Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
+3
Edouard de Montmonrency
Edgar de Phelps
Vladimir de Volog
7 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime.
Créée par l’auteur de bande-dessinée Fabien Nury, qu’il réalise aux côtés de Julien Dépaux et Frédéric Balekdjian, Paris Police 1900 est un polar politique. Il nous plonge dans les ombres de la Belle époque au tout début du 20ème siècle. Fresque historique passionnante, la série explore aussi les prémisses de l’extrême droite en France, violente, antisémite et antirépublicaine. Retour sur une œuvre singulière de la production télévisuelle française, qui n’a pas été sans subir les foudres du milliardaire d’extrême droite à la tête de la chaîne qui l’a produite.
la suite sur : https://linsoumission.fr/2023/03/02/paris-police-1900-serie/
Créée par l’auteur de bande-dessinée Fabien Nury, qu’il réalise aux côtés de Julien Dépaux et Frédéric Balekdjian, Paris Police 1900 est un polar politique. Il nous plonge dans les ombres de la Belle époque au tout début du 20ème siècle. Fresque historique passionnante, la série explore aussi les prémisses de l’extrême droite en France, violente, antisémite et antirépublicaine. Retour sur une œuvre singulière de la production télévisuelle française, qui n’a pas été sans subir les foudres du milliardaire d’extrême droite à la tête de la chaîne qui l’a produite.
la suite sur : https://linsoumission.fr/2023/03/02/paris-police-1900-serie/
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
té le gros panda vient bordéliser mon topic, lui qui me menace de me coller 3 points si j'embête son copain le toqué ??
Comment se fait-il qu'il ait pu voter R-haine ???
En serait-il ???
Comment se fait-il qu'il ait pu voter R-haine ???
En serait-il ???
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Vladimir de Volog красны a écrit:up
Tu veux reparler d'en 1800 aussi, puis en 1700, 1600, etc etc ... ?
Tout ça c'est devenu anachronique Volog, un sujet que pour les historiens pas pour les contemporains (sauf si l'Histoire est leur passion).
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20679
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
vologe, le bolchévique donne des leçons
mais oublie que le communistes a tuer plus que que le nazisme
mais oublie que le communistes a tuer plus que que le nazisme
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Vladimir de Volog красны a écrit:Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime.
Créée par l’auteur de bande-dessinée Fabien Nury, qu’il réalise aux côtés de Julien Dépaux et Frédéric Balekdjian, Paris Police 1900 est un polar politique. Il nous plonge dans les ombres de la Belle époque au tout début du 20ème siècle. Fresque historique passionnante, la série explore aussi les prémisses de l’extrême droite en France, violente, antisémite et antirépublicaine. Retour sur une œuvre singulière de la production télévisuelle française, qui n’a pas été sans subir les foudres du milliardaire d’extrême droite à la tête de la chaîne qui l’a produite.
la suite sur : https://linsoumission.fr/2023/03/02/paris-police-1900-serie/
La République en péril
Paris, 1899. Le président de la République Félix Faure vient de mourir. La rue ne cesse de se tendre entre militants anarchistes et séides antisémites d’extrême-droite chauffés à blanc par l’ouverture du deuxième procès Dreyfus. Plane l’ombre d’un coup d’Etat qui réaliserait les rêves de l’ultra-droite : abattre la République. Pourtant, un fait divers sordide va vite faire la une des journaux : le corps d’une femme découpé en morceaux a été retrouvé dans une valise flottant dans la Seine. C’est sur ce tableau d’un temps de crise pour la République que s’ouvre la série Paris Police 1900, qui nous amène à suivre l’enquête du jeune inspecteur Antoine Jouin (Jérémie Laheurte) pour élucider l’affaire de l’inconnue de la Seine.
L’enquête dépassera bien vite son seul caractère glauque pour nous conduire dans les méandres politiques de l’entre-deux siècles et nous faire croiser par la même nombre de personnages clés de l’époque, de l’avocate Jeanne Chauvin (Eugénie Derouand) au préfet Lépine (Marc Barbé) en passant par l’ignoble famille Guérin (Hubert Delattre, Anne Benoit, Anthony Paliotti) aux côtés du non moins répugnant député antisémite Drumont (Eddie Chignara), modèle d’un certain Éric Zemmour (lire à ce sujet le superbe ouvrage de Gérard Noiriel, Le venin dans la plume – Edouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République).
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Paris Police 1900 ou le portrait d’une époque
Forte d’une intrigue haletante dont chaque épisode déploie l’intelligence et d’une réalisation sublimant le noir de son récit, la série de Fabien Nury se distingue par sa volonté de raconter le Paris des prémisses du 20e siècle, dont l’imaginaire est souvent accaparé par les représentations fastueuses de la Belle époque.
Au fur et à mesure des épisodes se révèle le filigrane d’enjeux de société majeurs, comme la modernisation de la police qui se dote de bicyclettes, d’un réseau téléphonique et développe les prémisses de la police scientifique, mais aussi le poids d’une presse qui se passionne pour les faits divers et fait grimper le fameux “sentiment d’insécurité” en même temps que ses ventes (un développement de la presse qu’explore aussi le film multicésarisé de Xavier Gianolli, Les Illusions perdues).
C’est en bonne partie à travers ses personnages que se déploie pleinement cette description de l’époque que propose la série. On y retrouve donc Jeanne Chauvin, première avocate à plaider de France, dont on suit ici les premières années compliquées dues à la misogynie structurelle alors qu’elle est une juriste brillante ou encore Alphonse Bertillon, inventeur de l’anthropométrie judiciaire et responsable de la condamnation à tort d’Alfred Dreyfus dans son premier procès.
La distribution de la série participe aussi grandement à sa singularité. Elle n’est pas portée par une poignée de stars dont le seul nom suffirait à attirer les spectateurs, mais par une myriade de jeunes actrices et acteurs aux côtés d’autres plus confirmés que l’on voit pour beaucoup plus au théâtre que dans le petit écran.
Ainsi, pas moins de trois acteurs de la Comédie-Française figurent au casting parmi lesquels Christian Hecq, en plus de Nicolas Bouchaud, Yann Collette et de Laurent Poitrenaux qui rejoint la série dans sa deuxième saison. Ce choix artistique rend chaque personnage, même secondaire, et chaque scène haute en couleur et en intensité. On pourra ainsi saluer les performances d’Anne Benoît dans le rôle de la terrifiante Mère Guérin, de Thibaut Evrard dans celui de l’ambigu inspecteur Fiersi tout comme Marc Barbé en intègre préfet Lépine.
Forte d’une intrigue haletante dont chaque épisode déploie l’intelligence et d’une réalisation sublimant le noir de son récit, la série de Fabien Nury se distingue par sa volonté de raconter le Paris des prémisses du 20e siècle, dont l’imaginaire est souvent accaparé par les représentations fastueuses de la Belle époque.
