C'était aujourd'hui !
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C'était aujourd'hui !
Cette rubrique vous propose de choisir de grands événements, des personnages historiques ou même de fictions etc... La seule contrainte est qu'il y est un lien important avec la date de votre message. Vous pouvez par exemple choisir un personnage qui fait écho à une actualité contemporaine ou choisir l'anniversaire d'un événement qui vous tient à cœur. Bref vous pouvez laissez travailler votre imagination, et n'hésitez pas à illustrer votre message par des photos, vidéos etc..
Par courtoisie il est préférable qu'un seul événement soit choisi chaque jour, évitez d'accumuler les références pour une même date. De même si vous commentez un événement essayez de le faire le jour même pour plus de clarté.
Je compte sur votre participation !
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Merl1- Vénérable
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Re: C'était aujourd'hui !
28 septembre 1066 : Guillaume le Conquérant envahit l'Angleterre.
C'est avec plus de 650 navires que Guillaume, duc de Normandie, débarque dans la baie de Penvensey en Angleterre. Après la victoire d'Hastings, le 14 octobre 1066, Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre, il le restera jusqu’à sa mort en 1087 soit un règne de plus de vingt ans !
Guillaume le Conquérant naviguant vers l'Angleterre (détail de la tapisserie de Bayeux)
Une situation inespérée
Harald Hardrada quitte la Norvège au mois d'août 1066 à la tête d'une flotte de 300 navires transportant environ 15 000 hommes. Les Norvégiens débarquent dans le Yorkshire. La ville d'York ouvre ses portes à l'armée d'Harald, qui se porte ensuite sur le village voisin de Stamford Bridge.
En apprenant la nouvelle de l'invasion norvégienne, probablement vers le 15 septembre, Harold Godwinson se précipite vers le nord et arrive à York à l'aube du 25 septembre. De là, il se rend à Stamford Bridge, prenant les Norvégiens par surprise. La bataille de Stamford Bridge se solde par une victoire anglaise décisive : Harald est tué, et les pertes norvégiennes sont si importantes que 24 des 300 navires de la flotte d'invasion suffisent à ramener les survivants chez eux. L'armée anglaise n'en est cependant pas sortie indemne, et elle se trouve très loin de la Manche.
Les préparatifs de Guillaume
Guillaume convoque les principaux barons normands et les convainc de se lancer à la conquête du royaume d'Angleterre, avec l’aide du pape Alexandre II qui menace les rétifs d’excommunication. En moins de dix mois, il parvient à rassembler dans l’estuaire de la Dives une flotte d’invasion d’environ 650 navires et une armée estimée à 7 000 hommes. On trouve parmi eux des Normands bien sûr, mais aussi des Bretons, des Flamands, des Manceaux, des Boulonnais…
Le débarquement
Poussée par un vent enfin favorable, la flotte normande débarque dans la baie de Pevensey (Sussex), le 28 septembre 1066, quelques jours à peine après la victoire d’Harold sur les Norvégiens. Cette conjonction s’avère cruciale : l'armée d'Harold, déjà épuisée par les combats contre Harald, doit traverser à marches forcées toute l'Angleterre du Nord au Sud. Guillaume ne tarde pas à prendre pour base la bourgade voisine de Hastings. Le choix du Sussex comme lieu de débarquement est une provocation directe pour Harold car cette région était son domaine personnel.
Hastings
La bataille débute vers 9 heures du matin le 14 octobre 1066 et dure toute la journée. Les deux armées sont de taille équivalente, mais Harold ne dispose que de fantassins alors que les forces de Guillaume comprennent des cavaliers.
La mort d'Harold prive les Anglais de leur chef, et ils commencent à se débander. Beaucoup s'enfuient, mais les soldats de la maison du roi combattent jusqu'à la mort autour de la dépouille de leur seigneur.
Loin de se limiter à la seule année 1066 et la fameuse bataille d'Hastings qui marque la victoire de Guillaume sur le roi anglo-saxon, Harold Godwinson, la conquête de l'Angleterre se prolonge pendant près de cinq ans, jusqu’en 1070. C’est un événement capital dans l’histoire du Moyen Âge, le royaume fut en effet complètement bouleversé par l’événement. L’élite anglo-saxonne, vaincue, disparut au profit d’une autre, venue du continent. Les conquérants apportèrent leur langue et leur culture. Le pays sera dorénavant beaucoup plus étroitement lié à l’Europe continentale et prépare la montée en puissance de l’Angleterre qui bientôt intégrera le cercle des monarchies les plus puissantes d’Europe. La conquête met en place les éléments d’un conflit avec la France qui se prolongera jusqu’au XIXe siècle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_le_Conqu%C3%A9rant#La_conqu.C3.AAte_de_l.27Angleterre
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/09/cest-arriv%C3%A9-un-28-septembre.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_normande_de_l%27Angleterre#Pr.C3.A9paratifs
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_normande_de_l%27Angleterre
C'est avec plus de 650 navires que Guillaume, duc de Normandie, débarque dans la baie de Penvensey en Angleterre. Après la victoire d'Hastings, le 14 octobre 1066, Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre, il le restera jusqu’à sa mort en 1087 soit un règne de plus de vingt ans !
Guillaume le Conquérant naviguant vers l'Angleterre (détail de la tapisserie de Bayeux)
Une situation inespérée
Harald Hardrada quitte la Norvège au mois d'août 1066 à la tête d'une flotte de 300 navires transportant environ 15 000 hommes. Les Norvégiens débarquent dans le Yorkshire. La ville d'York ouvre ses portes à l'armée d'Harald, qui se porte ensuite sur le village voisin de Stamford Bridge.
En apprenant la nouvelle de l'invasion norvégienne, probablement vers le 15 septembre, Harold Godwinson se précipite vers le nord et arrive à York à l'aube du 25 septembre. De là, il se rend à Stamford Bridge, prenant les Norvégiens par surprise. La bataille de Stamford Bridge se solde par une victoire anglaise décisive : Harald est tué, et les pertes norvégiennes sont si importantes que 24 des 300 navires de la flotte d'invasion suffisent à ramener les survivants chez eux. L'armée anglaise n'en est cependant pas sortie indemne, et elle se trouve très loin de la Manche.
Les préparatifs de Guillaume
Guillaume convoque les principaux barons normands et les convainc de se lancer à la conquête du royaume d'Angleterre, avec l’aide du pape Alexandre II qui menace les rétifs d’excommunication. En moins de dix mois, il parvient à rassembler dans l’estuaire de la Dives une flotte d’invasion d’environ 650 navires et une armée estimée à 7 000 hommes. On trouve parmi eux des Normands bien sûr, mais aussi des Bretons, des Flamands, des Manceaux, des Boulonnais…
Le débarquement
Poussée par un vent enfin favorable, la flotte normande débarque dans la baie de Pevensey (Sussex), le 28 septembre 1066, quelques jours à peine après la victoire d’Harold sur les Norvégiens. Cette conjonction s’avère cruciale : l'armée d'Harold, déjà épuisée par les combats contre Harald, doit traverser à marches forcées toute l'Angleterre du Nord au Sud. Guillaume ne tarde pas à prendre pour base la bourgade voisine de Hastings. Le choix du Sussex comme lieu de débarquement est une provocation directe pour Harold car cette région était son domaine personnel.
Hastings
La bataille débute vers 9 heures du matin le 14 octobre 1066 et dure toute la journée. Les deux armées sont de taille équivalente, mais Harold ne dispose que de fantassins alors que les forces de Guillaume comprennent des cavaliers.
La mort d'Harold prive les Anglais de leur chef, et ils commencent à se débander. Beaucoup s'enfuient, mais les soldats de la maison du roi combattent jusqu'à la mort autour de la dépouille de leur seigneur.
Loin de se limiter à la seule année 1066 et la fameuse bataille d'Hastings qui marque la victoire de Guillaume sur le roi anglo-saxon, Harold Godwinson, la conquête de l'Angleterre se prolonge pendant près de cinq ans, jusqu’en 1070. C’est un événement capital dans l’histoire du Moyen Âge, le royaume fut en effet complètement bouleversé par l’événement. L’élite anglo-saxonne, vaincue, disparut au profit d’une autre, venue du continent. Les conquérants apportèrent leur langue et leur culture. Le pays sera dorénavant beaucoup plus étroitement lié à l’Europe continentale et prépare la montée en puissance de l’Angleterre qui bientôt intégrera le cercle des monarchies les plus puissantes d’Europe. La conquête met en place les éléments d’un conflit avec la France qui se prolongera jusqu’au XIXe siècle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_le_Conqu%C3%A9rant#La_conqu.C3.AAte_de_l.27Angleterre
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/09/cest-arriv%C3%A9-un-28-septembre.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_normande_de_l%27Angleterre#Pr.C3.A9paratifs
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Re: C'était aujourd'hui !
29 septembre 1898
Capture de Samory Touré
Le 29 septembre 1898, le chef Samory Touré est capturé par le capitaine Gouraud, en un lieu dit Nzo. C'est la fin d'une prodigieuse épopée qui a permis au vieux guerrier (63 ans) de conquérir un vaste territoire dans la boucle du Niger, au sud du Sahara.
Naissance d'un mythe africain
Samory est né dans une famille de commerçants, près de Kankan, dans l'actuelle Guinée, en pays malinké. Lui-même est issu du peuple dyoulo, des musulmans en minorité dans sa région. Sa famille, après avoir été islamisée, est retournée à la religion fétichiste de ses ancêtres.Sa mère est un jour enlevée par un groupe rival, les Cissé. Samory, alors âgé de 16 ou 17 ans, entre au service de ce groupe pour racheter sa liberté. C'est ainsi qu'il découvre le métier des armes.
Manifestant des dispositions exceptionnelles pour ce métier, Samory s'enfuit de chez les Cissé et conclut un serment d'amitié avec une demi-douzaine d'amis de son lignage.Il se retrouve bientôt à la tête d'une petite armée de métier, avec des fantassins tous équipés d'armes à feu et remarquablement disciplinés. Pour mieux imposer son autorité, il se convertit à l'islam et se proclame « almany ». Ce titre obscur, issu de l'arabe Amir Al Muminim, lui confère une autorité à la fois spirituelle et militaire sur ses sujets. Samory Touré soumet un territoire qu'il agrandit d'année en année. Vers 1880, il gouverne en maître absolu tout le Haut Niger, dans la partie orientale de l'actuelle Guinée. C'est un vaste et riche territoire de collines verdoyantes appelé Ouassoulou et peuplé d'environ 300 000 âmes. Il n'a d'autre rival que le royaume toucouleur du Ségou, plus au nord.
