La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
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La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Le capitalisme a réussi son pari de construire un agencement institutionnel dans lequel la politique institutionnelle est réservée à une petite élite, qui, en détenant les bons habitus, les bons capitaux et les bons titres scolaires, peut s’octroyer légitimement les postes de pouvoirs. La faiblesse du capital culturel de la classe ouvrière justifierait donc son exclusion. Cette discrimination de classe repose sur une idée quasi-biologique du savoir intellectuel, une sorte « d’imaginaire du sang », et non comme étant le produit de rapports sociaux. En déniant le fait que la politique, sous toutes ses formes, est un apprentissage quotidien fait d’initiations, de rencontres, de pratiques et d’expériences multiples, c’est toute une partie de la population qui ne serait pas apte à l’exercice de la politique institutionnelle, sauf pour quelques transfuges pour valoriser le système méritocratique.
Cette croyance dans l’incapacité de la classe ouvrière à gérer les affaires publiques n’est pas un dysfonctionnement mental ou cognitif aléatoire, mais une domination sciemment organisée par la bourgeoisie dont Pierre Bourdieu a parfaitement tracé les contours grâce à son concept de « violence symbolique ». Comme l’écrit le sociologue, « La violence symbolique est une violence qui relève de la représentation sociale, elle est une violence à laquelle on participe soi-même, en reconnaissant comme justifiée une domination. » Cette participation inconsciente s’opère par un phénomène d’introjection, c’est-à-dire que la personne dominée fait sienne des données extérieures imposées par les dominants qui justifient sa dévalorisation : « Le dominé se voit lui-même au travers des catégories mentales (des « lunettes ») des dominants, et participe dès lors, bien souvent à sa propre domination (en se dominant lui-même). » Autrement dit, la violence symbolique est l'intériorisation, par les dominés, des structures de domination qui les dominent.
C’est un processus insidieux permettant la reconduite et la justification des inégalités sociales et économiques sans passer par la violence physique. L’école méritocratique est l’institution principale pour justifier cette reproduction sociale à partir de la possession ou non des titres scolaires et académiques (Ena, Sciences Po, Polytechnique etc.), reconnus comme support légitime pour s’octroyer les postes de pouvoir politiques, économiques et financiers. Le racisme de l’intelligence, autre concept de la pensée bourdieusienne, repose sur ce capital scolaire. On peut le définir comme la production, par les dominants, d’une naturalisation de leurs privilèges afin de façonner une justification de l'ordre social qu’ils dominent : « Il est ce qui fait que les dominants se sentent justifiés d'exister comme dominants ; qu'ils se sentent d'une essence supérieure. (…) [son] pouvoir repose en partie sur la position de titres qui, comme les titres scolaires, sont censés être des garanties d'intelligence. ».
Notre société choisit donc les « meilleurs » à partir d’une prétendue intelligence justifiée selon les titres scolaires et académiques, mais aussi à partir d'habitus particuliers (manière de parler, de marcher, de se tenir en public etc.) permettant à ceux et celles qui les détiennent de se sentir comme les seuls légitimes pour s'occuper des affaires politiques. Le manque de confiance de la classe ouvrière, de ses capacités et de ses potentialités, reposent en partie sur ce racisme de l’intelligence bourgeois et l’incorporation de cette violence symbolique qui nous délégitiment, et qui favorisent des comportements d’auto-exclusion.
Par ailleurs, quel est le lien entre le niveau d’étude et la capacité à prendre les décisions politiques nécessaires pour faire diminuer les effets négatifs des structures économiques et sociales sur les corps sociaux ? Toute cette élite bien « éduquée » politiquement qui nous gouverne depuis trop longtemps, c’est elle qui nous laisse en héritage à la fin de chaque mandat des millions de chômeurs, une précarisation sociale et économique toujours plus grande, au même titre que l'accroissement obscène de la richesse de la bourgeoisie, un droit du travail plus destructuré que la veille, des systèmes sociaux, de santé, de soin, et éducatifs encore plus asphyxiés etc.
A contrario, quelles mesures ont apporté les ouvriers lorsqu’ils avaient un certain pouvoir dans la politique institutionnelle ? Revenons sur la séquence historique 1945-1947 avec cinq ministres communistes et ouvriers - Marcel Paul, Ambroise Croisat, Maurice Thorez, François Billoux, Charles Tillon - à la suite de la victoire du PCF aux élections législatives de 1945. En deux années, leur travail permet la création du Régime Général de la Sécurité Sociale avec 4 branches : la retraite, l’assurance maladie, la famille (allocations familiales), les accidents du travail et maladies professionnelles. On note également le développement sans précédent de la médecine du travail, la création des comités d’hygiène et de sécurité, la mise en place des comités d'entreprise, le statut des mineurs, des gaziers et des électriciens, la réglementation des heures supplémentaires, l’amélioration du code du travail, la sécurité d’emploi dans la fonction publique, et d’autres réformes sociales dont je n’ai pas la place d'énumérer.