Au fur et à mesure des épisodes se révèle le filigrane d’enjeux de société majeurs, comme la modernisation de la police qui se dote de bicyclettes, d’un réseau téléphonique et développe les prémisses de la police scientifique, mais aussi le poids d’une presse qui se passionne pour les faits divers et fait grimper le fameux “sentiment d’insécurité” en même temps que ses ventes (un développement de la presse qu’explore aussi le film multicésarisé de Xavier Gianolli, Les Illusions perdues).
C’est en bonne partie à travers ses personnages que se déploie pleinement cette description de l’époque que propose la série. On y retrouve donc Jeanne Chauvin, première avocate à plaider de France, dont on suit ici les premières années compliquées dues à la misogynie structurelle alors qu’elle est une juriste brillante ou encore Alphonse Bertillon, inventeur de l’anthropométrie judiciaire et responsable de la condamnation à tort d’Alfred Dreyfus dans son premier procès.
La distribution de la série participe aussi grandement à sa singularité. Elle n’est pas portée par une poignée de stars dont le seul nom suffirait à attirer les spectateurs, mais par une myriade de jeunes actrices et acteurs aux côtés d’autres plus confirmés que l’on voit pour beaucoup plus au théâtre que dans le petit écran.
Ainsi, pas moins de trois acteurs de la Comédie-Française figurent au casting parmi lesquels Christian Hecq, en plus de Nicolas Bouchaud, Yann Collette et de Laurent Poitrenaux qui rejoint la série dans sa deuxième saison. Ce choix artistique rend chaque personnage, même secondaire, et chaque scène haute en couleur et en intensité. On pourra ainsi saluer les performances d’Anne Benoît dans le rôle de la terrifiante Mère Guérin, de Thibaut Evrard dans celui de l’ambigu inspecteur Fiersi tout comme Marc Barbé en intègre préfet Lépine.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Plongée dans les origines de l’extrême-droite française
Au-delà de l’enquête qu’elle nous propose et du décor original dans lequel elle se place, l’intérêt singulier de Paris Police 1900 réside dans l’alliance de ces éléments au fait que la série s’inscrit pleinement dans l’héritage politique du polar. Ce n’est pas que le champagne (et surtout l’opium) des salons bourgeois de la Belle époque que l’on traverse ici, mais aussi les appartements exigus des travailleurs et la pauvreté qui les mine, et souvent, pousse au crime.
En plus du féminicide de l’inconnue de la Seine qui fait écho à la première vague féministe française, ce sont aussi les origines de l’extrême-droite française que décortique Paris Police 1900. A son cœur : la famille Guérin, composée de Jules, directeur de l’hebdomadaire sobrement nommé L’Antijuif et fondateur de la ligue antisémite et antimaçonnique du Grand Occident de France, son frère Louis qui mène les bandes qui terrorisent les rues de Paris et de leur mère, qui se charge de gérer l’entreprise familiale.
Car oui, le racisme et l’antirépublicanisme sont une affaire juteuse pour les Guérin, à travers les ventes de leur feuille de choux et les fonds levés dans l’aristocratie et la haute bourgeoisie. Une affaire de famille qui a réellement existé et qui n’est pas sans rappeler celle qui dirige le Rassemblement national.
C’est aussi ce que nous rappelle Paris Police 1900 : le racisme est un business. Pour le faire prospérer, il faut le nourrir de toujours plus de violence, toujours plus de mensonges et toujours plus de menaces contre la République. Les scènes de violences de rue factieuses ou de meetings antisémites de la série, particulièrement dures tant dans les discours que les horribles simulations de meurtres que pratique Guérin sur scène, nous livrent de façon crue de quel bois s’est constituée l’extrême-droite en France.
Alors que des influenceurs d’extrême-droite s’adonnent aujourd’hui aux mêmes simulations macabres, Paris Police 1900 nous rappelle en quoi la lutte ferme et résolue contre l’extrême-droite est une nécessité pour la République.
Au-delà de l’enquête qu’elle nous propose et du décor original dans lequel elle se place, l’intérêt singulier de Paris Police 1900 réside dans l’alliance de ces éléments au fait que la série s’inscrit pleinement dans l’héritage politique du polar. Ce n’est pas que le champagne (et surtout l’opium) des salons bourgeois de la Belle époque que l’on traverse ici, mais aussi les appartements exigus des travailleurs et la pauvreté qui les mine, et souvent, pousse au crime.
En plus du féminicide de l’inconnue de la Seine qui fait écho à la première vague féministe française, ce sont aussi les origines de l’extrême-droite française que décortique Paris Police 1900. A son cœur : la famille Guérin, composée de Jules, directeur de l’hebdomadaire sobrement nommé L’Antijuif et fondateur de la ligue antisémite et antimaçonnique du Grand Occident de France, son frère Louis qui mène les bandes qui terrorisent les rues de Paris et de leur mère, qui se charge de gérer l’entreprise familiale.
Car oui, le racisme et l’antirépublicanisme sont une affaire juteuse pour les Guérin, à travers les ventes de leur feuille de choux et les fonds levés dans l’aristocratie et la haute bourgeoisie. Une affaire de famille qui a réellement existé et qui n’est pas sans rappeler celle qui dirige le Rassemblement national.
C’est aussi ce que nous rappelle Paris Police 1900 : le racisme est un business. Pour le faire prospérer, il faut le nourrir de toujours plus de violence, toujours plus de mensonges et toujours plus de menaces contre la République. Les scènes de violences de rue factieuses ou de meetings antisémites de la série, particulièrement dures tant dans les discours que les horribles simulations de meurtres que pratique Guérin sur scène, nous livrent de façon crue de quel bois s’est constituée l’extrême-droite en France.
Alors que des influenceurs d’extrême-droite s’adonnent aujourd’hui aux mêmes simulations macabres, Paris Police 1900 nous rappelle en quoi la lutte ferme et résolue contre l’extrême-droite est une nécessité pour la République.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Chez Bolloré, la République a ses limites
Paris Police 1900 se démarque ainsi comme une série précieuse sur l’histoire de la République et de ses ennemis de toujours. L’annonce de sa deuxième saison a eu de quoi laisser attendre avec joie le récit d’un autre épisode crucial de cette histoire débutée en 1789, et ce dès son titre : Paris Police 1905. Tout insoumis, si ce n’est tout Français, sait à quoi la seule évocation de l’année 1905 fait référence dans notre pays et les créateurs de la série n’y font pas exception. Après les troubles antisémites liés au second procès Dreyfus, c’est bien la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 que la deuxième saison de la série nous annonce.
Mais c’était sans compter sur Vincent Bolloré, propriétaire de Canal+, qui n’aurait jamais pu imaginer que sa chaîne produise un récit sur ce moment clé de l’histoire de notre pays, et sur les velléités sécessionnistes de l’Eglise catholique durant cette période. C’est ainsi que le milliardaire a purement et simplement censuré le scénario de Paris Police 1905, obligeant les scénaristes à le réécrire en urgence pour supprimer les allusions à cet évènement majeur autour duquel devait tourner la deuxième saison.
