Oui, j’assume mon anti-gaullisme
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Oui, j’assume mon anti-gaullisme
Il y a quelques jours, j’ai écrit un article sur la libération de Paris. Aussitôt j’ai reçu quelques volées de bois vert car, en France, il est toujours mal venu d’oser écorner le mythe gaulliste.
Une de mes lectrices m’a écrit : « Vous qui vous dîtes femme de droite, quand cesserez-vous votre anti-gaullisme primaire ? ». Jamais, chère madame ! Mais sachez que mon anti-gaullisme est primaire, secondaire et supérieur, et, comme je considère que le débat d’idées est plus constructif que l’invective, je vais donc tenter de vous expliquer pourquoi je n’adhère pas au culte du Veau d’Or (lequel Veau d’Or traitait les Français de veaux, ce en quoi il n’avait pas tout à fait tort !).
Au moment des accords d’Évian, en 1962, de Gaulle déclarait à un de ses proches : « Non ! Je n’ai jamais cru à l’Algérie française. J’ai bluffé, j’ai toujours bluffé, en juin 1940, à Churchill, à Giraud, aux Américains ». S’il était besoin, cette seule tirade résume toute l’ambiguïté du personnage : un menteur, un tricheur, un mégalomane pervers, un falsificateur dont les agissements ont contredit en permanence les paroles : tout ou presque est fallacieux dans la légende gaullienne.
Pour (tenter de) comprendre de Gaulle, il faut d’abord le lire, or beaucoup de ses adorateurs ne l’ont pas lu. Son style est emphatique, pompeux, prétentieux. On y détecte sa mégalomanie, son hypertrophie du moi : l’homme est d’une suffisance hors du commun.
Déjà, à Saint-Cyr, ses condisciples l’avaient surnommé « le connétable », « le vidame » ou, à cause de son allure, « le dindon ». Il est vrai que ce grand dadais, affligé d’un énorme nez, de grandes oreilles, d’épaules « en cul de bouteille », n’était pas vraiment un adonis et n’avait pour lui que sa grande carcasse. Sans doute a-t-il été, dès sa jeunesse, complexé par son physique ingrat ; complexe d’infériorité qui s’est vite transformé en complexe de supériorité. Mais ceci n’excuse rien !
Les ouvrages parlants, en bien ou en mal, de celui qu’on surnommait « le Grand Charles », ne manquent pas. Il en existe des milliers. Certains sont excellents, à commencer par la biographie, en quatre tomes, de Max Gallo (2). Mais il faut lire aussi « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte (3) pour découvrir qu’il n’avait que mépris pour les Noirs et les Arabes. À lire aussi, mais la liste n’est pas exhaustive : « De Gaulle et les communistes » de Henri-Christian Giraud (4) où l’on découvre ses capacités à s’allier avec le diable par antiaméricanisme. Le communisme et sa kyrielle de millions de morts avaient en de Gaulle un allié de poids ! L’excellent « Pétain et de Gaulle » de Raymond Tournoux (5), qui décrit l’ambiguïté des rapports entre « l’homme du 18 juin » et celui qui fut son bienfaiteur et à qui il devait tout : le maréchal Pétain. « De Gaulle. La grandeur et le néant » de Dominique Venner (6), où l’auteur ne cache pas sa fascination pour le machiavélisme du personnage. Les mémoires de maître Tixier-Vignancour (7) sont également édifiantes. De même que celles du colonel Antoine Argoud (8) ; celui que de Gaulle fit enlever par ses barbouzes en Allemagne.
Dans un genre plus léger, on peut lire – bien qu’ils soient introuvables en librairie – les pamphlets d’André Figueras dont l’un des meilleurs est « Charles le dérisoire » (9). On ne peut, pour finir, passer sous silence un énorme pavé de Roger Holeindre : « L’homme qui faisait se battre les Français entre eux » (10). Ce gros travail fera grincer des dents tous les admirateurs de De Gaulle, mais les plus honnêtes y découvriront les nombreuses faces cachées du personnage.
J’avoue, humblement, ne pas comprendre pourquoi, de nos jours, tout le monde se réclame du gaullisme. Certes beaucoup le font par clientélisme électoral mais je ne saisis pas pourquoi une belle intelligence, un type aussi cultivé qu’Éric Zemmour, de surcroît séfarade d’Algérie, donne dans le culte de celui qui fut « le plus grand commun diviseur des Français ».
Revisitons donc l’histoire – officielle et officieuse – du « père de la Résistance ». Comme cette histoire est longue, je la résumerai en deux articles pour la rendre moins fastidieuse à lire :
Charles de Gaulle est le fils d’Henri de Gaulle (1848-1932) et de Jeanne Maillot (1860-1940).
