Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
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Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Superprofits, impôt sur les sociétés, évasion fiscale…
Refus persistant d’imposer, même temporairement, les « superprofits » des entreprises, échec à traduire au sein de l’Union européenne les projets d’imposition minimale des multinationales ou de l’OCDE, absence totale de volonté de rééquilibrer le système fiscal, le quinquennat démarre aussi fort que le précédent.
Telle une boussole indiquant le sud, le pouvoir persiste obstinément dans son orientation injuste, incapable de faire face aux enjeux de la période. Alors que la première loi de finances du quinquennat vient d’être adoptée, il nous faut revenir un instant sur les sujets en débat.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’avaient promis ; au cours du 1er semestre 2022, la présidence française de l’Union européenne permettra de traduire en droit européen l’accord de l’OCDE sur l’imposition minimale des multinationales qu’Attac a analysé comme étant très insuffisant. Tel n’a pas été le cas. On parle désormais d’une application de cet accord en 2024, au mieux…
Rarement les orientations en débat auront été aussi claires : pour le gouvernement, la justice fiscale, sociale et écologique n’est ni un moyen, ni un objectif. Pour Attac (et les organisations engagées dans la plateforme Paradis fiscaux et judiciaires [5]), face aux enjeux, c’est au contraire une priorité absolue, en France comme au plan international (avec notamment l’instauration d’un cadastre financier et d’une taxation unitaire.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article42567
Refus persistant d’imposer, même temporairement, les « superprofits » des entreprises, échec à traduire au sein de l’Union européenne les projets d’imposition minimale des multinationales ou de l’OCDE, absence totale de volonté de rééquilibrer le système fiscal, le quinquennat démarre aussi fort que le précédent.
Telle une boussole indiquant le sud, le pouvoir persiste obstinément dans son orientation injuste, incapable de faire face aux enjeux de la période. Alors que la première loi de finances du quinquennat vient d’être adoptée, il nous faut revenir un instant sur les sujets en débat.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’avaient promis ; au cours du 1er semestre 2022, la présidence française de l’Union européenne permettra de traduire en droit européen l’accord de l’OCDE sur l’imposition minimale des multinationales qu’Attac a analysé comme étant très insuffisant. Tel n’a pas été le cas. On parle désormais d’une application de cet accord en 2024, au mieux…
Rarement les orientations en débat auront été aussi claires : pour le gouvernement, la justice fiscale, sociale et écologique n’est ni un moyen, ni un objectif. Pour Attac (et les organisations engagées dans la plateforme Paradis fiscaux et judiciaires [5]), face aux enjeux, c’est au contraire une priorité absolue, en France comme au plan international (avec notamment l’instauration d’un cadastre financier et d’une taxation unitaire.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article42567
Dernière édition par Volog le Ven 12 Aoû 2022 - 19:36, édité 1 fois
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Volog a écrit:Superprofits, impôt sur les sociétés, évasion fiscale…
Refus persistant d’imposer, même temporairement, les « superprofits » des entreprises, échec à traduire au sein de l’Union européenne les projets d’imposition minimale des multinationales ou de l’OCDE, absence totale de volonté de rééquilibrer le système fiscal, le quinquennat démarre aussi fort que le précédent.