Résultat : une saison 2 amputée de deux épisodes par rapport à la première, qui conserve ses qualités de réalisation et de jeu, mais perd une part substantielle de son charme historico-politique. La loi de 1905 n’y est évoquée à aucun moment, au point que son absence brille comme un sombre rappel des dangers toujours bien réels de l’obscurantisme en France.
Paris Police 1900 se démarque ainsi comme une série précieuse sur l’histoire de la République et de ses ennemis de toujours. L’annonce de sa deuxième saison a eu de quoi laisser attendre avec joie le récit d’un autre épisode crucial de cette histoire débutée en 1789, et ce dès son titre : Paris Police 1905. Tout insoumis, si ce n’est tout Français, sait à quoi la seule évocation de l’année 1905 fait référence dans notre pays et les créateurs de la série n’y font pas exception. Après les troubles antisémites liés au second procès Dreyfus, c’est bien la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 que la deuxième saison de la série nous annonce.
Mais c’était sans compter sur Vincent Bolloré, propriétaire de Canal+, qui n’aurait jamais pu imaginer que sa chaîne produise un récit sur ce moment clé de l’histoire de notre pays, et sur les velléités sécessionnistes de l’Eglise catholique durant cette période. C’est ainsi que le milliardaire a purement et simplement censuré le scénario de Paris Police 1905, obligeant les scénaristes à le réécrire en urgence pour supprimer les allusions à cet évènement majeur autour duquel devait tourner la deuxième saison.
Résultat : une saison 2 amputée de deux épisodes par rapport à la première, qui conserve ses qualités de réalisation et de jeu, mais perd une part substantielle de son charme historico-politique. La loi de 1905 n’y est évoquée à aucun moment, au point que son absence brille comme un sombre rappel des dangers toujours bien réels de l’obscurantisme en France.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Pour aller plus loin : Révisionnisme historique, haine de la Révolution française : « Vaincre ou mourir », ce film qui plait tant à l’extrême droite
En nous privant d’un épisode trop peu raconté de l’histoire de la République française, Bolloré ne nous empêche pas pour autant de prendre plaisir en découvrant ou redécouvrant Paris Police 1900 et de lutter avec d’autant plus de détermination contre la concentration dans les médias et les industries culturelles qui menace chaque jour un peu plus la diversité des idées et des récits dans notre pays.
A travers l’histoire de sa production, la série de Fabien Nury est aussi un appel pour le camp de l’émancipation à se saisir à bras le corps de la politique culturelle à l’heure où la droite décide quant à elle de s’y pencher à des fins propagandistes de grande échelle, dont le calamiteux Vaincre ou mourir n’est que la face émergée de l’iceberg.
En nous privant d’un épisode trop peu raconté de l’histoire de la République française, Bolloré ne nous empêche pas pour autant de prendre plaisir en découvrant ou redécouvrant Paris Police 1900 et de lutter avec d’autant plus de détermination contre la concentration dans les médias et les industries culturelles qui menace chaque jour un peu plus la diversité des idées et des récits dans notre pays.
A travers l’histoire de sa production, la série de Fabien Nury est aussi un appel pour le camp de l’émancipation à se saisir à bras le corps de la politique culturelle à l’heure où la droite décide quant à elle de s’y pencher à des fins propagandistes de grande échelle, dont le calamiteux Vaincre ou mourir n’est que la face émergée de l’iceberg.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
les bolchéviques
font la morale aux peuples
font la morale aux peuples
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Paris Police 1900 ou le portrait d’une époque
Forte d’une intrigue haletante dont chaque épisode déploie l’intelligence et d’une réalisation sublimant le noir de son récit, la série de Fabien Nury se distingue par sa volonté de raconter le Paris des prémisses du 20e siècle, dont l’imaginaire est souvent accaparé par les représentations fastueuses de la Belle époque.
Au fur et à mesure des épisodes se révèle le filigrane d’enjeux de société majeurs, comme la modernisation de la police qui se dote de bicyclettes, d’un réseau téléphonique et développe les prémisses de la police scientifique, mais aussi le poids d’une presse qui se passionne pour les faits divers et fait grimper le fameux “sentiment d’insécurité” en même temps que ses ventes (un développement de la presse qu’explore aussi le film multicésarisé de Xavier Gianolli, Les Illusions perdues).
C’est en bonne partie à travers ses personnages que se déploie pleinement cette description de l’époque que propose la série. On y retrouve donc Jeanne Chauvin, première avocate à plaider de France, dont on suit ici les premières années compliquées dues à la misogynie structurelle alors qu’elle est une juriste brillante ou encore Alphonse Bertillon, inventeur de l’anthropométrie judiciaire et responsable de la condamnation à tort d’Alfred Dreyfus dans son premier procès.
La distribution de la série participe aussi grandement à sa singularité. Elle n’est pas portée par une poignée de stars dont le seul nom suffirait à attirer les spectateurs, mais par une myriade de jeunes actrices et acteurs aux côtés d’autres plus confirmés que l’on voit pour beaucoup plus au théâtre que dans le petit écran.
Ainsi, pas moins de trois acteurs de la Comédie-Française figurent au casting parmi lesquels Christian Hecq, en plus de Nicolas Bouchaud, Yann Collette et de Laurent Poitrenaux qui rejoint la série dans sa deuxième saison. Ce choix artistique rend chaque personnage, même secondaire, et chaque scène haute en couleur et en intensité. On pourra ainsi saluer les performances d’Anne Benoît dans le rôle de la terrifiante Mère Guérin, de Thibaut Evrard dans celui de l’ambigu inspecteur Fiersi tout comme Marc Barbé en intègre préfet Lépine.
Forte d’une intrigue haletante dont chaque épisode déploie l’intelligence et d’une réalisation sublimant le noir de son récit, la série de Fabien Nury se distingue par sa volonté de raconter le Paris des prémisses du 20e siècle, dont l’imaginaire est souvent accaparé par les représentations fastueuses de la Belle époque.
Au fur et à mesure des épisodes se révèle le filigrane d’enjeux de société majeurs, comme la modernisation de la police qui se dote de bicyclettes, d’un réseau téléphonique et développe les prémisses de la police scientifique, mais aussi le poids d’une presse qui se passionne pour les faits divers et fait grimper le fameux “sentiment d’insécurité” en même temps que ses ventes (un développement de la presse qu’explore aussi le film multicésarisé de Xavier Gianolli, Les Illusions perdues).
C’est en bonne partie à travers ses personnages que se déploie pleinement cette description de l’époque que propose la série. On y retrouve donc Jeanne Chauvin, première avocate à plaider de France, dont on suit ici les premières années compliquées dues à la misogynie structurelle alors qu’elle est une juriste brillante ou encore Alphonse Bertillon, inventeur de l’anthropométrie judiciaire et responsable de la condamnation à tort d’Alfred Dreyfus dans son premier procès.
La distribution de la série participe aussi grandement à sa singularité. Elle n’est pas portée par une poignée de stars dont le seul nom suffirait à attirer les spectateurs, mais par une myriade de jeunes actrices et acteurs aux côtés d’autres plus confirmés que l’on voit pour beaucoup plus au théâtre que dans le petit écran.