Il fait ses études chez les frères des écoles chrétiennes, puis chez les jésuites. La modestie n’est pas sa qualité première, car il rédige, à 15 ans, un récit dans lequel il se décrit en « général de Gaulle sauvant la France ». Il entre à Saint-Cyr en 1908 avec un rang qui ne préjuge en rien un destin exceptionnel : 119e sur 221. Le major de sa promotion est un « pieds-noirs », le futur maréchal Juin.
À sa sortie de Saint-Cyr, en 1912, il est affecté au 33e régiment d’infanterie à Arras et se retrouve sous les ordres du colonel Pétain.
Le début du mythe : « le héros de Verdun ».
La Grande Guerre éclate. Les quatre frères de Gaulle sont mobilisés comme officiers. Ils en reviendront tous bien vivants, en pleine forme et tous décorés.
« (De Gaulle) est blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, à Mesnil-Les-Hurlus… Il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d’être relevé huit jours de ses fonctions… » C’est ce que nous raconte l’histoire officielle, et elle poursuit : « Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et anéanti par l’ennemi en défendant le village de Douaumont… Tentant alors une percée, il est obligé de sauter dans un trou d’obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche. Capturé, il est soigné et interné. Cette disparition au front lui vaut d’être cité à l’Ordre de l’armée… » Mais l’histoire, la vraie, est assez différente de la légende : le 24 février 1916, le régiment où sert de Gaulle part pour Verdun. Jusque là, de Gaulle n’a pas connu la vraie guerre : les gaz, les matraquages d’artillerie, la solitude et la boue des tranchées dévastées.
Le 1er mars 1916, le 33e RI relève le 110e, qui combat depuis quatre jours dans les ruines du village de Douaumont. Le capitaine Destouches, qui passe son secteur à de Gaulle voit arriver un individu : « Badine en main, gants beurre frais, l’air conquérant », lequel se permet de rabrouer vertement le lieutenant Pieuchot qui commande les mitrailleurs. Le lendemain à midi, de Gaulle était prisonnier. Ce fut rapide et assez peu glorieux, malgré une blessure (controversée) à la fesse.
Le témoignage du capitaine Destouches – qui n’a jamais été démenti et encore moins attaqué en diffamation – est édifiant. « Verdun, c’est l’enfer ! J’ai beau (lui) dire, écrit-il, que depuis trois jours nous n’avons eu que des attaques, que nous n’avons pas un seul outil du génie, pas une pelle, pas une pioche, pas un centimètre de barbelé. Il répond que ce secteur n’est pas organisé ». Il agonit ensuite de sottises le lieutenant Pieuchot lequel lui répond : « Depuis trois jours, nous sommes sous un marmitage invraisemblable ; il n’y a pas un trou, pas une tranchée et nous avons repoussé quatre attaques. Faites-en autant… ». De Gaulle aura-t-il l’occasion d’en faire autant ?
Vers 5 h du matin, un nouveau marmitage commence. Puis les Boches attaquent.
Le commandant Cordonnier, qui commande le 3e bataillon du 33e RI, lance ses hommes en contre-attaque, courant devant eux, il tombe, tué d’une balle en pleine tête.
Ses fantassins continuent à se battre quand… une serviette blanche brandie au bout d’un fusil surgit de la position tenue par la compagnie du capitaine de Gaulle.
Dans « le nouveau Candide » du 21 avril 1966, le lieutenant Albrecht, qui commandait un groupe de lance-flammes allemand, témoigne : « J’ai vu sortir un tissu blanc. J’ai ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis… J’ai remarqué l’officier qui les commandait tellement il était grand… Il paraissait hagard et chancelant. Il m’a remis lui-même son ceinturon et son arme… je l’ai fait emmener par un sergent et trois hommes … ». Ce témoignage est corroboré par celui de M. Delpech, de Haute-Garonne, dans « Sud-Ouest » des 16 avril 1961 et 29 mars 1966.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : le soldat Haverland, sous les bombardements, réussit à rejoindre le PC du régiment et déclare qu’il a cru voir tomber le grand capitaine commandant la 10e compagnie. Le colonel Boudhors, chef de corps du 33e RI en déduit que de Gaulle est mort en héros et demande pour lui une citation au général commandant la 2e armée, celle de Verdun. Ce général, c’est le bienfaiteur de De Gaulle, le général Philippe Pétain. Ce dernier rédige une citation, à laquelle s’ajoute la Légion d’honneur: « Le capitaine de Gaulle a enlevé ses hommes dans un assaut furieux. Seule solution qu’il jugeait compatible avec son sentiment de l’honneur militaire… »
Il est possible que de Gaulle ait été légèrement blessé quelques heures après sa reddition. Le capitaine Richèbe, ancien du 33, déclare dans ses mémoires : « Je tiens de source sûre que sa blessure n’a été qu’une écorchure à la cuisse… ». Cette écorchure aurait été faite par un feldwebel qui chatouillait du bout de sa baïonnette l’arrière-train du prisonnier qu’il conduisait à l’arrière.
