Le dernier fabriquant français de terre cuite racheté par un groupe étranger.

[Jeannot Lapin]

La terre cuite ce sont les briques et les tuiles.
Depuis l'antiquité l'Europe civilisée les fabriquait sur place. C'était facile. Il suffisait de trouver de la terre glaise (argile) et la cuire.
Mais voilà : l'écologie sévit en France et les fabriqants se voient interdits de cuire et de transporter la terre sans décompter le CO2 qui ensuite ira au décompte du droit de construire. Conséquence : la terre cuite doit être fabriquée dans des fours électriques dont l'origine de fabrication est dépourvue de CO2. Oui mais en France c'est du nucléaire dont 0 CO2... pas selon la commission (qui invente du Co2 pour le nucléaire parce que c'est du nucléaire) et de toute manière c'est le mix énergétique du marché européen qui compte (d'où un autre intérêt du marché européen de l'énergie - ajouter du CO2 à l'usage par notre industrie de l'électricité qui par contre en retire chez les autres), très majoritairement charbon/gaz/fuel.
Donc pour fabriquer des tuiles écologiques, il faut avoir le minerai à côté de l'usine, produire sa propre énergie écolo (avoir son barrage personnel, son champ de panneaux solaires ou d'éoliennes) ou être affublé d'un facteur CO2 difficile à contrebalancer.
Mais comment font les autres pays de l'UE qui n'ont pas ces problèmes ?
- d'abord ils ne se prennent pas des impôts et taxes à tour de bras qui les empêchent d'investir et donc un passage à l'électrique leur coûte d'un coup un bras mais ils ont la capacité.
- ces pays appliquent la réglementation que lorsque c'est le dernier moment de l'appliquer avant que l'UE sanctionne. La France l'applique alors qu'elle n'est même pas encore définitive, la première, avec Macron qui veut montrer qu'il est un champion écolo.
- les calculs idiots et inadaptation de la loi française, en plus d'une bureaucratie délirante, qui finissent par décourager toutes les entreprises du secteur.

A noter l'un des principaux facteurs de vente à l'étranger : quand les droits de succession obligent les enfants propriétaires à vendre pour les payer. Ainsi le groupe qui rachète Terreal, Wienerberger est basé dans un pays où les droits de succession sont de 0% contre 45% en France.
L'Autriche grignote progressivement ainsi, depuis son entrée dans l'UE, les entreprises des pays de l'UE où on taxe fortement sur les successions.
L'Italie avait réagi du temps de Berlusconi. Encore aujourd'hui ils ont des droits qui se limitent à 10%. C'est ainsi que dans la groupe Stellantis, la famille Peugeot avec un fleuron automobile à peu près double de Fiat, est tenu principalement par la famille italienne Agnelli (détentrice de Fiat), qui veille actuellement à ce que Stellantis oriente bien ses investissements vers l'Italie...


La conséquence : progressivement ces entreprises sont désossées et ne produisent plus vraiment en France; le nouveau propriétaire n'ayant aucune attache autre que strictement financière. Une production essentielle du bâtiment, et millénaire (briques et tuiles) qui disparait (un peu comme si on fabriquait plus notre pain en somme). A noter que c'en est à tel point que désormais les exigences historiques des PLU et des zones sous contrôle des bâtiments de France sont mis entre parenthèses, faute de pouvoir trouver les matériaux typiquement français qui disparaissent.
Un enlaidissement de nos sites historiques et de l'aspect général urbain en France est à prévoir.
D'ailleurs on est passé sous la barre des 300 000 logements par an alors qu'on frôlait les 500 000 il y a 2 ans avant l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation qui a fait un hécatombe auprès de toute l'industrie du bâtiment française, naguère (il y encore 25 ans) la première d'Europe devant l'Allemagne.

[Edouard de Montmonrency]

... Les carottes sont cuites aussi alors ;-)

[Jeannot Lapin]

... Les carottes sont cuites aussi alors ;-)

Réellement une spirale ininterrompue.