Les Anglais qui occupent la Sierra Leone voisine ne sont pas mécontents que l'almany fasse régner l'ordre dans l'arrière-pays. Samory noue un dialogue avec eux ainsi qu'avec les Français, présents en Côte d'Ivoire. Il aspire à conclure un traité de protectorat avec les uns ou les autres pour pérenniser son trône. Mais les Français se montrent peu disposés à de tels arrangements et grignotent le territoire de Samory. Le colonel Borgnis-Desbordes inflige une première défaite au chef noir en 1882. Chaque nouvel affrontement tourne à l'avantage des Français qui bénéficient d'un armement d'une supériorité écrasante. C'est ainsi qu'en une seule campagne, en juin 1885, Samory Touré perd 900 hommes tandis que les Français n'ont à déplorer que deux morts.
En définitive, le 28 mars 1886, les deux adversaires concluent un traité de paix et de commerce par lequel les Français reconnaissent l'autorité de Samory Touré sur un vaste royaume aux confins de leurs propres territoires. En contrepartie, Samory Touré accepte, mais de façon purement formelle, le protectorat de la France sur son royaume. En signe d'allégeance, il envoie son fils préféré Dyaulé Karamogho à Paris. Celui-ci est reçu par le président Jules Grévy.
L'année suivante, en 1887, Samory Touré conclut un nouveau traité, à Bissandougou, avec le capitaine Gallieni (un futur maréchal de France). Par ce traité, il laisse aux Français toute liberté d'action sur une partie du Haut Niger. Là-dessus, Samory doit affronter ses sujets animistes qui refusent qu'on leur impose l'islam. C'est la « guerre du refus ». Le conflit pénètre la famille du souverain et celui-ci en vient à faire exécuter son fils Dyaulé Karamogho, qu'il soupçonne de le trahir au profit des Français.
La traque
Comme de bien entendu, les relations avec les Français se dégradent et la guerre reprend en 1891. Traqué, Samory Touré pratique la politique de la terre brûlée. Il ne laisse derrière lui que désolation pour décourager les Français de le poursuivre. Le colonel Archinard ayant conquis sa capitale, Kankan, il gagne avec son peuple le nord de la Côte d'Ivoire et établit sa nouvelle résidence à Dabakala. Les choses semblent se tasser lorsqu'un fils de Samory attaque et massacre en février 1892 une colonne française commandée par le capitaine Ménard. Elle avait quitté Grand-Bassam pour la cité commerciale de Kong. L'année suivante, les Français lancent trois colonnes aux trousses de Samory. En 1894, l'une d'elles, dirigée par le commandant Monteil, doit battre en retraite. Trois ans plus tard, en 1897, les troupes de Samory Touré s'emparent de la cité de Kong et la réduisent en cendres.
Capture sans gloire
Le sursis est de courte durée. Quelques mois après, le capitaine Gouraud, accompagné d'une dizaine de soldats seulement, remonte vers le pays yacouba, à 450 km au nord-ouest d'Abidjan. C'est une région montagneuse assez semblable au piémont pyrénéen avec de petites plaines fertiles enclavées entre des collines. Il se fait guider par d'anciens esclaves de cette région, libérés par les Français. Le vieux chef est surpris au petit matin, par temps de brouillard. Il doit faire sa reddition et, avec lui, plusieurs milliers d'hommes. Ce succès fait la Une des journaux parisiens. Déporté au Gabon, Samory Touré tente de se suicider et meurt deux ans plus tard, le 2 juin 1900. Ses cendres ont été rapatriées en 1968 par la Guinée du dictateur Sékou Touré.
https://www.herodote.net/29_septembre_1898-evenement-18980929.php
Capture de Samory Touré
Le 29 septembre 1898, le chef Samory Touré est capturé par le capitaine Gouraud, en un lieu dit Nzo. C'est la fin d'une prodigieuse épopée qui a permis au vieux guerrier (63 ans) de conquérir un vaste territoire dans la boucle du Niger, au sud du Sahara.
Naissance d'un mythe africain
Samory est né dans une famille de commerçants, près de Kankan, dans l'actuelle Guinée, en pays malinké. Lui-même est issu du peuple dyoulo, des musulmans en minorité dans sa région. Sa famille, après avoir été islamisée, est retournée à la religion fétichiste de ses ancêtres.Sa mère est un jour enlevée par un groupe rival, les Cissé. Samory, alors âgé de 16 ou 17 ans, entre au service de ce groupe pour racheter sa liberté. C'est ainsi qu'il découvre le métier des armes.
Manifestant des dispositions exceptionnelles pour ce métier, Samory s'enfuit de chez les Cissé et conclut un serment d'amitié avec une demi-douzaine d'amis de son lignage.Il se retrouve bientôt à la tête d'une petite armée de métier, avec des fantassins tous équipés d'armes à feu et remarquablement disciplinés. Pour mieux imposer son autorité, il se convertit à l'islam et se proclame « almany ». Ce titre obscur, issu de l'arabe Amir Al Muminim, lui confère une autorité à la fois spirituelle et militaire sur ses sujets. Samory Touré soumet un territoire qu'il agrandit d'année en année. Vers 1880, il gouverne en maître absolu tout le Haut Niger, dans la partie orientale de l'actuelle Guinée. C'est un vaste et riche territoire de collines verdoyantes appelé Ouassoulou et peuplé d'environ 300 000 âmes. Il n'a d'autre rival que le royaume toucouleur du Ségou, plus au nord.
Les Anglais qui occupent la Sierra Leone voisine ne sont pas mécontents que l'almany fasse régner l'ordre dans l'arrière-pays. Samory noue un dialogue avec eux ainsi qu'avec les Français, présents en Côte d'Ivoire. Il aspire à conclure un traité de protectorat avec les uns ou les autres pour pérenniser son trône. Mais les Français se montrent peu disposés à de tels arrangements et grignotent le territoire de Samory. Le colonel Borgnis-Desbordes inflige une première défaite au chef noir en 1882. Chaque nouvel affrontement tourne à l'avantage des Français qui bénéficient d'un armement d'une supériorité écrasante. C'est ainsi qu'en une seule campagne, en juin 1885, Samory Touré perd 900 hommes tandis que les Français n'ont à déplorer que deux morts.
En définitive, le 28 mars 1886, les deux adversaires concluent un traité de paix et de commerce par lequel les Français reconnaissent l'autorité de Samory Touré sur un vaste royaume aux confins de leurs propres territoires. En contrepartie, Samory Touré accepte, mais de façon purement formelle, le protectorat de la France sur son royaume. En signe d'allégeance, il envoie son fils préféré Dyaulé Karamogho à Paris. Celui-ci est reçu par le président Jules Grévy.
L'année suivante, en 1887, Samory Touré conclut un nouveau traité, à Bissandougou, avec le capitaine Gallieni (un futur maréchal de France). Par ce traité, il laisse aux Français toute liberté d'action sur une partie du Haut Niger. Là-dessus, Samory doit affronter ses sujets animistes qui refusent qu'on leur impose l'islam. C'est la « guerre du refus ». Le conflit pénètre la famille du souverain et celui-ci en vient à faire exécuter son fils Dyaulé Karamogho, qu'il soupçonne de le trahir au profit des Français.
La traque
Comme de bien entendu, les relations avec les Français se dégradent et la guerre reprend en 1891. Traqué, Samory Touré pratique la politique de la terre brûlée. Il ne laisse derrière lui que désolation pour décourager les Français de le poursuivre. Le colonel Archinard ayant conquis sa capitale, Kankan, il gagne avec son peuple le nord de la Côte d'Ivoire et établit sa nouvelle résidence à Dabakala. Les choses semblent se tasser lorsqu'un fils de Samory attaque et massacre en février 1892 une colonne française commandée par le capitaine Ménard. Elle avait quitté Grand-Bassam pour la cité commerciale de Kong. L'année suivante, les Français lancent trois colonnes aux trousses de Samory. En 1894, l'une d'elles, dirigée par le commandant Monteil, doit battre en retraite. Trois ans plus tard, en 1897, les troupes de Samory Touré s'emparent de la cité de Kong et la réduisent en cendres.
Capture sans gloire
Le sursis est de courte durée. Quelques mois après, le capitaine Gouraud, accompagné d'une dizaine de soldats seulement, remonte vers le pays yacouba, à 450 km au nord-ouest d'Abidjan. C'est une région montagneuse assez semblable au piémont pyrénéen avec de petites plaines fertiles enclavées entre des collines. Il se fait guider par d'anciens esclaves de cette région, libérés par les Français. Le vieux chef est surpris au petit matin, par temps de brouillard. Il doit faire sa reddition et, avec lui, plusieurs milliers d'hommes. Ce succès fait la Une des journaux parisiens. Déporté au Gabon, Samory Touré tente de se suicider et meurt deux ans plus tard, le 2 juin 1900. Ses cendres ont été rapatriées en 1968 par la Guinée du dictateur Sékou Touré.
https://www.herodote.net/29_septembre_1898-evenement-18980929.php
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Re: C'était aujourd'hui !
30 septembre 1791
Première représentation de La Flûte enchantée
La Flûte enchantée, dont le titre original en allemand est Die Zauberflöte, est un singspiel (œuvre théâtrale jouée et chantée en allemand, proche de l'opéra-comique français) composé par Mozart sur un livret d'Emanuel Schikaneder.
La première représentation a lieu le 30 septembre 1791 dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder, petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d'une salle d'opéra habituelle1. Du fait de son succès, la 100e représentation est atteinte un an plus tard. C'est dans cet opéra que l'on entend le célèbre air de la Reine de la Nuit et plusieurs autres airs ou chœurs, comme l'air de l'oiseleur, le duo de Tamino et Pamina, les deux airs de Sarastro, dont l'un avec chœur, etc...
Première représentation de La Flûte enchantée
La Flûte enchantée, dont le titre original en allemand est Die Zauberflöte, est un singspiel (œuvre théâtrale jouée et chantée en allemand, proche de l'opéra-comique français) composé par Mozart sur un livret d'Emanuel Schikaneder.