Voilà donc le capitaine Charles de Gaulle prisonnier. Il le restera 30 mois.
Il existe un autre témoignage sur la captivité de De Gaulle. Il émane du général Perre, un de ses condisciples à Saint- Cyr (11) : « Les Boches faisaient l’honneur aux officiers qui s’étaient bien battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations. Ils ne le rendirent pas à de Gaulle. Celui-ci leur réclama sèchement. Les Allemands refirent une enquête sur les conditions de sa reddition… Renseignements pris, ils ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle. »
« Un lamentable exil », c’est en ces termes qu’il décrira son triste sort à sa mère. Pour tromper l’ennui, il organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l’état de la guerre en cours. Il est libéré après l’armistice du 11 novembre 1918. De ces deux ans et demi de captivité, il garde un souvenir amer, estimant être « un soldat inutile qui n’a servi à rien ».
C’était la Grande Guerre. Est-on qualifié pour juger le courage des combattants de 14-18 ? Non, bien sûr ! Mais on peut s’indigner de la suite. Revenu en pleine forme de captivité, de Gaulle ne demanda jamais l’annulation de sa citation pour la Légion d’honneur à titre posthume. Il ne découragea pas non plus ses biographes qui décrivaient avec moult détails son héroïsme à Verdun.
Son dossier militaire devait bien porter mention de sa citation à titre posthume mais, revenu aux affaires en 1958, tout son dossier disparut, comme par enchantement, du ministère des armées.
Le « porte-plume » de Pétain.
Après la guerre, Charles de Gaulle poursuit sa carrière militaire sous la protection de Philippe Pétain. Début avril 1919, il est détaché auprès de l’armée polonaise. Il effectue dans le pays deux séjours très rapprochés (d’avril 1919 à mai 1920, et de juin 1920 à la fin janvier 1921).
Après la victoire de la Pologne, il rédige un rapport sur l’armée polonaise. C’est déjà « un militaire de plume », il le restera toute sa vie !
Il est ensuite chargé de cours à Saint-Cyr, avant son admission à l’École de guerre en 1922. En conflit permanent avec ses supérieurs, il est mal noté mais bénéficie de la protection bienveillante du maréchal Pétain : en 1924, le Maréchal fit même rectifier les notes médiocres infligées à son protégé. En 1925, il est détaché à l’état-major du maréchal Pétain. Celui-ci l’impose comme conférencier à l’École de guerre et lui demande de préparer un ouvrage sur l’histoire du soldat. En 1927, il présente trois conférences intitulées : « L’action de guerre et le chef », « Du caractère », et enfin « Du prestige », en présence du maréchal Pétain.
Promu chef de bataillon le 25 septembre 1927, après douze longues années dans le grade de capitaine, il part pour Trèves prendre le commandement du 19e bataillon de chasseurs.
En novembre 1929, il est affecté à l’état-major des troupes du Levant à Beyrouth. Il y reste jusqu’en novembre 1931. Au cercle des officiers de Beyrouth, il donne des conférences sur l’armée française : le « militaire de plume » est aussi un bon orateur à défaut d’être un soldat.
Grâce à Pétain, il est affecté fin 1931 au secrétariat de la Défense nationale à Paris. C’est durant ces années, sous la protection de Pétain, que de Gaulle développe ses théories militaires.
Il publie « La discorde chez l’ennemi » (1924), « Le fil de l’épée » (1932), « Vers l’armée de métier » (1934) et enfin « La France et son armée » (1938). Ce dernier livre, voulu dès 1925 par Pétain, et auquel de Gaulle se consacra pendant deux ans, ne fut pas retenu par le Maréchal qui, l’ayant remanié, confia le travail à un autre. De Gaulle en fut très contrarié mais, flagorneur, il dédia néanmoins au Maréchal son livre « Le Fil de l’épée ». Sa dédicace dit : « Rien ne montre mieux que votre gloire, quelle vertu l’action peut tirer des lumières de la pensée ».
En 1938, de Gaulle décida de publier, sous son seul nom, son texte et en avertit Pétain.
Le Maréchal le reçut chez lui et lui proposa une préface, préface que de Gaulle accepta et… ne reprit pas dans son livre. Cet incident est à l’origine d’une brouille définitive entre les deux hommes qui ne se reverront, brièvement, qu’en juin 1940.
Le « visionnaire » sur l’utilisation des blindés et de l’aviation.
