la violence, et la perversion de l islam
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la violence, et la perversion de l islam
a presse occidentale a moins relevé ce qui s’est passé en Arabie Séoudite lorsque le roi a parlé de s’associer au processus de paix entre les pays arabes et Israël. Un certain nombre d’ulémas fondamentalistes ont rappelé vertement qu’il ne saurait y avoir de paix avec les infidèles. Selon la sharî’a, le monde est divisé entre « domaine de l’Islam » (dâr al-Islâm) et « domaine de la guerre » (dâr al-harb), et si le conflit n’est pas permanent de fait avec celui-ci, il l’est de droit. Aussi un pays musulman ne déclarait-il jamais la guerre, autrefois, à un pays non-musulman, mais tout au plus pouvait-il « déclarer une trêve », généralement de dix, ou au plus de vingt ans, qui devenait caduque d’elle-même au bout de ce délai sans autre acte juridique. Le roi d’Arabie n’a pas discuté sur ce point, mais il a simplement déclaré que les ulémas qui s’opposaient à lui entraient en rébellion et qu’il était décidé à leur appliquer les « peines légales » appropriées. Ce qui a suffi pour réduire au silence les protestataires.
4Nous avons donc deux exemples, l’un de violence effective, l’autre de violence « symbolique », où la persistance de fait, dans la vie politique actuelle des pays musulmans, du droit classique est invoquée à l’encontre de tout processus révolutionnaire, fut-il « islamique ». Comment peut-on en arriver là ? Pour le comprendre il faut tenir compte de quatre éléments qui constituent l’ossature du phénomène :
la mise en place, par le Coran, d’un crime de rébellion contre le Prophète ;
la transmission des prérogatives du Prophète au souverain légitime : le calife ;
l’acceptation de fait de la revendication de ces prérogatives par les détenteurs du pouvoir qui ne l’ont pas obtenu par délégation du calife ;
les difficultés de définir l’« imâm injuste » contre lequel seul la rébellion serait légitime.
1 Cf. par exemple Genèse 32,14.
2 Traduction Blachère.
5Dans le Coran l’idée de rébellion est d’abord celle de « révolte contre Dieu », marquée par les mots de taghwâ, tughyân... Elle est invoquée pour des épisodes anciens, notamment celui de Pharaon contre Moïse (XX, 27, 45), ou avant même pour les contemporains de Noé (LIII, 52), qui ont tous connu le châtiment ; mais elle peut être invoquée d’une façon générale et intemporelle (LXXVIII, 21-23 ; LI, 53 ; LXVIII, 31 ; XXXVII, 29 ; XXXVIII, 55 ; XXIII, 75). Alors que la Bible peut opposer la mansuétude de Dieu non seulement aux manquements des hommes – ce que fait aussi le Coran – mais aussi à leur révolte1, le Coran exclut formellement le pardon dans ce dernier cas : « Si nous leur faisions miséricorde et écartions le mal qui est sur eux, ils persisteraient, certes, à marcher en aveugles dans leur rébellion (fî tughyânihim) » (XXIII, 75)2. En outre il faut remarquer que le vocabulaire qui désigne cette rébellion contre Dieu désigne aussi l’idée d’être injuste, oppresseur.
6Ce dernier aspect est naturellement renforcé lorsque le Prophète, passant de la Mecque à Médine, passe du statut d’« avertisseur » à celui de chef temporel. Ensuite, contre les castors de Médine, notamment, qui acceptaient le message monothéiste mais pas la suprématie politique du Prophète, le Coran lance l’accusation d’« hypocrisie ». Celle-ci est très vite rattachée à celle de révolte, y compris, cette fois, au sens politique : « N’as-tu point vu ceux qui ont été hypocrites (al-ladhîna nâfaqû) ». Ils disaient à ceux de leurs frères qui, parmi les Détenteurs de l’Écriture, ont été impies (al-ladhîna kafarû) :
3 Traduction Blachère.
« Si vous êtes expulsés, nous partirons, certes, avec vous, et nous n’obéirons jamais à personne contre vous. Si l’on vous combat, certes, nous vous porterons secours ! » (LIX, 11)3.
7Il y a donc l’affirmation d’un lien étroit entre la foi et la soumission à celui qui représente l’unité de la communauté.