Ainsi, pas moins de trois acteurs de la Comédie-Française figurent au casting parmi lesquels Christian Hecq, en plus de Nicolas Bouchaud, Yann Collette et de Laurent Poitrenaux qui rejoint la série dans sa deuxième saison. Ce choix artistique rend chaque personnage, même secondaire, et chaque scène haute en couleur et en intensité. On pourra ainsi saluer les performances d’Anne Benoît dans le rôle de la terrifiante Mère Guérin, de Thibaut Evrard dans celui de l’ambigu inspecteur Fiersi tout comme Marc Barbé en intègre préfet Lépine.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32830
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Quelqu un veux mon avis ?
Tout les pays du monde son d extrême droite ou patriotisme même les pays de gauche ou communiste en tout cas hors d Europe. Comment tu veux construire un pays si y a pas des gens qui défende leurs frontriere leurs culture si nos ancien avait pas fait ça nos pays existerai même pas. C est ça qui est ridicule. Y avait des personne d extrême droite en 1900 et alors
, eux au moins ils nous ont pas envoyer dans des goulag mourir comme dans les pays communiste. Fatiguant ce vologe
Tout les pays du monde son d extrême droite ou patriotisme même les pays de gauche ou communiste en tout cas hors d Europe. Comment tu veux construire un pays si y a pas des gens qui défende leurs frontriere leurs culture si nos ancien avait pas fait ça nos pays existerai même pas. C est ça qui est ridicule. Y avait des personne d extrême droite en 1900 et alors
, eux au moins ils nous ont pas envoyer dans des goulag mourir comme dans les pays communiste. Fatiguant ce vologe
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Y en a qui ont fait le Vietnam ici
_________________
https://mrphelps.forumactif.com/
https://1789-com.forum-actif..com/
https://jeux-et-debats.forumactif.com/
Edgar de Phelps- Vénérable
- Messages : 10324
Date d'inscription : 13/12/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Pas le communisme, le stalinisme, et ce dernier l'a fait en 50 ans, le nazisme en 5 ans!michou a écrit:vologe, le bolchévique donne des leçons
mais oublie que le communistes a tuer plus que que le nazisme
André de Montalembert- Vénérable
- Messages : 10554
Date d'inscription : 13/12/2022
Age : 81
Localisation : Lucciana
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Loi anti-squat : le texte arrive en débat au Sénat, la gauche et les associations sont vent debout
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Dédé 2B a écrit:Pas le communisme, le stalinisme, et ce dernier l'a fait en 50 ans, le nazisme en 5 ans!michou a écrit:vologe, le bolchévique donne des leçons
mais oublie que le communistes a tuer plus que que le nazisme
c est une bonne excuse
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Ce n'est pas une excuse surtout venant de moi qui est sur ce forum le seul à dénoncer la collusion de Staline et des occidentaux, normal, je suis le seul à militer au sein de la 4ème Internationale!michou a écrit:Dédé 2B a écrit:Pas le communisme, le stalinisme, et ce dernier l'a fait en 50 ans, le nazisme en 5 ans!michou a écrit:vologe, le bolchévique donne des leçons
mais oublie que le communistes a tuer plus que que le nazisme
c est une bonne excuse
PS: J'attend tes réponses Michou en ce qui concerne les organisations française d'extrême gauche terroriste!
André de Montalembert- Vénérable
- Messages : 10554
Date d'inscription : 13/12/2022
Age : 81
Localisation : Lucciana
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
l extrême gauche, un tas de clochards, et de voyoucratie
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Action directe (AD) est le nom d'un groupe terroriste communiste, issu de la lutte anti-franquiste et du mouvement autonome4,5.
Son existence se place dans le contexte de ce que l'on a appelé les « années de plomb », qui ont vu apparaître des mouvements tels que la Fraction armée rouge en Allemagne ou les Brigades rouges en Italie. Il emprunte son nom à la théorie anarchiste de l'« action directe ».
Ses membres ont revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Action directe est interdit pour apologie de la lutte armée par un décret du 24 août 1982 portant dissolution du groupement par l'effet de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées6. L'organisation est, depuis, officiellement considérée comme terroriste par les autorités françaises7,8. Les derniers militants de l'organisation ont été arrêtés en 1987, puis jugés et condamnés par une formation spéciale de la cour d'assises de Paris sous les chefs d'inculpation d'assassinat de l'industriel Georges Besse, de celui de l'ingénieur général de l'armement René Audran, de tentatives d’assassinat sur le contrôleur général des armées Henri Blandin et du vice-président du Conseil national du patronat français (CNPF) Guy Brana, et des attentats contre les locaux d’Interpol et ceux de l'Union de l'Europe occidentale9.
Selon le criminologue Jean-François Gayraud, l'organisation compta environ 200 sympathisants et militants sur huit ans d'existence10. Au plan international, Action directe mène notamment des actions avec les Cellules communistes combattantes (Belgique), la Fraction armée rouge (Allemagne), divers groupes armés italiens (Brigades rouges, communistes organisés pour la libération prolétarienne, Prima Linea), les Fractions armées révolutionnaires libanaises et des groupes marxistes turcs11.
Historique
Genèse et influences
Action directe est le résultat de la fusion des membres des GARI (Groupes d'action révolutionnaire internationalistes), des NAPAP (Noyaux armés pour l'autonomie populaire)12 et des Brigades internationales. Ces trois groupes appartiennent à la même famille de pensée que la Gauche prolétarienne (GP), mouvement maoïste dissous en 1974, qui prônait le recours à la violence comme arme politique. Les GARI ont été fondés en 1973 par des anarchistes espagnols anti-franquistes exilés en France, qui ont basculé dans la lutte armée l'année suivante, après la condamnation à mort et l'exécution de l'anarchiste catalan Salvador Puig i Antich. Jean-Marc Rouillan, Michel Camilleri, Mario Ines-Torres, Floréal Cuadrado, Raymond Delgado ont appartenu à ce groupe13. Les NAPAP, dont est issu Pascal Trillat forment un autre mouvement anarchiste, animé par Frédéric Oriach ; ce groupe s'est fait connaître en 1977 en revendiquant notamment l'assassinat de Jean-Antoine Tramoni, ancien vigile des usines Renault qui avait abattu cinq ans plus tôt le militant maoïste Pierre Overney. Les Brigades internationales ont organisé en 1976-1977 plusieurs attentats contre des diplomates étrangers en poste à Paris. Ces trois organisations ont suivi un cheminement idéologique similaire. Elles ont en commun le recours aux attentats à l'explosif, aux mitraillages d'édifices publics et de sièges de sociétés, aux assassinats dits politiques et aux attaques de banque comme moyen de financement. Elles coopèrent avec d'autres groupes armés européens (italiens, espagnols, allemands) et palestiniens. Elles s'apportent un appui logistique mutuel11. Leur rapprochement aboutit en 1977 à la création d'une « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome en France ».