Dans son livre « Vers l’armée de métier », de Gaulle envisage la création d’une armée de professionnels aux côtés de la conscription. Il devient alors le défenseur – mais il n’est pas le seul – de la création d’unités blindées autonomes non liées à l’infanterie. Cette idée rencontre un écho favorable auprès de Paul Reynaud. À l’étranger, l’idée du général Estienne d’employer des blindés dans une « percée motorisée » suscite la plus grande attention. Mais, contrairement à ce qu’on raconte, « Vers l’armée de métier » n’a eu aucun succès en France et bien sûr, aucune influence sur Guderian, créateur de la force mécanique allemande. De plus, à l’encontre de son aîné le colonel Mayer, de Gaulle ne perçoit pas l’importance de l’aviation à laquelle il n’attribue qu’un rôle secondaire : « Les troupes recevront de l’aviation une aide précieuse quant à leur camouflage. Les fumées épandues du haut des airs cachent en quelques minutes de vastes surfaces du sol tandis que le bruit des machines volantes couvre celui des moteurs chenillés ». Il faudra attendre l’édition d’après-guerre pour voir rajouter la phrase : « Mais surtout en frappant à vue directe et profondément, l’aviation devient l’arme dont les effets foudroyants se combinent le mieux avec les vertus de rupture et d’exploitation de grandes unités mécaniques ».
Le visionnaire l’a été… après coup ! Ainsi s’écrit l’histoire !
La girouette politique.
Selon Christian Pineau « Le général avait reconnu qu’il avait été « Action Française » et qu’il s’était rallié à la République pour ne pas aller contre le sentiment des Français ». Pourtant, si la pensée de Maurras a marqué de Gaulle, il est aussi influencé par le socialisme de Pierre Leroux et de Bergson. Il a été formé par le colonel Mayer, israélite et socialisant. Il a fréquenté le « Club du Faubourg » (socialiste) et les mouvements non conformistes et socialistes des années 30.
En janvier 1934, de Gaulle publie une étude sur « la mobilisation économique à l’étranger », et il cite en exemple…l’Italie mussolinienne. De Gaulle fera l’apologie du livre « La réforme de l’État » d’André Tardieu et dira, plus tard, s’en être inspiré pour la constitution de la Ve République.
De fait, de Gaulle n’est pas un idéologue ; il semble ne pas avoir de convictions. C’est un ambitieux prêt à faire son miel de tout pour arriver à ses fins. Il fréquente des hommes politiques de différentes tendances, uniquement pour se faire connaître. S’il voit beaucoup Paul Reynaud, il se rapproche également de Marcel Déat. De Gaulle rencontre Déat à plusieurs reprises grâce à un de ses proches, l’avocat Jean Auburtin. En 1935, il approuve le pacte franco-soviétique signé par Laval et Staline, « quelque horreur que nous ayons pour leur régime ». La vision politique de De Gaulle fait toujours abstraction des idéologies qui comptent peu pour lui : seul compte son propre destin.
Il se dévoile d’ailleurs dans « Vers l’armée de métier ». Il ose, en effet, écrire ceci : « Il faut qu’un maître apparaisse, indépendant dans ses jugements, irrécusable dans ses ordres, crédité par l’opinion. Serviteur du seul État, dépouillé de préjugés, dédaigneux des clientèles, commis enfermé dans sa tâche, pénétré de longs desseins, au fait des gens et des choses du ressort, faisant corps avec l’armée, dévoué à ceux qu’il commande, homme assez fort pour s’imposer, assez habile pour séduire, assez grand pour une grande œuvre… » Cet appel à la figure du grand homme était déjà présente dans « Le fil de l’épée », où, dès 1932, il écrit : « On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l’avoir voulu. » Dans ce livre, il dresse le portrait de « l’ambitieux de haute stature qui n’est pas seulement un soldat » et il offre comme exemples Louvois et Carnot, « dictateurs de guerre ». On l’aura compris, dans sa mégalomanie, c’est bien sûr lui le grand homme.
En juillet 1937, le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté au 507e régiment de chars de combat basé à Montigny-lès-Metz. C’est la rencontre concrète avec « son » outil ; celui dont il rêvait. Il est enfin nommé colonel le 25 décembre 1937. Lors de manœuvres, il tente d’imposer, contre le règlement, sa conception de l’usage des blindés, ce qui lui vaut l’hostilité de la hiérarchie militaire.
Un peu plus tard, ce sera la fameuse bataille de Montcornet. Un autre volet du mythe dont je vous parlerai dans mon prochain message.