La première représentation a lieu le 30 septembre 1791 dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder, petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d'une salle d'opéra habituelle1. Du fait de son succès, la 100e représentation est atteinte un an plus tard. C'est dans cet opéra que l'on entend le célèbre air de la Reine de la Nuit et plusieurs autres airs ou chœurs, comme l'air de l'oiseleur, le duo de Tamino et Pamina, les deux airs de Sarastro, dont l'un avec chœur, etc...
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Re: C'était aujourd'hui !
01 ocobre 1949 :
Proclamation, à Pékin, de la République populaire de Chine, sous l'autorité de Mao Tsé-Toung, avec Tchou En-Lai comme président du Conseil et ministre des Affaires étrangères.
L'accession de Mao Zedong au pouvoir a souvent été comparée à un nouveau « mandat céleste », acquis après des années de guérilla et d'activisme politique auprès des masses paysannes ; l'État qu'il a contribué à instaurer est de même souvent perçu comme une dynastie impériale moderne. Après la proclamation de la République soviétique chinoise du Jiangxi en 1931, c'est au cours de la Longue Marche, entre octobre 1934 et octobre 1935, que Mao a acquis le titre incontesté de chef du PCC (Parti Communiste Chinois), sans être à l'époque membre du Politburo. Certains observateurs estiment que l'État instauré autour du Parti communiste chinois en 1949 s'est peu à peu figé sur le squelette de la guérilla paysanne, en contradiction avec la gestion d'un État moderne : la gestion chaotique du pays et la révolution culturelle seraient, de ce point de vue, des reliquats d'une structure du pouvoir dépassée, accaparée par Mao. Officiellement critiqué et dans une certaine mesure condamné par le PCC après sa mort, Mao garde toutefois le bénéfice de la libération du pays et de la fondation de la République populaire de Chine.
Mao, un grand désordre sous le ciel
Près de 70 millions de morts en temps de paix . Tel est le stupéfiant record détenu par Mao, "le suprême despote totalitaire", selon Simon Leys. Cependant, le portrait du "grandiose pilote, grandiose chef, grandiose général en chef, grandiose maître à penser, suprêmement bienaimé président Mao" orne toujours les murs de la Cité interdite et les foules continuent de défiler dans l'affreux mausolée coffre-fort qui abrite sa momie. Un cas unique parmi les dictateurs du XXe siècle. L'Histoire a jugé Hitler et Staline ; "pour Mao, le verdict est encore en suspens", selon Federico Rampini, auteur de "l'ombre de Mao" (éd. Robert Laffont).
C'est que le régime qu'il a institué est toujours en place, à travers le Parti. Même si le jugement prudent porté naguère par Deng Xiaoping sur son oeuvre ("30 % d'erreur, 70 % de bon") n'a plus cours, nul n'ose se débarrasser officiellement du Prométhée devenu charogne aseptisée. Mieux vaut le statufier en père de la nation, ce qu'il fut aussi. Impossible en effet de nier qu'il unifia la Chine et sut incarner pour ce pays naufragé la grandeur retrouvée.
Mais les vingt-sept ans de règne de Mao furent une épouvante. A vrai dire, les purges sanglantes et autres "rectifications" avaient commencé dès les années 30 et le sanctuaire de Yanan, où il s'était réfugié après la Longue Marche, présenté par la légende comme un lieu de paix, fut aussi le théâtre de bien des ignominies.
Vint le triomphe du 1er octobre 1949, l'exultation, un monde à construire. Suivra un enfantement monstrueux. La réforme agraire, les Cent Fleurs, le Grand Bond en avant, la famine (35 millions de morts), la mise en place du laogai (le goulag chinois), où auraient été internées 50 millions de personnes, dont 25 millions moururent, le tout dans une incroyable succession de réformes, de directives contradictoires, un tourbillon d'intrigues sur fond de délation institutionnalisée : car en accusant une personne, on pouvait en toucher des milliers. Des croisades délirantes furent aussi menées contre les moineaux, accusés de se nourrir de graines. A mort donc ces oiseaux qu'il fallut par tous les moyens empêcher de se poser afin qu'ils tombent, épuisés. Mais qui mangent aussi des nuisibles. D'où prolifération d'insectes et récoltes détruites. L'absurdité même... Qui culmine avec l'invention des "petits hauts-fourneaux", ou "hauts-fourneaux d'arrière-cour", censés fournir de l'acier. Tous les objets métalliques possibles seront brûlés. L'acier obtenu était évidemment inutilisable. Mais qu'importait au président-démiurge, qui avait décrété que "donner une pioche, c'est anéantir un impérialiste".
Mis en minorité en 1959, Mao se venge en lançant en 1966 la Grande Révolution culturelle prolétarienne. "Feu sur le quartier général", dit-il. Débute une lutte féroce pour le pouvoir qui aboutira à une véritable guerre civile.
Mao voulait créer "un grand désordre sous le ciel" afin d'engendrer "un grand ordre". Pour le désordre, sa réussite fut totale : fermeture des écoles et des universités, 16 470 000 "jeunes instruits" expédiés à la campagne, vagues de suicides, exécutions, épisodes de cannibalisme, la litanie est connue. L'ordre, lui, restait à venir.
Ces horreurs étaient, bien sûr, accompagnées d'un culte de la personnalité démentiel. Le pays est constellé de statues, un seul livre est autorisé, le fameux "Petit Livre rouge", un recueil de citations de Mao qui ne sont qu'ennui et banalités. Le premier regard du jour doit être pour son portrait, le dernier aussi, après un "examen de conscience" que l'on appelle "rendre des comptes". On se salue en échangeant des versets de la sublime pensée Mao Zedong. Il est institué une "danse de loyauté", même dans les avions, au risque des pires tangages. Le pauvre peuple se prête à ces bouffonneries dégradantes, il en va de sa vie !
Les essais ont beau se succéder, on s'interroge encore sur la vraie nature de cet homme qui faisait si peu de cas de la vie des autres hommes. Qui était Mao ? Un aide-bibliothécaire humilié qui conçut une haine militante pour les intellectuels et les experts. Un artiste raté (encore un !... ses calligraphies et ses poèmes sont aisément oubliables). Un être répugnant aux dents couvertes d'un tartre verdâtre qui, même atteint d'une maladie vénérienne, ne se soignait pas et prétendait se laver dans le corps des femmes. Un paranoïaque obsédé par l'empoisonnement. Un potentat assoiffé de privilèges. A la fin, une épave gagnée par la maladie de Charcot, mais toujours aussi redoutable... Tout est vrai.
Pourtant, on ne saurait réduire Mao à un politicien sans foi ni loi. Il était pire, un visionnaire qui voulut, écrit Simon Leys, faire de la Chine une page blanche où il inscrirait le destin de millions d'individus transformés en "hommes nouveaux". Eternels dangers de la chimère... Il se comparait à Qin Shi Huangdi, le premier empereur (- 259, - 210), le fondateur de l'Empire chinois, qui régna par la terreur et massacra les lettrés. Fut-il son égal ? La question reste ouverte.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_R%C3%A9publique_populaire_de_Chine#Les_ann.C3.A9es_Mao_.281949-1976.29
http://www.lepoint.fr/societe/les-quatre-sanguinaires-04-08-2011-1361749_23.php
Proclamation, à Pékin, de la République populaire de Chine, sous l'autorité de Mao Tsé-Toung, avec Tchou En-Lai comme président du Conseil et ministre des Affaires étrangères.
L'accession de Mao Zedong au pouvoir a souvent été comparée à un nouveau « mandat céleste », acquis après des années de guérilla et d'activisme politique auprès des masses paysannes ; l'État qu'il a contribué à instaurer est de même souvent perçu comme une dynastie impériale moderne. Après la proclamation de la République soviétique chinoise du Jiangxi en 1931, c'est au cours de la Longue Marche, entre octobre 1934 et octobre 1935, que Mao a acquis le titre incontesté de chef du PCC (Parti Communiste Chinois), sans être à l'époque membre du Politburo. Certains observateurs estiment que l'État instauré autour du Parti communiste chinois en 1949 s'est peu à peu figé sur le squelette de la guérilla paysanne, en contradiction avec la gestion d'un État moderne : la gestion chaotique du pays et la révolution culturelle seraient, de ce point de vue, des reliquats d'une structure du pouvoir dépassée, accaparée par Mao. Officiellement critiqué et dans une certaine mesure condamné par le PCC après sa mort, Mao garde toutefois le bénéfice de la libération du pays et de la fondation de la République populaire de Chine.
Mao, un grand désordre sous le ciel
Près de 70 millions de morts en temps de paix . Tel est le stupéfiant record détenu par Mao, "le suprême despote totalitaire", selon Simon Leys. Cependant, le portrait du "grandiose pilote, grandiose chef, grandiose général en chef, grandiose maître à penser, suprêmement bienaimé président Mao" orne toujours les murs de la Cité interdite et les foules continuent de défiler dans l'affreux mausolée coffre-fort qui abrite sa momie. Un cas unique parmi les dictateurs du XXe siècle. L'Histoire a jugé Hitler et Staline ; "pour Mao, le verdict est encore en suspens", selon Federico Rampini, auteur de "l'ombre de Mao" (éd. Robert Laffont).
C'est que le régime qu'il a institué est toujours en place, à travers le Parti. Même si le jugement prudent porté naguère par Deng Xiaoping sur son oeuvre ("30 % d'erreur, 70 % de bon") n'a plus cours, nul n'ose se débarrasser officiellement du Prométhée devenu charogne aseptisée. Mieux vaut le statufier en père de la nation, ce qu'il fut aussi. Impossible en effet de nier qu'il unifia la Chine et sut incarner pour ce pays naufragé la grandeur retrouvée.
Mais les vingt-sept ans de règne de Mao furent une épouvante. A vrai dire, les purges sanglantes et autres "rectifications" avaient commencé dès les années 30 et le sanctuaire de Yanan, où il s'était réfugié après la Longue Marche, présenté par la légende comme un lieu de paix, fut aussi le théâtre de bien des ignominies.
