Énergie : l’Espagne et le Portugal bloquent les prix

[Vladimir de Volog]

L’Espagne va bloquer les prix du gaz et de l’électricité pendant au moins un an. Par ricochet, cette mesure s’applique également au Portugal.

Pour répondre à la forte hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, l’Espagne a adopté le blocage des prix sur l’énergie. Comme le rapporte le média espagnol El Diario, cette mesure est le fruit de plusieurs semaines de négociations avec l’Union européenne qui interdit en temps normal de telles pratiques au nom de la libre concurrence. Finalement, les pays ibériques pourront bloquer le prix du gaz à 40 euros par mégawatt-heure pendant six mois avant que ce prix maximal ne soit réévalué progressivement pendant les six mois suivants.

Ce barème entrainera mécaniquement une baisse du coût de l’électricité. 36 % des foyers et 70 % des entreprises pourraient ainsi bénéficier d’un gain de pouvoir d’achat. À la clé, une baisse moyenne de 30 % dans les factures. Par ailleurs, le gouvernement espagnol se félicite d’une mesure qui n’aura aucune répercussion négative sur les consommateurs. Les fournisseurs sont ainsi invités à répercuter la différence sur leurs marges. Le Portugal aussi salue le mécanisme, le pays lusophone se fournissant principalement via son voisin espagnol. Les deux pays étudient par ailleurs la possibilité de taxer plus fortement les bénéfices extraordinaires que tirent les distributeurs d’énergie grâce à la hausse des cours de ces dernières semaines.
https://www.eldiario.es/economia/gobierno-aprueba-tope-gas-abaratar-factura-electrica_1_8990260.html

[gaucho49]

L’Espagne va bloquer les prix du gaz et de l’électricité pendant au moins un an.

Très bien, mais vous ne nous dites pas ce que l'Espagne va faire :

- le budget de l’État, comme en France, va gommer une partie des taxes.

- bloquer réellement le prix, alors les compagnies ne fourniront plus d'essence ou de gaz.

Alors ?

[Edouard de Montmonrency]

... Avec la guerre Ukraine - Russie, on risque d'avoir des gilets jaunes partout en Europe.

[Vladimir de Volog]

L’Espagne va bloquer les prix du gaz et de l’électricité pendant au moins un an.

Très bien, mais vous ne nous dites pas ce que l'Espagne va faire : le budget de l’État, comme en France, va gommer une partie des taxes. bloquer réellement le prix, alors les compagnies ne fourniront plus d'essence ou de gaz.[/justify]
Alors ?

Antonio M. Velez

13 mai 2022 11 h 15 .m.

Mis à jour le 13/05/2022 15 h 56.m.
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SUIVEZ L’AUTEUR
Le Conseil des ministres a approuvé ce vendredi, en session extraordinaire, le plafonnement attendu de la production d’électricité au gaz naturel pour faire baisser la facture d’électricité. Elle l’a fait près de 50 jours après que la Commission européenne a ouvert la main à la soi-disant « solution ibérique », et après des semaines de négociations avec Bruxelles et le Portugal, où elle sera appliquée simultanément pour l’intégration du marché de gros de l’électricité de la péninsule ibérique.

La compensation aux compagnies d’électricité pour le plafond de gaz sera facturée d’abord aux ménages dans les tarifs réglementés et la grande industrie
La compensation aux compagnies d’électricité pour le plafond de gaz sera facturée d’abord aux ménages dans les tarifs réglementés et la grande industrie

POUR EN SAVOIR PLUS
« Une mesure très extraordinaire », selon la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, qui permettra « un objectif très important, qui est de plafonner le prix du gaz et ainsi baisser la facture d’électricité à tous les Espagnols » et permettra « d’arrêter » la tendance à la hausse de l’IPC.

Avec cette solution, « pour la première fois, ils ne paient pas la même chose », a déclaré la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres. Le mécanisme, sans précédent, cherche à « réduire » de manière « très significative » les « profits extraordinaires des entreprises énergétiques », qui « continueront à en tirer des avantages ». Ce sera un « parapluie » au profit de « tout le monde » et protégera les consommateurs domestiques, les entreprises et les grandes industries de la très forte volatilité du prix de l’énergie.

Le mécanisme, qui sera en principe publié dans la BOE samedi et entrera en vigueur dimanche, bénéficiera à 37% des consommateurs domestiques et à 70% des industriels en Espagne, a expliqué Ribera, doit encore être approuvé par la Commission européenne, et ce sera alors quand il aura « pleine efficacité », ce qui peut prendre même « deux semaines ».