Telle une boussole indiquant le sud, le pouvoir persiste obstinément dans son orientation injuste, incapable de faire face aux enjeux de la période. Alors que la première loi de finances du quinquennat vient d’être adoptée, il nous faut revenir un instant sur les sujets en débat.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’avaient promis ; au cours du 1er semestre 2022, la présidence française de l’Union européenne permettra de traduire en droit européen l’accord de l’OCDE sur l’imposition minimale des multinationales qu’Attac a analysé comme étant très insuffisant. Tel n’a pas été le cas. On parle désormais d’une application de cet accord en 2024, au mieux…
Rarement les orientations en débat auront été aussi claires : pour le gouvernement, la justice fiscale, sociale et écologique n’est ni un moyen, ni un objectif. Pour Attac (et les organisations engagées dans la plateforme Paradis fiscaux et judiciaires [5]), face aux enjeux, c’est au contraire une priorité absolue, en France comme au plan international (avec notamment l’instauration d’un cadastre financier et d’une taxation unitaire.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article42567
Volonté de non partager, de ne pas aimer ni respecter la fraternité républicaine ... c'est la mentalité des Fric First.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
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atchoum aime ce message
Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Jacquouille la fripouille a écrit:Volog a écrit:Superprofits, impôt sur les sociétés, évasion fiscale…
Refus persistant d’imposer, même temporairement, les « superprofits » des entreprises, échec à traduire au sein de l’Union européenne les projets d’imposition minimale des multinationales ou de l’OCDE, absence totale de volonté de rééquilibrer le système fiscal, le quinquennat démarre aussi fort que le précédent.
Telle une boussole indiquant le sud, le pouvoir persiste obstinément dans son orientation injuste, incapable de faire face aux enjeux de la période. Alors que la première loi de finances du quinquennat vient d’être adoptée, il nous faut revenir un instant sur les sujets en débat.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’avaient promis ; au cours du 1er semestre 2022, la présidence française de l’Union européenne permettra de traduire en droit européen l’accord de l’OCDE sur l’imposition minimale des multinationales qu’Attac a analysé comme étant très insuffisant. Tel n’a pas été le cas. On parle désormais d’une application de cet accord en 2024, au mieux…
Rarement les orientations en débat auront été aussi claires : pour le gouvernement, la justice fiscale, sociale et écologique n’est ni un moyen, ni un objectif. Pour Attac (et les organisations engagées dans la plateforme Paradis fiscaux et judiciaires [5]), face aux enjeux, c’est au contraire une priorité absolue, en France comme au plan international (avec notamment l’instauration d’un cadastre financier et d’une taxation unitaire.
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Volonté de non partager, de ne pas aimer ni respecter la fraternité républicaine ... c'est la mentalité des Fric First.
Ce que ne partagent pas les intégristes du libéralisme.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Edouard de Montmonrency aime ce message
Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Volog a écrit:Jacquouille la fripouille a écrit:Volog a écrit:Superprofits, impôt sur les sociétés, évasion fiscale…
Refus persistant d’imposer, même temporairement, les « superprofits » des entreprises, échec à traduire au sein de l’Union européenne les projets d’imposition minimale des multinationales ou de l’OCDE, absence totale de volonté de rééquilibrer le système fiscal, le quinquennat démarre aussi fort que le précédent.
Telle une boussole indiquant le sud, le pouvoir persiste obstinément dans son orientation injuste, incapable de faire face aux enjeux de la période. Alors que la première loi de finances du quinquennat vient d’être adoptée, il nous faut revenir un instant sur les sujets en débat.
Emmanuel Macron et son gouvernement l’avaient promis ; au cours du 1er semestre 2022, la présidence française de l’Union européenne permettra de traduire en droit européen l’accord de l’OCDE sur l’imposition minimale des multinationales qu’Attac a analysé comme étant très insuffisant. Tel n’a pas été le cas. On parle désormais d’une application de cet accord en 2024, au mieux…
Rarement les orientations en débat auront été aussi claires : pour le gouvernement, la justice fiscale, sociale et écologique n’est ni un moyen, ni un objectif. Pour Attac (et les organisations engagées dans la plateforme Paradis fiscaux et judiciaires [5]), face aux enjeux, c’est au contraire une priorité absolue, en France comme au plan international (avec notamment l’instauration d’un cadastre financier et d’une taxation unitaire.
https://www.gauchemip.org/spip.php?article42567
Volonté de non partager, de ne pas aimer ni respecter la fraternité républicaine ... c'est la mentalité des Fric First.
Ce que ne partagent pas les intégristes du libéralisme.
Il semble y en avoir quelques spécimens sur ce forum !!!!!
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier.
