27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
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27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Les dirigeants allemands n’ont pas toujours été aussi à cheval sur la nécessité pour un pays de rembourser ses dettes rubis sur l’ongle. Ainsi, le 27 février 1953, vingt gouvernements, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, ont conclu avec l’Allemagne un accord que nos caciques austéritaires et les grands médias allemands et européens semblent avoir oublié.
Parmi les signataires, il y avait aussi un pays qui, lui, n’a pas perdu la mémoire : la Grèce. Ce document a été finalisé à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Londres du 28 février au 8 août 1952 et qui était consacrée à… l’énorme dette allemande de l’après-guerre !
En ce début des années 1950, il s’avérait que l’Allemagne réglait fort mal ses dettes. Ses créanciers l’ont-ils clouée au pilori, ont-ils joué les Merkel avant la lettre ? Pas du tout. Tout au contraire, la dette allemande contractée avant la guerre s’élevait à 22,6 milliards de dollars, celle postérieure au conflit à 16,2 milliards, soit un total de 38,8 milliards.
L’accord a ramené ces montants à 14,5 milliards de marks, soit une réduction de 62,6 %. Une clause de l’accord stipulait que si l’Allemagne venait à connaître des difficultés, elle aurait la possibilité de suspendre ses remboursements. Dans une déclaration antérieure, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient affirmé que « les trois pays sont d’accord pour que le plan prévoit un règlement adéquat des exigences avec l’Allemagne dont l’effet final ne doit pas déséquilibrer la situation financière de l’économie allemande via des répercussions indésirables ni affecter excessivement les réserves potentielles de devises ».
La miséricorde des alliés à l’égard du vaincu a été toute chrétienne. Ainsi, ils ont créé les conditions pour que celui-ci puisse augmenter ses exportations et réduire ses importations. Il était en outre indiqué qu’en cas de différend de l’Allemagne avec ses créanciers les tribunaux allemands seraient compétents. Pour ce qui concerne les réparations dues aux pays occupés par l’Allemagne nazie, les alliés précisaient que « l’examen des créances issues de la Seconde Guerre mondiale des pays qui ont été en guerre avec l’Allemagne ou ont été occupés par elle au cours de cette guerre, et des ressortissants de ces pays, à l’encontre du Reich et des agences du Reich, y compris le coût de l’occupation allemande, (…) seront différés ». Athènes n’en a pas vu la couleur.
Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
Pierre Ivorra, L’Humanité
Les dirigeants allemands n’ont pas toujours été aussi à cheval sur la nécessité pour un pays de rembourser ses dettes rubis sur l’ongle. Ainsi, le 27 février 1953, vingt gouvernements, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, ont conclu avec l’Allemagne un accord que nos caciques austéritaires et les grands médias allemands et européens semblent avoir oublié.
Parmi les signataires, il y avait aussi un pays qui, lui, n’a pas perdu la mémoire : la Grèce. Ce document a été finalisé à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Londres du 28 février au 8 août 1952 et qui était consacrée à… l’énorme dette allemande de l’après-guerre !
En ce début des années 1950, il s’avérait que l’Allemagne réglait fort mal ses dettes. Ses créanciers l’ont-ils clouée au pilori, ont-ils joué les Merkel avant la lettre ? Pas du tout. Tout au contraire, la dette allemande contractée avant la guerre s’élevait à 22,6 milliards de dollars, celle postérieure au conflit à 16,2 milliards, soit un total de 38,8 milliards.
L’accord a ramené ces montants à 14,5 milliards de marks, soit une réduction de 62,6 %. Une clause de l’accord stipulait que si l’Allemagne venait à connaître des difficultés, elle aurait la possibilité de suspendre ses remboursements. Dans une déclaration antérieure, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient affirmé que « les trois pays sont d’accord pour que le plan prévoit un règlement adéquat des exigences avec l’Allemagne dont l’effet final ne doit pas déséquilibrer la situation financière de l’économie allemande via des répercussions indésirables ni affecter excessivement les réserves potentielles de devises ».
La miséricorde des alliés à l’égard du vaincu a été toute chrétienne. Ainsi, ils ont créé les conditions pour que celui-ci puisse augmenter ses exportations et réduire ses importations. Il était en outre indiqué qu’en cas de différend de l’Allemagne avec ses créanciers les tribunaux allemands seraient compétents. Pour ce qui concerne les réparations dues aux pays occupés par l’Allemagne nazie, les alliés précisaient que « l’examen des créances issues de la Seconde Guerre mondiale des pays qui ont été en guerre avec l’Allemagne ou ont été occupés par elle au cours de cette guerre, et des ressortissants de ces pays, à l’encontre du Reich et des agences du Reich, y compris le coût de l’occupation allemande, (…) seront différés ». Athènes n’en a pas vu la couleur.
Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
Pierre Ivorra, L’Humanité
Vladimir de Volog- Vénérable
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Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
Vladimir de Volog- Vénérable
- Messages : 32822
Date d'inscription : 22/01/2018
Localisation : Nouvelle Aquitaine
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Vladimir de Volog красны a écrit:Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
... Je préfère que l'U€ des Fric First avance à petit pas ... c'est moins pire pour les moins-disants salariaux et sociaux, et pour l'âge de la retraite pour tous.
Edouard de Montmonrency- Vénérable
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Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Alors que nous on a payé jusqu’au dernier pécule en 1871.