Une de mes lectrices m’a écrit : « Vous qui vous dîtes femme de droite, quand cesserez-vous votre anti-gaullisme primaire ? ». Jamais, chère madame ! Mais sachez que mon anti-gaullisme est primaire, secondaire et supérieur, et, comme je considère que le débat d’idées est plus constructif que l’invective, je vais donc tenter de vous expliquer pourquoi je n’adhère pas au culte du Veau d’Or (lequel Veau d’Or traitait les Français de veaux, ce en quoi il n’avait pas tout à fait tort !).
Au moment des accords d’Évian, en 1962, de Gaulle déclarait à un de ses proches : « Non ! Je n’ai jamais cru à l’Algérie française. J’ai bluffé, j’ai toujours bluffé, en juin 1940, à Churchill, à Giraud, aux Américains ». S’il était besoin, cette seule tirade résume toute l’ambiguïté du personnage : un menteur, un tricheur, un mégalomane pervers, un falsificateur dont les agissements ont contredit en permanence les paroles : tout ou presque est fallacieux dans la légende gaullienne.
Pour (tenter de) comprendre de Gaulle, il faut d’abord le lire, or beaucoup de ses adorateurs ne l’ont pas lu. Son style est emphatique, pompeux, prétentieux. On y détecte sa mégalomanie, son hypertrophie du moi : l’homme est d’une suffisance hors du commun.
Déjà, à Saint-Cyr, ses condisciples l’avaient surnommé « le connétable », « le vidame » ou, à cause de son allure, « le dindon ». Il est vrai que ce grand dadais, affligé d’un énorme nez, de grandes oreilles, d’épaules « en cul de bouteille », n’était pas vraiment un adonis et n’avait pour lui que sa grande carcasse. Sans doute a-t-il été, dès sa jeunesse, complexé par son physique ingrat ; complexe d’infériorité qui s’est vite transformé en complexe de supériorité. Mais ceci n’excuse rien !
Les ouvrages parlants, en bien ou en mal, de celui qu’on surnommait « le Grand Charles », ne manquent pas. Il en existe des milliers. Certains sont excellents, à commencer par la biographie, en quatre tomes, de Max Gallo (2). Mais il faut lire aussi « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte (3) pour découvrir qu’il n’avait que mépris pour les Noirs et les Arabes. À lire aussi, mais la liste n’est pas exhaustive : « De Gaulle et les communistes » de Henri-Christian Giraud (4) où l’on découvre ses capacités à s’allier avec le diable par antiaméricanisme. Le communisme et sa kyrielle de millions de morts avaient en de Gaulle un allié de poids ! L’excellent « Pétain et de Gaulle » de Raymond Tournoux (5), qui décrit l’ambiguïté des rapports entre « l’homme du 18 juin » et celui qui fut son bienfaiteur et à qui il devait tout : le maréchal Pétain. « De Gaulle. La grandeur et le néant » de Dominique Venner (6), où l’auteur ne cache pas sa fascination pour le machiavélisme du personnage. Les mémoires de maître Tixier-Vignancour (7) sont également édifiantes. De même que celles du colonel Antoine Argoud (8) ; celui que de Gaulle fit enlever par ses barbouzes en Allemagne.
Dans un genre plus léger, on peut lire – bien qu’ils soient introuvables en librairie – les pamphlets d’André Figueras dont l’un des meilleurs est « Charles le dérisoire » (9). On ne peut, pour finir, passer sous silence un énorme pavé de Roger Holeindre : « L’homme qui faisait se battre les Français entre eux » (10). Ce gros travail fera grincer des dents tous les admirateurs de De Gaulle, mais les plus honnêtes y découvriront les nombreuses faces cachées du personnage.
J’avoue, humblement, ne pas comprendre pourquoi, de nos jours, tout le monde se réclame du gaullisme. Certes beaucoup le font par clientélisme électoral mais je ne saisis pas pourquoi une belle intelligence, un type aussi cultivé qu’Éric Zemmour, de surcroît séfarade d’Algérie, donne dans le culte de celui qui fut « le plus grand commun diviseur des Français ».
Revisitons donc l’histoire – officielle et officieuse – du « père de la Résistance ». Comme cette histoire est longue, je la résumerai en deux articles pour la rendre moins fastidieuse à lire :
Charles de Gaulle est le fils d’Henri de Gaulle (1848-1932) et de Jeanne Maillot (1860-1940).
Il fait ses études chez les frères des écoles chrétiennes, puis chez les jésuites. La modestie n’est pas sa qualité première, car il rédige, à 15 ans, un récit dans lequel il se décrit en « général de Gaulle sauvant la France ». Il entre à Saint-Cyr en 1908 avec un rang qui ne préjuge en rien un destin exceptionnel : 119e sur 221. Le major de sa promotion est un « pieds-noirs », le futur maréchal Juin.
