Éclatante victoire du libéral Javier Milei à la présidentielle argentine.

[Jean-Louis de Toqueville]

Le candidat ultralibéral et antisystème Javier Milei a remporté dimanche la présidentielle argentine avec plus de 11 points d’avance sur son concurrent Sergio Massa, le candidat du pouvoir et du péronisme.

Javier Milei a réuni 55,6 % des voix contre 44,3 % pour Sergio Massa, selon des résultats partiels communiqués par le secrétariat général de la présidence après le décompte de plus de 99 % des bulletins.

L’écart entre les deux candidats est de près de trois millions de voix, une défaite sans précédent pour le péronisme. Le tournant a été bien plus brutal que prévu et pour l’Argentine, “c’est un saut dans l’inconnu”, écrit El País.

Les dégâts considérables qu'avaient fait le péronisme en Argentine ont permis la victoire du candidat libéral.

De nombreux défis attendent Milei, qui prend la tête d’un pays fracturé et englué dans une crise économique abyssale. Le nouveau président devra notamment “avoir un plan sérieux pour lutter contre l’inflation [qui s’élève à 143 % sur an], car elle pourrait encore s’aggraver”,

« Aujourd’hui commencent la fin de la décadence » et la « reconstruction de l’Argentine », a exulté Javier Milei.

Javier Milei, économiste d’extrême droite, se présente comme « anarcho-capitaliste ». Ce polémiste de plateaux de télévision a surgi en politique il y a seulement deux ans. Décidé à débarrasser le pouvoir d’une supposée « caste parasite », il se montre résolu à « tronçonner » l’« Etat ennemi » et à « dollariser » l’économie.

Après l’annonce de sa victoire, il a clamé devant ses partisans : « C’en est fini du modèle appauvrissant de la caste. Aujourd’hui, nous adoptons le modèle de la liberté, pour redevenir une puissance mondiale. » Il a également affirmé que sous sa présidence « il n’y aurait pas de place pour la tiédeur ou les demi-mesures ».

A voir avec le temps....


https://www.courrierinternational.com/article/elections-argentine-victoire-ecrasante-de-l-ultraliberal-javier-milei-a-la-presidentielle