Cette coordination se transforme en 1979 en une « organisation de guérilla » qui commence à revendiquer ses attaques sous le nom d'Action directe14, expression empruntée à l'anarcho-syndicalisme du début du xxe siècle, mais avec laquelle la pratique d'Action Directe n'a rien à voir15. Rouillan explique que ce nom a été choisi au cours d'une réunion à laquelle participent notamment Nathalie Ménigon, Mario Ines Torres, Éric Moreau, Régis Schleicher, Gérard Derbesse et lui même. Pour eux, il signifie « Mouvement pour l'autonomie du prolétariat ». Selon Rouillan, « comme guérilla communiste, notre but essentiel était (...) d'élever la conscience critique dans le prolétariat occidental afin que, par ses propres forces, il puisse rompre la fausse unité à laquelle l'opportunisme le condamne16 ». Les attentats sont commis par le groupe au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste, contre les symboles de la puissance de l’État, le grand patronat et la défense du prolétariat17. Pour s'alimenter en armes et explosifs, ils réalisent des vols et braquages.
Selon certaines sources, le groupe Action directe aurait pu être commandité, voire manipulé par un État étranger afin de commettre certains assassinats. C'est la thèse que soutiennent les journalistes Romain Icard et Dominique Lorentz18. Le nom de l'Iran, que le contentieux Eurodif opposait à la France, est souvent cité. Cette thèse, considérée comme vraisemblable par Gilles Ménage11 (ancien directeur de cabinet de François Mitterrand chargé des questions de renseignement, de police et de sécurité), se fonde notamment sur le fait que Georges Besse, assassiné par Action directe, avait été président d'Eurodif. Le juge Alain Marsaud indique d'autre part qu'au moment de leur arrestation, les responsables du groupe (Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani) projetaient d'enlever et de séquestrer le président d'Eurodif. Par ailleurs, l'ingénieur général René-Pierre Audran était responsable des contrats d'armement avec l'Irak, en guerre avec l'Iran depuis 1980. Il a supervisé en juillet 1984 une négociation avec l'Iran portant sur des ventes d'armes ; or celle-ci a été brutalement interrompue par le gouvernement français en septembre (Charles Villeneuve et Jean-Pierre Péret, Histoire secrète du terrorisme, Plon 1987). Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, se dit convaincu qu'Action directe a été commanditée pour certains assassinats ; il se fonde notamment sur la proximité de Mohand Hamami, militant du groupe, avec la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL)19.
Création et première période
La première manifestation « idéologique » violente du groupe date du 1er mai 1979 : il s'agit du mitraillage de la façade du siège du Conseil national du patronat français (CNPF), avenue Pierre-Ier-de-Serbie à Paris. Le commando est composé d'André Olivier, Maxime Frérot, Ménigon et Rouillan20. Le 25 mai, un attentat à l'explosif est commis contre une agence immobilière à Sceaux ; il est revendiqué pour la première fois par le groupe Action directe. Cependant, après le mitraillage du CNPF, Rouillan situe la première « offensive » d'Action directe les 15 et 16 septembre, avec trois bombes déposées au ministère du Travail, au ministère de la Santé et à la direction de la SONACOTRA, ainsi qu'un mitraillage du ministère du Travail. Le 16 mars 1980, un attentat vise les locaux réputés secrets de la DST (direction de la Surveillance du territoire) rue Rembrandt à Paris. Le 18 mars 1980, la façade du ministère de la Coopération, boulevard des Invalides est mitraillée. Le ministre Robert Galley vient de quitter son bureau, qui est atteint par plusieurs balles. Des tracts signés Action directe dénonçant « l'État négrier » sont abandonnés sur place21.
À la suite de cet attentat, les différents services de police se mobilisent contre Action directe. Dirigée par le commissaire Jean-Pierre Pochon, la discrète Brigade Opérationnelle Centrale (BOC) des Renseignements généraux (RG) suit attentivement le groupe dont la dérive de plus en plus violente inquiète les autorités22. Jean-Marc Rouillan est déjà connu des services de police : il a fait l'objet de plusieurs interpellations pour détention d'armes depuis 1974. Par ailleurs il a été identifié avec Éric Moreau comme l'un des « revendeurs » du tableau de Jérôme Bosch L'Escamoteur, qui a été dérobé en décembre 1978 au musée municipal de Saint-Germain-en-Laye. Ce « vol révolutionnaire » avait pour objectif de monnayer le tableau contre une rançon devant permettre d'acquérir des armes. Nathalie Ménigon et Carlos Jaurégui ont également été mis en cause dans cette opération23.
Un coup de filet est opéré le 27 mars et vingt-huit suspects identifiés et repérés par la BOC sont interpellés, parmi lesquels à Paris Mireille Munoz, Carlos Jaurégui, Pedro Linarès Montanes, Serge Fassi, Pascal Trillat, Mohand Hamami et Olga Girotto, une militante italienne du groupe terroriste Prima Linea. Des armes, un stock de cartes d'identité françaises et italiennes vierges et 600 kg de dynamite sont saisis. Au total dix-neuf suspects (en incluant quatre ressortissants italiens suspectés d'avoir participé à un vol à main armée commis le 28 août à la trésorerie de Condé-sur-l'Escaut et arrêtés dans le Var) seront déférés à la Cour de sûreté de l'État24 en avril 1980. Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et André Olivier, considérés comme les chefs d'Action directe, échappent cependant à l'interpellation25. Ils ne désarment pas. Le 5 août, un commando de quatre hommes et deux femmes braque la mairie du 14e arrondissement de Paris. Ils s'emparent de fiches d'état-civil, de cachets officiels, de mille cartes grises et de plusieurs centaines de passeports et de cartes d'identité. Dans les mois et les années qui suivront, les policiers retrouveront des documents issus de ce vol en possession des membres d'Action directe qui seront arrêtés. Le 28 août, Ménigon, Rouillan et plusieurs complices commettent un vol à main armée contre une agence bancaire du Crédit Lyonnais, 68, avenue Bosquet à Paris. Une fusillade éclate alors qu'ils sont poursuivis par un car de police-secours26.
Les dirigeants d'Action directe ne peuvent être localisés en raison de l'extrême méfiance dont ils font preuve. Sur une idée d'un informateur de la BOC nommé Gabriel Chahine27,25, le commissaire Pochon et ses hommes se font passer pour des émissaires de Carlos dans le cadre d'une action groupée visant à faire sauter le barrage d'Assouan et voulant rencontrer les membres d'Action directe pour s'associer à eux. Selon la version de Rouillan, il s'agit en fait de porter assistance, à la demande de Chahine, à deux dissidents du FPLP proches de Carlos. Le 13 septembre 1980, Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon, pensant les rencontrer, sont pris dans une souricière et arrêtés rue Pergolèse à Paris. Au cours de l'interpellation Nathalie Ménigon tire à plusieurs reprises des coups de feu sur les policiers. Ils avouent onze attentats et mitraillages commis à Paris depuis le 1er mai 197927. Ils sont déférés le 19 septembre devant la Cour de sûreté de l'État. Le même jour, le poste de garde de l'École militaire est mitraillé. Cette action est revendiquée par Action directe. C'est Joelle Aubron — issue de la mouvance autonome et qui a rejoint Action directe en mai-juin 1980 — et deux complices qui l'ont réalisée28. Le 29 octobre, Henri Delrieux, un convoyeur de fonds est tué par des membres du groupe — dont André Olivier, Joëlle Crépet et Maxime Frérot — qui viennent de commettre une attaque à main armée dans une succursale de la BNP, à Caluire dans la banlieue de Lyon29.