Autrement dit, il n’y a aucun lien entre la fameuse intelligence de la bourgeoisie ou de ses représentants ultra-majoritaires à l’Assemblée, et les « bonnes » décisions politiques à prendre pour la classe ouvrière. L’« intelligence » de tous ces « sachants » de notre société n’est qu’une construction sociale et politique mise au service de la défense des intérêts du capitalisme mondialisé, parfois nationaliste.
Rachel Keke a autant de légitimité, si ce n’est plus, pour s’occuper des affaires politiques. L'apprentissage de la politique institutionnelle, sans caricaturer ou relativiser sa complexité, est un processus à la portée de tous les travailleurs et les travailleuses ayant le désir d'œuvrer à la conflictualité sociale institutionnalisée. Comme l’exprimait déjà Marx au 19ème siècle, les individus se transforment pendant l’activité politique. Lorsque les travailleurs et les travailleuses sont poussés par les rapports sociaux de domination à entrer dans la lutte sociale, on observe des modifications de conscience (classe pour soi), de perception (changement de représentations et atténuation/abolition des préjugés), tout comme le développement de potentialités et de connaissances politiques. Pour s’en convaincre, il suffit d’apprécier certaines mobilisations populaires comme Mai 68, les grèves de 1995, l’effervescence délibérative sur le référendum sur la constitution européenne de 2005, les Gilets-Jaunes, ou encore l’ensemble des expériences d’éducation populaire dans les SCOP ou dans les collectifs au sein des quartiers populaires.
Le capitalisme a réussi son pari de construire un agencement institutionnel dans lequel la politique institutionnelle est réservée à une petite élite, qui, en détenant les bons habitus, les bons capitaux et les bons titres scolaires, peut s’octroyer légitimement les postes de pouvoirs. La faiblesse du capital culturel de la classe ouvrière justifierait donc son exclusion. Cette discrimination de classe repose sur une idée quasi-biologique du savoir intellectuel, une sorte « d’imaginaire du sang », et non comme étant le produit de rapports sociaux. En déniant le fait que la politique, sous toutes ses formes, est un apprentissage quotidien fait d’initiations, de rencontres, de pratiques et d’expériences multiples, c’est toute une partie de la population qui ne serait pas apte à l’exercice de la politique institutionnelle, sauf pour quelques transfuges pour valoriser le système méritocratique.
Cette croyance dans l’incapacité de la classe ouvrière à gérer les affaires publiques n’est pas un dysfonctionnement mental ou cognitif aléatoire, mais une domination sciemment organisée par la bourgeoisie dont Pierre Bourdieu a parfaitement tracé les contours grâce à son concept de « violence symbolique ». Comme l’écrit le sociologue, « La violence symbolique est une violence qui relève de la représentation sociale, elle est une violence à laquelle on participe soi-même, en reconnaissant comme justifiée une domination. » Cette participation inconsciente s’opère par un phénomène d’introjection, c’est-à-dire que la personne dominée fait sienne des données extérieures imposées par les dominants qui justifient sa dévalorisation : « Le dominé se voit lui-même au travers des catégories mentales (des « lunettes ») des dominants, et participe dès lors, bien souvent à sa propre domination (en se dominant lui-même). » Autrement dit, la violence symbolique est l'intériorisation, par les dominés, des structures de domination qui les dominent.
C’est un processus insidieux permettant la reconduite et la justification des inégalités sociales et économiques sans passer par la violence physique. L’école méritocratique est l’institution principale pour justifier cette reproduction sociale à partir de la possession ou non des titres scolaires et académiques (Ena, Sciences Po, Polytechnique etc.), reconnus comme support légitime pour s’octroyer les postes de pouvoir politiques, économiques et financiers. Le racisme de l’intelligence, autre concept de la pensée bourdieusienne, repose sur ce capital scolaire. On peut le définir comme la production, par les dominants, d’une naturalisation de leurs privilèges afin de façonner une justification de l'ordre social qu’ils dominent : « Il est ce qui fait que les dominants se sentent justifiés d'exister comme dominants ; qu'ils se sentent d'une essence supérieure. (…) [son] pouvoir repose en partie sur la position de titres qui, comme les titres scolaires, sont censés être des garanties d'intelligence. ».
