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S'entrainer à faire la guerre
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S'entrainer à faire la guerre
Quand tu vois ça
https://youtu.be/guB4no7aeeY
Ça fait froid dans le dos
S'entrainer au tir? Comment? Faire du paintball?
La guerre arrive bientôt si vous ne voulez pas crever sur le front entrainez vous
https://youtu.be/guB4no7aeeY
Ça fait froid dans le dos
S'entrainer au tir? Comment? Faire du paintball?
La guerre arrive bientôt si vous ne voulez pas crever sur le front entrainez vous
Invité- Invité
Re: S'entrainer à faire la guerre
https://www.youtube.com/playlist?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
La guerer du donbass en image vu depuis l'essence du temps, côté civil comem champ de bataille.
https://youtu.be/GgRD9FM3XsQ?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
https://youtu.be/-8hcJGQGZ-I?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
Si vous voulez de l'anglais :
https://youtu.be/U4lfcn5wcNk?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
Il y a aussi le moment où ils défendent cette église avec des mitrailleuses lourdes calibre 12.
https://youtu.be/IVEj7Rnh0yE?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
La guerer du donbass en image vu depuis l'essence du temps, côté civil comem champ de bataille.
https://youtu.be/GgRD9FM3XsQ?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
https://youtu.be/-8hcJGQGZ-I?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
Si vous voulez de l'anglais :
https://youtu.be/U4lfcn5wcNk?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
Il y a aussi le moment où ils défendent cette église avec des mitrailleuses lourdes calibre 12.
https://youtu.be/IVEj7Rnh0yE?list=PLEl8Q3ptvwJ9Wt3Yq4V6ed6Ms3qrXX0NR
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: S'entrainer à faire la guerre
Ca aide quand même d'avoir fait son service. Moi j'ai été bidasse dans les mécanisés. Mortiers lourds, chauffeur PL et d'autres (on tournait et tout le monde devait être capable de tout faire à son niveau (moi je devais tout savoir faire du fait de mon permis PL et mes études). Et comme je me débrouillais en allemand j'avais droit aux conversations radio sur les camps de maneuvres.
J'ai été un peu surpris par le service. Je prévoyais de le faire plus tard mais j'étais dans un période de tension et de manque d'effectifs et donc les reports pour cause d'études ont été réduits aux années de fin de cycle. Du coup j'ai été appelé en plein milieu d'année d'étude.
De ce que je m'en souviens, on apprend à se servir du FSA, du MAT 49, du Famas, du pistolet MAC 50 9mm, à tirer des grenades au FSA puis au Famas, tir tendu ou en trajectoire balistique, tir de nuit, à tirer à la AA52 7.62 posée au sol ou aux tirs anti-aériens à la 12.7 montée sur un Berliet ou VAB. Et on apprend à les démonter/remonter, à les nettoyer et les graisser comme neuves avant de les rendre à l'armurerie avec inspection, et plantage sinon. On apprend à poser des mines de toutes sortes et à les détecter et les éviter. On apprend à chouffer et avancer en binome, camouflé FFOMECBLOT, faire le parcours du combattant le plus vite possible, parcourir des tubes enfumés avec un masque à gaz. On apprend aussi à conduire un Berliet, un Unimog, un VAB et à les entretenir voire les réparer. On apprend à mettre en position un mortier lourd 120 à partir du Berliet ou du VAB et à le raccrocher en moins de deux (le plateau qui s'enfonce à chaque tir fait quelques centaines de kg) pour éviter le contretir du Ratac ennemi, à viser en mettant en position un équipement optique dont je ne me rappelle plus le nom, faire la graphiqueur (calculer graphiquement la trajectoire balistique à partir d'abaques) vérifié par calculette (j'ai loupé les ordinateurs portables Thomson qui arrivaient juste après mon service), savoir (boulot de l'artificier) mettre la quantité de sachets de poudre à la base de l'obus concordant au tir calculé par le graphiqueur. J'ai même conduit en P4 l'observateur qui estime la précision du tir pour apporter la première correction. J'ai fait ça par -40 et + 30. J'ai bien sûr aussi été radio. Tous les jours, réveil à 5h, petit déj, emplacement du rapport à 7h en tenue de sport rasé (sinon planté) à hurler "présent". Il n'y avait que de l'eau froide pour se laver ou même pour la douche le soir. Les schleus (on était basés en Allemagne), à côté de nous qu'on croisait sur le pas de tirs, étaient en vacances par rapport à nous. Leur casernement ressemblait à des auberges et ils nettoyaient jamais leurs chiottes et l'armée faisait nettoyait leur chambre avec du personnel. Grosse différence de standing. Quand on était en maneuvre avec les forces de l'OTAN (dont on faisait pas partie) on logeait dans les baraquements américains abandonnées, dans le froid (il faisait moins de 0) et à côté des moisissures à même le sol. On faisait même le tour d'un campement récemment abandonné par les US, pour nous montrer tous les renseignements qu'on pouvait tirer des déchets qu'ils laissaient sur place, avec exemple comment éviter de les laisser nous-mêmes. Il y avait une inspection du lieu de notre campement par une autre équipe, qui suivait, qui aurait planté notre chef de section en cas de trace reliquat inadmissible sur les lieux.
