Lieux où l´eau a disparu *

[Elena de Chanteplume]

[Elena de Chanteplume]

En 1960, la mer d’Aral était le quatrième lac du monde en superficie et s’étendait sur environ 67 000 km². Surexploitée pour l’agriculture par les deux pays qui la côtoient, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, elle s’est effacée très rapidement, perdant 90% de sa surface. Pour mieux comprendre cette catastrophe écologique, rendez-vous à Moynaq, dont le désert abrite plusieurs épaves de bateaux.

[Elena de Chanteplume]

La "grande plaine blanche", ou Etosha, est un parc national de Namibie, une réserve magnifique à ne pas manquer sur le continent africain. Au cœur du parc, on trouve le pan d'Etosha, un immense lac salé asséché qui couvre une surface d'environ 5000 km². Ce désert de sel ne se remplit d'eau qu'en cas de forte pluie.

[Elena de Chanteplume]

En Namibie. Le nom "Dead Vlei", signifiant "marais mort", ne présage rien de bon. Voici son histoire. Il y a bien longtemps, des inondations ont formé un marais, une source de vie pour de nombreux acacias du désert. Mais le climat a changé, la sécheresse est apparue. D'immenses dunes ont encerclé ce lieu, privant les arbres d'eau. Aujourd'hui, il reste encore ces troncs vieux de 900 ans, qui ne peuvent même pas se décomposer !

[Elena de Chanteplume]

Dans l’Hérault. L’étang de Montady, entre Narbonne et Béziers, fut asséché volontairement au 13ème siècle car insalubre. Des canaux ont alors été construits pour diriger l’eau dans un fossé central, afin de l’évacuer. Plusieurs points de vue permettent aujourd’hui d’observer ces champs et ces vignes installés sur cette ancienne étendue d’eau, notamment l’oppidum d’Ensérune.

[Elena de Chanteplume]

Avec ses 1100km², le lac Chapala, au Mexique, est la troisième plus vaste étendue d’eau d’Amérique latine. Malheureusement, il est menacé depuis le siècle dernier par plusieurs facteurs, notamment l’irrigation et de longues périodes de sécheresse. Le lac est de moins en moins alimenté par le Río Lerma et s’évapore un peu chaque année.

[Jeannot Lapin]

Y'a aussi des étangs artificiels récents que les écolos cherchent à protéger pour leur "faune locale ancestrale" en essayant d'invalider tous les permis aux alentours. Heureusement qu'on a Geoportail (imagerie aérienne historique datée de l'Institut Geographique National où j'ai bossé un temps) pour démonter que leur plainte vaut pas un clou. Parce qu'ils se ramènent au tribunal avec des faux témoignages et des documents bidon, pas datés, pas localisés. Toute cette clique étant subventionnée dans des associations par nos impôts.

[Elena de Chanteplume]

Afrique centrale. Le lac Tchad, une source d’eau majeure pour les populations de quatre pays – le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigéria – a perdu environ 90% de son eau depuis les années 60. C’était un des lacs les plus vastes au monde... Aujourd’hui, c’est une catastrophe écologique.

[Elena de Chanteplume]

L´Etat de Washington. Les "Dry Falls" étaient autrefois les plus hautes du monde, soit environ dix fois plus impressionnantes que les chutes du Niagara. Le paysage est encore imprégné de cette cascade asséchée, qui date pourtant de la fin de la dernière période glaciaire.

[Elena de Chanteplume]

Iran. Classé réserve de biosphère par l’UNESCO, le lac salé d’Oroumieh est l’un des plus importants du Moyen-Orient. Le recul de l’eau a commencé il y a plus d’une vingtaine d’années, à l’édification de plusieurs barrages sur les cours d’eau qui alimentaient le lac. Vu de l’espace, la différence est impressionnante, quand on imagine que le volcan était entouré d'eau.

[Elena de Chanteplume]

Dans l’Utah. Le Great Salt Lake, aux Etats-Unis, est un vestige de l’immense lac préhistorique de Bonneville. Son niveau d’eau peut varier beaucoup d’une année à l’autre. Sa superficie est en général de 4400 km², mais en 1963, par exemple, le lac s’étendait sur seulement 2460 km². Lors d’un voyage dans l’Utah, ne manquez pas les Bonneville Salt Flats (en photo), une plaine salée, un souvenir de cet ancien lac.

[Elena de Chanteplume]

Californie. Le lac Manly n’est plus qu’un vague souvenir… pour être exact d'il y a plus de 10 000 ans ! Il a disparu suite à un réchauffement planétaire. De nos jours, on connaît plutôt les paysages désertiques et hostiles de la vallée de la Mort, un lieu emblématique de l'Ouest américain. L'ancien lac a tout de même refait surface, très brièvement, lors des inondations de 2005.