Notre société choisit donc les « meilleurs » à partir d’une prétendue intelligence justifiée selon les titres scolaires et académiques, mais aussi à partir d'habitus particuliers (manière de parler, de marcher, de se tenir en public etc.) permettant à ceux et celles qui les détiennent de se sentir comme les seuls légitimes pour s'occuper des affaires politiques. Le manque de confiance de la classe ouvrière, de ses capacités et de ses potentialités, reposent en partie sur ce racisme de l’intelligence bourgeois et l’incorporation de cette violence symbolique qui nous délégitiment, et qui favorisent des comportements d’auto-exclusion.
Par ailleurs, quel est le lien entre le niveau d’étude et la capacité à prendre les décisions politiques nécessaires pour faire diminuer les effets négatifs des structures économiques et sociales sur les corps sociaux ? Toute cette élite bien « éduquée » politiquement qui nous gouverne depuis trop longtemps, c’est elle qui nous laisse en héritage à la fin de chaque mandat des millions de chômeurs, une précarisation sociale et économique toujours plus grande, au même titre que l'accroissement obscène de la richesse de la bourgeoisie, un droit du travail plus destructuré que la veille, des systèmes sociaux, de santé, de soin, et éducatifs encore plus asphyxiés etc.
A contrario, quelles mesures ont apporté les ouvriers lorsqu’ils avaient un certain pouvoir dans la politique institutionnelle ? Revenons sur la séquence historique 1945-1947 avec cinq ministres communistes et ouvriers - Marcel Paul, Ambroise Croisat, Maurice Thorez, François Billoux, Charles Tillon - à la suite de la victoire du PCF aux élections législatives de 1945. En deux années, leur travail permet la création du Régime Général de la Sécurité Sociale avec 4 branches : la retraite, l’assurance maladie, la famille (allocations familiales), les accidents du travail et maladies professionnelles. On note également le développement sans précédent de la médecine du travail, la création des comités d’hygiène et de sécurité, la mise en place des comités d'entreprise, le statut des mineurs, des gaziers et des électriciens, la réglementation des heures supplémentaires, l’amélioration du code du travail, la sécurité d’emploi dans la fonction publique, et d’autres réformes sociales dont je n’ai pas la place d'énumérer.
Autrement dit, il n’y a aucun lien entre la fameuse intelligence de la bourgeoisie ou de ses représentants ultra-majoritaires à l’Assemblée, et les « bonnes » décisions politiques à prendre pour la classe ouvrière. L’« intelligence » de tous ces « sachants » de notre société n’est qu’une construction sociale et politique mise au service de la défense des intérêts du capitalisme mondialisé, parfois nationaliste.
Rachel Keke a autant de légitimité, si ce n’est plus, pour s’occuper des affaires politiques. L'apprentissage de la politique institutionnelle, sans caricaturer ou relativiser sa complexité, est un processus à la portée de tous les travailleurs et les travailleuses ayant le désir d'œuvrer à la conflictualité sociale institutionnalisée. Comme l’exprimait déjà Marx au 19ème siècle, les individus se transforment pendant l’activité politique. Lorsque les travailleurs et les travailleuses sont poussés par les rapports sociaux de domination à entrer dans la lutte sociale, on observe des modifications de conscience (classe pour soi), de perception (changement de représentations et atténuation/abolition des préjugés), tout comme le développement de potentialités et de connaissances politiques. Pour s’en convaincre, il suffit d’apprécier certaines mobilisations populaires comme Mai 68, les grèves de 1995, l’effervescence délibérative sur le référendum sur la constitution européenne de 2005, les Gilets-Jaunes, ou encore l’ensemble des expériences d’éducation populaire dans les SCOP ou dans les collectifs au sein des quartiers populaires.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32814
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Monsieur Trololo aime ce message
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
... Le clivage entre: "serviettes et torchons" (élite et populace) ne date pas que d'hier en effet.
Sauf que dans un Empire (ou mondialisation), c'est encore bien plus dur a corriger que dans une Nation souveraine. C'est une question d'échelon. Il n'y a qu'a voir l'impuissance des syndicats ouvriers nationaux de nos jours face à l'UE et ses lois.
Sauf que dans un Empire (ou mondialisation), c'est encore bien plus dur a corriger que dans une Nation souveraine. C'est une question d'échelon. Il n'y a qu'a voir l'impuissance des syndicats ouvriers nationaux de nos jours face à l'UE et ses lois.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20674
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Le proéltariat n'a plus le minimum syndical culturel pour gérer les affaires ud pays, , il est clair qu'il ne rattrapera jamais la bourgeoisie qui se ucltive plus vite (quoique la décadence actuelle touche aussi la bourgeoisie)
Mais d’expérience, je peux dire qu'il y une minorité de gens informés au sien du prolétariat soutenu par une autre minorité non négligeable (je dirais 25% de la population minimum voir 40%) qui a du flair et de l'instinct.