McDonald’s, Kering, Google, Amazon, L’Oréal… Le règlement d’ensemble est une procédure opaque, sans base légale, qui permet aux grandes entreprises de négocier avec le fisc leurs redressements. Un rapport exigé par le Parlement et que publie Mediapart permet de constater que l’an dernier, le rabais accordé en 2021 a dépassé le milliard d’euros.
Dans toute la palette des modes de transaction avec le fisc, l’une des procédures les plus méconnues est le « règlement d’ensemble ». Elle ne figure pas dans le livre des procédures fiscales, n’a pas de base légale, mais elle permet à l’administration de négocier avec les entreprises et les contribuables. Et ce, non seulement sur les pénalités, mais également sur le montant des impôts dus. Depuis trois ans, Bercy a une seule obligation : remettre un rapport annuel sur le sujet. Et ce dernier, que Mediapart s’est procuré (y accéder ici), montre que la pratique a le vent en poupe dans une administration qui ne parle que de « droit à l’erreur » et qui favorise les transactions au procès.
En 2021, il y a ainsi eu 306 règlements d’ensemble. Un chiffre qui a plus que doublé par rapport aux années précédentes (116 en 2019, 128 en 2020). Surtout, ce qui augmente, c’est le pourcentage des modérations consenties par le fisc : sur 1,5 milliard d’euros de droits et pénalités initialement réclamés dans ces 306 dossiers, l’administration a, au total, accepté une remise de plus de 1,1 milliard d’euros. 73 % de remises ! C’est bien plus qu’en 2019 (51 %) et 2020 (60 %). Ce rabais est essentiellement allé aux entreprises, l’impôt sur les sociétés étant, de loin, le plus concerné par les règlements d’ensemble.
Le rapport n’indique pas le nom des entreprises et des contribuables concernés, secret fiscal oblige. La remise maximale accordée par le fisc en 2021 a été de 101,8 millions d’euros. Un montant important mais loin du record enregistré avec le règlement d’ensemble concernant Google en 2019 : plus de 523 millions. Le règlement avait permis à l’administration de sortir d’un mauvais pas : elle avait perdu son procès en cour administrative d’appel. Contre le paiement de un milliard par Google (la moitié au fisc, la moitié à la justice), le fisc avait accepté un rabais de 523 millions d’euros.
McDonald’s, Kering, Google, Amazon, L’Oréal… Le règlement d’ensemble est une procédure opaque, sans base légale, qui permet aux grandes entreprises de négocier avec le fisc leurs redressements. Un rapport exigé par le Parlement et que publie Mediapart permet de constater que l’an dernier, le rabais accordé en 2021 a dépassé le milliard d’euros.
Dans toute la palette des modes de transaction avec le fisc, l’une des procédures les plus méconnues est le « règlement d’ensemble ». Elle ne figure pas dans le livre des procédures fiscales, n’a pas de base légale, mais elle permet à l’administration de négocier avec les entreprises et les contribuables. Et ce, non seulement sur les pénalités, mais également sur le montant des impôts dus. Depuis trois ans, Bercy a une seule obligation : remettre un rapport annuel sur le sujet. Et ce dernier, que Mediapart s’est procuré (y accéder ici), montre que la pratique a le vent en poupe dans une administration qui ne parle que de « droit à l’erreur » et qui favorise les transactions au procès.
En 2021, il y a ainsi eu 306 règlements d’ensemble. Un chiffre qui a plus que doublé par rapport aux années précédentes (116 en 2019, 128 en 2020). Surtout, ce qui augmente, c’est le pourcentage des modérations consenties par le fisc : sur 1,5 milliard d’euros de droits et pénalités initialement réclamés dans ces 306 dossiers, l’administration a, au total, accepté une remise de plus de 1,1 milliard d’euros. 73 % de remises ! C’est bien plus qu’en 2019 (51 %) et 2020 (60 %). Ce rabais est essentiellement allé aux entreprises, l’impôt sur les sociétés étant, de loin, le plus concerné par les règlements d’ensemble.