[Elena de Chanteplume]

Le Karoo est une région semi-désertique située en Afrique du Sud. Il y a des centaines de millions d’années, l’eau recouvrait cet endroit aujourd’hui très sec, où la pluie est rare. Malgré son apparence aride, elle abrite une diversité végétale parmi les plus impressionnantes de la planète.

[Elena de Chanteplume]

Californie. Avant de s’assécher, le lac Owens s’étendait sur environ 280 km² de surface en Californie. En 1913, les sources qui l’alimentaient ont été redirigées par le Département de l’eau et de l’énergie de Los Angeles vers l’aqueduc de la ville, pour nourrir les besoins des habitants. L’eau a chuté de manière dramatique en quelques années seulement ! Un siècle plus tard, ce lac sec est une importante source de pollution, par la poussière qu'il dégage.

[Elena de Chanteplume]

Mali. Le lac Faguibine, situé au sud du désert du Sahel, s’étendait autrefois sur 590 km². Dans les années 90, il s'est complètement asséché suite à une période aride importante lors des années 70 et 80. Plus récemment, les locaux ont travaillé pour débloquer les canaux bouchés par le sable, qui alimentaient le lac, et la région est devenue plus fertile.

[Elena de Chanteplume]

Le salar d’Uyuni est une merveille de Bolivie. Lors d’un voyage, on peut marcher ou rouler sur ces étendues blanches à perte de vue… L'origine de ce désert de sel, qui s’étend sur une superficie de 10 582 km², remonte à l’assèchement d’un lac préhistorique gigantesque ! Parfois, quand il pleut, le salar d’Uyuni se recouvre d’eau, tel un miroir où l'on peine à distinguer l’horizon.

[Elena de Chanteplume]

Le lac Waiau, situé sur Big Island à Hawaï, est en voie de disparition. Sa surface a fortement diminué depuis 2010. Avant cette date, il faisait plusieurs milliers de mètres carrés. En 2013, il ne faisait déjà plus que 115 m², laissant derrière lui un paysage de désolation. Le lac, très important aux yeux des locaux, est surveillé de près.

[Elena de Chanteplume]

L’oasis de Nefta. Autrefois, la "corbeille de Nefta" et ses 152 sources alimentaient une oasis immense et verdoyante, peuplée d’environ un demi million de palmiers-dattiers. Dans les années 80, les sources se sont taries, le paysage a changé. Il y a aujourd’hui un projet de réhabilitation de la corbeille, avec une piscine, un ruisseau et des cascades. N’hésitez pas à aller jeter un œil à cette région magnifique de Tunisie qui a servi de décor aux films "Le Patient Anglais" et "Star Wars".

[Jean-Louis de Toqueville]

La terre est belle, mais souvent aride !

[Elena de Chanteplume]

Le lac Assal, niché dans un cratère de volcan au Djibouti, est l’un des nombreux lacs du monde qui s’évapore petit à petit… Avec des températures de plus de 50 degrés en été, un vent fort et de rares précipitations, il n’échappe pas à la sécheresse. Situé à 155 mètres au-dessous du niveau de la mer, son taux de salinité est dix fois plus élevé que celui de l’océan.

[Elena de Chanteplume]

Le fleuve Saint-Laurent et le lac Champlain… oui, il y a toujours de l’eau ! Mais autrefois, après la dernière glaciation, il y en avait bien plus. La mer de Champlain, une grande étendue d'eau salée, aurait recouvert les basses-terres du Saint-Laurent, là où aujourd'hui on trouve Québec, Montréal ou encore Ottawa.

[Elena de Chanteplume]

Il y a plusieurs milliers d’années, les lacs d’Ubari ne formaient qu’un grand lac, le Megafezzan. Celui-ci pouvait s'étendre sur 120 000 km² lors des périodes humides. Aujourd’hui, ces petites étendues d’eau et oasis de verdure, la plus connue étant peut-être Umm al-Ma, décorent le désert du Sahara en Libye.

[Elena de Chanteplume]

Si vous êtes allé à la mer Morte il y a quelques années, que vous y revenez aujourd’hui, elle ne sera plus la même. Elle s’évapore à toute allure, en perdant environ 1 mètre d’eau par an. Si rien n’est fait, elle pourrait presque disparaître à la fin du siècle. Une des solutions envisagées est de pomper l’eau de la mer Rouge, afin de freiner le phénomène.

[Elena de Chanteplume]

[Jodie]

C'était très joli et intéressant... Merci à toi Eléna...

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