Pendant qu'on faisait les manœuvres, on nous a alerté que suite à la mort de plusieurs soldats (retrouvés congelés au petit matin) pendant une nuit sous les tentes Algérie, par pas mal de degrés sous 0, le général du corps avait interdit des bivouacs par moins de 0. Bénédiction !
Tous les matins, donc après l'emplacement du rapport, on partait faire le footing. Un jour sur deux près de 15km, une partie dans les bois, une jour sur deux, petit tracé mais pompes et montée à la corde. les types qui avançaient pas à la cadence, on les poussait et on les cognait à coups de rangers si nécessaire jusqu'à ce qu'il avancent. Au retour, douche (froide) et rassemblement de la section, en tenue militaire. Au passage, le type qui esquivait la douche (après qu'on l'ait remarqué une ou deux fois) était mis tout habillé (en survet) sous la douche avec les encouragements des sous-of.
Et bien sur, on avait des cours de stratégie et d'organisation au combat, en classe, avec un cahier et avec des contrôles à la fin. C'était important pour le timing des mises en batterie des mortiers.
On peut dire qu'au bout de 6 mois de ces préparations du matin au soir (dont la formation et passage du permis PL) et même des marches nocturnes inopinées, on était fin prêts. D'où l'idée que le service militaire doit durer un an, pour compenser l'emploi des engagés formateurs, occupés à la formation. Et ces 6 mois sont aussi le temps pour être physiquement en état. C'est à partir de 6 mois que les 15 bornes de courses deviennent faciles. On se surprend à faire un finish au sprint et être nullement fatigué après. On commence aussi a soulever les boites de mortiers (par deux dans des containers en métal), dans les 40kg en tout sans aucun problème avant de les balancer hors des camions au sol...
Contrairement à certaines sections de combat, de GEV (grenadiers voltigeurs), on pouvait sortir chaque soir et partir en fausse permission (à nos risques et périls) le weekend. Je me suis fait attraper par un rappel durant un fausse (il faut rester prêt du régiment pour entendre le tocsin et revenir) et du coup me suis pris 8 jours au trou...
Si vous regardez ce que font les russes, et bien ils ont pas les moyens de la préparation des engagés et le nombre pour organiser tout ça en pleine guerre. Il aurait fallu qu'ils fassent ça bien avant et dans les règles, pendant une période de paix. Ils font ça sur le tas en bordel avec un (mauvais) résultat garanti. Les Ukrainiens le font contraints et forcés. C'est nettement plus simple en étant chez soi, sur le terrain des combats, en plus de la motivation, mais surtout ils bénéficient de militaires formateurs de l'OTAN à l'extérieur de l'Ukraine, qui ne sont pas occupés chez eux (donc leurs engagés et militaires formés sont au combat et non en train de former de nouveaux militaires). Les russes n'ont donc aucune capacité à mobiliser correctement dans un proche avenir. Ils ont trop de problèmes cumulés à résoudre, pendant que les Ukrainiens progressent méthodiquement.
C'est pas les missiles tirés sur la population qui va changer la donne. Au contraire. Ce qui est étonnant, c'est que c'est une erreur de stratégie connue et que les dirigeants n'apprennent jamais. Pas plus Poutine que Hitler.
Hitler a fait la même erreur durant la bataille d'Angleterre alors qu'il était en train de gagner. Pourtant tout avait été bien planifié : les allemands ne bombardaient que les casernes, les usines de production nécessaires aux armées, le matériel militaire, pendant qu'Hitler demandait à l'Angleterre de se joindre à lui et pour le moins de rester neutre en échange d'une non agression allemande totale à leur égard... mais un de leur bombardier a commis l'erreur de lâcher ses bombes sur Londres, tuant des civils. les britanniques las des combats, prêts à lâcher au niveau de l'opinion se sont soudainement retournés. Réplique immédiate de Churchill qui a lancé ce qu'il lui restait d'avions sur Berlin qu'il bombarda (un peu).
