Victoire d'un ex-communiste pro-russe, anti-UE et anti-OTAN en Slovaquie !

[Jeannot Lapin]

C'est une victoire de Robert Fiuco et son parti, dans le sens qu'avec 20% des voix seulement (et on peut imaginer la triche) il aurait près de 30 % des sièges. La présidente a obligation en principe de lui proposer de faire un gouvernement. De plus la présidentielle se tient l'année prochaine et le chef de ce nouveau parti communiste a le vent en poupe. La présidente est la chef des armées, mais Robert Fico promet de lui contester ses prérogatives.
Si les pro-UE, plus ou moins libéraux, non communistes, ont fircoté en Slovaquie ensemble du fait du poids des ex-communistes pro-russes, aujourd'hui l'opposition semble frontale avec un volonté des ex-communistes de reprendre le pouvoir par tous les moyens.

Ces ex-fonctionaires communistes sont les héritiers du parti communiste unique lorsque la Slovaquie était dans la Tchécoslovaquie, membre forcé du pacte de Varsovie.

Il faut savoir que dans la période post-communiste les Tchéques ont eu hâte de se débarrasser de la Slovaquie. Ca n'a pas été du tout douleureux comme en Yougoslavie.
La Slovaquie a été dès 1948 largement noyautée par des russes qui ont pris des identités Slovaques, ce qu'ils n'ont pas fait en Tchéquie; le principal ennemi des russes ayant été les hongrois, qui minoritaires, dirigeaient la Slovaquie qui était incluse dans la Hongrie de l'Empire Austro-hongrois.

La Slovaquie, après la chute du mur, séparée de la Tchéquie, a été dirigée un peu comme la Bielorussie par des ex-communistes et a été rapidement intégrée dans l'UE dès que les communistes ont perdu le pouvoir, malgré la triche largement organisée comme en Bielorussie.

La presse française, qui ne comprend rien à ce qui se passe, qualifie Robert Fico de populiste, sans rien comprendre à ce que ça veut dire. Et cette même presse fait le parallèle avec Orban en Hongrie, toujours sans comprendre qu'en réalité, ce sont deux camps à peu près opposés, qui pourraient s'entendre sur des détails mais jamais au-delà. Il ne faut pas oublier qu'Orban est tout sauf socialiste, st même ultra-libéral quand il s'agit des affaires intérieurs, et que si Orban ne souhaitait pas la guerre en oppositions avec la Russie (par antipathie historique des Hongrois envers l'Ukraine et vice-versa - mais alors que la Hongrie est le premier pays à aider les émigrés Ukrainiens rapporté à sa population), il ne souhaite certainement pas un retour à l'Union Soviétique, ce sur quoi Fico a fait campagne et obtenu officiellement près de 23% des voix.

Pour rappel le populisme est un mouvement de centre droit qui vise surtout le protection des petites entreprises, commerces, artisans ou agriculteurs, familles, face aux multinationales et à ce qu'on appelle aujourd'hui la mondialisation du commerce international. Le populisme est opposé à droite aux conservateurs. Quand les conservateurs ne voudront surtout pas de petits actionaires en bourse, leur donneront aucun pouvoir, les taxeront, au contraire des populistes leurs faciliteront l'accès, et les detaxera...
Pour rappel aussi, le parti populiste a été battu en Allemagne durant l'entre-deux-guerres, par son opposant, qui prônait une politique opposée, le parti nazi. Et les terroistes communistes allemands de l'après-première guerre mondiale, avaient aussi pour cible les élus populistes. Robert Fico est tout sauf populiste.