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devant les tribunaux suite aux émeutes
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devant les tribunaux suite aux émeutes
prénom nom , qu'avez vous à dire pour vous disculper ???
RÉCIT. Jugés pour pillages et dégradations : « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches »
Article de Philippe MIRKOVIC. • Il y a 59 min
[size=12]Le tribunal judiciaire de Paris, où se sont tenues les comparutions immédiates après les nuits d’émeutes. Philippe Mirkovic / Ouest-France
Plusieurs personnes ont été condamnées mardi soir à Paris, pour avoir participé à des pillages ou dégradations lors des émeutes des dernières nuits dans la capitale. Tous reconnaissent leur présence, invoquant souvent des vols par opportunisme, sinon d’avoir été « forcés » à commettre des délits.
Une réponse pénale « rapide » et « ferme ». Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, l’avait demandée aux procureurs après les premières nuits d’émeutes. Depuis les audiences de comparutions immédiates s’enchaînent dans les tribunaux. On en compte déjà plus de 480 en France depuis le 27 juin, jour de la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer à Nanterre. Au total, 380 incarcérations ont été prononcées notamment pour des « atteintes aux forces de l’ordre », des « vols aggravés de commerce » ou des « dégradations ».
Ces deux dernières infractions étaient au cœur de dossiers jugés par la 23e chambre correctionnelle de Paris mardi. Et soldés en soirée par des condamnations allant de quatre mois à un an de prison ferme, avec à chaque fois un maintien en détention prononcé. Dans le grand box vitré ont défilé des hommes âgés de 18 à 40 ans et une femme de 26 ans, avec ou sans casier judiciaire. Essentiellement des « opportunistes » interpellés dans la nuit du 30 juin au 1 er juillet, pour des vols dans des magasins déjà fracturés.
« On a juste été lâches »
Certains reconnaissent les faits et s’excusent, comme Dylan et Ismaël, deux Franciliens de 28 et 30 ans, arrêtés les bras chargés de cartouches de cigarettes en sortant vers 5 h du matin d’un bureau de tabac « déjà cassé » dans le XIIIe arrondissement. Une « bêtise inexcusable », pour les prévenus ayant déjà eu affaire à la justice, qui s’engagent à aider le buraliste pour remettre son commerce en état. Sans convaincre les juges : Dylan, en récidive légale, écope d’un an de prison ferme. Ismaël de 8 mois. Ils devront en outre payer 2 000 € d’amende.
Deux autres hommes comparaissaient après eux pour les mêmes faits, dans un tabac du XVe arrondissement. Ils ont rampé sous le rideau métallique auparavant forcé. Avant d’être surpris par des policiers dans le commerce, avec quelques paquets de cigarettes en poche. « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches », explique Mamadou, livreur de 29 ans prêt à aller parler aux jeunes : « Ce n’est pas en brûlant des mairies et des poubelles qu’on va réussir. Il faut qu’on discute, qu’il y ait du débat. » Ils ont finalement été condamnés à quatre mois et huit mois ferme, ainsi qu’à 2 000 € d’amende.
« On m’a menacé pour le faire »
Dans le box apparaît ensuite Sediba, Parisien de 18 ans, visiblement impressionné. Il est jugé pour l’incendie d’une ambulance, qui s’est propagé à une autre voiture. Il reconnaît avoir « donné un coup de briquet » dans le véhicule, mais sous la contrainte. Disant « avoir été forcé » par « trois personnes » qui avaient déjà « ouvert la porte et placé du papier ». Ils l’auraient « menacé d’agressions sexuelles », lui et son petit frère de huit ans qui l’accompagnait à minuit et demi dans le XIIe arrondissement. « On allait lui acheter des bonbons parce qu’il pleurait », bredouille-t-il.
Les explications de ce jeune en formation d’électricien, sans casier judiciaire, laissent perplexes les magistrats. « Vous êtes toujours sur cette histoire alors que c’était le bazar dans les rues et qu’il y a la vidéosurveillance ? », insiste l’un d’eux. Le prévenu acquiesce, disant être « désolé. Je regrette vraiment. Si ce n’était que moi, je n’aurais jamais allumé le papier », assure-t-il. Le procureur estime que l’adolescent « sans histoire » a « dérapé complètement ce soir-là. En ciblant qui plus est une ambulance ». Il requiert dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis. Il a été suivi par le tribunal.