Le rapport n’indique pas le nom des entreprises et des contribuables concernés, secret fiscal oblige. La remise maximale accordée par le fisc en 2021 a été de 101,8 millions d’euros. Un montant important mais loin du record enregistré avec le règlement d’ensemble concernant Google en 2019 : plus de 523 millions. Le règlement avait permis à l’administration de sortir d’un mauvais pas : elle avait perdu son procès en cour administrative d’appel. Contre le paiement de un milliard par Google (la moitié au fisc, la moitié à la justice), le fisc avait accepté un rabais de 523 millions d’euros.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Une procédure opaque
Le règlement d’ensemble ne doit normalement être signé qu’en cas de risque « d’aléa juridique », quand le fisc pourrait perdre son procès. Mais peu de choses l’encadrent et il n’y aucun regard extérieur. Alors que pour un simple dépôt de plainte, l’administration a longtemps dû passer par une Commission des infractions fiscales (qui existe toujours pour certains dossiers), et que pour accorder des remises gracieuses, le ministre doit se soumettre à un avis du « comité du contentieux fiscal, douanier et des changes ».
Outre Google, d’autres grosses sociétés ont récemment signé des règlements d’ensemble à six chiffres : ainsi, McDonalds a récemment transigé sur 1,2 milliard d’euros (737 millions payés au fisc, 500 millions à la justice pour l’amende pénale). Mediapart a également relaté le règlement accordé au groupe Kering et à la famille Pinault en 2020. En 2018, Amazon avait soldé par un règlement un contentieux fiscal à 200 millions d’euros, et l’année d’après L’Oréal avait payé plus de 300 millions d’euros et Carmignac 270 millions d’euros.
Si Bercy consent dorénavant à donner quelques chiffres, c’est qu’il y a été contraint. À la suite d’un premier rapport de la Cour des comptes, la députée socialiste Christine Pirès Beaune, rapporteure spéciale sur les dégrèvements fiscaux, a demandé à l’administration des détails. Jointe par Mediapart, la députée revient sur ce sujet : « Ce qui m’a surprise, c’est l’absence de base juridique, quand les autres modes de transactions sont prévus par la loi. Surtout que les règlements d’ensemble sont la seule procédure où l’administration fiscale peut passer l’éponge sur le montant des pénalités mais également sur celui des impôts initialement dus ! »
Elle a donc fait voter, fin 2019, un amendement pour exiger la remise d’un rapport annuel. « Je comprends l’intérêt pour l’administration : il peut y avoir des dossiers compliqués, juridiquement fragiles, sans qu’elle ait forcément les moyens d’investiguer. L’administration a le souci de ne pas s’engager dans des procédures aléatoires. Mais comme il n’y a pas de base légale, personne ne peut juger qu’il y aurait eu un meilleur rendement avec une autre procédure. » La députée a d’ailleurs demandé pour la rentrée d’autres précisions à Bercy.
Le règlement d’ensemble ne doit normalement être signé qu’en cas de risque « d’aléa juridique », quand le fisc pourrait perdre son procès. Mais peu de choses l’encadrent et il n’y aucun regard extérieur. Alors que pour un simple dépôt de plainte, l’administration a longtemps dû passer par une Commission des infractions fiscales (qui existe toujours pour certains dossiers), et que pour accorder des remises gracieuses, le ministre doit se soumettre à un avis du « comité du contentieux fiscal, douanier et des changes ».
Outre Google, d’autres grosses sociétés ont récemment signé des règlements d’ensemble à six chiffres : ainsi, McDonalds a récemment transigé sur 1,2 milliard d’euros (737 millions payés au fisc, 500 millions à la justice pour l’amende pénale). Mediapart a également relaté le règlement accordé au groupe Kering et à la famille Pinault en 2020. En 2018, Amazon avait soldé par un règlement un contentieux fiscal à 200 millions d’euros, et l’année d’après L’Oréal avait payé plus de 300 millions d’euros et Carmignac 270 millions d’euros.
