Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
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Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
La famille Quandt, l’une des plus puissantes familles d’industriels allemands, a finalement cédé à la pression. Les propriétaires de BMW vont ouvrir leurs archives afin de faire la lumière sur une sombre page de leur passé, l’implication des deux figures historiques du clan, Günter Quandt et son fils Herbert, dans les crimes nazis.
En Allemagne, les Quandt sont des figures presque sacrées du monde de l’industrie. Pour bien des Allemands, Herbert Quandt est avant tout celui qui a évité la faillite de BMW, en rachetant en 1959 l’entreprise que Daimler s’apprêtait à liquider. Pourtant, personne ou presque ne connaît les Quandt outre-Rhin. Richissimes (les héritiers sont à la tête de 26 milliards d’euros), modestes, ils brillent avant tout par leur extrême discrétion : aucune apparition publique, aucun scandale d’ordre privé, aucune interview depuis des décennies... Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture des archives familiales a fait l’effet d’une bombe.
Recherches minutieuses
Un documentaire de la chaîne de télévision publique allemande NDR, montré en avant-première au festival du cinéma de Hambourg fin septembre, et qui sera diffusé le 22 novembre sur la chaîne ARD, est à l’origine de ce retournement spectaculaire. Le film de Eric Friedler et Barbara Siebert, le Silence des Quandt, fruit de cinq années de recherches minutieuses, démontre la façon dont la famille, déjà richissime avant la guerre, a profité du nazisme puis du conflit pour s’enrichir davantage. Les auteurs s’étonnent entre autres que Günter, le père, et Herbert Quandt, le fils, aient pu traverser la brève phase de dénazification de l’Allemagne sans ombrage. « Si le tribunal de Nuremberg avait eu en main les documents réunis par les auteurs du film, Quandt aurait été condamné, tout comme Krupp ou Flick », assure Benjamin Ferencz, l’un des procureurs en chef des procès de la dénazification, face à la caméra.
Selon ce documentaire, les Quandt ont en effet les mains très sales. Membre du parti nazi, le NSDAP, dès 1933, Günter Quandt (1881-1954) utilise dès les années 30 les relations que lui assure le remariage de son ex-épouse Magda avec Goebbels, le chef de la propagande de Hitler.
La famille Quandt, l’une des plus puissantes familles d’industriels allemands, a finalement cédé à la pression. Les propriétaires de BMW vont ouvrir leurs archives afin de faire la lumière sur une sombre page de leur passé, l’implication des deux figures historiques du clan, Günter Quandt et son fils Herbert, dans les crimes nazis.
En Allemagne, les Quandt sont des figures presque sacrées du monde de l’industrie. Pour bien des Allemands, Herbert Quandt est avant tout celui qui a évité la faillite de BMW, en rachetant en 1959 l’entreprise que Daimler s’apprêtait à liquider. Pourtant, personne ou presque ne connaît les Quandt outre-Rhin. Richissimes (les héritiers sont à la tête de 26 milliards d’euros), modestes, ils brillent avant tout par leur extrême discrétion : aucune apparition publique, aucun scandale d’ordre privé, aucune interview depuis des décennies... Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture des archives familiales a fait l’effet d’une bombe.
Recherches minutieuses
Un documentaire de la chaîne de télévision publique allemande NDR, montré en avant-première au festival du cinéma de Hambourg fin septembre, et qui sera diffusé le 22 novembre sur la chaîne ARD, est à l’origine de ce retournement spectaculaire. Le film de Eric Friedler et Barbara Siebert, le Silence des Quandt, fruit de cinq années de recherches minutieuses, démontre la façon dont la famille, déjà richissime avant la guerre, a profité du nazisme puis du conflit pour s’enrichir davantage. Les auteurs s’étonnent entre autres que Günter, le père, et Herbert Quandt, le fils, aient pu traverser la brève phase de dénazification de l’Allemagne sans ombrage. « Si le tribunal de Nuremberg avait eu en main les documents réunis par les auteurs du film, Quandt aurait été condamné, tout comme Krupp ou Flick », assure Benjamin Ferencz, l’un des procureurs en chef des procès de la dénazification, face à la caméra.