Cet acte énerva Hitler qui décida alors de retourner toutes ses forces pour bombarder les civils... et pendant ce temps l'armée britannique, les usines, laissées tranquille, ont eu le temps de se refaire...
Mon avis c'est que les russes sont encore plus mal barrés que l'Allemagne contre les britanniques à ce moment là. C'est très mal engagé pour eux, au-delà même du fait qu'ils vont pas gagner.
Donc l'idée du politicien autocrate comme Poutine c'est que lorsqu'un plan a foiré, on doit faire n'importe quoi pour exister... au lieu de s'effacer suite à son échec. C'est la seule bonne solution pour les Russes. Démission de Poutine et élections. Peu importe le résultat, le nouvel élu n'aura pas le poids de l'échec du prédécesseur...
J'ai été un peu surpris par le service. Je prévoyais de le faire plus tard mais j'étais dans un période de tension et de manque d'effectifs et donc les reports pour cause d'études ont été réduits aux années de fin de cycle. Du coup j'ai été appelé en plein milieu d'année d'étude.
De ce que je m'en souviens, on apprend à se servir du FSA, du MAT 49, du Famas, du pistolet MAC 50 9mm, à tirer des grenades au FSA puis au Famas, tir tendu ou en trajectoire balistique, tir de nuit, à tirer à la AA52 7.62 posée au sol ou aux tirs anti-aériens à la 12.7 montée sur un Berliet ou VAB. Et on apprend à les démonter/remonter, à les nettoyer et les graisser comme neuves avant de les rendre à l'armurerie avec inspection, et plantage sinon. On apprend à poser des mines de toutes sortes et à les détecter et les éviter. On apprend à chouffer et avancer en binome, camouflé FFOMECBLOT, faire le parcours du combattant le plus vite possible, parcourir des tubes enfumés avec un masque à gaz. On apprend aussi à conduire un Berliet, un Unimog, un VAB et à les entretenir voire les réparer. On apprend à mettre en position un mortier lourd 120 à partir du Berliet ou du VAB et à le raccrocher en moins de deux (le plateau qui s'enfonce à chaque tir fait quelques centaines de kg) pour éviter le contretir du Ratac ennemi, à viser en mettant en position un équipement optique dont je ne me rappelle plus le nom, faire la graphiqueur (calculer graphiquement la trajectoire balistique à partir d'abaques) vérifié par calculette (j'ai loupé les ordinateurs portables Thomson qui arrivaient juste après mon service), savoir (boulot de l'artificier) mettre la quantité de sachets de poudre à la base de l'obus concordant au tir calculé par le graphiqueur. J'ai même conduit en P4 l'observateur qui estime la précision du tir pour apporter la première correction. J'ai fait ça par -40 et + 30. J'ai bien sûr aussi été radio. Tous les jours, réveil à 5h, petit déj, emplacement du rapport à 7h en tenue de sport rasé (sinon planté) à hurler "présent". Il n'y avait que de l'eau froide pour se laver ou même pour la douche le soir. Les schleus (on était basés en Allemagne), à côté de nous qu'on croisait sur le pas de tirs, étaient en vacances par rapport à nous. Leur casernement ressemblait à des auberges et ils nettoyaient jamais leurs chiottes et l'armée faisait nettoyait leur chambre avec du personnel. Grosse différence de standing. Quand on était en maneuvre avec les forces de l'OTAN (dont on faisait pas partie) on logeait dans les baraquements américains abandonnées, dans le froid (il faisait moins de 0) et à côté des moisissures à même le sol. On faisait même le tour d'un campement récemment abandonné par les US, pour nous montrer tous les renseignements qu'on pouvait tirer des déchets qu'ils laissaient sur place, avec exemple comment éviter de les laisser nous-mêmes. Il y avait une inspection du lieu de notre campement par une autre équipe, qui suivait, qui aurait planté notre chef de section en cas de trace reliquat inadmissible sur les lieux.
Pendant qu'on faisait les manœuvres, on nous a alerté que suite à la mort de plusieurs soldats (retrouvés congelés au petit matin) pendant une nuit sous les tentes Algérie, par pas mal de degrés sous 0, le général du corps avait interdit des bivouacs par moins de 0. Bénédiction !