Si Bercy consent dorénavant à donner quelques chiffres, c’est qu’il y a été contraint. À la suite d’un premier rapport de la Cour des comptes, la députée socialiste Christine Pirès Beaune, rapporteure spéciale sur les dégrèvements fiscaux, a demandé à l’administration des détails. Jointe par Mediapart, la députée revient sur ce sujet : « Ce qui m’a surprise, c’est l’absence de base juridique, quand les autres modes de transactions sont prévus par la loi. Surtout que les règlements d’ensemble sont la seule procédure où l’administration fiscale peut passer l’éponge sur le montant des pénalités mais également sur celui des impôts initialement dus ! »
Elle a donc fait voter, fin 2019, un amendement pour exiger la remise d’un rapport annuel. « Je comprends l’intérêt pour l’administration : il peut y avoir des dossiers compliqués, juridiquement fragiles, sans qu’elle ait forcément les moyens d’investiguer. L’administration a le souci de ne pas s’engager dans des procédures aléatoires. Mais comme il n’y a pas de base légale, personne ne peut juger qu’il y aurait eu un meilleur rendement avec une autre procédure. » La députée a d’ailleurs demandé pour la rentrée d’autres précisions à Bercy.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
La culture du compromis avec les fraudeurs
L’augmentation du nombre de règlements d’ensemble correspond à une tendance lourde poussée par le gouvernement : la loi Essoc, votée en 2018, a promu le « droit à l’erreur » et la régularisation en cours de contrôle. Les fraudeurs sont ainsi fortement encouragés à payer rapidement s’ils se font pincer. Dans une note de 2019, qu’avait révélée Mediapart, le DGFIP demandait de privilégier « une conclusion apaisée des contrôles fiscaux ».
Les différentes procédures qui permettent une « conclusion apaisée » se portent bien : entre 2018 et 2021, le nombre de régularisations en cours de contrôle est passé de 3 895 à 49 049 ! Le rapport que nous publions montre que le nombre de « transactions fiscales » augmente fortement (5 470 en 2021 contre 3 841 en 2019). Si les « remises gracieuses » diminuent, c’est essentiellement lié à la suppression de la taxe d’habitation et aux mesures mises en place durant la crise sanitaire. De fait, malgré la baisse du nombre des dossiers, le montant remis, lui, reste stable, autour de 300 millions.
Pour Véronique Pascalides, membre du bureau national de la CGT Finances publiques, « la possibilité offerte de régulariser en cours de contrôle fait baisser les chiffres de redressements. Cela permet d’épargner des procédures longues pour l’administration ». Mais ce développement de la négociation entraîne une « inégalité de traitement ». Pour la syndicaliste, « si vous êtes puissants et bien conseillés, le traitement sera différent. Alors que pour nous, le contrôle fiscal doit rester budgétaire, répressif et dissuasif. Pouvoir transiger permet de risquer moins ».
Si le fisc privilégie les encaissements rapides, c’est que les résultats du contrôle fiscal sont, ces dernières années, mauvais. Après une année 2020 en berne due au Covid-19, le montant des droits et pénalités est remonté en 2021 à 15,7 milliards d’euros. On est toutefois loin des 21,2 milliards notifiés en 2015. S’il y a moins de notifications, c’est qu’il y a moins de contrôles. Pour les entreprises, le nombre d’opérations sur place après programmation est passé de 43 652 en 2017 à 27 550 en 2021. Dans le même temps, le nombre de perquisitions fiscales a diminué de 215 à 163.
Selon les syndicats, depuis le milieu des années 2000, plus de 3 000 emplois ont été supprimés dans les services de contrôle. Bercy veut compenser ces baisses d’effectif avec les encaissements rapides, mais également par le data mining (exploration de données) et l’intelligence artificielle. Sauf que les résultats sont pour l’instant médiocres. En 2021, l’IA a ainsi été la source de 44,8 % des contrôles, mais seulement de 9 % des droits et pénalités notifiés par le fisc. Le data mining repère surtout les petites fraudes. Un projet phare, « Foncier innovant », développé par le cabinet de conseil Capgemini avec Google comme sous-traitant, vise à repérer les piscines non déclarées grâce à l’intelligence artificielle. Un projet qui permettra de supprimer 300 postes. Capgemini et Google : deux sociétés qui ont pu négocier leur redressement avec le fisc.