Selon ce documentaire, les Quandt ont en effet les mains très sales. Membre du parti nazi, le NSDAP, dès 1933, Günter Quandt (1881-1954) utilise dès les années 30 les relations que lui assure le remariage de son ex-épouse Magda avec Goebbels, le chef de la propagande de Hitler.
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Sans scrupule
Propriétaires de l’usine d’accumulateurs AG Afa (future Varta), les industriels sont devenus un rouage incontournable de la machine de guerre nazie. Les usines tournent à plein régime. Sous-marins et bombardiers sont tous équipés d’accumulateurs sortis du site de Hagen, près de Hanovre. Le personnel est fourni par les camps de concentration de Stocken et travaille sans protection. « Quarante camarades ont été déportés ici avec moi, se souvient Car-Adolf Soerensen, un ancien résistant danois aujourd’hui âgé de 82 ans. Six sont morts pendant les trois premiers mois. “Au camp de Stocken, on meurt en six mois”, disaient les SS aux nouveaux venus. Tout ça n’est jamais sorti de ma tête. J’en rêve toujours... » Les archives retrouvées par les auteurs du documentaire témoignent que Herbert Quandt, alors directeur du personnel du site, estime à 80 nouveaux prisonniers par mois ses besoins en personnel...
Günter Quandt utilise aussi sans scrupule ses relations pour se débarrasser de ses concurrents. Les entreprises de castors sont « aryanisées » et les non-castors contraints de céder leurs actions à Quandt. Ceux qui résistent, comme l’industriel luxembourgeois Laval, sont arrêtés. A la fin de la guerre, Günter Quandt figure sur la liste « M » (pour Mitläufer, ou sympathisant), moins compromettante, dressée par les Alliés. A la différence d’autres grands patrons du IIIe Reich, tels que Flick ou Krupp, Quandt ne sera pas inquiété par la justice alliée. Les documents, pourtant accablants, qui se trouvent en possession des Britanniques ne sont jamais parvenus aux juges de Nuremberg. Les Britanniques, estiment les auteurs du film, ont à leur tour besoin des usines de Günter Quandt : grâce aux soutiens dont il disposait à Berlin, l’industriel avait pu maintenir ses sites en état de marche, malgré les bombardements alliés. Au début des années 50, la dénazification n’est plus prioritaire aux yeux des Alliés, dans un contexte de guerre froide naissante.
Les Quandt sont les derniers grands industriels allemands à ne pas avoir encore fait toute la lumière sur leur passé. « Les reproches formulés contre notre famille nous ont émus », ont indiqué les héritiers pour justifier leur décision d’ouvrir les archives de la famille suite au vif débat provoqué par le documentaire. Leurs détracteurs font valoir eux que les Quandt n’avaient guère le choix s’ils ne veulent pas porter ombrage à l’envol de BMW aux Etats-Unis.
Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/293020.FR.php
Propriétaires de l’usine d’accumulateurs AG Afa (future Varta), les industriels sont devenus un rouage incontournable de la machine de guerre nazie. Les usines tournent à plein régime. Sous-marins et bombardiers sont tous équipés d’accumulateurs sortis du site de Hagen, près de Hanovre. Le personnel est fourni par les camps de concentration de Stocken et travaille sans protection. « Quarante camarades ont été déportés ici avec moi, se souvient Car-Adolf Soerensen, un ancien résistant danois aujourd’hui âgé de 82 ans. Six sont morts pendant les trois premiers mois. “Au camp de Stocken, on meurt en six mois”, disaient les SS aux nouveaux venus. Tout ça n’est jamais sorti de ma tête. J’en rêve toujours... » Les archives retrouvées par les auteurs du documentaire témoignent que Herbert Quandt, alors directeur du personnel du site, estime à 80 nouveaux prisonniers par mois ses besoins en personnel...