Et les fritz nous ont jamais remboursé après 1914. On a annulé leur dettes et l'occupation de la Rhur.
Faudrait le rendre la pareille un jour.
Y'en a que pour leur pomme.
Et les fritz nous ont jamais remboursé après 1914. On a annulé leur dettes et l'occupation de la Rhur.
Faudrait le rendre la pareille un jour.
Y'en a que pour leur pomme.
Plaristes Evariste- Vénérable
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Date d'inscription : 04/06/2020
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Quand on sait que l'Allemagne refuse de payer sa dette à la Grèce et que c'est à cause de celà que cet Etat s'est vu obligé de privatisé les services publique comme les trains!
On viens de voir le résultat!
On viens de voir le résultat!
André de Montalembert- Vénérable
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Age : 81
Localisation : Lucciana
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Les grecs auraient pu Grexcit.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Edouard de Montmonrency a écrit:Vladimir de Volog красны a écrit:Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
... Je préfère que l'U€ des Fric First avance à petit pas ... c'est moins pire pour les moins-disants salariaux et sociaux, et pour l'âge de la retraite pour tous.
Alors la grenouille va bouillir.
Plaristes Evariste- Vénérable
- Messages : 25190
Date d'inscription : 04/06/2020
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Plaristes Evariste a écrit:Edouard de Montmonrency a écrit:Vladimir de Volog красны a écrit:Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
... Je préfère que l'U€ des Fric First avance à petit pas ... c'est moins pire pour les moins-disants salariaux et sociaux, et pour l'âge de la retraite pour tous.
Alors la grenouille va bouillir.
... Ca dépend de l'intelligence collective des grenouilles françaises. (Les autres sont déjà cuites avec l'âge des 67 ans des autres pays membres, les citrons sont pressés ... and Co)
Edouard de Montmonrency- Vénérable
- Messages : 20679
Date d'inscription : 02/01/2022
Re: 27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Vladimir de Volog красны a écrit:27 février 1953 Quand l’Allemagne ne réglait pas ses dettes
Les dirigeants allemands n’ont pas toujours été aussi à cheval sur la nécessité pour un pays de rembourser ses dettes rubis sur l’ongle. Ainsi, le 27 février 1953, vingt gouvernements, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, ont conclu avec l’Allemagne un accord que nos caciques austéritaires et les grands médias allemands et européens semblent avoir oublié.
Parmi les signataires, il y avait aussi un pays qui, lui, n’a pas perdu la mémoire : la Grèce. Ce document a été finalisé à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Londres du 28 février au 8 août 1952 et qui était consacrée à… l’énorme dette allemande de l’après-guerre !
En ce début des années 1950, il s’avérait que l’Allemagne réglait fort mal ses dettes. Ses créanciers l’ont-ils clouée au pilori, ont-ils joué les Merkel avant la lettre ? Pas du tout. Tout au contraire, la dette allemande contractée avant la guerre s’élevait à 22,6 milliards de dollars, celle postérieure au conflit à 16,2 milliards, soit un total de 38,8 milliards.
L’accord a ramené ces montants à 14,5 milliards de marks, soit une réduction de 62,6 %. Une clause de l’accord stipulait que si l’Allemagne venait à connaître des difficultés, elle aurait la possibilité de suspendre ses remboursements. Dans une déclaration antérieure, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient affirmé que « les trois pays sont d’accord pour que le plan prévoit un règlement adéquat des exigences avec l’Allemagne dont l’effet final ne doit pas déséquilibrer la situation financière de l’économie allemande via des répercussions indésirables ni affecter excessivement les réserves potentielles de devises ».
La miséricorde des alliés à l’égard du vaincu a été toute chrétienne. Ainsi, ils ont créé les conditions pour que celui-ci puisse augmenter ses exportations et réduire ses importations. Il était en outre indiqué qu’en cas de différend de l’Allemagne avec ses créanciers les tribunaux allemands seraient compétents. Pour ce qui concerne les réparations dues aux pays occupés par l’Allemagne nazie, les alliés précisaient que « l’examen des créances issues de la Seconde Guerre mondiale des pays qui ont été en guerre avec l’Allemagne ou ont été occupés par elle au cours de cette guerre, et des ressortissants de ces pays, à l’encontre du Reich et des agences du Reich, y compris le coût de l’occupation allemande, (…) seront différés ». Athènes n’en a pas vu la couleur.
Aujourd’hui, il suffirait de reprendre l’accord de Londres, de changer le nom du pays, de remplacer dans le texte Allemagne par Grèce pour que l’Europe avance d’un grand pas.
Pierre Ivorra, L’Humanité
Et c'est sans compter les dettes contractés durant le conflit et les vols dans les territoires occupés (mais ces vols ont souvent atterri chez les Soviétiques qui les ont gardé). L'Allemagne n'a pas non plus payé les dommages de guerre qu'elle a fait subir.
Par ailleurs on pourrait aussi aller chercher du côté de son allié l'Union Soviétique, ou la Russie, dont on a largement oublié les dettes et à qui on allait jusqu'à fournir des denrées de première nécessité pour que "le peuple" russe puisse passer l'hiver.
Voilà. On a été grands seigneurs avec les Allemands et les Russes. Il faudrait qu'ils aient la mémoire de nous rendre la pareil.
Jeannot Lapin- Sage
- Messages : 9226
Date d'inscription : 31/07/2021
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