Pierre Januel
Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/100822/fraude-fiscale-la-procedure-opaque-qui-permet-aux-grandes-entreprises-de-negocier
L’augmentation du nombre de règlements d’ensemble correspond à une tendance lourde poussée par le gouvernement : la loi Essoc, votée en 2018, a promu le « droit à l’erreur » et la régularisation en cours de contrôle. Les fraudeurs sont ainsi fortement encouragés à payer rapidement s’ils se font pincer. Dans une note de 2019, qu’avait révélée Mediapart, le DGFIP demandait de privilégier « une conclusion apaisée des contrôles fiscaux ».
Les différentes procédures qui permettent une « conclusion apaisée » se portent bien : entre 2018 et 2021, le nombre de régularisations en cours de contrôle est passé de 3 895 à 49 049 ! Le rapport que nous publions montre que le nombre de « transactions fiscales » augmente fortement (5 470 en 2021 contre 3 841 en 2019). Si les « remises gracieuses » diminuent, c’est essentiellement lié à la suppression de la taxe d’habitation et aux mesures mises en place durant la crise sanitaire. De fait, malgré la baisse du nombre des dossiers, le montant remis, lui, reste stable, autour de 300 millions.
Pour Véronique Pascalides, membre du bureau national de la CGT Finances publiques, « la possibilité offerte de régulariser en cours de contrôle fait baisser les chiffres de redressements. Cela permet d’épargner des procédures longues pour l’administration ». Mais ce développement de la négociation entraîne une « inégalité de traitement ». Pour la syndicaliste, « si vous êtes puissants et bien conseillés, le traitement sera différent. Alors que pour nous, le contrôle fiscal doit rester budgétaire, répressif et dissuasif. Pouvoir transiger permet de risquer moins ».
Si le fisc privilégie les encaissements rapides, c’est que les résultats du contrôle fiscal sont, ces dernières années, mauvais. Après une année 2020 en berne due au Covid-19, le montant des droits et pénalités est remonté en 2021 à 15,7 milliards d’euros. On est toutefois loin des 21,2 milliards notifiés en 2015. S’il y a moins de notifications, c’est qu’il y a moins de contrôles. Pour les entreprises, le nombre d’opérations sur place après programmation est passé de 43 652 en 2017 à 27 550 en 2021. Dans le même temps, le nombre de perquisitions fiscales a diminué de 215 à 163.
Selon les syndicats, depuis le milieu des années 2000, plus de 3 000 emplois ont été supprimés dans les services de contrôle. Bercy veut compenser ces baisses d’effectif avec les encaissements rapides, mais également par le data mining (exploration de données) et l’intelligence artificielle. Sauf que les résultats sont pour l’instant médiocres. En 2021, l’IA a ainsi été la source de 44,8 % des contrôles, mais seulement de 9 % des droits et pénalités notifiés par le fisc. Le data mining repère surtout les petites fraudes. Un projet phare, « Foncier innovant », développé par le cabinet de conseil Capgemini avec Google comme sous-traitant, vise à repérer les piscines non déclarées grâce à l’intelligence artificielle. Un projet qui permettra de supprimer 300 postes. Capgemini et Google : deux sociétés qui ont pu négocier leur redressement avec le fisc.
Pierre Januel
Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/100822/fraude-fiscale-la-procedure-opaque-qui-permet-aux-grandes-entreprises-de-negocier
Vladimir de Volog- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Libre circulation des capitaux, et crypto.
Vas-y régules si t'es malin.
Vas-y régules si t'es malin.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Volog a écrit:Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier.