Günter Quandt utilise aussi sans scrupule ses relations pour se débarrasser de ses concurrents. Les entreprises de castors sont « aryanisées » et les non-castors contraints de céder leurs actions à Quandt. Ceux qui résistent, comme l’industriel luxembourgeois Laval, sont arrêtés. A la fin de la guerre, Günter Quandt figure sur la liste « M » (pour Mitläufer, ou sympathisant), moins compromettante, dressée par les Alliés. A la différence d’autres grands patrons du IIIe Reich, tels que Flick ou Krupp, Quandt ne sera pas inquiété par la justice alliée. Les documents, pourtant accablants, qui se trouvent en possession des Britanniques ne sont jamais parvenus aux juges de Nuremberg. Les Britanniques, estiment les auteurs du film, ont à leur tour besoin des usines de Günter Quandt : grâce aux soutiens dont il disposait à Berlin, l’industriel avait pu maintenir ses sites en état de marche, malgré les bombardements alliés. Au début des années 50, la dénazification n’est plus prioritaire aux yeux des Alliés, dans un contexte de guerre froide naissante.
Les Quandt sont les derniers grands industriels allemands à ne pas avoir encore fait toute la lumière sur leur passé. « Les reproches formulés contre notre famille nous ont émus », ont indiqué les héritiers pour justifier leur décision d’ouvrir les archives de la famille suite au vif débat provoqué par le documentaire. Leurs détracteurs font valoir eux que les Quandt n’avaient guère le choix s’ils ne veulent pas porter ombrage à l’envol de BMW aux Etats-Unis.
Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/293020.FR.php
Vladimir de Volog- Vénérable
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Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
Ben voyons :
""""Plutôt hitler en France que le Front Populaire""""
'était en 36....
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
La plupart des capitaloches sont Fric First, le reste est secondaire.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20679
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Volog a écrit:Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
Ben voyons :
""""Plutôt hitler en France que le Front Populaire""""
'était en 36....
Ils n'ont pas besoin des nazis pour être aussi fanatiquement anti-communiste que ces derniers, je veux dire par là qu'une période dîtes libérale ils le sont tout autant.
Lisez La communiste Annie lacroix Riz pour vraiment comprendre la mentalité Synarchique.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Edouard de Montmonrency a écrit:Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
La plupart des capitaloches sont Fric First, le reste est secondaire.
Des fois c'est juste l'affaire de maintenir les usines qu'on a créé, dans la difficulté et souvent par une opportunité qu'on ne reverra pas, et avec les employés qu'on a formé face à une période de guerre qu'on n'a pas voulu.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9228
Date d'inscription : 31/07/2021
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
Jeannot Lapin a écrit:Edouard de Montmonrency a écrit:Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
La plupart des capitaloches sont Fric First, le reste est secondaire.
Des fois c'est juste l'affaire de maintenir les usines qu'on a créé, dans la difficulté et souvent par une opportunité qu'on ne reverra pas, et avec les employés qu'on a formé face à une période de guerre qu'on n'a pas voulu.
Aussi, mais cet argument sert surtout de prétexte. (tout comme la globalisation c'était pour aider les pauvres travailleurs chinois mal payés).
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20679
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Multinationale BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
c'était suite à la rupture du pacte germano soviétique , que les communistes(y compris Français(e)s ) n'étaient plus d'accord avec hitler , en 1941 (je croit) que le front populaire divorce du nazisme !Volog a écrit:Plaristes a écrit:La plus part des capitaloches n'étaient pas nazis, ils voyaient les nazis comme un outil pas une fin en soi.
Ben voyons :
""""Plutôt hitler en France que le Front Populaire""""
'était en 36....
Frère Barnabé- Vénérable
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Localisation : saint Etienne
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