Dernièrement suite à l'écoute permanante de quelques manifestants écolos, on ne laisse plus la production de bitume se réaliser en France, où tous les sites de proximité ont fermé les uns après les autres et très peu sont restés notamment à cause des nouvelles normes demandant investissements.
Le résultat c'est qu'on est dans une pénurie permanente avec une incapacité à entretenir les routes, ou alors à des prix fous en import.

A la suite de ça on a décidé au niveau des régions de supprimer les chemin forestiers destinés aux voitures en enlevant le bitume et en suppriment complètement le lit de la route qu'on plante. En Alsace notamment, toutes les voies traversant les forêts alsaciennes ont disparu. Ca permet de ne même plus avoir à s'occuper même d'un chemin de terre. Le bitume récupéré sert ainsi à entretenir les voies principales. Le problème c'est que ces routes souvent très sympathiques, remontant parfois à l'antiquité (renforcée avec du bois et de la pierre d'époque qu'on dégage sans scrupule), ayant disparu (même les VTT n'y sont plus les bienvenus), demandent maintenant souvent d'emprunter les autoroutes avec nettement plus de km à la clé : sacré gain écologique !

Ce n'est même plus de la décroissance, c'est au démantèlement complet de la France qu'on assiste. On en est à ce que bientôt on vous fasse dégager de votre immeuble haussmannien pour le raser et vous demander de vous loger sous un tente (ce qui devrait plaire aux bédouins du site).

[Edouard de Montmonrency]

... La flat taxe super avantageuse made in France (des Fric First), a doper ce phénomène d'investissement externe.

[Jeannot Lapin]

... La flat taxe super avantageuse made in France (des Fric First), a doper ce phénomène d'investissement externe.

C'est mieux que la faillite. Mais il faut voir comment on en est arrivé là. Il faut aussi supprimer l'impôt sur la fortune immobilière et les droits de succession (ou les mettre comme in Italie à 10% sur l'immobilier uniquement avec 0 ISF).
C'est d'autant plus important que pour recréer l'industrie qu'on a perdu, il faut être plus avantageux que tous nos voisins qui eux l'ont conservé.
Il fallait ne pas avoir l'ISF et les droits de succession pour conserver l'industrie et ne pas taxer les dividendes pour l'attirer ou lui permettre de survivre. Et bien sûr tout le délire réglementaire et bureaucratique doit sauter. On a frappé au bon moment à tous les niveaux pour faire disparaître notre industrie qui était prête à résister autrement. On n'a pas le choix que de tout faire disparaître pour tenter de la faire revenir. Mais attention, il y a des états très libéraux et taxant peu, qui s'ils voient une industrie décamper, vont tout faire pour l'obliger à rester, donc c'est absolument pas joué. Par ailleurs on a aussi perdu les compétences. Les ouvrier spécialisés, en France, commencent à se faire vieux et n'ont plus travaillé dans le domaine depuis des années. Même à ce niveau ça va être compliqué, avec, en plus, une éducation nationale qu'on a laissé se déliter sous la pression gauchiste.

Actuellement on en est à perdre pied dans l'industrie du nucléaire où la France était première mondiale (naguère) et on en est au point de ne plus maîtriser notre industrie militaire. En 2 ans d'efforts, on a réussi à faire passer la production de 1000 obus 155 à 3000 obus, par mois. L'Ue promettait 1 million dont la France dans les 200 000 (au lieu de 40 000). Ca c'est l'effort de guerre version Macron.
Pour rappel au début de la 1ere guerre mondiale (je parle pas de la seconde mais bien de 1914 il y a 110 ans) on a fait passer les obus de 155 d'une production de 1000 par jour à 4000 par jour. En un an. En 1914 on aurait été dans le coup pour 2022 pour livrer l'Ukraine dès 2023, seuls, sans l'aide de l'UE.