À sa sortie de Saint-Cyr, en 1912, il est affecté au 33e régiment d’infanterie à Arras et se retrouve sous les ordres du colonel Pétain.
Le début du mythe : « le héros de Verdun ».
La Grande Guerre éclate. Les quatre frères de Gaulle sont mobilisés comme officiers. Ils en reviendront tous bien vivants, en pleine forme et tous décorés.
« (De Gaulle) est blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, à Mesnil-Les-Hurlus… Il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d’être relevé huit jours de ses fonctions… » C’est ce que nous raconte l’histoire officielle, et elle poursuit : « Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et anéanti par l’ennemi en défendant le village de Douaumont… Tentant alors une percée, il est obligé de sauter dans un trou d’obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d’un coup de baïonnette à la cuisse gauche. Capturé, il est soigné et interné. Cette disparition au front lui vaut d’être cité à l’Ordre de l’armée… » Mais l’histoire, la vraie, est assez différente de la légende : le 24 février 1916, le régiment où sert de Gaulle part pour Verdun. Jusque là, de Gaulle n’a pas connu la vraie guerre : les gaz, les matraquages d’artillerie, la solitude et la boue des tranchées dévastées.
Le 1er mars 1916, le 33e RI relève le 110e, qui combat depuis quatre jours dans les ruines du village de Douaumont. Le capitaine Destouches, qui passe son secteur à de Gaulle voit arriver un individu : « Badine en main, gants beurre frais, l’air conquérant », lequel se permet de rabrouer vertement le lieutenant Pieuchot qui commande les mitrailleurs. Le lendemain à midi, de Gaulle était prisonnier. Ce fut rapide et assez peu glorieux, malgré une blessure (controversée) à la fesse.
Le témoignage du capitaine Destouches – qui n’a jamais été démenti et encore moins attaqué en diffamation – est édifiant. « Verdun, c’est l’enfer ! J’ai beau (lui) dire, écrit-il, que depuis trois jours nous n’avons eu que des attaques, que nous n’avons pas un seul outil du génie, pas une pelle, pas une pioche, pas un centimètre de barbelé. Il répond que ce secteur n’est pas organisé ». Il agonit ensuite de sottises le lieutenant Pieuchot lequel lui répond : « Depuis trois jours, nous sommes sous un marmitage invraisemblable ; il n’y a pas un trou, pas une tranchée et nous avons repoussé quatre attaques. Faites-en autant… ». De Gaulle aura-t-il l’occasion d’en faire autant ?
Vers 5 h du matin, un nouveau marmitage commence. Puis les Boches attaquent.
Le commandant Cordonnier, qui commande le 3e bataillon du 33e RI, lance ses hommes en contre-attaque, courant devant eux, il tombe, tué d’une balle en pleine tête.
Ses fantassins continuent à se battre quand… une serviette blanche brandie au bout d’un fusil surgit de la position tenue par la compagnie du capitaine de Gaulle.
Dans « le nouveau Candide » du 21 avril 1966, le lieutenant Albrecht, qui commandait un groupe de lance-flammes allemand, témoigne : « J’ai vu sortir un tissu blanc. J’ai ordonné le cessez-le-feu. Quelques hommes sont sortis… J’ai remarqué l’officier qui les commandait tellement il était grand… Il paraissait hagard et chancelant. Il m’a remis lui-même son ceinturon et son arme… je l’ai fait emmener par un sergent et trois hommes … ». Ce témoignage est corroboré par celui de M. Delpech, de Haute-Garonne, dans « Sud-Ouest » des 16 avril 1961 et 29 mars 1966.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : le soldat Haverland, sous les bombardements, réussit à rejoindre le PC du régiment et déclare qu’il a cru voir tomber le grand capitaine commandant la 10e compagnie. Le colonel Boudhors, chef de corps du 33e RI en déduit que de Gaulle est mort en héros et demande pour lui une citation au général commandant la 2e armée, celle de Verdun. Ce général, c’est le bienfaiteur de De Gaulle, le général Philippe Pétain. Ce dernier rédige une citation, à laquelle s’ajoute la Légion d’honneur: « Le capitaine de Gaulle a enlevé ses hommes dans un assaut furieux. Seule solution qu’il jugeait compatible avec son sentiment de l’honneur militaire… »
Il est possible que de Gaulle ait été légèrement blessé quelques heures après sa reddition. Le capitaine Richèbe, ancien du 33, déclare dans ses mémoires : « Je tiens de source sûre que sa blessure n’a été qu’une écorchure à la cuisse… ». Cette écorchure aurait été faite par un feldwebel qui chatouillait du bout de sa baïonnette l’arrière-train du prisonnier qu’il conduisait à l’arrière.