Vint le triomphe du 1er octobre 1949, l'exultation, un monde à construire. Suivra un enfantement monstrueux. La réforme agraire, les Cent Fleurs, le Grand Bond en avant, la famine (35 millions de morts), la mise en place du laogai (le goulag chinois), où auraient été internées 50 millions de personnes, dont 25 millions moururent, le tout dans une incroyable succession de réformes, de directives contradictoires, un tourbillon d'intrigues sur fond de délation institutionnalisée : car en accusant une personne, on pouvait en toucher des milliers. Des croisades délirantes furent aussi menées contre les moineaux, accusés de se nourrir de graines. A mort donc ces oiseaux qu'il fallut par tous les moyens empêcher de se poser afin qu'ils tombent, épuisés. Mais qui mangent aussi des nuisibles. D'où prolifération d'insectes et récoltes détruites. L'absurdité même... Qui culmine avec l'invention des "petits hauts-fourneaux", ou "hauts-fourneaux d'arrière-cour", censés fournir de l'acier. Tous les objets métalliques possibles seront brûlés. L'acier obtenu était évidemment inutilisable. Mais qu'importait au président-démiurge, qui avait décrété que "donner une pioche, c'est anéantir un impérialiste".
Mis en minorité en 1959, Mao se venge en lançant en 1966 la Grande Révolution culturelle prolétarienne. "Feu sur le quartier général", dit-il. Débute une lutte féroce pour le pouvoir qui aboutira à une véritable guerre civile.
Mao voulait créer "un grand désordre sous le ciel" afin d'engendrer "un grand ordre". Pour le désordre, sa réussite fut totale : fermeture des écoles et des universités, 16 470 000 "jeunes instruits" expédiés à la campagne, vagues de suicides, exécutions, épisodes de cannibalisme, la litanie est connue. L'ordre, lui, restait à venir.
Ces horreurs étaient, bien sûr, accompagnées d'un culte de la personnalité démentiel. Le pays est constellé de statues, un seul livre est autorisé, le fameux "Petit Livre rouge", un recueil de citations de Mao qui ne sont qu'ennui et banalités. Le premier regard du jour doit être pour son portrait, le dernier aussi, après un "examen de conscience" que l'on appelle "rendre des comptes". On se salue en échangeant des versets de la sublime pensée Mao Zedong. Il est institué une "danse de loyauté", même dans les avions, au risque des pires tangages. Le pauvre peuple se prête à ces bouffonneries dégradantes, il en va de sa vie !
Les essais ont beau se succéder, on s'interroge encore sur la vraie nature de cet homme qui faisait si peu de cas de la vie des autres hommes. Qui était Mao ? Un aide-bibliothécaire humilié qui conçut une haine militante pour les intellectuels et les experts. Un artiste raté (encore un !... ses calligraphies et ses poèmes sont aisément oubliables). Un être répugnant aux dents couvertes d'un tartre verdâtre qui, même atteint d'une maladie vénérienne, ne se soignait pas et prétendait se laver dans le corps des femmes. Un paranoïaque obsédé par l'empoisonnement. Un potentat assoiffé de privilèges. A la fin, une épave gagnée par la maladie de Charcot, mais toujours aussi redoutable... Tout est vrai.
Pourtant, on ne saurait réduire Mao à un politicien sans foi ni loi. Il était pire, un visionnaire qui voulut, écrit Simon Leys, faire de la Chine une page blanche où il inscrirait le destin de millions d'individus transformés en "hommes nouveaux". Eternels dangers de la chimère... Il se comparait à Qin Shi Huangdi, le premier empereur (- 259, - 210), le fondateur de l'Empire chinois, qui régna par la terreur et massacra les lettrés. Fut-il son égal ? La question reste ouverte.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_R%C3%A9publique_populaire_de_Chine#Les_ann.C3.A9es_Mao_.281949-1976.29
http://www.lepoint.fr/societe/les-quatre-sanguinaires-04-08-2011-1361749_23.php
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2 octobre 1370 :
Bertrand du Guesclin devient connétable de France.
Le Roi Charles V le Sage décerne au chevalier Bertrand du Guesclin, Seigneur de La Motte-Broons, Chevalier de Pontorson et Comte de Longueville, le titre de connétable. Il devient commandant suprême de l'armée française. Charles V récompense ainsi les services rendus pendant la guerre menée contre les Anglais, en particulier son éclatante victoire à Cocherel et pour avoir débarrassé le Royaume des Grandes Compagnies. Du Guesclin est fidèle au Roi et combat pour le Royaume de France jusqu'à sa mort en 1380.
Bertrand du Guesclin devient connétable de France.
Le Roi Charles V le Sage décerne au chevalier Bertrand du Guesclin, Seigneur de La Motte-Broons, Chevalier de Pontorson et Comte de Longueville, le titre de connétable. Il devient commandant suprême de l'armée française. Charles V récompense ainsi les services rendus pendant la guerre menée contre les Anglais, en particulier son éclatante victoire à Cocherel et pour avoir débarrassé le Royaume des Grandes Compagnies. Du Guesclin est fidèle au Roi et combat pour le Royaume de France jusqu'à sa mort en 1380.
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4 octobre 1515 :
reddition de Maximilien Sforza qui cède le duché de Milan à François Ier
Par son arrière-grand-mère Valentina Visconti, François Ier détient des droits dynastiques sur le duché de Milan. Dès la première année de son règne, il décide de faire valoir ces droits et monte une expédition pour prendre possession de ce duché. Pour lui, c'est aussi l'occasion de venger les défaites françaises de la précédente guerre italienne ; deux ans avant son avènement, tous les territoires occupés par ses prédécesseurs en Italie avaient été perdus. La conquête du Milanais par François Ier s'inscrit totalement dans la continuité des guerres d'Italie commencées vingt ans plus tôt par le roi Charles VIII.
Par plusieurs traités signés au printemps 1515, François Ier parvient à obtenir la neutralité de ses puissants voisins. L’opposition à ses visées se limite au duc de Milan Maximilien Sforza, officiellement mais faiblement soutenu par le pape Léon X et son allié le cardinal Matthieu Schiner, artisan de l’alliance entre les cantons suisses et le pape, et futur conseiller de Charles Quint.
Au printemps 1515, François Ier ordonne la concentration des troupes à Grenoble et une armée de 30 000 hommes marche sur l’Italie. Cependant, solidement établis à Suse, les Suisses tiennent la route habituelle du Mont-Cenis. Avec l’aide technique de l’officier et ingénieur militaire Pedro Navarro, l’armée, y compris les chevaux et l’artillerie (60 canons de bronze), franchit les Alpes par une route secondaire plus au sud, par les deux cols, Vars 2 090 m (Ubaye) et Larche 1 900 m, puis débouche dans la vallée de la Stura. C'est au prix d'efforts très importants qu'ils élargissent les chemins correspondants pour y passer l'artillerie. Ces efforts rapides sont récompensés, car ils provoquent une très grande surprise. Dans la plaine du Piémont, une partie de l’armée suisse prend peur et propose, le 8 septembre à Gallarate, de passer au service de la France. Schiner réussit à regagner les dissidents à sa cause et s’avance à leur tête jusqu’au village de Melegnano (en français, Marignan), à 16 kilomètres de Milan. La bataille qui s’engage reste longtemps indécise, mais l’artillerie française, efficace contre les fantassins suisses, les forces d’appoint vénitiennes et la furia francese finissent par faire pencher la balance du côté de François Ier qui emporte cet affrontement décisif.
Cette victoire apporte renommée au roi de France dès le début de son règne. Les conséquences diplomatiques sont nombreuses :
-François Ier prend rapidement le contrôle de la Lombardie.
-Il signe la paix perpétuelle de Fribourg le 29 novembre 1516 avec les cantons suisses. Ce traité restera en vigueur jusqu’en 1798.
-Le 13 août 1516, François Ier et le jeune roi des Espagnes Charles Ier, futur Charles Quint, signent le traité de Noyon qui confirme à François Ier la possession du Milanais, restitue la Navarre à Henri d’AlbretNote 4 , et promet à Charles la main de la fille aînée du roi de France, Louise, alors âgée d’un an (mais qui ne survit pas à son troisième anniversaire). La dot de la future mariée inclue les droits sur le royaume de Naples.
-Antoine Duprat signe en son nom le concordat de Bologne le 18 août 1516. Ce concordat régit les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la Révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques et cardinaux, par la suite confirmés par le pape.
reddition de Maximilien Sforza qui cède le duché de Milan à François Ier
Par son arrière-grand-mère Valentina Visconti, François Ier détient des droits dynastiques sur le duché de Milan. Dès la première année de son règne, il décide de faire valoir ces droits et monte une expédition pour prendre possession de ce duché. Pour lui, c'est aussi l'occasion de venger les défaites françaises de la précédente guerre italienne ; deux ans avant son avènement, tous les territoires occupés par ses prédécesseurs en Italie avaient été perdus. La conquête du Milanais par François Ier s'inscrit totalement dans la continuité des guerres d'Italie commencées vingt ans plus tôt par le roi Charles VIII.
Par plusieurs traités signés au printemps 1515, François Ier parvient à obtenir la neutralité de ses puissants voisins. L’opposition à ses visées se limite au duc de Milan Maximilien Sforza, officiellement mais faiblement soutenu par le pape Léon X et son allié le cardinal Matthieu Schiner, artisan de l’alliance entre les cantons suisses et le pape, et futur conseiller de Charles Quint.
Au printemps 1515, François Ier ordonne la concentration des troupes à Grenoble et une armée de 30 000 hommes marche sur l’Italie. Cependant, solidement établis à Suse, les Suisses tiennent la route habituelle du Mont-Cenis. Avec l’aide technique de l’officier et ingénieur militaire Pedro Navarro, l’armée, y compris les chevaux et l’artillerie (60 canons de bronze), franchit les Alpes par une route secondaire plus au sud, par les deux cols, Vars 2 090 m (Ubaye) et Larche 1 900 m, puis débouche dans la vallée de la Stura. C'est au prix d'efforts très importants qu'ils élargissent les chemins correspondants pour y passer l'artillerie. Ces efforts rapides sont récompensés, car ils provoquent une très grande surprise. Dans la plaine du Piémont, une partie de l’armée suisse prend peur et propose, le 8 septembre à Gallarate, de passer au service de la France. Schiner réussit à regagner les dissidents à sa cause et s’avance à leur tête jusqu’au village de Melegnano (en français, Marignan), à 16 kilomètres de Milan. La bataille qui s’engage reste longtemps indécise, mais l’artillerie française, efficace contre les fantassins suisses, les forces d’appoint vénitiennes et la furia francese finissent par faire pencher la balance du côté de François Ier qui emporte cet affrontement décisif.
Cette victoire apporte renommée au roi de France dès le début de son règne. Les conséquences diplomatiques sont nombreuses :
-François Ier prend rapidement le contrôle de la Lombardie.