Ça c’est vu au sien des gilets jaunes.
Une grande majorité est tellement aliénée qu’elle a perdu son inconscient de classe.
Ça s'est vu avec le covid et l’Ukraine.
Mais d’expérience, je peux dire qu'il y une minorité de gens informés au sien du prolétariat soutenu par une autre minorité non négligeable (je dirais 25% de la population minimum voir 40%) qui a du flair et de l'instinct.
Ça c’est vu au sien des gilets jaunes.
Une grande majorité est tellement aliénée qu’elle a perdu son inconscient de classe.
Ça s'est vu avec le covid et l’Ukraine.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Plaristes a écrit:
Une grande majorité est tellement aliénée qu’elle a perdu son inconscient de classe.
Ça s'est vu avec le covid et l’Ukraine.
C'est p'têt aussi que les classes ne sont plus exactement structurée comme dans ton catéchisme un peu daté.
Monsieur Trololo- Vénérable
- Messages : 15509
Date d'inscription : 03/08/2021
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Monsieur Trololo a écrit:Plaristes a écrit:
Une grande majorité est tellement aliénée qu’elle a perdu son inconscient de classe.
Ça s'est vu avec le covid et l’Ukraine.
C'est p'têt aussi que les classes ne sont plus exactement structurée comme dans ton catéchisme un peu daté.
C'est clair, l'anarchie est déjà là ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20674
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Monsieur Trololo a écrit:Plaristes a écrit:
Une grande majorité est tellement aliénée qu’elle a perdu son inconscient de classe.
Ça s'est vu avec le covid et l’Ukraine.
C'est p'têt aussi que les classes ne sont plus exactement structurée comme dans ton catéchisme un peu daté.
Nonon on a bien vu les ravages du capitalisme de la séduction et de la caissière qui commence à penser comme une petite bourgeoise parce-qu'elle a un crédit à la consommation et se sent "classe moyenne."
Tu va voir le jour où la banque va se servir en nature parce-qu'elle pourra pas rembourser..... Lors de la prochaine crise. On verra sa vrai classe.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Se poser la question d'une "déficience de la classe ouvrière (ou paysanne)" sans poser plus globalement la question de la nullité des classes soi-disant élitistes est une manipulation qui cache une nouvelle attaque contre l'organisation à la base des luttes sociales. L'auto-organisation du mouvement réel de l'histoire n'a pas besoin d'intellectualisme pour s'accomplir et se dérouler. Ce qui est jugé par ces "élites autoproclamées", c'est l'expression
Sur ce point l'article de ce torchon qu'est Mediapart est tout à fait dans le vrai (et c'est valable aussi pour Lise Pollet).
Les journaleux du torchon de Plenel devraient d'ailleurs se pencher sur leurs écrits lorsqu'ils parlent de l'électorat "archaïque et illettré" du RN et/ou des anti-UE...
A ce propos, on peut lire l'article excellent que Pierre Carles avait écrit sur le fils de bourgeois science-potard Clément Méric et l'enfant de la classe ouvrière exilé d'Espagne Estéban Murillo :
https://www.sinemensuel.com/societe/laffaire-clement-meric/
Sur ce point l'article de ce torchon qu'est Mediapart est tout à fait dans le vrai (et c'est valable aussi pour Lise Pollet).
Les journaleux du torchon de Plenel devraient d'ailleurs se pencher sur leurs écrits lorsqu'ils parlent de l'électorat "archaïque et illettré" du RN et/ou des anti-UE...
A ce propos, on peut lire l'article excellent que Pierre Carles avait écrit sur le fils de bourgeois science-potard Clément Méric et l'enfant de la classe ouvrière exilé d'Espagne Estéban Murillo :
https://www.sinemensuel.com/societe/laffaire-clement-meric/
Fabrice Chotard- Habitué
- Messages : 183
Date d'inscription : 17/06/2021
Age : 59
Localisation : 95
Re: La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Volog a écrit:La « déficience intellectuelle » de la classe ouvrière
Le capitalisme a réussi son pari de construire un agencement institutionnel dans lequel la politique institutionnelle est réservée à une petite élite, qui, en détenant les bons habitus, les bons capitaux et les bons titres scolaires, peut s’octroyer légitimement les postes de pouvoirs. La faiblesse du capital culturel de la classe ouvrière justifierait donc son exclusion. Cette discrimination de classe repose sur une idée quasi-biologique du savoir intellectuel, une sorte « d’imaginaire du sang » ...
Le "sang bleu" est de retour sous une autre forme , il va falloir abreuver à nouveau les sillons ? ;-)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20674
Date d'inscription : 02/01/2022
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