieu de s'occuper des malades et de la propreté dans les hôpitaux publics.
Comme pour l'enseignement, le privé est nettement meilleur en matière de soins que le public et ce n'est pas plus cher, les prestations sont remboursées par le mutuelles.
Il faut confier davantage de missions, de lits au secteur privé et surtout obliger les ARS à orienter les malades des urgences du public débordé au secteur privé, qui peut les accueillir.
.
Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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Date d'inscription : 03/12/2021
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Jeanlouis12 a écrit:Jeannot Lapin a écrit:L'hôpital public est à genoux. Il y a trop de bureaurates qu'il faut virer. Un tiers de personnel inutile.
Et puis il y a des soignants incompétents qui foutent rien entre deux grosses bourdes. Là encore 1/3 à virer. Puis il a des lits d'hôpital détournés de leur usage. Il y a trop de lits.
Et puis il y a des gens qui n'ont rien à y faire pris en charge casés et repas payés... au lieu de s'occuper des malades et de la propreté dans les hôpitaux publics.
Comme pour l'enseignement, le privé est nettement meilleur en matière de soins que le public et ce n'est pas plus cher, les prestations sont remboursées par le mutuelles.
Il faut confier davantage de missions, de lits au secteur privé et surtout obliger les ARS à orienter les malades des urgences du public débordé au secteur privé, qui peut les accueillir.
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Va tester les EHPADs privées ... avec 2 biscottes maxi par jour and Co ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20632
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Jeanlouis12 a écrit:Jeannot Lapin a écrit:L'hôpital public est à genoux. Il y a trop de bureaurates qu'il faut virer. Un tiers de personnel inutile.
Et puis il y a des soignants incompétents qui foutent rien entre deux grosses bourdes. Là encore 1/3 à virer. Puis il a des lits d'hôpital détournés de leur usage. Il y a trop de lits.
Et puis il y a des gens qui n'ont rien à y faire pris en charge casés et repas payés... au lieu de s'occuper des malades et de la propreté dans les hôpitaux publics.
Comme pour l'enseignement, le privé est nettement meilleur en matière de soins que le public et ce n'est pas plus cher, les prestations sont remboursées par le mutuelles.
Il faut confier davantage de missions, de lits au secteur privé et surtout obliger les ARS à orienter les malades des urgences du public débordé au secteur privé, qui peut les accueillir.
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Il faudrait surtout former des médecins , ce qui viderait un peu le service d'urgences , des gens qui saigne du nez , ont un ongle arraché ou mal au genoux etc...ces gens se précipite aux urgences faute de docteur dans leur village ou quartiers . La moitié de l'encombremant aux urgences sont des cas bénins .
atchoum- Impétrant
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Date d'inscription : 26/05/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Il faudrait surtout qu'il se relève, non ?
Il n'en a pas marre de faire des processions ?
Il n'en a pas marre de faire des processions ?
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
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Date d'inscription : 12/03/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Hé ?! C'est l'hôpital "public" de Franco, maintenant ?
Marie-Pauline de Crécy- Sage
- Messages : 9051
Date d'inscription : 12/03/2022
Re: Lettre ouverte à Emmanuel Macron - « L’hôpital public est à genoux », « il vous faut aussi prendre des engagements précis »
Lucas, 25 ans, décédé après avoir attendu 10 heures aux urgences de l' hôpital de Hyères. Sa famille porte plainte.
il a été abandonné. Les erreurs de jugement de la part de l’hôpital se seraient enchaînées : « Il y a eu beaucoup de négligences dans cette histoire : on retranscrit mal le rapport des pompiers, on oublie la moitié des choses. Ensuite, personne ne s’occupe de lui. On le met sur un brancard dans un couloir, « il a mal, on l’ignore et c’est dans l’indifférence absolue qu’on lui laisse vivre son calvaire ».
« Deux heures avant sa mort, un médecin va même mettre dans son dossier médical que la situation à l’hôpital est telle que les gens sont en danger de mort et qu’on ne peut pas s’occuper d’eux ».
A force de vouloir s’occuper de la santé du Monde Entier , on n’arrive plus à soigner nos propres assurés.
L’Aide médicale d’État (AME) doit être supprimée de toute urgence. Il est inadmissible qu’on dépense chaque année plus d’un milliard d’euros pour soigner des gens qui sont en France par effraction, alors que les Français sont abandonnés.
sources :
https://www.bfmtv.com/var/quelque-chose-ne-s-est-pas-bien-passe-une-mere-depose-plainte-apres-la-mort-de-son-fils-aux-urgences-de-hyeres_AV-202312190594.html
https://www.leparisien.fr/faits-divers/lucas-25-ans-mort-dune-septicemie-aux-urgences-dhyeres-sa-famille-denonce-des-negligences-et-porte-plainte-19-12-2023-OZTO4ZKOMVC2FPNGSIJLG42D4M.php
il a été abandonné. Les erreurs de jugement de la part de l’hôpital se seraient enchaînées : « Il y a eu beaucoup de négligences dans cette histoire : on retranscrit mal le rapport des pompiers, on oublie la moitié des choses. Ensuite, personne ne s’occupe de lui. On le met sur un brancard dans un couloir, « il a mal, on l’ignore et c’est dans l’indifférence absolue qu’on lui laisse vivre son calvaire ».
« Deux heures avant sa mort, un médecin va même mettre dans son dossier médical que la situation à l’hôpital est telle que les gens sont en danger de mort et qu’on ne peut pas s’occuper d’eux ».
A force de vouloir s’occuper de la santé du Monde Entier , on n’arrive plus à soigner nos propres assurés.
L’Aide médicale d’État (AME) doit être supprimée de toute urgence. Il est inadmissible qu’on dépense chaque année plus d’un milliard d’euros pour soigner des gens qui sont en France par effraction, alors que les Français sont abandonnés.
sources :
https://www.bfmtv.com/var/quelque-chose-ne-s-est-pas-bien-passe-une-mere-depose-plainte-apres-la-mort-de-son-fils-aux-urgences-de-hyeres_AV-202312190594.html
https://www.leparisien.fr/faits-divers/lucas-25-ans-mort-dune-septicemie-aux-urgences-dhyeres-sa-famille-denonce-des-negligences-et-porte-plainte-19-12-2023-OZTO4ZKOMVC2FPNGSIJLG42D4M.php
Paul Daumier- Impétrant
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Date d'inscription : 23/10/2023
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