Suspension des attentats
En décembre, Action directe publie un communiqué indiquant qu'il suspend ses opérations violentes pendant la campagne présidentielle30,31. Un vol à main armée est cependant commis le 15 avril 1981 à l'agence BNP de la place des Ternes par un commando d'Action directe. Il donne lieu à plusieurs fusillades avec les forces de l'ordre. Un gardien de la paix est tué32.
Après l'élection de Mitterrand en 1981, le nouveau gouvernement joue l'apaisement et fait voter une loi d'amnistie qui remet en liberté Rouillan et dix-sept autres militants (sur 248 détenus libérés)33. Nathalie Ménigon, accusée de tentatives d'homicide contre agents de la force publique, doit normalement rester incarcérée. Elle entreprend une grève de la faim pour faire pression sur le juge d'instruction Guy Joly. L'action est soutenue par diverses manifestations dont certaines sont violentes et relayée par des soutiens politiques (Alain Krivine, Huguette Bouchardeau, l'amiral Antoine Sanguinetti...) et une partie de la presse de gauche et d'extrême gauche. Le juge la fait libérer pour « raisons médicales » le 17 septembre 198127. Ces libérations, ainsi que celles de membres d'autres groupes terroristes (Groupes anarchistes autonomes, Noyaux armés pour l'autonomie prolétarienne, indépendantistes basques, corses et bretons) suscitent le mécontentement des policiers ayant procédé à leur interpellation34[source insuffisante].
Action directe se fixe une ligne tactique consistant, selon Jean-Marc Rouillan, à « mettre à profit notre légalité pour conquérir le maximum de terrain et se renforcer jusqu'à être en mesure de reprendre notre projet révolutionnaire35 ». À partir de novembre 1981, Action directe participe à l’occupation d'ateliers clandestins dans le Sentier et de plusieurs immeubles à Barbès. Plus d’une centaine de familles immigrées, majoritairement turques, sont relogées dans des squats. Selon le commissaire Marcel Leclerc, l'objectif est de recruter de nouveaux militants parmi les immigrés. À cette occasion, Jean-Marc Rouillan et ses amis établissent des liens avec des mouvements extrémistes turcs qualifiés d'« extrêmement durs »36. De nombreux incidents et manifestations ponctuent cette campagne. Le 3 novembre, le brigadier de police Guy Hubert est tué lors d'un hold-up commis par un groupe d'Action directe dans une succursale du Crédit lyonnais, cours Vitton à Lyon37.
En décembre 1981, le journaliste Jean-Louis Baudet, qui est en relation avec les responsables d'Action directe, prend contact avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) lors d'une réunion organisée par Giovanni Senzani, l'un des leaders des Brigades rouges. Divers objectifs et moyens d'action sont étudiés en commun [réf. souhaitée] .
Cependant des divergences apparaissent au sein du groupe. Une première tendance, que Rouillan nomme les « liquidateurs », préconise d'abandonner la guérilla et de « revenir à la base ». Il s'agit notamment du courant « mouvementiste-nationaliste » de Michel Camilleri, qui prône la création d'« ateliers autogérés »). Avec Éric Moreau, Meyer (Meïer) Azeroual, Michel Camilleri, Pascal Magron et Charles Grosmangin, ils sont favorables à la lutte au sein des masses et des entreprises. Regroupés dans un « Collectif révolutionnaire du 1er août », ils font paraître un communiqué et dénoncent « les pratiques autoritaires et bureaucratiques d'un des collectifs d'Action directe, visant à entraîner l'ensemble des unités sur une stratégie et une ligne politique volontariste et élitiste (cela malgré de nombreuses discussions internes). » Ils décident « l'éclatement d'Action directe » en expliquant : « Ce qui avant n'était qu'un mot d'ordre tendant à un regroupement révolutionnaire ne nous appartient pas ; nous abandonnons donc le sigle d'Action directe à ceux qui voudraient l'utiliser. Contre le capital, le combat se mène à la base sur tous les fronts de la guerre sociale »38[source insuffisante].
La deuxième tendance dite « militariste » soutient l'idée,
Son existence se place dans le contexte de ce que l'on a appelé les « années de plomb », qui ont vu apparaître des mouvements tels que la Fraction armée rouge en Allemagne ou les Brigades rouges en Italie. Il emprunte son nom à la théorie anarchiste de l'« action directe ».
Ses membres ont revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987. Action directe est interdit pour apologie de la lutte armée par un décret du 24 août 1982 portant dissolution du groupement par l'effet de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées6. L'organisation est, depuis, officiellement considérée comme terroriste par les autorités françaises7,8. Les derniers militants de l'organisation ont été arrêtés en 1987, puis jugés et condamnés par une formation spéciale de la cour d'assises de Paris sous les chefs d'inculpation d'assassinat de l'industriel Georges Besse, de celui de l'ingénieur général de l'armement René Audran, de tentatives d’assassinat sur le contrôleur général des armées Henri Blandin et du vice-président du Conseil national du patronat français (CNPF) Guy Brana, et des attentats contre les locaux d’Interpol et ceux de l'Union de l'Europe occidentale9.
Selon le criminologue Jean-François Gayraud, l'organisation compta environ 200 sympathisants et militants sur huit ans d'existence10. Au plan international, Action directe mène notamment des actions avec les Cellules communistes combattantes (Belgique), la Fraction armée rouge (Allemagne), divers groupes armés italiens (Brigades rouges, communistes organisés pour la libération prolétarienne, Prima Linea), les Fractions armées révolutionnaires libanaises et des groupes marxistes turcs11.
Historique
Genèse et influences
Action directe est le résultat de la fusion des membres des GARI (Groupes d'action révolutionnaire internationalistes), des NAPAP (Noyaux armés pour l'autonomie populaire)12 et des Brigades internationales. Ces trois groupes appartiennent à la même famille de pensée que la Gauche prolétarienne (GP), mouvement maoïste dissous en 1974, qui prônait le recours à la violence comme arme politique. Les GARI ont été fondés en 1973 par des anarchistes espagnols anti-franquistes exilés en France, qui ont basculé dans la lutte armée l'année suivante, après la condamnation à mort et l'exécution de l'anarchiste catalan Salvador Puig i Antich. Jean-Marc Rouillan, Michel Camilleri, Mario Ines-Torres, Floréal Cuadrado, Raymond Delgado ont appartenu à ce groupe13. Les NAPAP, dont est issu Pascal Trillat forment un autre mouvement anarchiste, animé par Frédéric Oriach ; ce groupe s'est fait connaître en 1977 en revendiquant notamment l'assassinat de Jean-Antoine Tramoni, ancien vigile des usines Renault qui avait abattu cinq ans plus tôt le militant maoïste Pierre Overney. Les Brigades internationales ont organisé en 1976-1977 plusieurs attentats contre des diplomates étrangers en poste à Paris. Ces trois organisations ont suivi un cheminement idéologique similaire. Elles ont en commun le recours aux attentats à l'explosif, aux mitraillages d'édifices publics et de sièges de sociétés, aux assassinats dits politiques et aux attaques de banque comme moyen de financement. Elles coopèrent avec d'autres groupes armés européens (italiens, espagnols, allemands) et palestiniens. Elles s'apportent un appui logistique mutuel11. Leur rapprochement aboutit en 1977 à la création d'une « coordination politico-militaire interne au mouvement autonome en France ».
