Salut Tonton Georges

[Jacques Cartier]

Un théâtre pour Georges

T'en fais pas mon vieux Georges
Je ne t'ai pas oublié
A l'endroit où tu loges ,
Vois ; je viens d'y arriver

On va faire le chambard tu sais on va se cintrer
Faire du tintamarre
Pour fêter mon arrivée
J'ai pris avant de partir

Quelques bouteilles de vin
Et puis , pour nous fair' rire
Plus ; de Sade ses bouquins
On se fera des flûtes

Gaies; avec quelques tibias
De son antre Bélzébuth
Lui; nous donnera le là .
On construira un banjo

Avec des cordes vocal's
Et ça serait rigolo
De former une choral'.
On éteindra les étoil's

Pour emmerder les vivants
Pour éclairer notre bal
Feux-follets on vous attend.
Ceux pas contents de leur sort

Je veux dir' mauvais coucheurs
On les botte , on les sort
Qu'ils foutent le camp ailleurs.
Pense a la tête du curé

Accompagné de bigott's
Voyant tous ces détterrés
A tout's jamb's qui déhottent.
Qui leur dira attéré

Vous êtes tous profanes
Au nom de sa sainteté
Je vous retire vos am's.
Ell'même la camarde

Cett' vieille imbécile
Arrive goguenarde
D'un ton quelle veut docile
S'amende auprès du curé .

Croyez je n'y suis pour rien
Je les ais bien surveillé
Ces mauvais morts, ces vauriens
Le prêtre débonnaire

Qui est là pour pardonner
D'un geste la fait taire
Il recherche une idée
Je vais chercher de l'aide !

Il se perd dans les allées ,
Revient avec deus raides
Moinillons enjuponnés
Le plus fort attrape un

Macabé par les deux bras
Mais d'une voix de tribun
En lâchant ces pièces là
Il hurle le moinillon ,

Sainte-marie et Bon Dieu !
Il m'a cassé les roustons
Ce salaud ! par tout les cieux.
Voyant ça l'autre jeunot

De sa mission se libère
Et part au triple galop
A travers le cimetièr'
Mais surprise regarde !

Au milieu de ce troupeau
Il nous vient deux gendarmes
Enfourchés sur leur vélo .
Mais tout ces beaux macabés

Vit' foncent sur les guignols
Encore plus courroucés
Ils distribuent les torgnol's .

Quand le calm' est revenu
Dans la bande d'enragés
Le curé sur un talus
S'empresse de sermonner :

Qu'est ce qui vous prend mes frères ?
De quitter votre logis !
Et me dites pas mon père
Qu'est ce qu'on s'emmerde ici !

Mais non monsieur le curé
Ce n'est pas ce qui nous gène
Mais c'est ces deux enfoirés
On veut dir' ces deux sans gène.

Il me semble vieux copain
Tu commences a fatiguer
On verra tout ça demain
Car il faut nous reposer ,

C'est vraiment regrettable
Qu'on ne puisse s'amuser
La mort est invivable
Avec de tels attristés .

Ferme bien tes paupières
Sur le monde oublié
J'éteindrai la lumière
Qu'on puiss' quand même rêver .

[Georges Baladin]

Wow, la fin est "dresse poil" bravo l'Artiste. Et pour la mort d'Annie Cordi ?
Je plaisante.

C'est un peu âpre à lire, mais tu as mis quelques éléments de langage propre à Tonton qui adoucie la lecture.

Tu avais quelle âge à sa mort ? Tu t'en souvient ? Tu nous en parle ?

[Jacques Cartier]

Wow, la fin est "dresse poil" bravo l'Artiste. Et pour la mort d'Annie Cordi ?
Je plaisante.

C'est un peu âpre à lire, mais tu as mis quelques éléments de langage propre à Tonton qui adoucie la lecture.

Tu avais quelle âge à sa mort ? Tu t'en souvient ? Tu nous en parle ?

33 ans , j'ai essayer de garder l'ambiance Brassens avec une petite saynète et quelques jeux de mots un peu drôles genre ( la mort est invivable avec de tels attristés ) lol

[Georges Baladin]

Oui en effet, c'est très très bien écrit et construit, bravo Jaquo.

Je préfère ton texte hommage (même si il est plus âpre) que l'hommage de Jean Ferrat par exemple (pourtant je l'adore).
L'hommage que j'ai préféré c'est celui de Pierre Desproges.

Et alors parle nous des circonstances de l'écriture de ce texte. Tu te souviens où tu étais quand tu a appris la mort de GB ?

[Jacques Cartier]

Oui en effet, c'est très très bien écrit et construit, bravo Jaquo.

Je préfère ton texte hommage (même si il est plus âpre) que l'hommage de Jean Ferrat par exemple (pourtant je l'adore).  
L'hommage que j'ai préféré c'est celui de Pierre Desproges.

Et alors parle nous des circonstances de l'écriture de ce texte. Tu te souviens où tu étais quand tu a appris la mort de GB ?

Sur un échafaudage a Chagny , on avait connu la mort de Brel ( pour qui j'ai écrit une chose ) 3 ans avant j'étais un peu secoué . C'est les chanteurs a l'époque que j'écoutais le plus . Jean Ferrat très peu je le trouve trop monocorde , il chante tout de la même façon , mais c'est mon avis , ça n'a aucune valeur artistique .