-Il signe la paix perpétuelle de Fribourg le 29 novembre 1516 avec les cantons suisses. Ce traité restera en vigueur jusqu’en 1798.
-Le 13 août 1516, François Ier et le jeune roi des Espagnes Charles Ier, futur Charles Quint, signent le traité de Noyon qui confirme à François Ier la possession du Milanais, restitue la Navarre à Henri d’AlbretNote 4 , et promet à Charles la main de la fille aînée du roi de France, Louise, alors âgée d’un an (mais qui ne survit pas à son troisième anniversaire). La dot de la future mariée inclue les droits sur le royaume de Naples.
-Antoine Duprat signe en son nom le concordat de Bologne le 18 août 1516. Ce concordat régit les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la Révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques et cardinaux, par la suite confirmés par le pape.
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Re: C'était aujourd'hui !
5 octobre 1795 :
Massacre de l’église Saint Roch à Paris.
Alors que la Convention, devant le réveil royaliste massif, vote fin aout 1795, le décret des deux-tiers, qui vise à assurer aux élections prochaines le succès des républicains en maintenant en place les deux tiers des conventionnels (500 sur 750 élus) quel que soit le résultat des élections (censitaires, rappelons-le, alors que sous la monarchie les élections étaient universelles). Ceux des royalistes qui, comme Vincent-Marie de Vaublanc ou Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, espéraient rétablir la monarchie par les voies légales, après l'échec du débarquement des émigrés à Quiberon, voient leurs espoirs s'envoler. Tenant plusieurs sections parisiennes, en particulier la section Lepeletier, ils appellent à l'insurrection afin de forcer la Convention thermidorienne à révoquer les décrets scélérats avant les élections, prévues le 20 vendémiaire. Le général Louis Michel Auguste Thévenet, dit « général Danican », se met à la tête d'une partie des gardes nationaux venus renforcer les sections royalistes. Les Royalistes marchent sur les Tuileries, siège de la Convention mais sont repoussées.
À 15 heures, la Convention est cernée. Les sectionnaires insurgés, soit environ 25 000 hommes, s'efforcent de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention.
Paul Barras donne l'ordre d'ouvrir le feu et Napoléon Bonaparte commande aux canonniers de tirer. Il laisse la mitraille tirer pendant trois quarts d'heure pour réprimer l'insurrection. Plus de 300 morts sont ramassés sur le parvis de l’église St-Roch. Bonaparte y gagne le surnom de « général Vendémiaire » et le commandement de l'armée d'Italie.
Le comité militaire prononce 64 condamnations à mort, dont deux seront effectives : celle de Jean-Jacques-Claude-Élisée Lafond de Soulé, un ancien garde du corps de Louis XVI, émigré rentré clandestinement en France, commandant la colonne de la section Lepeletier, et celle de Lebois, président de la section du Théâtre-Français. Le premier monte sur l'échafaud le 13 octobre, le second le 15 octobre.
L'église Saint-Roch à Paris a conservé jusqu'à la restauration de sa façade au début des années 2000, les traces du mitraillage du 5 octobre 1795.
Massacre de l’église Saint Roch à Paris.
Alors que la Convention, devant le réveil royaliste massif, vote fin aout 1795, le décret des deux-tiers, qui vise à assurer aux élections prochaines le succès des républicains en maintenant en place les deux tiers des conventionnels (500 sur 750 élus) quel que soit le résultat des élections (censitaires, rappelons-le, alors que sous la monarchie les élections étaient universelles). Ceux des royalistes qui, comme Vincent-Marie de Vaublanc ou Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, espéraient rétablir la monarchie par les voies légales, après l'échec du débarquement des émigrés à Quiberon, voient leurs espoirs s'envoler. Tenant plusieurs sections parisiennes, en particulier la section Lepeletier, ils appellent à l'insurrection afin de forcer la Convention thermidorienne à révoquer les décrets scélérats avant les élections, prévues le 20 vendémiaire. Le général Louis Michel Auguste Thévenet, dit « général Danican », se met à la tête d'une partie des gardes nationaux venus renforcer les sections royalistes. Les Royalistes marchent sur les Tuileries, siège de la Convention mais sont repoussées.
À 15 heures, la Convention est cernée. Les sectionnaires insurgés, soit environ 25 000 hommes, s'efforcent de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention.
Paul Barras donne l'ordre d'ouvrir le feu et Napoléon Bonaparte commande aux canonniers de tirer. Il laisse la mitraille tirer pendant trois quarts d'heure pour réprimer l'insurrection. Plus de 300 morts sont ramassés sur le parvis de l’église St-Roch. Bonaparte y gagne le surnom de « général Vendémiaire » et le commandement de l'armée d'Italie.
Le comité militaire prononce 64 condamnations à mort, dont deux seront effectives : celle de Jean-Jacques-Claude-Élisée Lafond de Soulé, un ancien garde du corps de Louis XVI, émigré rentré clandestinement en France, commandant la colonne de la section Lepeletier, et celle de Lebois, président de la section du Théâtre-Français. Le premier monte sur l'échafaud le 13 octobre, le second le 15 octobre.
L'église Saint-Roch à Paris a conservé jusqu'à la restauration de sa façade au début des années 2000, les traces du mitraillage du 5 octobre 1795.
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6 octobre 1789 :
Louis XVI et Marie-Antoinette quittent Versailles pour les Tuileries à Paris.
La journée du 5 octobre débuta par un rassemblement sur la place de Grève, pour interpeller la Commune de Paris, notamment sur une disette de pain qui touchait Paris. Un appel fut lancé afin de faire part de ces revendications directement auprès du Roi. C’est ainsi qu’une foule de plusieurs milliers de personnes, majoritairement composée de femmes, se mit en marche vers Versailles. Elles furent suivies par d'autres groupes armés, puis plusieurs heures plus tard, par 15 000 à 20 000 hommes de la milice nationale. Ces demandes étaient autant frumentaires (demande de pain, auquel le Roi répondit favorablement) que politiques : exigence de ratification des décrets relatifs à la constitution et à la déclaration des droits, auquel le roi se plia dans la soirée, remplacement des gardes du corps du roi par la Garde nationale commandée par La Fayette, exigence de port de la cocarde et, exigence d’installation du roi et de sa famille à Paris.Sur ce dernier point, le Roi se laisse la nuit pour réfléchir.
Le 6 octobre, à l'aube, le château est envahi par un groupe plus revendicatif. La Fayette, en retard, est incapable d'empêcher son invasion meurtrière (deux gardes chargés de la protection des appartements de la reine Marie-Antoinette, principalement visée par l’invasion du palais, sont tués). En fin de matinée, le roi et sa famille quittent Versailles pour Paris, escortés par la foule. La famille royale sera désormais installée au Palais des Tuileries.
Cette journée a pour conséquence immédiate le déplacement du centre politique de la France de Versailles à Paris.
Louis XVI et Marie-Antoinette quittent Versailles pour les Tuileries à Paris.
La journée du 5 octobre débuta par un rassemblement sur la place de Grève, pour interpeller la Commune de Paris, notamment sur une disette de pain qui touchait Paris. Un appel fut lancé afin de faire part de ces revendications directement auprès du Roi. C’est ainsi qu’une foule de plusieurs milliers de personnes, majoritairement composée de femmes, se mit en marche vers Versailles. Elles furent suivies par d'autres groupes armés, puis plusieurs heures plus tard, par 15 000 à 20 000 hommes de la milice nationale. Ces demandes étaient autant frumentaires (demande de pain, auquel le Roi répondit favorablement) que politiques : exigence de ratification des décrets relatifs à la constitution et à la déclaration des droits, auquel le roi se plia dans la soirée, remplacement des gardes du corps du roi par la Garde nationale commandée par La Fayette, exigence de port de la cocarde et, exigence d’installation du roi et de sa famille à Paris.Sur ce dernier point, le Roi se laisse la nuit pour réfléchir.
Le 6 octobre, à l'aube, le château est envahi par un groupe plus revendicatif. La Fayette, en retard, est incapable d'empêcher son invasion meurtrière (deux gardes chargés de la protection des appartements de la reine Marie-Antoinette, principalement visée par l’invasion du palais, sont tués). En fin de matinée, le roi et sa famille quittent Versailles pour Paris, escortés par la foule. La famille royale sera désormais installée au Palais des Tuileries.
Cette journée a pour conséquence immédiate le déplacement du centre politique de la France de Versailles à Paris.
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e 7 octobre 1793 : destruction de la Sainte Ampoule, par la haine des révolutionnaires contre la foi catholique.
- le 7 octobre 1793 : destruction de la Sainte Ampoule, par la haine des révolutionnaires contre la foi catholique.
La Sainte Ampoule était une fiole contenant une huile sacrée qui a servi lors du baptême de Clovis. Une portion de ce baume était mélangée à du saint chrême pour servir à l'onction des Rois de France lors de la cérémonie du sacre. Elle était conservée à l'abbaye Saint-Remi de Reims.
Elle a été brisée « solennellement » pendant la Révolution française le 7 octobre 1793 à Reims sur l'actuelle place Royale, par le conventionnel Philippe Rühl sur le socle de la statue de Louis XV préalablement déboulonnée, cassée et destinée à être livrée à une fonderie de canons.
La veille, le curé constitutionnel Jules-Armand Seraine et un officier municipal, Philippe Hourelle, ont retiré ce qu'ils pouvaient du contenu de la sainte Ampoule et l'ont caché, pour en donner une partie respectivement à Messieurs Bouré, curé de Berry-au-Bac, et Lecomte, juge au tribunal de Reims. De plus, lors de la destruction du reliquaire, un dénommé Louis Champagne Prévoteau recueille deux fragments de verre de l'ampoule sur lesquels subsistaient des restes du baume. Le 22 mai 1825, l'archevêque de Reims procède au transvasement de tous ces fragments, à l'exception de ceux de Philippe Hourelle perdus par ses héritiers, dans du saint chrême, puis dans un nouveau reliquaire prêt à temps pour le sacre de Charles X quatre jours plus tard. Le baume du sacre est toujours conservé à l'archevêché de Reims.
« Un procès-verbal, lequel a été déposé au greffe du Tribunal de Reims, ne laisse aucun doute sur la fidèle conservation de ce précieux monument du sacre de Clovis." Clausel de Coussergues. "Du Sacre des Rois de France", mai 1825, p. 127.)