J'espère qu'il y a du monde qui saisit la différence. On n'est plus dans le coup. On est passé sur la planète bisounours dans tous les domaines.
Et Macron continue sa drogue douche.
Il annonce en grandes pompes que France commande 2000 drones suicide pour elle-même pour 2025/2026 (pas pour tout suite il faut pas abuser). Le ministre nous dit qu'on va livrer 100 de ces drones à l'Ukraine. Bon c'est pas beaucoup mais c'est déjà ça. En gros ce que tire Moscou en drones iraniens (améliorés par les russes et produits sur place) en une journée.
Le ministre précise même que ça va faire le pendant aux drones shahed iraniens avec un coût identique low cost de 20 000 euros (prix bien précisé).

Sauf que l'Iran a commencé par livrer 1000 de ses drones shahed à la Russie.
Mais en regardant de plus près nos "super-drones suicide" made in France....

Portée dans les 25km, poids de la charge : quelques centaines de grammes (une petite grenade - de quoi blesser quelques soldats autour d'un feu).

drones Shahed : autour de 1000 km de portée, et plusieurs centaines de kg de charge (que les russes remplacent par une charge thermobarique qui tue tout ceux dans une sphère de quelques centaines de mètres, où qu'ils se trouvent même à l'abri dans une cave d'immeuble.


Voilà. L'annonce de Macron est destinée à un public français inculte (et préservé dans l'ignorance) qui ne regarde pas le détail du contenu. Il a entendu 2000 drones suicide soit 2 fois plus que les premiers drones fournis par l'Iran (aujourd'hui l'Iran a aidé la Russie à monter des usines qui en fabriquent plusieurs milliers par semaine). Et la centaine de drones livrés à l'Ukraine, il faut bien comprendre que c'est de la techno française ... donc "supérieure" et fait main (en oubliant que le calibre n'est pas le même - on envoie des fléchettes certes bien profilées et équilibrées mais contre des obus en face certes mal dégrossis).

Je ne sais pas comment les Ukrainiens ont bien dû le prendre. Il est difficile de sourire dans leur situation.

[Edouard de Montmonrency]

... La flat taxe super avantageuse made in France (des Fric First), a doper ce phénomène d'investissement externe.

C'est mieux que la faillite. Mais il faut voir comment on en est arrivé là. Il faut aussi supprimer l'impôt sur la fortune immobilière et les droits de succession (ou les mettre comme in Italie à 10% sur l'immobilier uniquement avec 0 ISF).
C'est d'autant plus important que pour recréer l'industrie qu'on a perdu, il faut être plus avantageux que tous nos voisins qui eux l'ont conservé.
Il fallait ne pas avoir l'ISF et les droits de succession pour conserver l'industrie et ne pas taxer les dividendes pour l'attirer ou lui permettre de survivre. Et bien sûr tout le délire réglementaire et bureaucratique doit sauter. On a frappé au bon moment à tous les niveaux pour faire disparaître notre industrie qui était prête à résister autrement. On n'a pas le choix que de tout faire disparaître pour tenter de la faire revenir. Mais attention, il y a des états très libéraux et taxant peu, qui s'ils voient une industrie décamper, vont tout faire pour l'obliger à rester, donc c'est absolument pas joué. Par ailleurs on a aussi perdu les compétences. Les ouvrier spécialisés, en France, commencent à se faire vieux et n'ont plus travaillé dans le domaine depuis des années. Même à ce niveau ça va être compliqué, avec, en plus, une éducation nationale qu'on a laissé se déliter sous la pression gauchiste.

C'est mieux que la faillite personnelle certes, mais ce processus récursif met la France en faillite à la place.

Bref, ce n'est que du très court terme, sans cap d'avenir.

Gouverner c'est aussi prévoir et prioriser.

[Jeannot Lapin]

Au niveau de cette affaire des 2000 drones, je crois qu'on est ridicule au niveau international. On envoie des Parrot avec un pétard, en grande pompe, dont on va vaillamment équiper l'armée française mais attention, ils sont pas encore prêts (on est en pénurie de scotch pour le pétard) c'est pour 2025/2026.
C'est humiliant. Macron nous humilie au regard du reste du monde, tous les jours, à chaque occasion.

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