Cette coordination se transforme en 1979 en une « organisation de guérilla » qui commence à revendiquer ses attaques sous le nom d'Action directe14, expression empruntée à l'anarcho-syndicalisme du début du xxe siècle, mais avec laquelle la pratique d'Action Directe n'a rien à voir15. Rouillan explique que ce nom a été choisi au cours d'une réunion à laquelle participent notamment Nathalie Ménigon, Mario Ines Torres, Éric Moreau, Régis Schleicher, Gérard Derbesse et lui même. Pour eux, il signifie « Mouvement pour l'autonomie du prolétariat ». Selon Rouillan, « comme guérilla communiste, notre but essentiel était (...) d'élever la conscience critique dans le prolétariat occidental afin que, par ses propres forces, il puisse rompre la fausse unité à laquelle l'opportunisme le condamne16 ». Les attentats sont commis par le groupe au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste, contre les symboles de la puissance de l’État, le grand patronat et la défense du prolétariat17. Pour s'alimenter en armes et explosifs, ils réalisent des vols et braquages.
Selon certaines sources, le groupe Action directe aurait pu être commandité, voire manipulé par un État étranger afin de commettre certains assassinats. C'est la thèse que soutiennent les journalistes Romain Icard et Dominique Lorentz18. Le nom de l'Iran, que le contentieux Eurodif opposait à la France, est souvent cité. Cette thèse, considérée comme vraisemblable par Gilles Ménage11 (ancien directeur de cabinet de François Mitterrand chargé des questions de renseignement, de police et de sécurité), se fonde notamment sur le fait que Georges Besse, assassiné par Action directe, avait été président d'Eurodif. Le juge Alain Marsaud indique d'autre part qu'au moment de leur arrestation, les responsables du groupe (Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani) projetaient d'enlever et de séquestrer le président d'Eurodif. Par ailleurs, l'ingénieur général René-Pierre Audran était responsable des contrats d'armement avec l'Irak, en guerre avec l'Iran depuis 1980. Il a supervisé en juillet 1984 une négociation avec l'Iran portant sur des ventes d'armes ; or celle-ci a été brutalement interrompue par le gouvernement français en septembre (Charles Villeneuve et Jean-Pierre Péret, Histoire secrète du terrorisme, Plon 1987). Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, se dit convaincu qu'Action directe a été commanditée pour certains assassinats ; il se fonde notamment sur la proximité de Mohand Hamami, militant du groupe, avec la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL)19.
Création et première période
La première manifestation « idéologique » violente du groupe date du 1er mai 1979 : il s'agit du mitraillage de la façade du siège du Conseil national du patronat français (CNPF), avenue Pierre-Ier-de-Serbie à Paris. Le commando est composé d'André Olivier, Maxime Frérot, Ménigon et Rouillan20. Le 25 mai, un attentat à l'explosif est commis contre une agence immobilière à Sceaux ; il est revendiqué pour la première fois par le groupe Action directe. Cependant, après le mitraillage du CNPF, Rouillan situe la première « offensive » d'Action directe les 15 et 16 septembre, avec trois bombes déposées au ministère du Travail, au ministère de la Santé et à la direction de la SONACOTRA, ainsi qu'un mitraillage du ministère du Travail. Le 16 mars 1980, un attentat vise les locaux réputés secrets de la DST (direction de la Surveillance du territoire) rue Rembrandt à Paris. Le 18 mars 1980, la façade du ministère de la Coopération, boulevard des Invalides est mitraillée. Le ministre Robert Galley vient de quitter son bureau, qui est atteint par plusieurs balles. Des tracts signés Action directe dénonçant « l'État négrier » sont abandonnés sur place21.
À la suite de cet attentat, les différents services de police se mobilisent contre Action directe. Dirigée par le commissaire Jean-Pierre Pochon, la discrète Brigade Opérationnelle Centrale (BOC) des Renseignements généraux (RG) suit attentivement le groupe dont la dérive de plus en plus violente inquiète les autorités22. Jean-Marc Rouillan est déjà connu des services de police : il a fait l'objet de plusieurs interpellations pour détention d'armes depuis 1974. Par ailleurs il a été identifié avec Éric Moreau comme l'un des « revendeurs » du tableau de Jérôme Bosch L'Escamoteur, qui a été dérobé en décembre 1978 au musée municipal de Saint-Germain-en-Laye. Ce « vol révolutionnaire » avait pour objectif de monnayer le tableau contre une rançon devant permettre d'acquérir des armes. Nathalie Ménigon et Carlos Jaurégui ont également été mis en cause dans cette opération23.
Un coup de filet est opéré le 27 mars et vingt-huit suspects identifiés et repérés par la BOC sont interpellés, parmi lesquels à Paris Mireille Munoz, Carlos Jaurégui, Pedro Linarès Montanes, Serge Fassi, Pascal Trillat, Mohand Hamami et Olga Girotto, une militante italienne du groupe terroriste Prima Linea. Des armes, un stock de cartes d'identité françaises et italiennes vierges et 600 kg de dynamite sont saisis. Au total dix-neuf suspects (en incluant quatre ressortissants italiens suspectés d'avoir participé à un vol à main armée commis le 28 août à la trésorerie de Condé-sur-l'Escaut et arrêtés dans le Var) seront déférés à la Cour de sûreté de l'État24 en avril 1980. Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et André Olivier, considérés comme les chefs d'Action directe, échappent cependant à l'interpellation25. Ils ne désarment pas. Le 5 août, un commando de quatre hommes et deux femmes braque la mairie du 14e arrondissement de Paris. Ils s'emparent de fiches d'état-civil, de cachets officiels, de mille cartes grises et de plusieurs centaines de passeports et de cartes d'identité. Dans les mois et les années qui suivront, les policiers retrouveront des documents issus de ce vol en possession des membres d'Action directe qui seront arrêtés. Le 28 août, Ménigon, Rouillan et plusieurs complices commettent un vol à main armée contre une agence bancaire du Crédit Lyonnais, 68, avenue Bosquet à Paris. Une fusillade éclate alors qu'ils sont poursuivis par un car de police-secours26.