[Georges Baladin]

Oui tu as raison pour la façon de chanter de Jean Ferrat. Ce qui est très agréable avec Jano ce sont ses musiques, il aurait pu chanter n'importe quelle daube dessus, ça aurait quand même cartonné. C'est lui qui a écrit la musique de "Mon Vieux" il a vraiment une patte musical Jean Ferrat. Mais c'est vrai, je partage ton avis sur sa voix et sa façon de chanter.

Et pour Brel ? Tu nous ouvrais un petit topic quand tu auras un moment avec un petit questionnaire et ton poèmes ? (Je le ferai pour GB quand j'aurai le temps)

[Jacques Cartier]

Oui tu as raison pour la façon de chanter de Jean Ferrat. Ce qui est très agréable avec Jano ce sont ses musiques, il aurait pu chanter n'importe quelle daube dessus, ça aurait quand même cartonné. C'est lui qui a écrit la musique de "Mon Vieux" il a vraiment une patte musical Jean Ferrat. Mais c'est vrai, je partage ton avis sur sa voix et sa façon de chanter.

Et pour Brel ? Tu nous ouvrais un petit topic quand tu auras un moment avec un petit questionnaire et ton poèmes ? (Je le ferai pour GB quand j'aurai le temps)

J'aimais beaucoup Brel ça a été un choc aussi pour lui . 3 ans avant Brassens et j'ai écrit une chose aussi pour lui qui peut être lui ressemble enfin comme moi je le voyais , c'est un poème ça veut pas dire que j'avais raison quand j'ai écrit ça .. Avec en premier vers le titre de sa chanson ( la ville s'endormait ) . Quand a Brassens c'est tout en sept pieds .

[Crapouille la vinasse]

Oui tu as raison pour la façon de chanter de Jean Ferrat. Ce qui est très agréable avec Jano ce sont ses musiques, il aurait pu chanter n'importe quelle daube dessus, ça aurait quand même cartonné. C'est lui qui a écrit la musique de "Mon Vieux" il a vraiment une patte musical Jean Ferrat. Mais c'est vrai, je partage ton avis sur sa voix et sa façon de chanter.

Et pour Brel ? Tu nous ouvrais un petit topic quand tu auras un moment avec un petit questionnaire et ton poèmes ? (Je le ferai pour GB quand j'aurai le temps)

J'aimais beaucoup Brel ça a été un choc aussi pour lui . 3 ans avant Brassens et j'ai écrit une chose aussi pour lui qui peut être lui ressemble enfin comme moi je le voyais , c'est un poème ça veut pas dire que j'avais raison quand j'ai écrit ça .. Avec en premier vers  le titre de sa chanson ( la ville s'endormait ) . Quand a Brassens c'est tout en sept pieds .

Il est très beau ton poème sur Brel !! Moi je le connais et je l'adore ;)

[Georges Baladin]

Il est où son poème sur Brel ? As-tu accès à une partie verrouillé du fofo ?

[Crapouille la vinasse]

Il est où son poème sur Brel ? As-tu accès à une partie verrouillé du fofo ?

Non, je connais très bien jacbrail

[Jacques Cartier]

Il est où son poème sur Brel ? As-tu accès à une partie verrouillé du fofo ?

Non, je connais très bien jacbrail

On était dans la même cellule !! lol lol

[Jacques Cartier]

Il est où son poème sur Brel ? As-tu accès à une partie verrouillé du fofo ?

Il est là !

Grand Jacques...j'arrive !

Excuses moi mon retard
Je me suis préparé
A venir, sans laisser
Se mouiller mon regard

J'ai pris quelques poèm's
Des tiens que je préfèr'
Le reste m'indiffèr'
Personne ne m'aime

Quand mêm' un souvenir
La femme qui m'aime
Je veux dire que j'aim'
ais, just'avant de partir

Je sais cett' infidèl'
Connaitra d'autres rir's
Saura d'autres sourir's
Je veux dir' septièm'ciel

Je regarde tes mains
Qui ont cueilli des fleurs ,
Qui ont séché des pleurs
Pour d'autres lendemains

Je regarde tes bras,
Qui ont sèrré des coeurs
Repoussés des rancoeurs
Qu'ils ne s'enveniment pas

La ville s'endormait
Laisse ; ils n'ont pas compris
Ils ont été surpris
Croyaient que tu chantais

Ils n'ont pas remarqué
Qu'a travers tes paroles
Tu posais l'auréole
Sur le mot fatigué

La tendresse qui fout l'camp
Ils l'ont pas regardée
Ils l'ont pas écoutée
Dans ton adieu patient

Tu entendais la voix
Dans l'église qui guettait
Du prêtre qui s'habillait
Pour t'apprendre la foi

Ton mal qui te suivait
Tu entendais son rir'
Devinait son sourir'
Il croyait que tu pleurais

Dans le ciel étoilé
On mettra des couleurs
Prises au petit bonheur
Dans quelques champs de blé

Je peux te l'avouer
Que l'immense firmament
Est devenu plus grand
Depuis que tu y es né

La ville s'endormait
Chutt! pas la peine de leur dir'
Qu'avant de t'endormir
Que déjà tu savais

Que chacun de tes pas
Parcourait le présent
Calculait les printemps
Jusqu' au dernier repas

Je n'ai pas vu de diable
Pas même de dieu
Pas plus que de grand feu
Rien de méprisable

Il ne faut pas leur dir'
A tous ces scrupuleux
Le soir qui guettent les cieux
En craignant le pire

La ville s'endormait
Que le pire , c'est eux ,
Qu'il n'y a pas de dieu
Que nous on le savait

Qu'ils continuent de vivr'
Encor' dans l'incertain .

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