La sainte ampoule reconstituée pour le sacre de Charles X- Trésor du palais du Tau
Il est indispensable de rappeler l'origine de cette Sainte Ampoule, pour cela autant reprendre ce que Saint Pie X déclare le 19 décembre 1907, à l'Archevêque de Reims, Monseigneur Luçon, nouvellement promu Cardinal (voir le Bulletin du Diocèse de Reims, 28 déc. 1907, p. 621.):
"Reims conserve la source baptismale d'où est sortie toute la France Chrétienne, et elle est justement appelée pour cela le Diadème du Royaume. C'était une heure ténébreuse pour l'Eglise de Jésus-Christ. Elle était d'un côté combattue par les Ariens, de l'autre assaillie par les Barbares; elle n'avait plus d'autre refuge que la prière pour invoquer l'heure de Dieu. Et l'heure de Dieu sonna à Reims, en la fête de Noël 496. Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation: la tribu de Juda de l'ère nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle fut fidèle à l'orthodoxie, tant qu'elle maintint l'alliance du Sacerdoce et du Pouvoir public, tant qu'elle se montra, non en paroles, mais en actes, la Fille aînée de l'Eglise." […] Dans la nuit de Noël 496, à minuit, "Soudain, raconte Hincmar, Archevêque de Reims (Migne. Patr. lat. Tome CXXV, p. 1159 et 1160. Hincmar. Vita Sancti Remigii, Cap. XXXVI et suivants. Bibl. Nat. A. 112 à 329.), UNE LUMIERE PLUS ÉCLATANTE QUE LE SOLEIL, INONDE L'EGLISE! LE VISAGE DE L'EVÊQUE EN EST IRRADIÉ! EN MÊME TEMPS RETENTIT UNE VOIX: "LA PAIX SOIT AVEC VOUS! C'EST MOI! N'AVEZ POINT PEUR! PERSÉVÉREZ EN MA DILECTION!"
Quand la voix eut parlé, ce fut une odeur céleste qui embauma l'atmosphère. Le Roi, la Reine, toute l'assistance épouvantés, se jetèrent aux pieds de Saint Rémi qui les rassura et leur déclara que c'est le propre de Dieu d'étonner au commencement de ses visites et de réjouir à la fin. »
Poursuivons avec Hincmar ("Vita Sancti Remigii", cap. XXXVIII (Migne t. 125, p. 1160).) :
"Dès qu'on fut arrivé au baptistère, le clerc qui portait le chrême, séparé par la foule de l'officiant, ne put arriver à le rejoindre. Le saint Chrême fit défaut. Le Pontife alors lève au ciel ses yeux en larmes et supplie le Seigneur de le secourir en cette nécessité pressante.
SOUDAIN APPARAIT, VOLTIGEANT À PORTÉE DE SA MAIN, AUX YEUX RAVIS ET ÉTONNÉS DE L'IMMENSE FOULE, UNE BLANCHE COLOMBE TENANT EN SON BEC UNE AMPOULE D'HUILE SAINTE DONT LE PARFUM D'UNE INEXPRIMABLE SUAVITÉ EMBAUMA TOUTE L'ASSISTANCE. DÈS QUE LE PRÉLAT EUT REÇU L'AMPOULE, LA COLOMBE DISPARUT!"
C'est avec le saint chrême contenu dans cette ampoule, qu'ont été sacrés tous nos Rois. « Comme au baptême du Christ, c'est "le Saint Esprit qui par l'effet d'une grâce singulière apparut sous la forme d'une colombe et donna ce baume divin au pontife" (Cérémonial du Sacre des Rois de France. Prière à Saint Rémi.)
Ainsi, pour le Sacre de nos Rois, Dieu a voulu non d'une huile terrestre, mais d'une huile céleste afin que le Roi de France fût "l'oint" du Seigneur. Ce privilège était reconnu dans le monde entier car dans toutes les cérémonies diplomatiques, l'ambassadeur du Roi de France avait le pas sur ceux de tous les autres Souverains parce que son Maître était "sacré d'une huile apportée du ciel". Comme le reconnaît un décret de la République de Venise daté de 1558.
Le bénédictin, Dom Besse, expose la signification du sacre :
"Le Roi prenait possession de son trône le jour du sacre. Jésus-Christ lui conférait dans la basilique de Reims l'investiture du Royaume. Il recevait du prélat consécrateur, avec le caractère royal, les aptitudes au gouvernement. Nous les appelons, dans la langue chrétienne, les grâces d'état. Un caractère sacré s'imprimait sur toute sa personne, il en faisait un être à part, un consacré. Le Peuple Chrétien le prenait pour l'Elu de Dieu, l'Oint du Seigneur; il voyait en Dieu la source des droits qui lui arrivaient par la naissance. De son côté, le Souverain acceptait sa fonction comme un mandat. Il régnait au nom du Tout-Puissant, en vertu d'une délégation officielle.
Il y avait plus encore: un lien religieux se formait entre le Roi et son Royaume pour s'adjoindre à celui que le droit héréditaire avait déjà formé. Leur union devenait ainsi plus forte et plus féconde. LE ROI APPARTENAIT A LA FRANCE ET LA FRANCE APPARTENAIT AU ROI. Le Roi lui devait le service d'un Gouvernement ferme, sage et chrétien. La France lui donnait toute sa fidélité et son dévouement. L'Eglise en consacrant cette union lui donnait un nouveau droit au respect public, ceux qui auraient tenté de le rompre se seraient rendus coupables d'un sacrilège. Le sacre faisait du prince un homme ecclésiastique, sa souveraineté apparaissait comme une fonction sainte.
Dom Besse: "Eglise et Monarchie", ch. VIII, p. 240 et 255.
Invité- Invité
8 octobre 1799 Bonaparte débarque à Fréjus
8 octobre 1799
Le 8 octobre 1799, le général Napoléon Bonaparte débarque à Fréjus après une campagne désastreuse en Égypte.
[Voir l'image en grandes dimensions]
La Révolution est en déliquescence
Tandis que Bonaparte débarque en Provence, le gouvernement du Directoire est livré aux intrigues et à la corruption et les armées françaises subissent défaite sur défaite en Europe.
À Paris, les vieux révolutionnaires guidés par l'ex-abbé Sieyès cherchent « un sabre » pour faire un coup d'État et sauver les acquis de la Révolution. Ce sera le 18 Brumaire (9 novembre 1799).
Ainsi que le montre l'historien Jacques Bainville, ces acquis auxquels sont attachés les Français sont de deux sortes : c'est, d'une part, l'annexion de la Belgique, d'autre part la préservation des achats de biens nationaux. Du paysan au riche bourgeois, chacun craint d'avoir à restituer les biens d'Église qu'il a achetés à vil prix en les payant avec des assignats sans valeur.
Bonaparte a compris qu'il pouvait jouer un rôle de premier plan à Paris. C'est pourquoi, non sans cynisme, il abandonne son armée en Égypte, d'où la flotte anglaise de l'amiral Nelson l'empêche de sortir. Lui même écrira : « J'ai pressenti que je ne devais pas rester longtemps éloigné de la France ». Il est auréolé du retentissement de ses victoires en Italie et en Égypte, victoires qu'il a su magnifier grâce à un art consommé de la propagande. Son prestige en France n'a d'ailleurs cessé de croître pendant son absence en Égypte.
Les Directeurs qui gouvernent le pays sont reconnaissants à Bonaparte d'avoir sauvé le régime à deux reprises, par les coups de Vendémiaire et de Fructidor, face au retour de l'idée monarchique dans l'opinion publique.
Le débarquement de Fréjus sera pour ce jeune général de 30 ans ce que fut la traversée du Rubicon pour Jules César. Bientôt le Consulat, l'Empire... et un à deux millions de morts qui viendront s'ajouter aux victimes de la Révolution.
Fabienne Manière
Bonaparte débarque à Fréjus
Le 8 octobre 1799, le général Napoléon Bonaparte débarque à Fréjus après une campagne désastreuse en Égypte.
[Voir l'image en grandes dimensions]
La Révolution est en déliquescence
Tandis que Bonaparte débarque en Provence, le gouvernement du Directoire est livré aux intrigues et à la corruption et les armées françaises subissent défaite sur défaite en Europe.
À Paris, les vieux révolutionnaires guidés par l'ex-abbé Sieyès cherchent « un sabre » pour faire un coup d'État et sauver les acquis de la Révolution. Ce sera le 18 Brumaire (9 novembre 1799).
Ainsi que le montre l'historien Jacques Bainville, ces acquis auxquels sont attachés les Français sont de deux sortes : c'est, d'une part, l'annexion de la Belgique, d'autre part la préservation des achats de biens nationaux. Du paysan au riche bourgeois, chacun craint d'avoir à restituer les biens d'Église qu'il a achetés à vil prix en les payant avec des assignats sans valeur.
Bonaparte a compris qu'il pouvait jouer un rôle de premier plan à Paris. C'est pourquoi, non sans cynisme, il abandonne son armée en Égypte, d'où la flotte anglaise de l'amiral Nelson l'empêche de sortir. Lui même écrira : « J'ai pressenti que je ne devais pas rester longtemps éloigné de la France ». Il est auréolé du retentissement de ses victoires en Italie et en Égypte, victoires qu'il a su magnifier grâce à un art consommé de la propagande. Son prestige en France n'a d'ailleurs cessé de croître pendant son absence en Égypte.
Les Directeurs qui gouvernent le pays sont reconnaissants à Bonaparte d'avoir sauvé le régime à deux reprises, par les coups de Vendémiaire et de Fructidor, face au retour de l'idée monarchique dans l'opinion publique.
Le débarquement de Fréjus sera pour ce jeune général de 30 ans ce que fut la traversée du Rubicon pour Jules César. Bientôt le Consulat, l'Empire... et un à deux millions de morts qui viendront s'ajouter aux victimes de la Révolution.
Fabienne Manière
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Re: C'était aujourd'hui !
C'est étrange on reste bloqué sur la fin du XVIIIème depuis presque une semaine
Merl1- Vénérable
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Re: C'était aujourd'hui !
Sûrement parce que ça nous interpelle plus à nous et que nous sommes les deux seuls à poster .
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Re: C'était aujourd'hui !
Lysliane a écrit: les deux seuls à poster .
C'est bien dommage....
Merl1- Vénérable
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Re: C'était aujourd'hui !