8C’est ce que montre à l’évidence un hadîth :
« La vraie religion consiste à être loyal envers Dieu, envers Son Prophète, à l’égard des chefs de la communauté musulmane et de la communauté toute entière. »
4 Sahîh, éd. Dâr al-qalam, Beyrouth, 1987, t. I, p. 93. Traduction Houdas : El-Bokhari, les traditio (...)
9Ce hadîth, qui est rapporté par Bukhârî4 en conclusion du chapitre de la foi, est rattaché par lui à la parole coranique (IX, 92) :
« Pourvu qu’ils soient sincères envers Dieu et Son Prophète. »
10Dans une autre section du recueil de Bukhârî, on trouve des récits d’une répression féroce exercée par le Prophète contre des tribus qui avaient apostasié :
« Le Prophète leur fit couper les mains et les pieds et crever les yeux ; puis on les laissa mourir sans cautériser leurs plaies. On les jeta dans la Harra : ils demandèrent à boire en vain, on ne les abreuva pas. »
11Bukhârî donne à la suite quatre récits, qui ne diffèrent que par des détails, de cette répression, pour bien marquer s
4Nous avons donc deux exemples, l’un de violence effective, l’autre de violence « symbolique », où la persistance de fait, dans la vie politique actuelle des pays musulmans, du droit classique est invoquée à l’encontre de tout processus révolutionnaire, fut-il « islamique ». Comment peut-on en arriver là ? Pour le comprendre il faut tenir compte de quatre éléments qui constituent l’ossature du phénomène :
la mise en place, par le Coran, d’un crime de rébellion contre le Prophète ;
la transmission des prérogatives du Prophète au souverain légitime : le calife ;
l’acceptation de fait de la revendication de ces prérogatives par les détenteurs du pouvoir qui ne l’ont pas obtenu par délégation du calife ;
les difficultés de définir l’« imâm injuste » contre lequel seul la rébellion serait légitime.
1 Cf. par exemple Genèse 32,14.
2 Traduction Blachère.
5Dans le Coran l’idée de rébellion est d’abord celle de « révolte contre Dieu », marquée par les mots de taghwâ, tughyân... Elle est invoquée pour des épisodes anciens, notamment celui de Pharaon contre Moïse (XX, 27, 45), ou avant même pour les contemporains de Noé (LIII, 52), qui ont tous connu le châtiment ; mais elle peut être invoquée d’une façon générale et intemporelle (LXXVIII, 21-23 ; LI, 53 ; LXVIII, 31 ; XXXVII, 29 ; XXXVIII, 55 ; XXIII, 75). Alors que la Bible peut opposer la mansuétude de Dieu non seulement aux manquements des hommes – ce que fait aussi le Coran – mais aussi à leur révolte1, le Coran exclut formellement le pardon dans ce dernier cas : « Si nous leur faisions miséricorde et écartions le mal qui est sur eux, ils persisteraient, certes, à marcher en aveugles dans leur rébellion (fî tughyânihim) » (XXIII, 75)2. En outre il faut remarquer que le vocabulaire qui désigne cette rébellion contre Dieu désigne aussi l’idée d’être injuste, oppresseur.
6Ce dernier aspect est naturellement renforcé lorsque le Prophète, passant de la Mecque à Médine, passe du statut d’« avertisseur » à celui de chef temporel. Ensuite, contre les castors de Médine, notamment, qui acceptaient le message monothéiste mais pas la suprématie politique du Prophète, le Coran lance l’accusation d’« hypocrisie ». Celle-ci est très vite rattachée à celle de révolte, y compris, cette fois, au sens politique : « N’as-tu point vu ceux qui ont été hypocrites (al-ladhîna nâfaqû) ». Ils disaient à ceux de leurs frères qui, parmi les Détenteurs de l’Écriture, ont été impies (al-ladhîna kafarû) :
3 Traduction Blachère.
« Si vous êtes expulsés, nous partirons, certes, avec vous, et nous n’obéirons jamais à personne contre vous. Si l’on vous combat, certes, nous vous porterons secours ! » (LIX, 11)3.
7Il y a donc l’affirmation d’un lien étroit entre la foi et la soumission à celui qui représente l’unité de la communauté.