Ainsi, après l’approbation des gouvernements de l’Espagne et du Portugal dans leurs conseils de ministres respectifs, réunis ce vendredi en session extraordinaire, le mécanisme sera envoyé « immédiatement » à la Commission européenne, qui « doit adopter une décision du collège des commissaires pour rendre son application effective », comme l’a expliqué ces derniers jours le vice-président.

Le prix qui sera appliqué, a expliqué Ribera, sera de 40 euros « pendant six mois » et « augmentera peu jusqu’à atteindre 48 euros » en moyenne. Ainsi, le prix de référence du gaz établi dans le mécanisme sera variable, et une fois les six premiers mois écoulés, il passera de 40 €/MWh à augmenter chaque mois de 5 €/MWh, jusqu’à atteindre une valeur de 70 €/MWh le mois dernier. L’objectif est une sortie progressive et échelonnée de la mesure pour permettre aux agents de s’adapter au scénario dans lequel le mécanisme cesse de s’appliquer.

Le résultat final sur le marché de gros, selon Ribera, est que sur le marché de gros " le prix moyen tout au long de l’année sera de 130 euros / MWh contre 210 MWh ce trimestre ».

Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a déjà avancé jeudi, lors d’une conférence organisée par elDiario.es, que ce plafonnement se traduira par un prix moyen du gaz de 48,8 euros par mégawattheure (MWh) pendant un an, légèrement inférieur aux 50 euros / MWh initialement annoncés.

« Le mécanisme sera valable un an, garantissant un prix moyen pendant cette période de 48,8 euros, ce qui constituera également une protection importante contre les futures hausses des prix internationaux de l’énergie dans un scénario géopolitique d’énorme volatilité », a expliqué Sánchez, qui a averti que le contexte énergétique actuel, marqué par la guerre en Ukraine, « Ça va durer un moment. »

La proposition initiale de l’Espagne et du Portugal était de fixer un prix de 30 euros/MWh pour la production au gaz naturel. Enfin, ils ont convenu avec Bruxelles de relever ce plafond pour les cycles combinés à environ 50 euros/MWh, en commençant par un chiffre inférieur, de 40 euros/MWh. Pour parvenir à cet accord politique, l’idée que ce prix était différent pour les exportations d’énergie vers la France a également dû être écartée.

En Espagne, la mesure aura un impact direct sur les consommateurs couverts par le prix volontaire au petit consommateur (PVPC), le tarif réglementé, avec une baisse des prix finaux d’environ 30%. Cette modalité, celle des « imbéciles », à l’expression malheureuse du président d’Iberdrola, Ignacio Sánchez Galán (qui a dû s’excuser il y a une semaine pour ces mots après la réprimande du gouvernement), reflète directement les oscillations du marché de gros de l’électricité. Ribera a déclaré vendredi que ces déclarations de Galán produisaient « un profond embarras » et a rappelé que pour avoir les réductions du bonus social « nécessairement », vous devez avoir le PVPC.

En décembre 2021 (les dernières données disponibles, qui viennent d’être publiées), un peu moins de 10 millions de ménages et de PME étaient couverts par ce taux. Concrètement, et selon les données publiées ce jeudi par la Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC), il y a 9.999.491 fournitures dans le cadre du PVPC, ce qui représente 36% des contrats en basse tension (jusqu’à 15 kilowatts contractés).

La mesure bénéficiera également directement à l’industrie espagnole qui, de manière majoritaire, va directement au pool pour s’approvisionner en électricité (70% de la demande de ce secteur obtient son énergie), et qui a ouvertement soutenu l’approbation de ce plafond.

La mesure a été très remise en question par les compagnies d’électricité, qui ont tenté de la renverser avec une campagne intense à Bruxelles et que l’Espagne et le Portugal ont réussi à aller de l’avant en arguant de leur interconnexion rare avec la France, bien inférieure à celle prêchée par l’UE elle-même.

Cependant, alors que la situation en Ukraine s’enracine et que la possibilité d’une coupure de l’approvisionnement en gaz de la Russie s’ouvre, la Commission européenne est même ouverte à la mise en œuvre d’un plafond sur le gaz au niveau européen.

L’approbation de la solution ibérique a été retardée plus que prévu par les négociations avec les techniciens de la Commission européenne et avec le Portugal, où la mesure aura un effet beaucoup moins visible qu’en Espagne car les tarifs des utilisateurs domestiques sur le marché réglementé sont fixés sur une base annuelle.

Au Portugal, où la « solution ibérique » n’a même pas reçu un dixième de l’attention que les médias y accorderont en Espagne, elle sera appliquée aux consommateurs directement exposés aux fluctuations de prix sur le marché de gros, qui y sont des clients sur le marché libéralisé. En grande partie, le contraire de l’Espagne.