« Il m’a forcé à voler »
Une femme 26 ans se présente à son tour dans le box, qui affirme avoir été « forcée à voler » dans un magasin d’électronique grand public et d’électroménager du XIXe arrondissement. Elle a été interpellée avec deux autres personnes à côté de l’enseigne vers 4 h 40 du matin. Les policiers ont retrouvé une enceinte portable, un appareil photo, des écouteurs, un robot de cuisine… « Je passais par là et un homme m’a arrêtée. Il m’a dit : Tu vas nous aider à sortir le matériel », déclare Marine, se disant « en galère » depuis des mois, multipliant problèmes familiaux et de consommation de stupéfiants, mais en passe « d’avoir un appartement ».
« Dans la rue pour une femme, c’est difficile. Il m’a fait peur. Donc j’y suis allée. Pas le choix », pleure la prévenue qui se cache le visage dans les mains. « Il m’a forcé à y retourner trois fois. Et du coup, je me retrouve ici. » Une vidéo exploitée par les enquêteurs va dans le sens de ses propos. « On voit un homme devant elle, qui semble lui intimer l’ordre de rentrer en pointant le magasin », précise un juge. « Au regard des faits et du contexte », le représentant du ministère public demande pour cette femme déjà condamnée, « huit mois de prison. Une peine pouvant être exécutée sous le régime de semi-liberté ». Le tribunal l’a jugée coupable de vol sans contrainte caractérisée, et prononcé quatre mois de prison.
« Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne »
Un autre prévenu a été arrêté près du même magasin du XIXe arrondissement : Bilel, 29 ans, qui réfute tout vol, malgré les « trois coques de téléphones » retrouvées dans son sac, une « souris d’ordinateur », des « clés USB »… Des « objets ramassés par terre », explique-t-il avec aplomb. « Y avait plein de choses. Pour ne pas marcher dessus, je les ai pris sans regarder ce que c’était […]. Puis il y a eu un mouvement de foule, des tirs de mortiers de partout. C’est pour ça que je me suis mis à courir avant d’être arrêté », tente-t-il.
« Que reconnaissez-vous alors ? », interroge un juge sceptique. « La stupidité de ce que j’ai fait. D’avoir ramassé des affaires qui n’étaient pas à moi. J’aurais jamais dû sortir ce soir-là. On a pris un verre avec des amis et je rentrais quand on a vu l’attroupement près du magasin. Cette folie… Moi je n’étais pas habitué », affirme l’homme qui compte déjà quinze mentions à son casier pour des vols, violences, délits routiers et infractions à la législation sur les stupéfiants. « Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne. J’ai des enfants à charge », lance-t-il. Pour le procureur, il « s’est juste servi de produits qu’il savait sortis d’un magasin fracturé. » Il requiert huit mois de prison. Le tribunal l’a condamné finalement à quatre mois. Là encore, avec maintien en détention.
[/size]
Frère Barnabé- Vénérable
- Messages : 29046
Date d'inscription : 11/05/2017
Age : 61
Localisation : saint Etienne
Re: devant les tribunaux suite aux émeutes
Frère Barnabé a écrit:prénom nom , qu'avez vous à dire pour vous disculper ???
RÉCIT. Jugés pour pillages et dégradations : « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches »
Article de Philippe MIRKOVIC. • Il y a 59 min
[size=12]Le tribunal judiciaire de Paris, où se sont tenues les comparutions immédiates après les nuits d’émeutes. Philippe Mirkovic / Ouest-France
Plusieurs personnes ont été condamnées mardi soir à Paris, pour avoir participé à des pillages ou dégradations lors des émeutes des dernières nuits dans la capitale. Tous reconnaissent leur présence, invoquant souvent des vols par opportunisme, sinon d’avoir été « forcés » à commettre des délits.
Une réponse pénale « rapide » et « ferme ». Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, l’avait demandée aux procureurs après les premières nuits d’émeutes. Depuis les audiences de comparutions immédiates s’enchaînent dans les tribunaux. On en compte déjà plus de 480 en France depuis le 27 juin, jour de la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer à Nanterre. Au total, 380 incarcérations ont été prononcées notamment pour des « atteintes aux forces de l’ordre », des « vols aggravés de commerce » ou des « dégradations ».
Ces deux dernières infractions étaient au cœur de dossiers jugés par la 23e chambre correctionnelle de Paris mardi. Et soldés en soirée par des condamnations allant de quatre mois à un an de prison ferme, avec à chaque fois un maintien en détention prononcé. Dans le grand box vitré ont défilé des hommes âgés de 18 à 40 ans et une femme de 26 ans, avec ou sans casier judiciaire. Essentiellement des « opportunistes » interpellés dans la nuit du 30 juin au 1 er juillet, pour des vols dans des magasins déjà fracturés.