à dire vrai , je suis fait pour l'histoire actuel (l'actualité ) pour l'histoire futur , désolé une intuition en moi me dit de regarder devant moi en voyant le présent dans l'avenir (Lysliane a écrit:Sûrement parce que ça nous interpelle plus à nous et que nous sommes les deux seuls à poster .
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: C'était aujourd'hui !
J'arrive à la rescousse, FAB42, pour vous servir et je passe au XIXème siècle si vous le voulez bien...
FAB42- Chef
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Re: C'était aujourd'hui !
8 octobre 1887 La construction de la tour Eiffel
Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870, s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Kœchlin et construite par Gustave Eiffel.
Après avoir suscité peurs et scandales tout au long de sa construction, la « dame de fer », véritable triomphe de la vitalité et de l’inventivité de l’architecture française, est le plus grand succès de l’Exposition universelle de 1889 et redonne ainsi à la France sa place dans le concert des grandes nations. Construite pour vingt ans seulement mais sauvée par son rôle scientifique, la tour Eiffel est devenue le symbole même de Paris.
Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870, s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Kœchlin et construite par Gustave Eiffel.
Après avoir suscité peurs et scandales tout au long de sa construction, la « dame de fer », véritable triomphe de la vitalité et de l’inventivité de l’architecture française, est le plus grand succès de l’Exposition universelle de 1889 et redonne ainsi à la France sa place dans le concert des grandes nations. Construite pour vingt ans seulement mais sauvée par son rôle scientifique, la tour Eiffel est devenue le symbole même de Paris.
FAB42- Chef
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Re: C'était aujourd'hui !
FAB42 a écrit:8 octobre 1887 La construction de la tour Eiffel
Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870, s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Kœchlin et construite par Gustave Eiffel.
Après avoir suscité peurs et scandales tout au long de sa construction, la « dame de fer », véritable triomphe de la vitalité et de l’inventivité de l’architecture française, est le plus grand succès de l’Exposition universelle de 1889 et redonne ainsi à la France sa place dans le concert des grandes nations. Construite pour vingt ans seulement mais sauvée par son rôle scientifique, la tour Eiffel est devenue le symbole même de Paris.
la franc maçonnerie française en action dans cette idée là , comme la statue de la liberté à New-York, ! la grande prostituée selon moi !bref trois dames made in Paris avec marianne !!sino aurait choisi un autre nom que dame de fer !
TROIS Dames que
Dernière édition par aPOTRE le Lun 9 Oct 2017 - 9:22, édité 6 fois
Frère Barnabé- Vénérable
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Re: C'était aujourd'hui !
- La lettre de protestation:
- La lettre de protestation
Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté, jusqu'ici intacte, de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l'art et de l’histoire français menacés, contre l'érection, en plein coeur de notre capitale, de l'inutile et monstrueuse Tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d'esprit de justice, a déjà baptisée du nom de « Tour de Babel ». Sans tomber dans l'exaltation du chauvinisme, nous avons le droit de proclamer bien haut que Paris est la ville sans rivale dans le monde. Au-dessus de ses rues, de ses boulevards élargis, du milieu de ses magnifiques promenades, surgissent les plus nobles monuments que le genre humain ait enfantés. L'âme de la France, créatrice de chefs-d'oeuvre, resplendit parmi cette floraison auguste de pierres. L'Italie, l'Allemagne, les Flandres, si fières à juste titre de leur héritage artistique, ne possèdent rien qui soit comparable au nôtre, et de tous les coins de l'univers Paris attire les curiosités et les admirations.
Allons-nous donc laisser profaner tout cela ? La ville de Paris va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d'un constructeur de machines, pour s'enlaidir irréparablement et se déshonorer ? Car la Tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c’est, n’en doutez point, le déshonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit, chacun s'en afflige profondément, et nous ne sommes qu’un faible écho de l’opinion universelle, si légitimement alarmée.
Enfin lorsque les étrangers viendront visiter notre Exposition, ils s’écrieront, étonnés : « Quoi ? C'est cette horreur que les Français ont trouvée pour nous donner une idée de leur goût si fort vanté ? » Et ils auront raison de se moquer de nous, parce que le Paris des gothiques sublimes, le Paris de Jean Goujon, de Germain Pilon, de Puget, de Rude, de Barye, etc., sera devenu le Paris de M. Eiffel.
II suffit d'ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer un instant une tour vertigineusement ridicule, dominant Paris, ainsi qu'une gigantesque cheminée d'usine, écrasant de sa masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, le dôme des Invalides, l'Arc de triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, nous verrons s'allonger comme une tache d'encre l'ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée...
C'est à vous, Monsieur et cher compatriote, à vous qui aimez tant Paris, qui l'avez tant embelli, qui l’avez tant de fois protégé contre les dévastations administratives et le vandalisme des entreprises industrielles, qu'appartient l'honneur de le défendre une fois de plus. Nous nous remettons à vous du soin de plaider la cause de Paris, sachant que vous y déploierez toute l’énergie, toute l’éloquence que doit inspirer à un artiste tel que vous l’amour de ce qui est beau, de ce qui est grand, de ce qui est juste... Et si notre cri d'alarme n'est pas entendu, si nos raisons ne sont pas écoutées, si Paris s'obstine dans l'idée de déshonorer Paris, nous aurons, du moins, vous et nous, fait entendre une protestation qui honore.
Cette lettre est signée le 14 février 1887 par 47 personness, dont (par ordre alphabétique) : Léon Bonnat, William Bouguereau, François Coppée, Daumais, Alexandre Dumas fils, Gérôme, Charles Garnier, Charles Gounod, Eugène Guillaume, Joris-Karl Huysmans, Leconte de Lisle, Guy de Maupassant, Ernest Meissonier, Édouard Pailleron, Victorien Sardou, Sully-Prudhomme, Joseph Vaudremer, Émile Zola, etc.
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Re: C'était aujourd'hui !
10 Octobre 1837: La prise de Constantine
En 1834, le roi Louis-Philippe se résout à maintenir la présence française en Algérie, mais choisit de restreindre l’occupation à certaines positions côtières. Le reste du pays est laissé sous le contrôle de princes maghrébins sur lesquels la France espère exercer une suzeraineté, mais auxquels elle s’affronte bientôt. En 1835-1836, l’armée française essuie de cuisantes défaites, dans le marais de la Macta et aux portes de Constantine. Pour effacer la honte de l’échec, les parlementaires réclament une seconde expédition de Constantine. Commencée le 10 octobre 1837, elle s’achève victorieusement le 13, après un sanglant combat de rues et au prix de lourdes pertes humaines.
La deuxième expédition de Constantine, victorieuse, est largement exploitée pour rehausser le prestige de l’armée défaite les années précédentes et dépasser les controverses politiques sur le bien-fondé d’une occupation. Les toiles de Vernet font courir Paris pour reconnaître les protagonistes des grandes scènes ; elles flattent l’esprit cocardier des Français encouragés à soutenir la campagne par goût du panache et incités à la comparer à la glorieuse épopée napoléonienne. Elles arracheront à Baudelaire, anticolonialiste et journaliste artistique au Salon où sont présentées les œuvres, un commentaire lapidaire : « Je hais cet homme. »
En 1834, le roi Louis-Philippe se résout à maintenir la présence française en Algérie, mais choisit de restreindre l’occupation à certaines positions côtières. Le reste du pays est laissé sous le contrôle de princes maghrébins sur lesquels la France espère exercer une suzeraineté, mais auxquels elle s’affronte bientôt. En 1835-1836, l’armée française essuie de cuisantes défaites, dans le marais de la Macta et aux portes de Constantine. Pour effacer la honte de l’échec, les parlementaires réclament une seconde expédition de Constantine. Commencée le 10 octobre 1837, elle s’achève victorieusement le 13, après un sanglant combat de rues et au prix de lourdes pertes humaines.
La deuxième expédition de Constantine, victorieuse, est largement exploitée pour rehausser le prestige de l’armée défaite les années précédentes et dépasser les controverses politiques sur le bien-fondé d’une occupation. Les toiles de Vernet font courir Paris pour reconnaître les protagonistes des grandes scènes ; elles flattent l’esprit cocardier des Français encouragés à soutenir la campagne par goût du panache et incités à la comparer à la glorieuse épopée napoléonienne. Elles arracheront à Baudelaire, anticolonialiste et journaliste artistique au Salon où sont présentées les œuvres, un commentaire lapidaire : « Je hais cet homme. »
FAB42- Chef
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Re: C'était aujourd'hui !
En 1840 le général Bugeaud sera bien plus efficace...
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Re: C'était aujourd'hui !
N'oublions pas que l'armée française d'alors était accompagnée par des tribus ralliées qui en profitaient pour régler leurs comptes avec des tribus ennemies qu'elle n'avaient jamais vaincu ! D'où la création d'unités régulières comme les Zouaves ou les Spahis...
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Re: C'était aujourd'hui !
11 octobre 1962
Ouverture du concile Vatican II
Concile Vatican II
Le IIe concile œcuménique du Vatican, plus couramment appelé concile Vatican II, est le XXIe concile œcuménique de l'Église catholique. Il est ouvert le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII et se termine le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI. On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Église catholique au XXe siècle, symbolisant son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine, prenant en compte les progrès technologiques, l'émancipation des peuples et la sécularisation croissante. Des réponses sont cherchées dans un retour aux racines du christianisme : la Bible, la patristique et la longue tradition de l’Église par-delà les positions héritées de la Contre-Réforme. Il met également en valeur l’originalité des Églises locales. Le concile connut un déroulement inattendu : le programme préétabli par des cardinaux de la curie romaine, avec des textes quasi prêts à être votés, est rejeté et les pères conciliaires prennent alors leur ordre du jour en main. On débat notamment de la liturgie, du rapport que l'Église catholique doit entretenir avec les autres confessions chrétiennes, avec les autres religions, et avec la société en général, mais aussi de thèmes plus spécifiquement théologiques, comme la liberté religieuse et la Révélation.
Pères conciliaires sur la place Saint-Pierre
Monseigneur Marcel Lefebvre
Certains prêtres et évêques refusent les décisions et orientations données par le concile à l'Église. Selon eux, elles s'opposent à l'enseignement bi-millénaire de l'Église, la Tradition. Ils estiment les déclarations du concile en contradiction avec le Syllabus en plusieurs points essentiels ainsi qu'avec la dénonciation du modernisme par le pape Pie X. Le refus qui aura le plus de conséquences est celui émanant de Marcel Lefebvre, ancien archevêque de Dakar en 1974. Il est alors frappé d'une suspense a divinis. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qu'il avait fondée en 1970, est déclarée dissoute en 1976 ; elle poursuit néanmoins son existence et s'oppose aux réformes. Elle utilise la messe tridentine (ou messe de Saint Pie V) comme étendard de sa contestation du concile. De cette façon, Marcel Lefebvre indique vouloir sauver l'Église catholique de la situation très grave dans laquelle elle se serait mise en détruisant la liturgie traditionnelle ainsi que d'autres éléments qu'il juge essentiels à sa survie.