Voilà donc le capitaine Charles de Gaulle prisonnier. Il le restera 30 mois.
Il existe un autre témoignage sur la captivité de De Gaulle. Il émane du général Perre, un de ses condisciples à Saint- Cyr (11) : « Les Boches faisaient l’honneur aux officiers qui s’étaient bien battus de leur rendre leur sabre pour certaines manifestations. Ils ne le rendirent pas à de Gaulle. Celui-ci leur réclama sèchement. Les Allemands refirent une enquête sur les conditions de sa reddition… Renseignements pris, ils ne rendirent pas son sabre au capitaine de Gaulle. »
« Un lamentable exil », c’est en ces termes qu’il décrira son triste sort à sa mère. Pour tromper l’ennui, il organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l’état de la guerre en cours. Il est libéré après l’armistice du 11 novembre 1918. De ces deux ans et demi de captivité, il garde un souvenir amer, estimant être « un soldat inutile qui n’a servi à rien ».
C’était la Grande Guerre. Est-on qualifié pour juger le courage des combattants de 14-18 ? Non, bien sûr ! Mais on peut s’indigner de la suite. Revenu en pleine forme de captivité, de Gaulle ne demanda jamais l’annulation de sa citation pour la Légion d’honneur à titre posthume. Il ne découragea pas non plus ses biographes qui décrivaient avec moult détails son héroïsme à Verdun.
Son dossier militaire devait bien porter mention de sa citation à titre posthume mais, revenu aux affaires en 1958, tout son dossier disparut, comme par enchantement, du ministère des armées.
Le « porte-plume » de Pétain.
Après la guerre, Charles de Gaulle poursuit sa carrière militaire sous la protection de Philippe Pétain. Début avril 1919, il est détaché auprès de l’armée polonaise. Il effectue dans le pays deux séjours très rapprochés (d’avril 1919 à mai 1920, et de juin 1920 à la fin janvier 1921).
Après la victoire de la Pologne, il rédige un rapport sur l’armée polonaise. C’est déjà « un militaire de plume », il le restera toute sa vie !
Il est ensuite chargé de cours à Saint-Cyr, avant son admission à l’École de guerre en 1922. En conflit permanent avec ses supérieurs, il est mal noté mais bénéficie de la protection bienveillante du maréchal Pétain : en 1924, le Maréchal fit même rectifier les notes médiocres infligées à son protégé. En 1925, il est détaché à l’état-major du maréchal Pétain. Celui-ci l’impose comme conférencier à l’École de guerre et lui demande de préparer un ouvrage sur l’histoire du soldat. En 1927, il présente trois conférences intitulées : « L’action de guerre et le chef », « Du caractère », et enfin « Du prestige », en présence du maréchal Pétain.
Promu chef de bataillon le 25 septembre 1927, après douze longues années dans le grade de capitaine, il part pour Trèves prendre le commandement du 19e bataillon de chasseurs.
En novembre 1929, il est affecté à l’état-major des troupes du Levant à Beyrouth. Il y reste jusqu’en novembre 1931. Au cercle des officiers de Beyrouth, il donne des conférences sur l’armée française : le « militaire de plume » est aussi un bon orateur à défaut d’être un soldat.
Grâce à Pétain, il est affecté fin 1931 au secrétariat de la Défense nationale à Paris. C’est durant ces années, sous la protection de Pétain, que de Gaulle développe ses théories militaires.
Il publie « La discorde chez l’ennemi » (1924), « Le fil de l’épée » (1932), « Vers l’armée de métier » (1934) et enfin « La France et son armée » (1938). Ce dernier livre, voulu dès 1925 par Pétain, et auquel de Gaulle se consacra pendant deux ans, ne fut pas retenu par le Maréchal qui, l’ayant remanié, confia le travail à un autre. De Gaulle en fut très contrarié mais, flagorneur, il dédia néanmoins au Maréchal son livre « Le Fil de l’épée ». Sa dédicace dit : « Rien ne montre mieux que votre gloire, quelle vertu l’action peut tirer des lumières de la pensée ».
En 1938, de Gaulle décida de publier, sous son seul nom, son texte et en avertit Pétain.
Le Maréchal le reçut chez lui et lui proposa une préface, préface que de Gaulle accepta et… ne reprit pas dans son livre. Cet incident est à l’origine d’une brouille définitive entre les deux hommes qui ne se reverront, brièvement, qu’en juin 1940.
Le « visionnaire » sur l’utilisation des blindés et de l’aviation.