« On a juste été lâches »
Certains reconnaissent les faits et s’excusent, comme Dylan et Ismaël, deux Franciliens de 28 et 30 ans, arrêtés les bras chargés de cartouches de cigarettes en sortant vers 5 h du matin d’un bureau de tabac « déjà cassé » dans le XIIIe arrondissement. Une « bêtise inexcusable », pour les prévenus ayant déjà eu affaire à la justice, qui s’engagent à aider le buraliste pour remettre son commerce en état. Sans convaincre les juges : Dylan, en récidive légale, écope d’un an de prison ferme. Ismaël de 8 mois. Ils devront en outre payer 2 000 € d’amende.
Deux autres hommes comparaissaient après eux pour les mêmes faits, dans un tabac du XVe arrondissement. Ils ont rampé sous le rideau métallique auparavant forcé. Avant d’être surpris par des policiers dans le commerce, avec quelques paquets de cigarettes en poche. « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches », explique Mamadou, livreur de 29 ans prêt à aller parler aux jeunes : « Ce n’est pas en brûlant des mairies et des poubelles qu’on va réussir. Il faut qu’on discute, qu’il y ait du débat. » Ils ont finalement été condamnés à quatre mois et huit mois ferme, ainsi qu’à 2 000 € d’amende.
« On m’a menacé pour le faire »
Dans le box apparaît ensuite Sediba, Parisien de 18 ans, visiblement impressionné. Il est jugé pour l’incendie d’une ambulance, qui s’est propagé à une autre voiture. Il reconnaît avoir « donné un coup de briquet » dans le véhicule, mais sous la contrainte. Disant « avoir été forcé » par « trois personnes » qui avaient déjà « ouvert la porte et placé du papier ». Ils l’auraient « menacé d’agressions sexuelles », lui et son petit frère de huit ans qui l’accompagnait à minuit et demi dans le XIIe arrondissement. « On allait lui acheter des bonbons parce qu’il pleurait », bredouille-t-il.
Les explications de ce jeune en formation d’électricien, sans casier judiciaire, laissent perplexes les magistrats. « Vous êtes toujours sur cette histoire alors que c’était le bazar dans les rues et qu’il y a la vidéosurveillance ? », insiste l’un d’eux. Le prévenu acquiesce, disant être « désolé. Je regrette vraiment. Si ce n’était que moi, je n’aurais jamais allumé le papier », assure-t-il. Le procureur estime que l’adolescent « sans histoire » a « dérapé complètement ce soir-là. En ciblant qui plus est une ambulance ». Il requiert dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis. Il a été suivi par le tribunal.
« Il m’a forcé à voler »
Une femme 26 ans se présente à son tour dans le box, qui affirme avoir été « forcée à voler » dans un magasin d’électronique grand public et d’électroménager du XIXe arrondissement. Elle a été interpellée avec deux autres personnes à côté de l’enseigne vers 4 h 40 du matin. Les policiers ont retrouvé une enceinte portable, un appareil photo, des écouteurs, un robot de cuisine… « Je passais par là et un homme m’a arrêtée. Il m’a dit : Tu vas nous aider à sortir le matériel », déclare Marine, se disant « en galère » depuis des mois, multipliant problèmes familiaux et de consommation de stupéfiants, mais en passe « d’avoir un appartement ».
« Dans la rue pour une femme, c’est difficile. Il m’a fait peur. Donc j’y suis allée. Pas le choix », pleure la prévenue qui se cache le visage dans les mains. « Il m’a forcé à y retourner trois fois. Et du coup, je me retrouve ici. » Une vidéo exploitée par les enquêteurs va dans le sens de ses propos. « On voit un homme devant elle, qui semble lui intimer l’ordre de rentrer en pointant le magasin », précise un juge. « Au regard des faits et du contexte », le représentant du ministère public demande pour cette femme déjà condamnée, « huit mois de prison. Une peine pouvant être exécutée sous le régime de semi-liberté ». Le tribunal l’a jugée coupable de vol sans contrainte caractérisée, et prononcé quatre mois de prison.
« Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne »
Un autre prévenu a été arrêté près du même magasin du XIXe arrondissement : Bilel, 29 ans, qui réfute tout vol, malgré les « trois coques de téléphones » retrouvées dans son sac, une « souris d’ordinateur », des « clés USB »… Des « objets ramassés par terre », explique-t-il avec aplomb. « Y avait plein de choses. Pour ne pas marcher dessus, je les ai pris sans regarder ce que c’était […]. Puis il y a eu un mouvement de foule, des tirs de mortiers de partout. C’est pour ça que je me suis mis à courir avant d’être arrêté », tente-t-il.