Les dirigeants d'Action directe ne peuvent être localisés en raison de l'extrême méfiance dont ils font preuve. Sur une idée d'un informateur de la BOC nommé Gabriel Chahine27,25, le commissaire Pochon et ses hommes se font passer pour des émissaires de Carlos dans le cadre d'une action groupée visant à faire sauter le barrage d'Assouan et voulant rencontrer les membres d'Action directe pour s'associer à eux. Selon la version de Rouillan, il s'agit en fait de porter assistance, à la demande de Chahine, à deux dissidents du FPLP proches de Carlos. Le 13 septembre 1980, Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon, pensant les rencontrer, sont pris dans une souricière et arrêtés rue Pergolèse à Paris. Au cours de l'interpellation Nathalie Ménigon tire à plusieurs reprises des coups de feu sur les policiers. Ils avouent onze attentats et mitraillages commis à Paris depuis le 1er mai 197927. Ils sont déférés le 19 septembre devant la Cour de sûreté de l'État. Le même jour, le poste de garde de l'École militaire est mitraillé. Cette action est revendiquée par Action directe. C'est Joelle Aubron — issue de la mouvance autonome et qui a rejoint Action directe en mai-juin 1980 — et deux complices qui l'ont réalisée28. Le 29 octobre, Henri Delrieux, un convoyeur de fonds est tué par des membres du groupe — dont André Olivier, Joëlle Crépet et Maxime Frérot — qui viennent de commettre une attaque à main armée dans une succursale de la BNP, à Caluire dans la banlieue de Lyon29.
Suspension des attentats
En décembre, Action directe publie un communiqué indiquant qu'il suspend ses opérations violentes pendant la campagne présidentielle30,31. Un vol à main armée est cependant commis le 15 avril 1981 à l'agence BNP de la place des Ternes par un commando d'Action directe. Il donne lieu à plusieurs fusillades avec les forces de l'ordre. Un gardien de la paix est tué32.
Après l'élection de Mitterrand en 1981, le nouveau gouvernement joue l'apaisement et fait voter une loi d'amnistie qui remet en liberté Rouillan et dix-sept autres militants (sur 248 détenus libérés)33. Nathalie Ménigon, accusée de tentatives d'homicide contre agents de la force publique, doit normalement rester incarcérée. Elle entreprend une grève de la faim pour faire pression sur le juge d'instruction Guy Joly. L'action est soutenue par diverses manifestations dont certaines sont violentes et relayée par des soutiens politiques (Alain Krivine, Huguette Bouchardeau, l'amiral Antoine Sanguinetti...) et une partie de la presse de gauche et d'extrême gauche. Le juge la fait libérer pour « raisons médicales » le 17 septembre 198127. Ces libérations, ainsi que celles de membres d'autres groupes terroristes (Groupes anarchistes autonomes, Noyaux armés pour l'autonomie prolétarienne, indépendantistes basques, corses et bretons) suscitent le mécontentement des policiers ayant procédé à leur interpellation34[source insuffisante].
Action directe se fixe une ligne tactique consistant, selon Jean-Marc Rouillan, à « mettre à profit notre légalité pour conquérir le maximum de terrain et se renforcer jusqu'à être en mesure de reprendre notre projet révolutionnaire35 ». À partir de novembre 1981, Action directe participe à l’occupation d'ateliers clandestins dans le Sentier et de plusieurs immeubles à Barbès. Plus d’une centaine de familles immigrées, majoritairement turques, sont relogées dans des squats. Selon le commissaire Marcel Leclerc, l'objectif est de recruter de nouveaux militants parmi les immigrés. À cette occasion, Jean-Marc Rouillan et ses amis établissent des liens avec des mouvements extrémistes turcs qualifiés d'« extrêmement durs »36. De nombreux incidents et manifestations ponctuent cette campagne. Le 3 novembre, le brigadier de police Guy Hubert est tué lors d'un hold-up commis par un groupe d'Action directe dans une succursale du Crédit lyonnais, cours Vitton à Lyon37.
En décembre 1981, le journaliste Jean-Louis Baudet, qui est en relation avec les responsables d'Action directe, prend contact avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) lors d'une réunion organisée par Giovanni Senzani, l'un des leaders des Brigades rouges. Divers objectifs et moyens d'action sont étudiés en commun [réf. souhaitée] .
Cependant des divergences apparaissent au sein du groupe. Une première tendance, que Rouillan nomme les « liquidateurs », préconise d'abandonner la guérilla et de « revenir à la base ». Il s'agit notamment du courant « mouvementiste-nationaliste » de Michel Camilleri, qui prône la création d'« ateliers autogérés »). Avec Éric Moreau, Meyer (Meïer) Azeroual, Michel Camilleri, Pascal Magron et Charles Grosmangin, ils sont favorables à la lutte au sein des masses et des entreprises. Regroupés dans un « Collectif révolutionnaire du 1er août », ils font paraître un communiqué et dénoncent « les pratiques autoritaires et bureaucratiques d'un des collectifs d'Action directe, visant à entraîner l'ensemble des unités sur une stratégie et une ligne politique volontariste et élitiste (cela malgré de nombreuses discussions internes). » Ils décident « l'éclatement d'Action directe » en expliquant : « Ce qui avant n'était qu'un mot d'ordre tendant à un regroupement révolutionnaire ne nous appartient pas ; nous abandonnons donc le sigle d'Action directe à ceux qui voudraient l'utiliser. Contre le capital, le combat se mène à la base sur tous les fronts de la guerre sociale »38[source insuffisante].
La deuxième tendance dite « militariste » soutient l'idée,
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Accusé de complicité avec les casseurs et pilleurs d’extême-gauche, le maire PS de Rennes Nathalie Appéré finit par condamner les violences (MàJ)
Francois13
Francois13
michou- Sage
- Messages : 3023
Date d'inscription : 16/09/2022
Re: Paris Police 1900, la série qui retrace les origines de l’extrême droite française avant d’en être victime
Action Directe n'est pas un mouvement de France, tu as parlé d'organisation d'extrème gauche en France et terroriste, j'attend!
Je te rappelle que je suis d'extrème gauche et fière de l'être, je suis de ceux qui te combatte et dnit les "parents" ont gagné sur TES "parents"!
Répond si t'es courageux, sinon je te dénonce en justice!
Je te rappelle que je suis d'extrème gauche et fière de l'être, je suis de ceux qui te combatte et dnit les "parents" ont gagné sur TES "parents"!
Répond si t'es courageux, sinon je te dénonce en justice!
André de Montalembert- Vénérable
- Messages : 10554
Date d'inscription : 13/12/2022
Age : 81
Localisation : Lucciana
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Mais non, mais non, la droite extrême et l'extrême droite, ça n'a rien à voir...
» Encore des doutes sur l'extrême droite française ??? ????????
» Comment la presse française a banalisé l'extrême droite
» Les embarrassants réseaux russes de l’extrême droite française
» Manif de la honte: des factieux d'extrême gauche placardent une croix gamée sur une affiche de manif.
» Encore des doutes sur l'extrême droite française ??? ????????
» Comment la presse française a banalisé l'extrême droite
» Les embarrassants réseaux russes de l’extrême droite française
» Manif de la honte: des factieux d'extrême gauche placardent une croix gamée sur une affiche de manif.
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum