De beaux textes

[Paulette de Boncourt]

Cet amour que j’ai.
J’aime les mots
je trouve ça merveilleux
ils sont des voyageurs remarquables,
ils viennent de très loin, ils ont traversé
des siècles, parfois ils ont été
un petit peu torturés, parfois
on ne les comprend pas,
parfois on les emploie pour un
autre sens, ils viennent de partout,
ils se sont fécondés, parfois ils ont disparu.
Il faut rendre grace aux mots
et à la langue, c’est ce qu’il y a
de plus beau, le verbe, c’est le propre de l’homme,
c’est ce qui fait que vous et moi, on est
des êtres humains. C’est le verbe,
c’est la capacité de dire le monde,
de le recomposer, de le recréer,
de nous comprendre. C’est magnifique
il faut les choyer, il faut les vénérer les mots.

Sylvain Tesson

[Tristan de Kerbiguet]

Trés joli, je comprends mieux pourquoi les pouet ratés ne voulaient pas de lui au printemps des poètes

[Paulette de Boncourt]

Trés joli, je comprends mieux pourquoi les pouet ratés ne voulaient pas de lui au printemps des poètes

Exactement !

[Edgar de Phelps]

Cet amour que j’ai.
J’aime les mots
je trouve ça merveilleux
ils sont des voyageurs remarquables,
ils viennent de très loin, ils ont traversé
des siècles, parfois ils ont été
un petit peu torturés, parfois
on ne les comprend pas,
parfois on les emploie pour un
autre sens, ils viennent de partout,
ils se sont fécondés, parfois ils ont disparu.
Il faut rendre grace aux mots
et à la langue, c’est ce qu’il y a
de plus beau, le verbe, c’est le propre de l’homme,
c’est ce qui fait que vous et moi, on est
des êtres humains. C’est le verbe,
c’est la capacité de dire le monde,
de le recomposer, de le recréer,
de nous comprendre. C’est magnifique
il faut les choyer, il faut les vénérer les mots.

Sylvain Tesson

Bonsoir Paulette c est très beau

[Paulette de Boncourt]

De l'estaminet au café

On avait coutume d'y boire de la bière
et, sans qu'on ait besoin de vous en faire prière,
d'y conter et raconter tous faits plus ou moins vrais
et tout cela à des auditeurs à moindres frais.

Parfois, de l'accumulation des pipes l'effet,
il était fort encombré de fumées l'estaminet
et, même, des propos tenus à distincte voix
se perdirent dans ces lieux si agités parfois.

Survint à Lille, en Flandre, la civilisation française
et afin d'être sûre de pouvoir dire et parler à l'aise,
la haute société remplaça l'estaminet par le café
où l'on goûtait les nouvelles de Paris d'un air affecté.

L'estaminet ne disparut point, pour parler vrai,
mais pour un temps prit le nom de café, à peu de frais.
Et sous Louis XV, dans les grandes villes de Flandre,
le café fut le siège de l'élite et l'autre le lieu de l'esclandre.

Ami, si tu veux lire et disserter, va au café
mais si tu veux respirer la Flandre, choisis l'estaminet.

Eric VANNEUFVILLE - 59 fables de l'histoire de Flandre

[Paulette de Boncourt]

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

Leconte de Lisle, Poèmes barbares, Aux modernes (1862)

[Paulette de Boncourt]

[Monsieur Trololo]

Un poème que je dédie à Paulette.

Les Tic-Tacs

Tout commence le matin
Lorsque qu'elle ouvre les yeux
Si elle n'ouvrait que les yeux
Ce serait bien

Mais son gros problème vient
du fond de la mâchoire
qui ferait choir
même un chien

Je lui dis ne parle pas
mais suce, suce des tic-tacs
fait des gestes avec les bras
opte pour cette tactique là

Karol Vengeance

[Paulette de Boncourt]

Ah mais je savais bien que tôt ou tard, le troll évoquerait sa teub.
Gaffe, le hachoir n'est pas loin, j'ai besoin de farce pour les paupiettes.

[Monsieur Trololo]

GNEU GNEU GNEU !

[Paulette de Boncourt]

GNEU GNEU GNEU !

Vous semblez en avoir oublié un.
Du coup, ça ne veut plus dire grand-chose.

[Monsieur Trololo]

Non normalement c'est 3 GNEU c'est comme ça que sa sonne le mieux, essayez à haute voix vous verrez.

[Paulette de Boncourt]

Non normalement c'est 3 GNEU c'est comme ça que sa sonne le mieux, essayez à haute voix vous verrez.

EUNG EUNG EUNG
Ben non, c'est nul, ce truc.

[Paulette de Boncourt]

A force de frapper l'enclume
De regarder passer les lunes
Tu sais parler de nos aïeux
Comme s'ils n'avaient jamais été vieux

La cheminée s'étonne encore
La charrue ne s'essouffle plus
Tu ressembles à ces chercheurs d'or
Qui auraient un secret de plus

Ta bouche est sucrée de légendes
Que l'on déguste comme un festin
Un festin qui n'est pas à vendre
Mais qui se donne comme un matin

Et quand l'hiver trompe l'automne
Se prenant pour un faux printemps
Tu nous parles d'une anémone
Poussée au cœur de tes vingt ans

Aux marécages de ton passé
J'irai offrir mes pieds honteux
J'auréolerai de tes années
Celles qui feront de moi un vieux

Puisse cette ode rester à Emile
Au plus grand maréchal-ferrant
Puisse cette ode rester à Emile
Au petit vieux de tous les temps

Quand la machine ne tourne plus
Que l'heure de l'heure du glas approche
On se chante un tout petit vin
On se boit un dernier refrain

Et puis tranquille
On peut partir torcher le cul
Au firmament

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