« Que reconnaissez-vous alors ? », interroge un juge sceptique. « La stupidité de ce que j’ai fait. D’avoir ramassé des affaires qui n’étaient pas à moi. J’aurais jamais dû sortir ce soir-là. On a pris un verre avec des amis et je rentrais quand on a vu l’attroupement près du magasin. Cette folie… Moi je n’étais pas habitué », affirme l’homme qui compte déjà quinze mentions à son casier pour des vols, violences, délits routiers et infractions à la législation sur les stupéfiants. « Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne. J’ai des enfants à charge », lance-t-il. Pour le procureur, il « s’est juste servi de produits qu’il savait sortis d’un magasin fracturé. » Il requiert huit mois de prison. Le tribunal l’a condamné finalement à quatre mois. Là encore, avec maintien en détention.
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Une réponse pénale « rapide » et « ferme ». Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, l’avait demandée aux procureurs après les premières nuits d’émeutes.
C'est dommage que c'est la seule fois où il parle comme ça . Il faut bien calmer les victimes de ses amis et les autres Français . Ce sont des grimaces moretti ça . Et en général les grimaces de tout les pantins du gouvernement .
patatisanspatata- Sage
- Messages : 4353
Date d'inscription : 14/09/2022
Re: devant les tribunaux suite aux émeutes
comment veut tu qu'il soit intègre , alors que c'est un avocat des capitalistes et politicien(ne)s , avec un fils en procédure judiciaire ???bref il n'a rien d'anti corruption dans son esprit , sinon il aurait démissionné depuis l'affaire de son fils raphael dupond moretti !!patatisanspatata a écrit:Frère Barnabé a écrit:prénom nom , qu'avez vous à dire pour vous disculper ???
RÉCIT. Jugés pour pillages et dégradations : « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches »
Article de Philippe MIRKOVIC. • Il y a 59 min
[size=12]Le tribunal judiciaire de Paris, où se sont tenues les comparutions immédiates après les nuits d’émeutes. Philippe Mirkovic / Ouest-France
Plusieurs personnes ont été condamnées mardi soir à Paris, pour avoir participé à des pillages ou dégradations lors des émeutes des dernières nuits dans la capitale. Tous reconnaissent leur présence, invoquant souvent des vols par opportunisme, sinon d’avoir été « forcés » à commettre des délits.
Une réponse pénale « rapide » et « ferme ». Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, l’avait demandée aux procureurs après les premières nuits d’émeutes. Depuis les audiences de comparutions immédiates s’enchaînent dans les tribunaux. On en compte déjà plus de 480 en France depuis le 27 juin, jour de la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer à Nanterre. Au total, 380 incarcérations ont été prononcées notamment pour des « atteintes aux forces de l’ordre », des « vols aggravés de commerce » ou des « dégradations ».
Ces deux dernières infractions étaient au cœur de dossiers jugés par la 23e chambre correctionnelle de Paris mardi. Et soldés en soirée par des condamnations allant de quatre mois à un an de prison ferme, avec à chaque fois un maintien en détention prononcé. Dans le grand box vitré ont défilé des hommes âgés de 18 à 40 ans et une femme de 26 ans, avec ou sans casier judiciaire. Essentiellement des « opportunistes » interpellés dans la nuit du 30 juin au 1 er juillet, pour des vols dans des magasins déjà fracturés.
« On a juste été lâches »
Certains reconnaissent les faits et s’excusent, comme Dylan et Ismaël, deux Franciliens de 28 et 30 ans, arrêtés les bras chargés de cartouches de cigarettes en sortant vers 5 h du matin d’un bureau de tabac « déjà cassé » dans le XIIIe arrondissement. Une « bêtise inexcusable », pour les prévenus ayant déjà eu affaire à la justice, qui s’engagent à aider le buraliste pour remettre son commerce en état. Sans convaincre les juges : Dylan, en récidive légale, écope d’un an de prison ferme. Ismaël de 8 mois. Ils devront en outre payer 2 000 € d’amende.
Deux autres hommes comparaissaient après eux pour les mêmes faits, dans un tabac du XVe arrondissement. Ils ont rampé sous le rideau métallique auparavant forcé. Avant d’être surpris par des policiers dans le commerce, avec quelques paquets de cigarettes en poche. « On n’est pas des émeutiers. On a juste été lâches », explique Mamadou, livreur de 29 ans prêt à aller parler aux jeunes : « Ce n’est pas en brûlant des mairies et des poubelles qu’on va réussir. Il faut qu’on discute, qu’il y ait du débat. » Ils ont finalement été condamnés à quatre mois et huit mois ferme, ainsi qu’à 2 000 € d’amende.