Dans son livre « Vers l’armée de métier », de Gaulle envisage la création d’une armée de professionnels aux côtés de la conscription. Il devient alors le défenseur – mais il n’est pas le seul – de la création d’unités blindées autonomes non liées à l’infanterie. Cette idée rencontre un écho favorable auprès de Paul Reynaud. À l’étranger, l’idée du général Estienne d’employer des blindés dans une « percée motorisée » suscite la plus grande attention. Mais, contrairement à ce qu’on raconte, « Vers l’armée de métier » n’a eu aucun succès en France et bien sûr, aucune influence sur Guderian, créateur de la force mécanique allemande. De plus, à l’encontre de son aîné le colonel Mayer, de Gaulle ne perçoit pas l’importance de l’aviation à laquelle il n’attribue qu’un rôle secondaire : « Les troupes recevront de l’aviation une aide précieuse quant à leur camouflage. Les fumées épandues du haut des airs cachent en quelques minutes de vastes surfaces du sol tandis que le bruit des machines volantes couvre celui des moteurs chenillés ». Il faudra attendre l’édition d’après-guerre pour voir rajouter la phrase : « Mais surtout en frappant à vue directe et profondément, l’aviation devient l’arme dont les effets foudroyants se combinent le mieux avec les vertus de rupture et d’exploitation de grandes unités mécaniques ».
Le visionnaire l’a été… après coup ! Ainsi s’écrit l’histoire !
La girouette politique.
Selon Christian Pineau « Le général avait reconnu qu’il avait été « Action Française » et qu’il s’était rallié à la République pour ne pas aller contre le sentiment des Français ». Pourtant, si la pensée de Maurras a marqué de Gaulle, il est aussi influencé par le socialisme de Pierre Leroux et de Bergson. Il a été formé par le colonel Mayer, israélite et socialisant. Il a fréquenté le « Club du Faubourg » (socialiste) et les mouvements non conformistes et socialistes des années 30.
En janvier 1934, de Gaulle publie une étude sur « la mobilisation économique à l’étranger », et il cite en exemple…l’Italie mussolinienne. De Gaulle fera l’apologie du livre « La réforme de l’État » d’André Tardieu et dira, plus tard, s’en être inspiré pour la constitution de la Ve République.
De fait, de Gaulle n’est pas un idéologue ; il semble ne pas avoir de convictions. C’est un ambitieux prêt à faire son miel de tout pour arriver à ses fins. Il fréquente des hommes politiques de différentes tendances, uniquement pour se faire connaître. S’il voit beaucoup Paul Reynaud, il se rapproche également de Marcel Déat. De Gaulle rencontre Déat à plusieurs reprises grâce à un de ses proches, l’avocat Jean Auburtin. En 1935, il approuve le pacte franco-soviétique signé par Laval et Staline, « quelque horreur que nous ayons pour leur régime ». La vision politique de De Gaulle fait toujours abstraction des idéologies qui comptent peu pour lui : seul compte son propre destin.
Il se dévoile d’ailleurs dans « Vers l’armée de métier ». Il ose, en effet, écrire ceci : « Il faut qu’un maître apparaisse, indépendant dans ses jugements, irrécusable dans ses ordres, crédité par l’opinion. Serviteur du seul État, dépouillé de préjugés, dédaigneux des clientèles, commis enfermé dans sa tâche, pénétré de longs desseins, au fait des gens et des choses du ressort, faisant corps avec l’armée, dévoué à ceux qu’il commande, homme assez fort pour s’imposer, assez habile pour séduire, assez grand pour une grande œuvre… » Cet appel à la figure du grand homme était déjà présente dans « Le fil de l’épée », où, dès 1932, il écrit : « On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et ceux-ci le sont pour l’avoir voulu. » Dans ce livre, il dresse le portrait de « l’ambitieux de haute stature qui n’est pas seulement un soldat » et il offre comme exemples Louvois et Carnot, « dictateurs de guerre ». On l’aura compris, dans sa mégalomanie, c’est bien sûr lui le grand homme.
En juillet 1937, le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté au 507e régiment de chars de combat basé à Montigny-lès-Metz. C’est la rencontre concrète avec « son » outil ; celui dont il rêvait. Il est enfin nommé colonel le 25 décembre 1937. Lors de manœuvres, il tente d’imposer, contre le règlement, sa conception de l’usage des blindés, ce qui lui vaut l’hostilité de la hiérarchie militaire.
Un peu plus tard, ce sera la fameuse bataille de Montcornet. Un autre volet du mythe dont je vous parlerai dans mon prochain message.
Héloïse de Salm- Chef
- Messages : 1351
Date d'inscription : 14/08/2022
Re: Oui, j’assume mon anti-gaullisme
... Le Général de Gaulle est un grand personnage français (et un gagnant défensif qui a modelé et fait modeler le récit Historique à sa mesure) ... mais ce n'est pas un Dieu pour autant.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20679
Date d'inscription : 02/01/2022
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