En juillet 2007, le pape Benoît XVI, par son motu proprio Summorum Pontificum assouplit les conditions de célébration de la messe selon le rite tridentin. Le 21 janvier 2009, Benoît XVI a levé l'excommunication qui frappait les quatre évêques ordonnés par Marcel Lefebvre.
Anecdote : À la fin de l'été 1968, le général de Gaulle, président de la République française, affirme au nouvel archevêque de Paris, le cardinal François Marty, que « le concile de Vatican II est l’événement le plus important du siècle, car on ne change pas la prière d’un milliard d’hommes sans toucher à l’équilibre de toute la planète »
https://fr.wikipedia.org/wiki/IIe_concile_%C5%93cum%C3%A9nique_du_Vatican#Le_traditionalisme
Ouverture du concile Vatican II
Concile Vatican II
Le IIe concile œcuménique du Vatican, plus couramment appelé concile Vatican II, est le XXIe concile œcuménique de l'Église catholique. Il est ouvert le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII et se termine le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI. On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Église catholique au XXe siècle, symbolisant son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine, prenant en compte les progrès technologiques, l'émancipation des peuples et la sécularisation croissante. Des réponses sont cherchées dans un retour aux racines du christianisme : la Bible, la patristique et la longue tradition de l’Église par-delà les positions héritées de la Contre-Réforme. Il met également en valeur l’originalité des Églises locales. Le concile connut un déroulement inattendu : le programme préétabli par des cardinaux de la curie romaine, avec des textes quasi prêts à être votés, est rejeté et les pères conciliaires prennent alors leur ordre du jour en main. On débat notamment de la liturgie, du rapport que l'Église catholique doit entretenir avec les autres confessions chrétiennes, avec les autres religions, et avec la société en général, mais aussi de thèmes plus spécifiquement théologiques, comme la liberté religieuse et la Révélation.
Pères conciliaires sur la place Saint-Pierre
Monseigneur Marcel Lefebvre
Certains prêtres et évêques refusent les décisions et orientations données par le concile à l'Église. Selon eux, elles s'opposent à l'enseignement bi-millénaire de l'Église, la Tradition. Ils estiment les déclarations du concile en contradiction avec le Syllabus en plusieurs points essentiels ainsi qu'avec la dénonciation du modernisme par le pape Pie X. Le refus qui aura le plus de conséquences est celui émanant de Marcel Lefebvre, ancien archevêque de Dakar en 1974. Il est alors frappé d'une suspense a divinis. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qu'il avait fondée en 1970, est déclarée dissoute en 1976 ; elle poursuit néanmoins son existence et s'oppose aux réformes. Elle utilise la messe tridentine (ou messe de Saint Pie V) comme étendard de sa contestation du concile. De cette façon, Marcel Lefebvre indique vouloir sauver l'Église catholique de la situation très grave dans laquelle elle se serait mise en détruisant la liturgie traditionnelle ainsi que d'autres éléments qu'il juge essentiels à sa survie.
En juillet 2007, le pape Benoît XVI, par son motu proprio Summorum Pontificum assouplit les conditions de célébration de la messe selon le rite tridentin. Le 21 janvier 2009, Benoît XVI a levé l'excommunication qui frappait les quatre évêques ordonnés par Marcel Lefebvre.
Anecdote : À la fin de l'été 1968, le général de Gaulle, président de la République française, affirme au nouvel archevêque de Paris, le cardinal François Marty, que « le concile de Vatican II est l’événement le plus important du siècle, car on ne change pas la prière d’un milliard d’hommes sans toucher à l’équilibre de toute la planète »
https://fr.wikipedia.org/wiki/IIe_concile_%C5%93cum%C3%A9nique_du_Vatican#Le_traditionalisme
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Re: C'était aujourd'hui !
15 octobre 1959
"Attentat de l'Observatoire"
L’attentat de l'Observatoire est un attentat simulé mené contre François Mitterrand dans la nuit du 15 au 16 octobre 1959 à Paris, dans l'avenue de l'Observatoire, près du jardin du même nom. Vers minuit trente, la Peugeot 403 du sénateur de la Nièvre, ancien ministre de l'Intérieur de Pierre Mendès France, est criblée de sept balles. Les soupçons des enquêteurs s'orientent d'abord vers les partisans de l'Algérie française.
S'ensuit une controverse politique et judiciaire, appelée l’affaire de l'Observatoire, François Mitterrand étant accusé d'avoir lui-même commandité l'attentat dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. L'ancien député gaulliste puis poujadiste Robert Pesquet se présente six jours après l'attentat comme son complice, présentant des preuves de ses rencontres préalables avec Mitterrand. Ce dernier finit par admettre avoir rencontré Pesquet avant l'attentat. Aux dires de Pesquet, Mitterrand aurait été enthousiasmé à l'idée de se faire de la publicité par ce moyen, et aurait planifié l'opération en détail.
Le 21 Octobre, le journal Rivarol, publie les révélations de Robert Pesquet qui affirme n’avoir eu d’autre commanditaire que Mitterrand lui-même, soucieux de faire remonter sa cote de popularité. Le 22 octobre, Me Tixier-Vignancourt « ferre le poisson » en invitant la presse au domicile de Me Dupuy, l’avocat de Pesquet. Ce dernier lit aux journalistes la lettre qu’il s’est adressée et qui décrit à l’avance l’opération. Il ajoute : « C’est à la demande de François Mitterrand que cet attentat bidon a été organisé ».
Cette affaire d’attentat bidon est catastrophique pour le sénateur de la Nièvre, qui voulait faire remonter sa cote de popularité. L’ancien Ministre de l’Intérieur et de la Justice, (futur Président de la République) a menti à la France.
Épilogue :
Poursuivi pour outrage à magistrat, après la levée de son immunité parlementaire, François Mitterrand bénéficiera d’un non-lieu ainsi que ses « agresseurs », à la suite d’une loi d’amnistie en 1966 (réélection de De Gaulle en janvier). Le 8 août 1966, le juge Sablayrolle, qui a remplacé le juge Braunschweig, rend une ordonnance de non-lieu pour ce qui concerne le délit de tentative d’assassinat. C’est donc une reconnaissance que l’attentat était simulé.
Mais François Mitterrand fait appel de la décision de non-lieu en faveur de Pesquet, non-lieu qui implique sa complicité. Le 28 novembre, la Chambre d’Accusation de Paris le déboute et le condamne aux frais et aux dépens.
Mitterrand insiste, se pourvoit en Cassation... puis, discrètement, se désiste. Le 30 mai 1967 la Cour de Cassation prend acte de ce désistement tout en le condamnant aux frais, là encore. L’affaire est oubliée pour tout le monde.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_l%27Observatoire
http://aujourdhui.over-blog.fr/article-nuit-du-15-au-16-octobre-1959-le-faux-attentat-de-l-observatoire-111064467.html
"Attentat de l'Observatoire"
L’attentat de l'Observatoire est un attentat simulé mené contre François Mitterrand dans la nuit du 15 au 16 octobre 1959 à Paris, dans l'avenue de l'Observatoire, près du jardin du même nom. Vers minuit trente, la Peugeot 403 du sénateur de la Nièvre, ancien ministre de l'Intérieur de Pierre Mendès France, est criblée de sept balles. Les soupçons des enquêteurs s'orientent d'abord vers les partisans de l'Algérie française.
S'ensuit une controverse politique et judiciaire, appelée l’affaire de l'Observatoire, François Mitterrand étant accusé d'avoir lui-même commandité l'attentat dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. L'ancien député gaulliste puis poujadiste Robert Pesquet se présente six jours après l'attentat comme son complice, présentant des preuves de ses rencontres préalables avec Mitterrand. Ce dernier finit par admettre avoir rencontré Pesquet avant l'attentat. Aux dires de Pesquet, Mitterrand aurait été enthousiasmé à l'idée de se faire de la publicité par ce moyen, et aurait planifié l'opération en détail.
Le 21 Octobre, le journal Rivarol, publie les révélations de Robert Pesquet qui affirme n’avoir eu d’autre commanditaire que Mitterrand lui-même, soucieux de faire remonter sa cote de popularité. Le 22 octobre, Me Tixier-Vignancourt « ferre le poisson » en invitant la presse au domicile de Me Dupuy, l’avocat de Pesquet. Ce dernier lit aux journalistes la lettre qu’il s’est adressée et qui décrit à l’avance l’opération. Il ajoute : « C’est à la demande de François Mitterrand que cet attentat bidon a été organisé ».
Cette affaire d’attentat bidon est catastrophique pour le sénateur de la Nièvre, qui voulait faire remonter sa cote de popularité. L’ancien Ministre de l’Intérieur et de la Justice, (futur Président de la République) a menti à la France.
Épilogue :
Poursuivi pour outrage à magistrat, après la levée de son immunité parlementaire, François Mitterrand bénéficiera d’un non-lieu ainsi que ses « agresseurs », à la suite d’une loi d’amnistie en 1966 (réélection de De Gaulle en janvier). Le 8 août 1966, le juge Sablayrolle, qui a remplacé le juge Braunschweig, rend une ordonnance de non-lieu pour ce qui concerne le délit de tentative d’assassinat. C’est donc une reconnaissance que l’attentat était simulé.
Mais François Mitterrand fait appel de la décision de non-lieu en faveur de Pesquet, non-lieu qui implique sa complicité. Le 28 novembre, la Chambre d’Accusation de Paris le déboute et le condamne aux frais et aux dépens.
Mitterrand insiste, se pourvoit en Cassation... puis, discrètement, se désiste. Le 30 mai 1967 la Cour de Cassation prend acte de ce désistement tout en le condamnant aux frais, là encore. L’affaire est oubliée pour tout le monde.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_l%27Observatoire
http://aujourdhui.over-blog.fr/article-nuit-du-15-au-16-octobre-1959-le-faux-attentat-de-l-observatoire-111064467.html
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