McDonald’s, Kering, Google, Amazon, L’Oréal… Le règlement d’ensemble est une procédure opaque, sans base légale, qui permet aux grandes entreprises de négocier avec le fisc leurs redressements. Un rapport exigé par le Parlement et que publie Mediapart permet de constater que l’an dernier, le rabais accordé en 2021 a dépassé le milliard d’euros.
Dans toute la palette des modes de transaction avec le fisc, l’une des procédures les plus méconnues est le « règlement d’ensemble ». Elle ne figure pas dans le livre des procédures fiscales, n’a pas de base légale, mais elle permet à l’administration de négocier avec les entreprises et les contribuables. Et ce, non seulement sur les pénalités, mais également sur le montant des impôts dus. Depuis trois ans, Bercy a une seule obligation : remettre un rapport annuel sur le sujet. Et ce dernier, que Mediapart s’est procuré (y accéder ici), montre que la pratique a le vent en poupe dans une administration qui ne parle que de « droit à l’erreur » et qui favorise les transactions au procès.
En 2021, il y a ainsi eu 306 règlements d’ensemble. Un chiffre qui a plus que doublé par rapport aux années précédentes (116 en 2019, 128 en 2020). Surtout, ce qui augmente, c’est le pourcentage des modérations consenties par le fisc : sur 1,5 milliard d’euros de droits et pénalités initialement réclamés dans ces 306 dossiers, l’administration a, au total, accepté une remise de plus de 1,1 milliard d’euros. 73 % de remises ! C’est bien plus qu’en 2019 (51 %) et 2020 (60 %). Ce rabais est essentiellement allé aux entreprises, l’impôt sur les sociétés étant, de loin, le plus concerné par les règlements d’ensemble.
Le rapport n’indique pas le nom des entreprises et des contribuables concernés, secret fiscal oblige. La remise maximale accordée par le fisc en 2021 a été de 101,8 millions d’euros. Un montant important mais loin du record enregistré avec le règlement d’ensemble concernant Google en 2019 : plus de 523 millions. Le règlement avait permis à l’administration de sortir d’un mauvais pas : elle avait perdu son procès en cour administrative d’appel. Contre le paiement de un milliard par Google (la moitié au fisc, la moitié à la justice), le fisc avait accepté un rabais de 523 millions d’euros.
Source: le torchon gauchiste déluré Midi insoumis
https://www.gauchemip.org/spip.php?article42576
.
Jean-Louis de Toqueville- Vénérable
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
[/size]Jeanlouis12 a écrit: Source: le torchon gauchiste déluré Midi insoumis https://www.gauchemip.org/spip.php?article42576
Pov' tache -
Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/100822/fraude-fiscale-la-procedure-opaque-qui-permet-aux-grandes-entreprises-de-negocier
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Plaristes Evariste a écrit:Libre circulation des capitaux, et crypto. Vas-y régules si t'es malin.
Так что ваша бесполезная маленькая секта не хочет ничего делать, ничего не предлагает, устраивает ситуация. Революционер хочет столкнуться с этим, не так ли? Так что вы не революционер.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32725
Date d'inscription : 22/01/2018
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Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
Volog a écrit:[/size]Jeanlouis12 a écrit: Source: le torchon gauchiste déluré Midi insoumis https://www.gauchemip.org/spip.php?article42576
Pov' tache -
Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/100822/fraude-fiscale-la-procedure-opaque-qui-permet-aux-grandes-entreprises-de-negocier
Laule ! C'est encore pire !
Couillatris Mouchabière- Maître
- Messages : 2632
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Age : 56
Localisation : Champagne !
Re: Fraude fiscale : la procédure opaque qui permet aux grandes entreprises de négocier
jipi a écrit:Laule ! C'est encore pire !
Je ne m'inquiète pas pour toi, car tu ne fais pas partie des riches, comme indiqué sous ton pseudo, un gueux ne fait pas partie des riches, donc .... bémol dans tou soutient à ceux dont tu aurais voulu faire partie ... laule comme tu dis ...
Vladimir de Volog- Vénérable
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