Tous les matins, donc après l'emplacement du rapport, on partait faire le footing. Un jour sur deux près de 15km, une partie dans les bois, une jour sur deux, petit tracé mais pompes et montée à la corde. les types qui avançaient pas à la cadence, on les poussait et on les cognait à coups de rangers si nécessaire jusqu'à ce qu'il avancent. Au retour, douche (froide) et rassemblement de la section, en tenue militaire. Au passage, le type qui esquivait la douche (après qu'on l'ait remarqué une ou deux fois) était mis tout habillé (en survet) sous la douche avec les encouragements des sous-of.
Et bien sur, on avait des cours de stratégie et d'organisation au combat, en classe, avec un cahier et avec des contrôles à la fin. C'était important pour le timing des mises en batterie des mortiers.
On peut dire qu'au bout de 6 mois de ces préparations du matin au soir (dont la formation et passage du permis PL) et même des marches nocturnes inopinées, on était fin prêts. D'où l'idée que le service militaire doit durer un an, pour compenser l'emploi des engagés formateurs, occupés à la formation. Et ces 6 mois sont aussi le temps pour être physiquement en état. C'est à partir de 6 mois que les 15 bornes de courses deviennent faciles. On se surprend à faire un finish au sprint et être nullement fatigué après. On commence aussi a soulever les boites de mortiers (par deux dans des containers en métal), dans les 40kg en tout sans aucun problème avant de les balancer hors des camions au sol...
Contrairement à certaines sections de combat, de GEV (grenadiers voltigeurs), on pouvait sortir chaque soir et partir en fausse permission (à nos risques et périls) le weekend. Je me suis fait attraper par un rappel durant un fausse (il faut rester prêt du régiment pour entendre le tocsin et revenir) et du coup me suis pris 8 jours au trou...
Si vous regardez ce que font les russes, et bien ils ont pas les moyens de la préparation des engagés et le nombre pour organiser tout ça en pleine guerre. Il aurait fallu qu'ils fassent ça bien avant et dans les règles, pendant une période de paix. Ils font ça sur le tas en bordel avec un (mauvais) résultat garanti. Les Ukrainiens le font contraints et forcés. C'est nettement plus simple en étant chez soi, sur le terrain des combats, en plus de la motivation, mais surtout ils bénéficient de militaires formateurs de l'OTAN à l'extérieur de l'Ukraine, qui ne sont pas occupés chez eux (donc leurs engagés et militaires formés sont au combat et non en train de former de nouveaux militaires). Les russes n'ont donc aucune capacité à mobiliser correctement dans un proche avenir. Ils ont trop de problèmes cumulés à résoudre, pendant que les Ukrainiens progressent méthodiquement.
C'est pas les missiles tirés sur la population qui va changer la donne. Au contraire. Ce qui est étonnant, c'est que c'est une erreur de stratégie connue et que les dirigeants n'apprennent jamais. Pas plus Poutine que Hitler.
Hitler a fait la même erreur durant la bataille d'Angleterre alors qu'il était en train de gagner. Pourtant tout avait été bien planifié : les allemands ne bombardaient que les casernes, les usines de production nécessaires aux armées, le matériel militaire, pendant qu'Hitler demandait à l'Angleterre de se joindre à lui et pour le moins de rester neutre en échange d'une non agression allemande totale à leur égard... mais un de leur bombardier a commis l'erreur de lâcher ses bombes sur Londres, tuant des civils. les britanniques las des combats, prêts à lâcher au niveau de l'opinion se sont soudainement retournés. Réplique immédiate de Churchill qui a lancé ce qu'il lui restait d'avions sur Berlin qu'il bombarda (un peu).
Cet acte énerva Hitler qui décida alors de retourner toutes ses forces pour bombarder les civils... et pendant ce temps l'armée britannique, les usines, laissées tranquille, ont eu le temps de se refaire...
Mon avis c'est que les russes sont encore plus mal barrés que l'Allemagne contre les britanniques à ce moment là. C'est très mal engagé pour eux, au-delà même du fait qu'ils vont pas gagner.
Donc l'idée du politicien autocrate comme Poutine c'est que lorsqu'un plan a foiré, on doit faire n'importe quoi pour exister... au lieu de s'effacer suite à son échec. C'est la seule bonne solution pour les Russes. Démission de Poutine et élections. Peu importe le résultat, le nouvel élu n'aura pas le poids de l'échec du prédécesseur...
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9223
Date d'inscription : 31/07/2021
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