8C’est ce que montre à l’évidence un hadîth :
« La vraie religion consiste à être loyal envers Dieu, envers Son Prophète, à l’égard des chefs de la communauté musulmane et de la communauté toute entière. »
4 Sahîh, éd. Dâr al-qalam, Beyrouth, 1987, t. I, p. 93. Traduction Houdas : El-Bokhari, les traditio (...)
9Ce hadîth, qui est rapporté par Bukhârî4 en conclusion du chapitre de la foi, est rattaché par lui à la parole coranique (IX, 92) :
« Pourvu qu’ils soient sincères envers Dieu et Son Prophète. »
10Dans une autre section du recueil de Bukhârî, on trouve des récits d’une répression féroce exercée par le Prophète contre des tribus qui avaient apostasié :
« Le Prophète leur fit couper les mains et les pieds et crever les yeux ; puis on les laissa mourir sans cautériser leurs plaies. On les jeta dans la Harra : ils demandèrent à boire en vain, on ne les abreuva pas. »
11Bukhârî donne à la suite quatre récits, qui ne diffèrent que par des détails, de cette répression, pour bien marquer s
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: la violence, et la perversion de l islam
Cette étude éclaire les types de relations que l'islam a développés au cours des siècles avec les castors et les chrétiens. La connaissance de relations complexes, inscrites dans l'histoire, constitue la base d'un travail de mémoire indispensable pour anticiper les éventuels conflits futur et les désamorcer, pour comprendre aussi la véritable teneur du danger intégriste. L'auteur examine, à travers l'analyse de documents anciens et récents, les diverses facettes des Dhimmis, c'est à dire des non-musulmans dont les pays furent conquis par le Jihâd, " la guerre sainte ", et qui refusèrent la conversion. La connaissance de cette histoire, occultée en Occident et interdite dans le monde arabe, permet de mieux comprendre ce que serait l'application de la Chari'a réclamée par les intégristes islamiques, loi impliquant notamment un statut d'infériorité tant pour les agnostiques que pour les croyants n'adhérant pas l'islam. Sans justifier pour autant les autres intégrismes, qu'ils soient idéologiques ou religieux, l'auteur montre en quoi l'intégrisme islamique a ses spécificités qui peuvent le mener aux crimes les plus monstrueux contre l'humanité, les attentats-suicides par exemple.
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: la violence, et la perversion de l islam
Dans L'islam Sunnite il y a clairement des versets qui disent de traiter leur cousins chrétiens et feujs comme de la merde !
Revanchisti- Vénérable
- Messages : 10026
Date d'inscription : 04/09/2022
Re: la violence, et la perversion de l islam
Revanchisti a écrit:Dans L'islam Sunnite il y a clairement des versets qui disent de traiter leur cousins chrétiens et feujs comme de la merde !
oui je sais le musulman, est fourbe, il avance une main tendue , et de l'autre le couteau
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: la violence, et la perversion de l islam
La violence familiale dans l'islam est un sujet de discorde entre les musulmans, car il n'existe aucun consensus dans la jurisprudence islamique et entre les madhhabs, en raison de l'interprétation du Coran et de la Sounna, ainsi que des coutumes et lois locales des régions musulmanes.
L'interprétation traditionnelle du verset 34 de la sourate des Femmes, voulant que celles-ci doivent obéir à leur mari qui peut les frapper si elles ne sont pas soumises, est remise en question par l'islam libéral, qui appel à une égalité et à un respect mutuel dans le couple. La violence familiale dans la communauté musulmane est une question complexe, en raison des différentes façons dont les pays traitent ce sujet, et la tendance à cacher les preuves d'abus en raison d'un sentiment de honte, ainsi que de l'incapacité des femmes à obtenir la reconnaissance par la police et le système judiciaire que les violences ont eu lieu.
Définition
L'interprétation traditionnelle du verset 34 de la sourate des Femmes, voulant que celles-ci doivent obéir à leur mari qui peut les frapper si elles ne sont pas soumises, est remise en question par l'islam libéral, qui appel à une égalité et à un respect mutuel dans le couple. La violence familiale dans la communauté musulmane est une question complexe, en raison des différentes façons dont les pays traitent ce sujet, et la tendance à cacher les preuves d'abus en raison d'un sentiment de honte, ainsi que de l'incapacité des femmes à obtenir la reconnaissance par la police et le système judiciaire que les violences ont eu lieu.
Définition
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
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