« On m’a menacé pour le faire »
Dans le box apparaît ensuite Sediba, Parisien de 18 ans, visiblement impressionné. Il est jugé pour l’incendie d’une ambulance, qui s’est propagé à une autre voiture. Il reconnaît avoir « donné un coup de briquet » dans le véhicule, mais sous la contrainte. Disant « avoir été forcé » par « trois personnes » qui avaient déjà « ouvert la porte et placé du papier ». Ils l’auraient « menacé d’agressions sexuelles », lui et son petit frère de huit ans qui l’accompagnait à minuit et demi dans le XIIe arrondissement. « On allait lui acheter des bonbons parce qu’il pleurait », bredouille-t-il.
Les explications de ce jeune en formation d’électricien, sans casier judiciaire, laissent perplexes les magistrats. « Vous êtes toujours sur cette histoire alors que c’était le bazar dans les rues et qu’il y a la vidéosurveillance ? », insiste l’un d’eux. Le prévenu acquiesce, disant être « désolé. Je regrette vraiment. Si ce n’était que moi, je n’aurais jamais allumé le papier », assure-t-il. Le procureur estime que l’adolescent « sans histoire » a « dérapé complètement ce soir-là. En ciblant qui plus est une ambulance ». Il requiert dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis. Il a été suivi par le tribunal.
« Il m’a forcé à voler »
Une femme 26 ans se présente à son tour dans le box, qui affirme avoir été « forcée à voler » dans un magasin d’électronique grand public et d’électroménager du XIXe arrondissement. Elle a été interpellée avec deux autres personnes à côté de l’enseigne vers 4 h 40 du matin. Les policiers ont retrouvé une enceinte portable, un appareil photo, des écouteurs, un robot de cuisine… « Je passais par là et un homme m’a arrêtée. Il m’a dit : Tu vas nous aider à sortir le matériel », déclare Marine, se disant « en galère » depuis des mois, multipliant problèmes familiaux et de consommation de stupéfiants, mais en passe « d’avoir un appartement ».
« Dans la rue pour une femme, c’est difficile. Il m’a fait peur. Donc j’y suis allée. Pas le choix », pleure la prévenue qui se cache le visage dans les mains. « Il m’a forcé à y retourner trois fois. Et du coup, je me retrouve ici. » Une vidéo exploitée par les enquêteurs va dans le sens de ses propos. « On voit un homme devant elle, qui semble lui intimer l’ordre de rentrer en pointant le magasin », précise un juge. « Au regard des faits et du contexte », le représentant du ministère public demande pour cette femme déjà condamnée, « huit mois de prison. Une peine pouvant être exécutée sous le régime de semi-liberté ». Le tribunal l’a jugée coupable de vol sans contrainte caractérisée, et prononcé quatre mois de prison.
« Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne »
Un autre prévenu a été arrêté près du même magasin du XIXe arrondissement : Bilel, 29 ans, qui réfute tout vol, malgré les « trois coques de téléphones » retrouvées dans son sac, une « souris d’ordinateur », des « clés USB »… Des « objets ramassés par terre », explique-t-il avec aplomb. « Y avait plein de choses. Pour ne pas marcher dessus, je les ai pris sans regarder ce que c’était […]. Puis il y a eu un mouvement de foule, des tirs de mortiers de partout. C’est pour ça que je me suis mis à courir avant d’être arrêté », tente-t-il.
« Que reconnaissez-vous alors ? », interroge un juge sceptique. « La stupidité de ce que j’ai fait. D’avoir ramassé des affaires qui n’étaient pas à moi. J’aurais jamais dû sortir ce soir-là. On a pris un verre avec des amis et je rentrais quand on a vu l’attroupement près du magasin. Cette folie… Moi je n’étais pas habitué », affirme l’homme qui compte déjà quinze mentions à son casier pour des vols, violences, délits routiers et infractions à la législation sur les stupéfiants. « Je veux changer, j’essaie d’être une nouvelle personne. J’ai des enfants à charge », lance-t-il. Pour le procureur, il « s’est juste servi de produits qu’il savait sortis d’un magasin fracturé. » Il requiert huit mois de prison. Le tribunal l’a condamné finalement à quatre mois. Là encore, avec maintien en détention.
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Une réponse pénale « rapide » et « ferme ». Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, l’avait demandée aux procureurs après les premières nuits d’émeutes.
C'est dommage que c'est la seule fois où il parle comme ça . Il faut bien calmer les victimes de ses amis et les autres Français . Ce sont des grimaces moretti ça . Et en général les grimaces de tout les pantins du gouvernement .
Frère Barnabé- Vénérable
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