Comme expliqué dans l’un des derniers projets de décret-loi auquel elDiario.es a eu accès, « la mesure est configurée comme un mécanisme d’ajustement du coût de production des technologies fossiles marginales, ce qui a pour effet une réduction équivalente à cet ajustement dans les offres que ces technologies font sur le marché, avec la réduction conséquente du prix correspondant au marché. Les montants correspondant à cet ajustement sont financés par les consommateurs qui bénéficient de la réduction susmentionnée, ce qui aboutit en tout état de cause à un prix final inférieur à celui qui serait donné en l’absence de la mesure ».

Ainsi, ceux qui la financeront seront les consommateurs qui bénéficieront de la mesure, qui paieront la différence entre ce plafond et le prix réel de la matière première, en utilisant le marché ibérique du MibGas comme référence. Le résultat sera des économies nettes « pour tous les consommateurs », a expliqué Ribera. Le PDG d’Endesa, José Bogas, a estimé le coût de cette subvention gazière à 6 000 millions d’euros.

Cette semaine, l’homologue portugais de Teresa Ribera, Duarte Cordeiro, a assuré que cette mesure « est un moyen de capturer une partie des bénéfices inattendus de ces entreprises et de mutualiser ces avantages non inattendus dans le système ».

Ceux qui, en raison de la conception marginaliste de ce marché imposée il y a plus de deux décennies par la Commission européenne, vendent de l’électricité « à une valeur beaucoup plus élevée que prévu » en raison de l’augmentation exponentielle du gaz due à la crise géopolitique avec la Russie et à la guerre en Ukraine, sans que cela soit lié à leurs coûts de production (Cordeiro a expressément cité la centrale hydroélectrique) « ont des profits extraordinaires et inattendus. Avec le mécanisme, ils voient ces profits capturés, appliqués et socialisés sur le marché de l’électricité pour faire baisser le prix », a expliqué le ministre.

Ainsi, comme indiqué dans l’un des derniers projets du décret-loi royal établissant un mécanisme d’ajustement temporaire des coûts de production pour la réduction du prix de l’électricité sur le marché de gros, au cours des quatre premiers mois de 2022, le prix du gaz s’est établi à 95,98 € / MWh, une valeur neuf fois supérieure au prix moyen de ce produit au cours de l’année 2020, et le double en 2021.

Et la contagion du gaz au prix final du marché de gros est « un problème de conception réglementaire » car les deux pays ne bénéficient pas du poids important des énergies renouvelables dans leur mix électrique.

Le Portugal a également ouvert la porte à la mise en place d’une taxe extraordinaire sur les entreprises énergétiques pour ces bénéfices exceptionnels. La mesure est encore à l’étude.

Économie
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Électricité
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Ministère de la Transition écologique et du Défi démographique
https://www.eldiario.es/economia/gobierno-aprueba-tope-gas-abaratar-factura-electrica_1_8990260.html

[Vladimir de Volog]

beaucoup de taiseux sur ce sujet ?

[Plaristes Evariste]

Sauf qu'ils importe de chez-nous et que macron a fermé des centrales.....
Risque d'il y avoir des black-outs. Certains seront certainement orchestré par une partie de la bourgeoisie.

[Vladimir de Volog]

Grave crise interne à l’UPR : François Asselineau, poussé à démissionner par 38 cadres du parti, demande aux adhérents de trancher.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/grave-crise-interne-a-l-upr-223702

[gaucho49]

Grave crise interne à l’UPR ......

Vous polluez vous-même votre fil !

[Vladimir de Volog]

Grave crise interne à l’UPR ......

Vous polluez vous-même votre fil !

E T ?

[gaucho49]

@ volog :
Donc, vous êtes pour «faites ce que je vous dis et non ce que je fais» ! Cela manque de logique ! Mais, bon, faites ce que vous voulez, je ne vous dirai plus rien !

[ztylo]

Grave crise interne à l’UPR ......

Vous polluez vous-même votre fil !

E T  ?

C'est  vrai que tu as le chic,
toi qui remonte quasi à chaque fois le fil initial des sujets( entre 2 plaintes contre JL et lambertini )te plaignant de s'en éloigner et d'un coup  faute sans doute de ne plus avoir de copier/coller à balancer, tu arrives avec Asselineau comme un cheveu dans la soupe, tu es déroutant
A moins que tu voulais parler de l'EPR et non de l'UPR

[Vladimir de Volog]

[Invité]

Et macron propose quoi contre l'inflation ?

[Jean-Louis de Toqueville]

Grave crise interne à l’UPR ......

Vous polluez vous-même votre fil !

E T  ?

ET VOILA.....



Faudrait que vous arrêtiez de prendre les gens pour des buses chez les fieux....


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